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Les antirétroviraux sont connus pour être très souvent responsables d’interactions médicamenteuses en
raison de leur propriété pharmacocinétique et de leur capacité à modier l’absorption, le métabolisme et
l’élimination d’autres médicaments.
Ce livret porte sur les interactions médicamenteuses entre les antirétroviraux et diérents médicaments
utilisés pour le contrôle de la douleur. Il a été rédigé dans le but de faire le point sur la littérature, d’amorcer
une réexion et de faire des recommandations à la lumière de l’information disponible au moment de la
rédaction.
Le document a comme objectif de servir d’outil de base dans les échanges entre professionnels an d’assurer
une gestion la plus sécuritaire possible des interactions médicamenteuses. Nous espérons ainsi éviter
l’apparition d’eets indésirables sérieux, assurer un traitement optimal et ecace, et également prévenir la
non-adhésion au traitement, c’est-à dire l’arrêt de la prise des médicaments nécessaires au contrôle du VIH
et de l’analgésie.
Une thérapie antirétrovirale est habituellement constituée d’au moins deux classes d’antirétroviraux. Dans
le présent document, vous trouverez les interactions médicamenteuses avec les INNTI (inhibiteurs non
nucléosidiques de la transcriptase inverse), les IP (inhibiteurs de la protéase virale), l’inhibiteur du CCR5
(maraviroc) et les inhibiteurs de l’intégrase. La classe des INTI (inhibiteurs nucléosidique de la transcriptase
inverse) ne gure pas dans le présent document car ils ne sont pas ou très peu impliqués dans les interactions
médicamenteuses avec les analgésiques. Tout au long du document, les noms commerciaux des médicaments
les plus connus ne sont inscrits qu’à titre indicatif pour faciliter la compréhension du lecteur.
Les flèches indiquent la variation potentielle ou observée de la SSC du médicament associé (flèches
bleues pâles) ou de l’antirétroviral (èches bleues foncées). La èche pleine fait référence à des études
pharmacocinétiques ou des rapports de cas dans la littérature. La èche vide fait référence à une analyse de
la pharmacocinétique des deux médicaments et une extrapolation de l’interaction médicamenteuse :
Aucune interaction n’est prévue.
Aucune interaction n’a été observée.
Augmentation potentielle de la concentration plasmatique du médicament associé dans sa
forme active (molécule-mère ou métabolite actif) ou de l’antirétroviral. Une diminution de la dose
peut être nécessaire. Surveiller l’apparition d’eets indésirables.
Augmentation observée de la concentration plasmatique du médicament associé dans sa forme
active (molécule-mère ou métabolite actif) ou de l’antirétroviral. Une diminution de la dose peut
être nécessaire. Surveiller l’apparition d’eets indésirables.
Diminution potentielle de la concentration plasmatique du médicament associé dans sa forme
active (molécule-mère ou métabolite actif) ou de l’antirétroviral. Une augmentation de la dose peut
être nécessaire. Surveiller l’ecacité clinique.
Diminution observée de la concentration plasmatique du médicament associé dans sa forme
active (molécule-mère ou métabolite actif) ou de l’antirétroviral. Une augmentation de la dose peut
être nécessaire. Surveiller l’ecacité clinique.
Le fond de La case indique Le degré de L’interaction
Vert : Pas d’interaction ou interaction jugée cliniquement non signicative.
Jaune : Association qui demande un suivi étroit. Des ajustements de doses peuvent être suggérés.
Orange : Association à éviter. Si elle ne peut être évitée, exercer une surveillance attentive.
Rouge : Association contre-indiquée. Choisir une solution de rechange au médicament associé ou à
l’antirétroviral.
Pas d’interaction Ajustement et/ou suivi À éviter Contre-indiquée