La Névrose Traumatique

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La Névrose Traumatique
La névrose traumatique peut être possible dès le début de l’entretien si le patient est encore en situation de maltraitance au
travail. L’effraction psychique peut resurgir avec l’évocation de l’activité de travail.
Si le procédé de maltraitance perdure et si un réseau de coopération ne se crée pas autour du salarié concerné, les signes
cliniques apparaissent. La forme la plus grave correspond au tableau de névrose traumatique et s’apparente au syndrome de
stress post-traumatique.
La névrose traumatique survient dans des situations où le sujet vit une menace, réelle ou ressentie, contre son intégrité
physique ou psychique. Elle correspond à un débordement de l’appareil psychique qui pris par surprise, ne peut solliciter des
mécanismes de défense adéquats. Il existe pour chacun d’entre nous des circonstances spécifiques capables en raison de leur
signification, de déclencher une névrose traumatique. Il n’y a pas de proportionnalité objective entre la gravité de la situation et
la gravité du tableau clinique.
La névrose traumatique se caractérise par son début, dans les suites immédiates de la situation de travail ayant valeur de
traumatisme.
Tableau clinique de névrose traumatique ou de stress post-traumatique (PTSD dans le DSM IV)
- L’angoisse du patient harcelé est subaiguë avec des manifestations physiques : tachycardie, tremblements, sueurs, boule
œsophagienne.
- Affects de peur ou de terreur sur le chemin du travail, état de qui-vive
- Le retour en boucle des scènes traumatisantes s’impose au patient et les lui fait revivre.
- Les attaques d’angoisse surgissent spontanément, déclenchées par une perception analogique avec tel ou tel détail cardinal
de la scène traumatique. : Bruit, couleur du mur, mimique d’une personne présente, odeur particulière.
- Les cauchemars intrusifs apparaissent, entraînant le réveil immédiat en sueurs, en criant.
- L’insomnie réactionnelle devient le moyen de bloquer la survenue des cauchemars intrusifs. L’insomnie, la fatigue, la lutte
contre les crises d’angoisse génèrent un repli social, affectif et sexuel majeur, une altération progressive de l’état général, sur
tous ses versants, somatique, cognitif, psychique.
- Pleurs fréquents
- Restriction de la vie sociale et affective
- Dépression
- Les atteintes cognitives sont toujours présentes : perte de mémoire, troubles de concentration, de logique.
- Les atteintes psychiques entraînent : la perte de l’estime de soi, un sentiment de dévalorisation, de perte de ses compétences,
un sentiment de culpabilité, une position défensive de justification, un effondrement anxio-dépressif, pouvant mener à un état
d’angoisse paroxystique à évolution suicidaire.
- Raptus suicidaire
- Les atteintes somatiques sont le signe de l’atteinte des défenses immunitaires après l’effondrement des défenses psychiques.
Elles sont de gravité croissante suivant la durée de la situation :
*
perte
ou
prise
de
*
atteintes
de
la
*
atteintes
de
la
poids
sphère
sphère
importantes,
digestive,
cardiaque,
* atteinte de la sphère gynécologique chez les femmes (aménorrhées, métrorragies, plus graves encore, cancers du col, de
l’ovaire, de l’utérus.)
Dans la perspective psychosomatique, la décompensation témoigne généralement de la faillite des possibilités de
représentation, du débordement des capacités de liaison de la psyché, d’une situation d’impasse pour le sujet. « La
somatisation est le processus par lequel un conflit qui ne peut trouver d’issue mentale, va déclencher dans le corps des
désordres endocrino-métaboliques, point de départ d’une maladie organique »
- Désarroi identitaire spécifique pour les patients subissant des situations professionnelles contradictoires où leurs difficultés de
terrain n’ont pu remonter dans la hiérarchie, être reconnues et mises en débat jusqu’au traumatisme : altération des repères
moraux, le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le bien et le mal.
- Répression de l’agressivité réactionnelle.
Trouble de stress post traumatique (Posttraumatic Stress Disorder) (DSM IV)
A. La personne a été exposée à un évènement traumatique dans lequel les 2 éléments suivants étaient présents :
- la personne a expérimenté, était témoin, ou a été confrontée à un évènement ou des évènements qui impliquent réelles ou
menaces de mort ou blessure réelle, ou menace à son intégrité physique de soi-même ou d’autres;
-
La
réaction
de
la
personne
a
impliqué
une
peur
intense,
impuissance
ou
horreur.
Note : Pour les enfants, cela peut se manifester par des comportements désorganisés ou agités.
B. L’événement traumatique est ré expérimenté de façon persistante dans une (ou plus) des façons suivantes :
-
de
Souvenirs
l’évènement
récurrent
et
envahissant,
incluant
images,
pensées,
ou
perceptions.
Note : Pour les jeunes enfants, la répétition d’une jeu peut apparaître dans lesquels les thèmes ou aspects du traumatismes
sont exprimés.
-
Rêves
pénibles
et
sur
récurrents
l’évènement.
Note : Pour les enfants, cela peut être des cauchemars sans contenu reconnaissable.
- Agir ou se sentir comme si l’évènement traumatique était récurrent (inclue la sensation de revivre l’expérience, illusions,
hallucinations, et épisodes de flash-back dissociatif, incluant ceux qui se produisent durant l’éveil ou lors d’ivresse).
Note : Pour les jeunes enfants, une reconstitution du trauma spécifique peut se produire.
- Détresse psychologique intense à l’exposition de signaux externes ou internes qui symbolisent ou ressemblent à un aspect de
l’évènement traumatique.
- Réactions physiologiques à l’exposition de signaux externes ou internes qui symbolisent ou ressemblent à un aspect de
l’évènement traumatique.
C. Refus persistant de stimuli associés au traumatisme (non pressent avant le traumatisme), comme indiqué par trois
(ou plus) des symptômes suivants :
-
efforts
efforts
pour
pour
éviter
éviter
incapacité
diminution
à
pensées,
activités,
se
marquée
sentiment
gamme
les
des
de
ou
l’insert
ou
un
de
la
détachement
d’affect
(ex.,
ou
personnes
remémorer
de
réduite
impressions
endroits,
ou
incapable
conversations
qui
éveillent
aspect
associées
des
important
participation
de
à
des
du
du
des
traumatisme
traumatisme
traumatisme
activités
séparation
d’avoir
au
souvenirs
des
sentiments
significatives
autres
amoureux)
- sentiment de futur raccourci (ex., n’aspire pas à une carrière, mariage, enfants, ou une vie normale)
D. Symptômes persistants d’excitation accrue (non présent avant le trauma), comme indiqué par deux (ou plus) des
symptômes suivants :
-
difficulté
à
irritabilité
difficulté
-
s’endormir
ou
ou
rester
crises
à
hyper
de
se
endormi
colère
concentrer
vigilance
- réaction effrayées exacerbés
E. Durée du trouble (symptômes des Critères B, C, et D) est plus d’un mois.
F. Le trouble entraîne une détresse cliniquement significative ou des troubles en société, professionnel, ou autres
domaines de fonctionnement.
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