CREAT Mémoire : développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue
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moire
Consultation publique concernant
le développement du réseau
d’aires protégées en Abitibi-
miscamingue
Mars 2016
CREAT Mémoire : développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue
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Table des matières
Table des matières ..................................................................................................................................................... 2
1. Introduction ............................................................................................................................................................. 3
2. Contexte et généralités ........................................................................................................................................... 4
Présentation du CREAT ......................................................................................................................................... 4
Intérêt du CREAT à développer le réseau régional d’aires protégées ................................................................... 4
Commentaires généraux ........................................................................................................................................ 5
3. Commentaires concernant les composantes écologiques ..................................................................................... 7
L’intégrité écologique des 12 territoires proposés .................................................................................................. 7
La pondération entre les critères écologiques et les contraintes économiques ..................................................... 7
L’inclusion des lacs dans les 12 territoires proposés ............................................................................................. 7
La superficie ........................................................................................................................................................... 8
La forme et l’effet de lisière .................................................................................................................................... 8
La connectivité ........................................................................................................................................................ 8
4. Commentaires concernant les zones d’étude ........................................................................................................ 9
MRC d’Abitibi .......................................................................................................................................................... 9
MRC d’Abitibi-Ouest ............................................................................................................................................... 9
MRC de la Vallée-de-l’Or ......................................................................................................................................11
MRC de Témiscamingue ......................................................................................................................................11
Ville de Rouyn-Noranda........................................................................................................................................12
Le statut de protection et suivi ..............................................................................................................................12
5. Conclusion ............................................................................................................................................................13
6. Bibliographie .........................................................................................................................................................13
NOTE : Le masculin est utilisé sans discrimination dans le seul but d’alléger le texte.
Ce papier contient 100 % de fibres recyclées après consommation.
CREAT Mémoire : développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue
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Le présent mémoire du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) porte sur le
développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue. En effet, le ministère du Développement
durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) mène actuellement
une consultation publique il invite la population et les organismes concernés par le dossier à commenter
certains secteurs présentant des atouts écologiques.
La documentation remise au public dans le cadre de cette consultation présente 23 territoires au total. Il s’agit de
11 réserves permanentes, dont les consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)
avaient déjà eu lieu et de12 zones d’étude. Ces dernières correspondent aux territoires soumis à la présente
consultation.
Pour le CREAT, il est nécessaire de souligner la particularité de cette démarche et de féliciter le MDDELCC de
cette initiative. Effectivement, la consultation se place très en amont du processus ordinaire du BAPE. Également,
plusieurs de ces zones d’étude sélectionnées proviennent de demandes du milieu.
L’issue de ces consultations devrait permettre d’atteindre près de 12 % du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue
protégé si toutes ces zones d’étude sont ajoutées au Registre des aires protégées du Québec. Ce Registre fait
partie des mandats du MDDELCC. Pour le CREAT, il s’agit d’une étape bien particulière qui mérite d’être
commentée afin de conforter le MDDELCC dans son approche.
Ce document a pour but de présenter dans un premier temps, le CREAT, ses intérêts envers la présente
consultation en première partie du mémoire et une mise en contexte de la présente consultation.
Ensuite, le corps du mémoire, abordera l’analyse de carence écorégionale, les 12 zones d’étude et la gestion des
aires protégées.
1. Introduction
CREAT Mémoire : développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue
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Présentation du CREAT
Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) est un organisme à but non lucratif
actif dans la région depuis maintenant 20 ans. Son conseil d’administration regroupe des représentants de
groupes environnementaux, du monde de l'éducation, du monde de la santé, du monde municipal et un membre
coopté.
Il s’agit d’un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue qui ont à ur la
protection de l’environnement et duveloppement durable. Pour le CREAT, le développement durable se définit
comme un développement qui permet à la génération actuelle de répondre à ses besoins sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs. Le respect de la capacité de support de l’environnement
représente la condition d’un développement durable.
Le CREAT est reconnu par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques (MDDELCC) qui le soutient financièrement. Comme les 15 autres CRE, il est membre
du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ).
Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement : www.rncreq.org
Mission : Le RNCREQ est un réseau d’acteurs fortement enracinés dans l’ensemble du territoire
québécois, les conseils régionaux de l’environnement (CRE). Cela lui confère une vision unique
qui prend appui sur les forces et les particularités de chaque région, qu’il s’agisse des enjeux
urbains ou ruraux. Le RNCREQ est la seule organisation environnementale qui peut offrir cette
perspective et une aussi vaste vision du Québec.
Intérêt du CREAT à développer le réseau régional d’aires protégées
La concertation est nécessaire à la mise en œuvre du réseau régional d’aires protégées. Le CREAT, par son
action, favorise la prise en compte des préoccupations environnementales dans le développement régional, tout
en privilégiant des stratégies de concertation pour faire avancer les dossiers. En septembre 2012, l’organisme
participait au Forum régional sur les aires protégées organisé par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de
l’Abitibi-Témiscamingue.
Suite à l’annonce de la consultation publique en Abitibi-Témiscamingue le CREAT a assisté aux séances de
présentation des projets les 25, 26 et 27 janvier 2016. Le chargé de projet, M. Marc-André Bouchard, y présentait
les raisons et les enjeux concernant chaque zone d’étude.
Ce n’est pas la première fois que le CREAT participe à une consultation publique sur le sujet des aires protégées.
Effectivement, l’organisme a déposé différents mémoires au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement
(BAPE), notamment en 2004, un mémoire sur les réserves de biodiversité projetées des lacs Sabourin, Vaudray
et Joannès, en 2007, un mémoire sur les projets de réserves de biodiversité projetées du lac Opasatica, du lac
des Quinze, de la forêt Piché-Lemoine et du réservoir Decelles en Abitibi-Témiscamingue. Plus récemment, en
2012, le CREAT a souhaité soutenir le projet de création du parc national d’Opémican ainsi que le projet
d’attribution d’un statut permanent de réserves de biodiversité pour sept territoires et de réserve aquatique pour
2. Contexte et généralités
CREAT Mémoire : développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue
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l'Abitibi-Témiscamingue. Ajoutons que le CREAT siège aux tables d’harmonisation des parcs nationaux
d'Aiguebelle et d’Opémican.
Commentaires généraux
Le gouvernement du Québec s’était fixé l’objectif de protéger 12 % du territoire avant la fin de 2015. Selon la
dernière mise à jour du Registre des aires protégées du Québec au 31 mars 2015, le bilan établit à 9,16 %
1
la
proportion du territoire de la province sous protection et à 7,13 %
2
celle de la région administrative de l’Abitibi-
Témiscamingue. Ce bilan est effectivement en-deçà de l’objectif de 12 % planifié.
En comparaison, l'indicateur mondial, qui utilise la Base de données mondiale sur les aires protégées (World
Database on Protected Areas - WDPA), précise qu’à l'échelle mondiale, ce sont 13,9 % de l'ensemble des terres,
incluant l'eau douce, et 3,4 % des aires marines qui sont protégées selon les données de 2014
3
. Au Canada,
10,4 % (1 036 645 km2) des terres, incluant l'eau douce, et environ 0,9 % (51 485 km2) des aires marines ont été
reconnues comme étant protégées en date de fin 2013
4
. La province et la région accuse donc un important retard
vis-à-vis de leurs cibles.
D’autre part, le report de la consultation publique, prévue initialement au printemps, puis à l’automne 2015,
inquiète le CREAT quant aux objectifs de conservation de la biodiversité. En effet, qu’est-ce qui garantit
entre-temps, que les 12 zones d’étude ne seront pas sujettes à la planification annuelle forestière intégrée
opérationnelle (PAFIO) du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP)? En effet, les consultations sur
les PAFIO des unités d’aménagement auront lieu cette année du 15 février au 10 mars en Abitibi-
Témiscamingue. Il est absolument nécessaire d’arrimer les consultations de ces deux Ministères afin que les
modalités d’exploitations forestières mises de l’avant par le MFFP se fassent de concert avec le MDDELCC. Ces
modalités devront être optimisées en fonction des aires protégées présentes et potentielles dans le but de
maintenir ou de mettre en place une meilleure connectivité possible. Par exemple, il sera important que les aires
protégées ne se retrouvent pas en îlots éloignés et entourés de chemins ou de secteurs en régénération.
Recommandation 1 : Que le MDDELCC intervienne auprès du MFFP afin d’annuler toute opération
forestière sur le territoire des 12 zones d’étude dans le cadre des consultations annuelles des PAFIO.
Par ailleurs, le CREAT souhaite rappeler ci-dessous plusieurs éléments qui militent clairement en faveur de
l’urgence d’atteindre les cibles de protection du territoire :
Le rapport de la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise recommandait
« Que 12 % de la superficie de chacune des provinces naturelles situées en forêt boréale québécoise
fasse partie du réseau des aires protégées d’ici 2010. » (Recommandation 4.3). Il était également
recommandé « que 12 % de chacune des provinces naturelles situées en forêt boréale, à savoir les
Basses-terres de l’Abitibi et de la Baie James, les Hautes-terres de Mistassini, les Laurentides centrales,
le Plateau de la Basse-Côte-Nord ainsi qu’une partie des Laurentides méridionales, soit légalement
désigné comme faisant partie du réseau d’aires protégées d’ici l’an 2010. Cette hausse se traduit par une
augmentation de l’ordre de 25 000 km2 de superficies forestières à protéger. » Or, cet objectif n’est pas
atteint lui non plus.
La conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (COP 10) en 2010, a permis une avancée
notable en termes d’objectifs de protection par la signature du protocole de Nagoya qui fixe comme
objectif la protection de « 17 % des zones terrestres et d’eaux continentales et 10 % des zones marines
et côtières » d’ici 2020. Il est donc nécessaire que le gouvernement du Québec mette les bouchées
doubles afin d'atteindre non seulement le 12 % initialement prévu pour 2015, mais d’arriver rapidement
au taux de 17 % stipulé dans le protocole de Nagoya.
1
MDDELCC, Registre des aires protégées
2
MDDELCC (2015), Carte - Région de l’Abitibi-Témiscamingue
3
EC, Tendances mondiales des aires protégées
4
EC, Aires protégées au Canada
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