1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Metoprolol Teva 100

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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Metoprolol Teva 100 mg comprimés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un comprimé contient 100 mg de tartrate de métoprolol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés
4. DONNEES CLINIQUES
4.1.
Indications thérapeutiques
Hypertension artérielle; angine de poitrine (traitement de base); arythmies cardiaques (surtout chez les
patients ne présentant pas de cardiopathie organique), notamment tachycardie supraventriculaire,
accélération de la fréquence ventriculaire par fibrillation auriculaire, et extrasystoles ventriculaires.
Chez les patients présentant des antécédents d’infarctus du myocarde, ainsi qu’un risque important de
récidive ou de mort soudaine (entre autres: infarctus étendu, arythmies sévères précoces), le
métoprolol peut contribuer à prévenir la mortalité par récidives.
Hyperthyroïdie (traitement symptomatique). Hyperkinésie cardiaque (troubles cardiaques fonctionnels,
s’accompagnant de palpitations d’origine sympathique). Prophylaxie des migraines.
4.2.
Posologie et mode d’administration
Il faut adapter la posologie de manière individuelle, en fonction de la réponse obtenue. Ce n’est que sur
base du rythme cardiaque à l'effort qu'on peut évaluer si l'inhibition des bêta-récepteurs est suffisante,
et non sur base du rythme au repos. Une interruption brutale du traitement peut causer un angor
sévère, un infarctus ou une fibrillation ventriculaire, surtout en cas de cardiopathie ischémique.
Hypertension
La posologie habituelle est de 100 ou 200 mg, à administrer de préférence une fois par jour. La dose
quotidienne maximale est de 400 mg, en 1 ou 2 prises. En cas d’association du Metoprolol Teva à un
diurétique et/ou à un vasodilatateur périphérique, ces recommandations restent valables.
Angine de poitrine
La posologie dépend des besoins individuels: 100 à 200 mg par jour.
Dans certains cas, une administration du Metoprolol Teva comprimés en 2 prises quotidiennes peut se
justifier. Comme c'est le cas avec tous les β-bloquants, il faut arrêter progressivement le traitement, en
réduisant la posologie sur une période de 10 jours.
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Une interruption brutale de l’administration pourrait provoquer une détérioration de l’état du patient,
principalement en cas de cardiomyopathie ischémique.
Arythmies cardiaques
½ comprimé de Metoprolol Teva (50 mg), 2 à 3 fois par jour. Si nécessaire, dans les cas sérieux, on
peut augmenter la posologie quotidienne à 1 comprimé de Metoprolol Teva, 2 à 3 fois par jour.
Hyperthyroïdie
½ comprimé de Metoprolol Teva (50 mg), 3 à 4 fois par jour. Si nécessaire, on peut augmenter la
posologie quotidienne à 1 comprimé de Metoprolol Teva, 4 fois par jour.
Prophylaxie des migraines
100 à 200 mg/jour.
Sur base de l’expérience clinique, on recommande de répartir la dose quotidienne de Metoprolol Teva
en 2 prises: une le matin et une le soir. Lors d’un traitement prophylactique par Metoprolol Teva, on
peut également utiliser l’ergotamine et les analgésiques pour soulager les crises migraineuses.
Traitement d’entretien de l’infarctus du myocarde
Lorsque le patient est stable du point de vue hémodynamique, on peut débuter une administration
orale.
Le traitement d’entretien consiste en la prise d’un comprimé de Metoprolol Teva, 2 fois par jour,
pendant minimum 1 an. Il est nécessaire de surveiller l’apparition d'éventuels effets indésirables,
pouvant survenir chez certains patients: bradycardie, hypotension, bloc AV de grade 1,
décompensation cardiaque.
Hyperkinésie cardiaque
100 à 200 mg par jour, selon la sévérité des symptômes. Sur base de l’expérience clinique, on
recommande d’administrer cette dose en une seule prise matinale.
Populations particulières
• Insuffisance rénale: il n’est pas nécessaire d’adapter la dose.
• Insuffisance hépatique: chez les patients atteints d’insuffisance hépatique (surtout en cas de
cirrhose), il faut débuter le traitement en administrant la moitié de la dose recommandée, puis
l’augmenter progressivement jusqu’à l’obtention de l’effet souhaité.
4.3.
•
•
•
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Bloc auriculo-ventriculaire de grade 2 ou 3, insuffisance cardiaque instable (œdème pulmonaire,
hypoperfusion ou hypotension) non compensée, bradycardie sinusale manifeste, maladie du
nœud sino-auriculaire, choc cardiogénique, vasculopathies périphériques sévères, ou patients
recevant un traitement continu ou intermittent par des bêta-agonistes inotropes.
Sur base de l’expérience clinique actuelle, on déconseille l’usage de Metoprolol Teva chez les
patients présentant un infarctus du myocarde, ainsi qu’une fréquence cardiaque inférieure à 45
pulsations/min, un intervalle PQ supérieur à 0,24 sec, un tension systolique inférieure à 100 mm
Hg et/ou en cas d’insuffisance cardiaque sévère.
4.4.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
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Le métoprolol peut augmenter la sensibilité aux allergènes ou la sévérité des réactions allergiques.
Ne pas administrer le métoprolol aux patients ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive
sauf en cas de raisons impératives. Généralement, lorsqu’on traite des patients hypertendus et
présentant une pneumopathie obstructive ou un bronchospasme, il faut administrer simultanément un
traitement par β2-mimétiques. Vu le caractère cardiosélectif du Metoprolol Teva, on peut l’administrer à
ces patients, mais il faut le prescrire à la dose active la plus faible possible. En cas de traitement par
Metoprolol Teva, les bronchodilatateurs β2-mimétiques restent efficaces, et on peut adapter leur
posologie, si nécessaire. La prudence reste cependant de rigueur.
Chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, on ne peut pas administrer le Metoprolol Teva,
sauf s’ils sont traités par digitaliques et/ou diurétiques. Le Metoprolol Teva n’influence pas
l’augmentation de contractilité myocardique induite par les digitaliques.
Le Metoprolol Teva inhibe moins la libération d’insuline que les β-bloquants non cardiosélectifs, et il
influence également moins le métabolisme des hydrates de carbone. Il modifie à peine la réponse
cardiovasculaire à l’hypoglycémie ou le temps de récupération suivant une phase d’hypoglycémie.
Malgré ces avantages, il faut rester prudent lorsqu’on traite des patients atteints de diabète insulinodépendant ; il faut débuter l’administration par une faible dose (50 mg, 2 fois par jour), pouvant être
augmentée selon l'état du patient.
Très rarement, un trouble modéré préalable de la conduction atrio-ventriculaire peut s'aggraver (avec
évolution éventuelle en bloc AV).
En cas d’aggravation d'une bradycardie, il faut réduire la posologie de Metoprolol Teva, ou arrêter
progressivement le traitement.
Le métoprolol peut aggraver les symptômes de troubles de la circulation artérielle périphérique, surtout
par son action hypotensive.
Si l’on prescrit le Metoprolol Teva à un patient atteint de phéochromocytome, il faut administrer
simultanément un α-bloquant.
En cas de cirrhose hépatique, la biodisponibilité du métoprolol peut augmenter.
Chez les patients traités par β-bloquants, un choc anaphylactique peut se manifester sous des formes
sévères.
Avec le Metoprolol Teva, on n’a observé aucun cas de syndrome oculo-muco-cutané (comme avec une
substance de type practolol). Cependant, la prudence reste de rigueur, car on a observé des réactions
de nature immunologique avec pratiquement tous les β-bloquants.
Comme c’est le cas avec tout autre β-bloquant, il faut toujours arrêter progressivement un traitement
par Metoprolol Teva, c.-à-d. sur une période de 10 jours et sous contrôle médical. Une interruption
brutale de ce traitement peut causer une détérioration soudaine de l’état clinique, surtout en cas de
cardiopathie ischémique.
En cas d’intervention chirurgicale chez des patients sous Metoprolol Teva, il faut opter pour un
anesthésique présentant les propriétés inotropes négatives les plus faibles possible. Si, pour des
raisons impératives, il faut interrompre le traitement par Metoprolol Teva avant une opération, l’arrêt de
l’administration doit se dérouler progressivement et si possible minimum 48 heures avant l’anesthésie.
Il faut également éviter de débuter brutalement un traitement avec une dose élevée de métoprolol chez
les patients devant subir une chirurgie non cardiaque car cela a été associé à la survenue d’une
bradycardie, d’une hypotension et d’un accident vasculaire cérébral, incluant des cas fatals chez des
patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires.
Le Metoprolol Teva contient du lactose. Les patients présentant des affections héréditaires rares, telles
qu’une intolérance au lactose, une déficience en Lapp lactase ou une malabsorption glucose-galactose ne
peuvent pas utiliser ce médicament.
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4.5.
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Interactions souhaitées
• Hypertension artérielle: diurétiques et/ou vasodilatateurs périphériques.
• Angine de poitrine: dérivés nitrés. La nitroglycérine peut renforcer l’effet anti-hypertensif du
Metoprolol Teva.
• Hyperthyroïdie: médication antithyroïdienne spécifique.
• Migraine: ergotamine et analgésiques, utilisés pour soulager les crises migraineuses.
• En cas d’insuffisance cardiaque, un traitement préliminaire par digitaliques et/ou diurétiques est
nécessaire. Le Metoprolol Teva n’influence pas l’action des digitaliques sur la contraction
myocardique. Cependant, il faut tenir compte du fait que ces deux médicaments diminuent la
conduction AV, et qu’une dissociation AV peut donc se produire. De légères complications
cardiovasculaires peuvent également survenir, telles que : abrutissement, tendance aux syncopes
et bradycardie.
Interactions indésirables
• Vérapamil: une utilisation concomitante est contre-indiquée, surtout par voie intraveineuse, car une
telle association peut provoquer une hypotension, une bradycardie et même une asystolie.
• Avec le diltiazem, il existe un risque de bradycardie. Les interactions survenant entre le Metoprolol
Teva et d’autres antagonistes calciques posent des problèmes moins importants. Cependant, il faut
tenir compte de la possibilité d’un effet anti-hypertensif accessoire.
• Glycosides cardiaques : l’administration concomitante de métoprolol et de glycosides cardiaques
peut induire une diminution significative de la fréquence cardiaque ou un ralentissement de la
conduction cardiaque.
• Médicaments augmentant le tonus adrénergique (par ex. les IMAO): il faut éviter cette association,
vu l’influence de ces médicaments sur le métabolisme des catécholamines.
• Antidiabétiques oraux: lors d’un traitement par β-bloquants, il faut éventuellement adapter la
posologie. Voir également rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières
d’emploi.
• Lorsqu’on arrête une thérapie associée de Metoprolol Teva et de clonidine, il faut veiller à arrêter
l’administration du Metoprolol Teva quelques jours avant celle de la clonidine, vu le risque de
potentialisation de l'effet rebond sur la tension sanguine, lors de l'arrêt du traitement par clonidine.
• Anesthésiques inhalés, tels que l'éther, l’halothane, le trichloroéthylène ou le chloroforme: risque
d’effondrement de la tension sanguine, bradycardie et renforcement de l’effet cardiodépressif.
• En cas d'intervention chirurgicale, il faut avertir l’anesthésiste. Voir également la rubrique 4.4 Mises
en garde spéciales et précautions particulières d’emploi.
• Anti-arythmiques, de type quinidine ou amiodarone: les β-bloquants peuvent renforcer les effets
inotropes et dromotropes négatifs. Autres anti-arythmiques: il faut être vigilant, vu les effets
inotropes et chronotropes négatifs éventuels.
• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent réduire l’effet anti-hypertensif, par rétention
hydrique et sodée.
• Il faut suivre étroitement les patients traités simultanément par un bloqueur des ganglions
sympathiques et par d’autres β-bloquants (par ex. gouttes oculaires).
• Le métroprolol est un substrat métabolique de l’isoenzyme CYP2D6 du cytochrome P450. Les
médicaments inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques peuvent influencer les concentrations
plasmatiques de métoprolol. Les concentrations plasmatiques de métoprolol peuvent augmenter en
cas de prise concomitante de substances métabolisées ou inhibées par le CYP2D6, p. ex.
antiarythmiques (p. ex. amiodarone, flécaïnide, propafénone), antihistaminiques (p. ex.
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•
•
diphenhydramine), antagonistes des récepteurs de l’ histamine de type 2 ( cimétidine),
antidépresseurs (clomipramine, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine),
antipsychotiques (halopéridol) et inhibiteurs de la COX 2 (célécoxib). Les concentrations
plasmatiques de métoprolol diminuent en cas d’administration concomitante de rifampicine et
peuvent augmenter en cas de prise simultanée d’alcool et d’hydralazine.
Chez les patients traités par β-bloquants, si l’on administre de l’adrénaline dans certaines
circonstances, les β-bloquants cardiosélectifs interfèrent beaucoup moins avec la régulation de la
tension sanguine, que les β-bloquants non cardiosélectifs. Le métoprolol peut diminuer l’effet de
l’adrénaline au cours du traitement d’une réaction allergique.
Le métoprolol peut diminuer la clairance d'autres médicaments (par ex. la lidocaïne).
4.6.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Le métoprolol ne peut être utilisé pendant la grossesse qu’après une analyse rigoureuse des risques et
des bénéfices. Le métoprolol traverse la barrière placentaire et peut induire une bradycardie chez le
fœtus.
Arrêter le traitement par métoprolol 48 à 72 heures avant le moment prévu de la naissance. S’il est
impossible de le faire, surveiller attentivement le nouveau-né afin de détecter les éventuels signes d’un
bêta-blocage pendant les 48 à 72 heures suivant la naissance.
Allaitement
Le métoprolol est excrété dans le lait maternel. Même si l’on ne s’attend à la survenue d’aucun effet
indésirable après l’administration de doses thérapeutiques, les bébés allaités doivent néanmoins être
surveillés afin de détecter les éventuels signes de bêta-blocage.
4.7.
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les β-bloquants peuvent exercer une influence négative sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines.
4.8.
Effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables sont définies de la manière suivante: Très fréquent (≥ 1/10),
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), Très rare
(< 1/10 000).
Affections cardiaques
Fréquent: bradycardie, troubles orthostatiques (s'accompagnant très rarement d’une syncope), froideur
des mains et des pieds, palpitations.
Peu fréquent: aggravation transitoire des symptômes d’insuffisance cardiaque, choc cardiogénique
chez les patients ayant un infarctus aigu du myocarde *, bloc cardiaque de premier degré, œdème,
douleur précordiale.
Rare: troubles de la conduction cardiaque, troubles du rythme cardiaque.
Très rare: syncope.
Affections vasculaires
Fréquent: froideur des mains et des pieds.
Très rare: gangrène chez les patients ayant déjà des troubles sévères de la circulation périphérique.
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Affections du système nerveux
Fréquent: fatigue, céphalées, étourdissements.
Peu fréquent: paresthésies.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: nausées, douleur abdominale, diarrhée, constipation.
Peu fréquent: vomissements.
Très rare: troubles du goût, sécheresse buccale.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare: thrombocytopénie.
Affections hépatobiliaires
Rare: anomalies des tests de fonction hépatique, augmentation des taux de transaminases.
Très rare: hépatite.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Peu fréquent: prise de poids.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare: arthralgies, crampes musculaires.
Affections psychiatriques
Peu fréquent: somnolence ou insomnie.
Rare: cauchemars, dépression, nervosité, anxiété, impuissance/troubles sexuels.
Très rare: amnésie/troubles de la mémoire, confusion, hallucinations, troubles de la concentration.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent: dyspnée, bronchospasmes.
Très rare: rhinite.
Affections oculaires
Rare: troubles de la vision, sécheresse ou irritation oculaire
Très rare: conjonctivite.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Très rare: acouphènes.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare: augmentation de la transpiration, chute de cheveux, éruption cutanée (sous la forme d’une
urticaire psoriasiforme et de lésions cutanées dystrophiques).
Très rare: réactions de photosensibilité, aggravation d’un psoriasis.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rare: troubles de la libido.
Augmentation de la fréquence de 0,4 %, par comparaison avec le placebo, au cours d’une étude
réalisée chez 46 000 patients atteints d’un infarctus aigu du myocarde, où la fréquence du choc
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cardiogénique était de 2,3 % dans le groupe métoprolol et de 1,96 % dans le groupe placebo, dans le
sous-groupe des patients présentant un faible « indice de risque de choc ». L’« indice de risque de
choc » a été déterminé sur base du risque absolu de choc pour chaque patient individuel, en fonction
de l’âge, du sexe, du temps, de la « classe de Killip », de la tension artérielle, du rythme cardiaque, des
anomalies de l’ECG et des antécédents d’hypertension. Le groupe de patients ayant un faible « indice
de risque de choc » correspond avec le groupe des patients présentant une indication de traitement par
métoprolol pour un infarctus aigu du myocarde.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté en Belgique via l’Agence fédérale des médicaments et
des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/40 - B-1060
Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected].
4.9.
Surdosage
Un surdosage peut induire une hypotension sévère, une bradycardie, un bloc AV, une insuffisance
cardiaque ou un choc cardiogénique. Un bronchospasme, une altération de la conscience, des nausées
et des vomissements peuvent également survenir. Les premiers signes de surdosage se manifestent
normalement entre les 20 minutes et les 2 heures suivant la prise.
La prise simultanée d’alcool, d’antihypertenseurs, de quinidine ou de barbituriques peut aggraver les
signes et les symptômes de surdosage.
Le traitement général doit inclure:
• Surveillance étroite
• Traitement dans une unité de soins intensifs
• Lavage gastrique, administration de charbon actif et d’un laxatif, pour empêcher l’absorption du
médicament éventuellement encore présent dans le tube gastro-intestinal.
• Utilisation de plasma ou de substituts plasmatiques pour traiter l’hypotension et le choc.
Il est possible de traiter une bradycardie excessive par l’administration intraveineuse de 1 à 2 mg
d’atropine et/ou la mise en place d’un stimulateur cardiaque. Si nécessaire, on peut ensuite administrer
une injection bolus intraveineuse de 10 mg de glucagon. Si nécessaire, on peut répéter cette injection
ou administrer ensuite une perfusion intraveineuse de 1 à 10 mg de glucagon par heure, en fonction de
la réponse du patient. En l’absence de réponse au glucagon ou en l’absence de glucagon disponible,
administrer un bêta-stimulant tel que la dobutamine à raison de 2,5 à 10 microgrammes/kg/minute, en
perfusion intraveineuse.
En raison de l’effet inotrope positif, la dobutamine peut également être utilisée pour traiter l’hypotension
et l’insuffisance cardiaque aiguë. En cas de surdosage élevé, il est probable que ces doses ne soient
pas suffisantes pour contrecarrer les effets cardiaques du bêta-blocage. Si nécessaire, augmenter la
posologie de dobutamine afin d’obtenir la réponse nécessaire en fonction de l’état clinique du patient.
L’administration d’ions calcium peut également être envisagée. Il est généralement possible de traiter le
bronchospasme par des bronchodilatateurs.
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5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1.
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: β-bloquants sélectifs.
Code ATC: C07A B02.
Le métroprolol est une substance inhibitrice bêta-1-sélective (cardiosélective), ne présentant pas
d’activité sympathicomimétique intrinsèque. Vu ces caractéristiques, le métoprolol convient au
traitement de l’hypertension et de l'angine de poitrine, des arythmies cardiaques, de l’hyperthyroïdie.
Chez les patients présentant des antécédents d’infarctus du myocarde, ainsi qu'un risque important de
récidives ou de mort soudaine, il convient également pour prévenir ces récidives et la mortalité. Chez
les patients hypertendus (position debout ou couchée), le métoprolol provoque une réduction évidente
de la tension sanguine.
Il ne se produit aucune réaction orthostatique ni aucun trouble de la balance électrolytique.
Chez les patients souffrant d’angine de poitrine, le métoprolol diminue la fréquence des crises, et
augmente la tolérance à l’effort. Il diminue les effets cardiaques d’une activité sympathique accrue,
menant à une réduction de l’automatisme des cellules pacemakers, ainsi qu’à une diminution de la
vitesse de conduction supraventriculaire. Par conséquent, en cas de tachycardie ventriculaire, le
métoprolol est efficace pour maintenir la fréquence cardiaque sous contrôle. Chez les patients
présentant une fibrillation ou un flutter auriculaire, le métoprolol ralentit la fréquence ventriculaire et
diminue la fréquence des extrasystoles ventriculaires.
De plus, le métoprolol réduit efficacement les manifestations cliniques d’une hyperthyroïdie.
Le métoprolol exerce un effet prophylactique sur les migraines. Aux doses thérapeutiques, le
métoprolol exerce moins d’influence sur la circulation périphérique et sur la musculature bronchique
que les médicaments β-bloquants non cardiosélectifs. Par conséquent, on peut donc l’administrer aux
patients atteints d’asthme bronchique.
Chez ces patients, le métoprolol peut parfois augmenter la résistance pulmonaire.
Contrairement au traitement par médicaments β-bloquants non cardiosélectifs, on peut lever cette
augmentation de résistance pulmonaire, en ajoutant des médicaments bronchodilatateurs, stimulant les
récepteurs sélectifs bêta-2 (par ex. la terbutaline).
Le métoprolol interfère moins avec la libération d’insuline et le métabolisme des hydrates de carbone
que les β-bloquants non sélectifs. Contrairement à ces derniers, le métoprolol ne masque que
partiellement les symptômes d’hypoglycémie.
Lors d’études à court terme, on a démontré que le métoprolol pouvait influencer les taux sanguins de
lipides: on observait une augmentation des triglycérides et une diminution des acides gras libres.
Parfois, on a établi une légère diminution de la fraction HDL. Cependant, cette diminution s’exprimait
moins qu’avec les β-bloquants non cardiosélectifs. Cependant, lors d ‘une étude à long terme, on a
également démontré une diminution des taux de cholestérol.
5.2.
Propriétés pharmacocinétiques
Lors d’une administration orale, le métoprolol est totalement résorbé. Généralement, on retrouve plus
de 95 % de la dose administrée dans l’urine, sous forme de métoprolol et sous forme de métabolites.
Aux doses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques augmentent de manière linéaire, en
fonction de la dose. Avec le Metoprolol Teva comprimés, les pics de concentrations sont atteints après
environ 1,5 à 2 heures. Vu l’effet considérable de premier passage, les taux circulants n’atteignent
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qu’environ 50% d’une dose orale unique. Lors d’une administration répétée, ce pourcentage peut
atteindre environ 70%.
Pour une dose orale, la prise simultanée de nourriture peut augmenter la biodisponibilité systémique de
30 à 40%. Dans le foie, l’isoenzyme CYP2D6 du cytochrome P450 métabolise le métoprolol. Parmi les
métabolites formés, deux substances possèdent des propriétés β1-bloquantes, mais leur activité est
beaucoup plus faible que celle du métoprolol. Il semble donc que ces métabolites ne soient pas
cliniquement significatifs. Même si les profils plasmatiques du métoprolol présentent une grande
variabilité interindividuelle, on constate cependant une bonne reproductibilité individuelle. Dans l’urine,
on retrouve en moyenne 5% de la dose, sous forme inchangée. Dans certains cas isolés, ce
pourcentage peut s’élever à 30%.
Le temps de demi-vie d’élimination du métoprolol est d’environ 3 à 5 heures (valeurs extrêmes : 1 et 9
heures). La clairance totale s’élève à environ 1 l/min. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques
varie entre 5 et 10 %. Au niveau des concentrations plasmatiques de métoprolol, on n’observe aucune
différence significative en fonction de l'âge. Une altération de la fonction rénale influence à peine la
biodisponibilité du métoprolol ou son élimination. Cependant, l’excrétion de ses métabolites est réduite.
Chez des patients présentant une filtration glomérulaire d’environ 5 ml/min, on a observé une
accumulation significative des métabolites, n’influençant cependant pas les propriétés β-bloquantes du
métoprolol. Une cirrhose hépatique peut également provoquer une augmentation de la biodisponibilité
du métoprolol et une réduction de sa clairance totale. Chez les patients présentant une anastomose
porto-cave, on a observé une clairance totale d’environ 0,3 l/min, et des valeurs d’AUC 6 fois plus
élevées que chez les personnes saines.
5.3.
Données de sécurité préclinique
Aucune donnée disponible.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1.
Liste des excipients
Lactose
Cellulose microcristalline
Polyvidone
Carboxyméthylamidon sodique A
Acide stéarique
Stéarate de magnésium
Silice colloïdale anhydre
6.2.
Incompatibilités
Sans objet.
6.3.
Durée de conservation
5 ans.
6.4.
Précautions particulières de conservation
9/10
À conserver à température ambiante (15-25°C).
6.5.
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes de 30, 100 et 200 comprimés, dans un emballage EAV.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6.
Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Teva Pharma Belgium S.A.
Laarstraat 16
B-2610 Wilrijk
8. NUMERO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BE195763
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
A. Date de première autorisation: 03.11.1998.
B. Date de dernier renouvellement: 18.10.2004
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
A. Date de dernière mise à jour du RCP: 08/2015.
B. Date de l’approbation du RCP: 08/2015.
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