1-804-96 - Analyse macroéconomique Hiver 2003
LA POLITIQUE BUDGÉTAIRE
1re PARTIE VRAI /FAUX/INCERTAIN (JUSTIFIEZ VOTRE RÉPONSE)
1) Une augmentation des dépenses gouvernementales, accompagnée d’une diminution des
paiements de transfert, entraîne une hausse du niveau de PIB réel.
Réponse : Vrai. L’effet net est positif, car il y a un effet direct et un effet multiplicateur pour
les dépenses publiques, alors qu’il n’y a qu’un effet multiplicateur pour Tr.
2) Ce sont seulement les dépenses en biens et services, et non les paiements de transfert, qui sont
essentielles lors de l’analyse du déficit budgétaire.
Réponse : Faux. Autant Tr que G ont un impact sur la DA. Voir plus haut.
3) Les impôts et les paiements de transfert qui varient de pair avec le revenu agissent comme des
stabilisateurs automatiques de l’économie.
Réponse : Vrai. Lors d’une récession, par exemple, le revenu agrégé et les dépenses diminuent.
Il y a alors augmentation automatique des paiements de transfert (plus de gens se qualifient
pour des programmes tels que l’assurance-emploi) et diminution automatique des paiements
de taxes et d’impôts. Le revenu disponible agrégé augmente donc, ce qui pousse les dépenses à
la hausse.
4) L’effet multiplicateur est plus puissant que l’effet d’éviction.
Réponse : Incertain. Ces deux effets vont en sens contraire, mais leur importance relative est
une question empirique.
2e PARTIE – QUESTIONS À CHOIX MULTIPLES
1) Parmi les énoncés suivants, lequel n’a pas pour effet d’augmenter le déficit budgétaire?
a) Une hausse du taux d’intérêt sur la dette publique.
b) Une augmentation des achats gouvernementaux de biens et services.
c) Une augmentation des paiements de transfert.
d) Une augmentation des impôts indirects des entreprises.
e) Une diminution des revenus de placements des gouvernements.
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2) Parmi les événements suivants, lequel décrit le plus correctement une politique budgétaire
expansionniste? La dépense agrégée
a) augmente, ce qui entraîne une hausse du PIB réel qui provoque une augmentation de la
demande et monnaie et une chute du taux d’intérêt. Cette chute fait augmenter davantage
le PIB réel.
b) augmente, ce qui entraîne une hausse du PIB réel qui provoque une augmentation de
l’offre de monnaie et une chute du taux d’intérêt. Cette chute fait augmenter davantage le
PIB réel.
c) diminue, ce qui entraîne une hausse du PIB réel qui provoque une augmentation de la
demande de monnaie et une chute du taux d’intérêt. Cette chute fait augmenter davantage
le PIB réel.
d) augmente, ce qui entraîne une baisse du PIB réel qui provoque une augmentation de la
demande de monnaie et une chute du taux d’intérêt. Cette chute contrebalance
partiellement la hausse du PIB réel.
e) augmente, ce qui entraîne une hausse du PIB réel, qui provoque une augmentation
de la demande de monnaie et une augmentation du taux d’intérêt. Cette
augmentation contrebalance partiellement la hausse du PIB réel.
3) Toutes autres choses étant égales, laquelle des séries d’événements suivants modère l’effet de
la politique monétaire expansionniste sur la demande agrégée? Les taux d’intérêt
a) diminuent, le dollar canadien se déprécie, le prix des exportations chute et le prix des
importations monte.
b) augmentent, le dollar canadien s’apprécie, le prix des exportations augmente et le prix des
importations diminue.
c) diminuent, le dollar canadien s’apprécie, le prix des exportations augmente et le prix des
importations diminue.
d) augmentent, le dollar canadien se déprécie, le prix des exportations chute et le prix des
importations monte.
e) diminuent, la demande agrégée monte, le PIB réel s’accroît et la demande de
monnaie augmente.
4) Prenons le cas d’une économie dont la demande de monnaie est très sensible aux variations du
taux d’intérêt (très élastique). Dans cette économie, la politique monétaire est problématique,
car
a) l’effet d’éviction est important.
b) elle crée des variations du taux de change qui la rendent inefficace.
c) une variation du taux d’intérêt n’entraîne qu’un faible changement de la demande
d’investissement.
d) un changement de l’offre de monnaie engendre une variation importante du taux d’intérêt.
e) un changement de l’offre de monnaie n’entraîne qu’une faible variation du taux
d’intérêt.
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5) Quel sera l’effet d’une réduction des impôts et des taxes?
a) Elle fera augmenter la demande agrégée en entraînant une hausse du revenu
disponible.
b) Elle fera augmenter la demande agrégée en provoquant une chute du taux d’intérêt.
c) Elle fera diminuer la demande agrégée en entraînant une baisse du revenu disponible.
d) Elle fera diminuer la demande agrégée en entraînant une hausse du taux d’intérêt.
e) Elle fera augmenter la demande agrégée en entraînant une hausse des investissements.
6) On peut augmenter la demande agrégée en accroissant l’offre de monnaie (politique monétaire
expansionniste) ou en augmentant les dépenses publiques en biens et services (politique
budgétaire expansionniste). Lequel des énoncées suivants est vrai? Supposez l’effet
multiplicateur > l’effet d’éviction.
a) La politique monétaire fait monter le taux d’intérêt alors que la politique budgétaire le fait
chuter. Les dépenses de consommation augmentent dans les deux cas.
b) La politique monétaire fait chuter le taux d’intérêt alors que la politique budgétaire
le fait monter. Les dépenses de consommation augmentent dans les deux cas.
c) La politique monétaire fait augmenter les dépenses de consommation alors que la
politique budgétaire les fait chuter. Le taux d’intérêt augmente dans les deux cas.
d) La politique monétaire fait augmenter les dépenses de consommation alors que la
politique budgétaire les fait chuter. Le taux d’intérêt diminue dans les deux cas.
e) La politique monétaire et la politique budgétaire font chuter les dépenses de
consommation. Le taux d’intérêt augmente dans les deux cas.
7) Que provoquera une réduction des impôts et des taxes?
a) Elle fera diminuer le taux d’intérêt, ce qui entraînera une réduction de la valeur du dollar
sur le marché des changes.
b) Elle fera diminuer le taux d’intérêt, ce qui entraînera une augmentation de la valeur du
dollar sur le marché des changes.
c) Elle fera augmenter le taux d’intérêt, ce qui entraînera une diminution de la valeur du
dollar sur le marché des changes.
d) Elle fera augmenter le taux d’intérêt, ce qui entraînera une augmentation de la
valeur du dollar sur le marché des changes.
e) Elle n’aura pas d’effet sur le taux d’intérêt.
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3e PARTIE – QUESTIONS À DÉVELOPPEMENTS
En considérant l’influence des politiques budgétaire sur la conjoncture, répondez aux
questions suivantes.
3.1 Afin de contrer une vague de pessimisme chez les consommateurs, supposons que le
gouvernement augmente les dépenses gouvernementales. Sans faire de graphique, expliquez
brièvement ce qui arrivera :
3.1.1 si le régime de taux de change est fixe (6 lignes maximum),
Dès le départ, la conclusion : la politique budgétaire sera efficace. Hausse de DA, ce qui
amène une hausse du PIB nominal. La demande de monnaie augmente, ce qui fait hausser le
taux d'intérêt. Ceci engendrerait un effet d'éviction (baisse des investissements et baisse des
exportations nettes via la diminution du taux de change). Or, la Banque contrecarre l'effet
sur le taux de change en achetant des devises étrangères, ce qui fait augmenter la masse
monétaire et ainsi ramener le taux d'intérêt au niveau mondial, annulant les effets d'éviction.
3.1.2 ou, au contraire, si le régime de taux de change est flexible (6 lignes maximum).
Dès le départ, la conclusion : la politique budgétaire sera inefficace. Effet d'éviction sur les
exportations nettes via le taux de change qui aura augmenté (étant donné que i est plus élevé
que le taux d'intérêt mondial on doit toujours raisonner dans le cadre d'une petite économie
ouverte), ce qui amplifie l'effet d'éviction sur les investissements via le taux d'intérêt.
3.2 L'économie américaine entre en récession. Sans faire de graphique, expliquez ce qui va se
passer du côté de l'économie canadienne dans le cas où :
3.2.1 le régime de taux de change en est un fixe (6 lignes maximum).
Dès le départ, la conclusion : la conjoncture américaine se fera pleinement sentir. En effet, il y
a baisse des exportations canadiennes, donc hausse de E. Or, la Banque du Canada ne veut
pas de dépréciation (ni d'appréciation par ailleurs). Alors, elle achète des dollars canadiens
(vendre des dollars étrangers, dont US), ce qui fait diminuer OM, donc i augmente. C et I
sont affectées négativement, amplifiant ainsi le choc négatif sur l'économie canadienne.
3.2.2 Ou plutôt, si le taux de change est flexible (6 lignes maximum).
Dès le départ, la conclusion : la conjoncture américaine se fera relativement peu sentir. En
effet, il y a baisse des exportations canadiennes, donc baisse de E. La Banque du Canada
n'intervient pas pour maintenir le taux de change. Nos biens devenant relativement moins
coûteux et les leurs plus coûteux, XN augmente, ce qui atténue le choc négatif de la mauvaise
conjoncture américaine sur l'économie canadienne.
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