Des modèles de développement économique durable pour la métropole – Rapport
© Nova7 pour Grand Lyon - DPSA 5
Synthèse et mise en perspective
Présentation des cinq modèles analysés
Le modèle de l’économie de fonctionnalité
L’économie de fonctionnalité est un modèle d’échange marchand dans lequel la
vente de l'usage d'un bien se substitue à la vente du bien lui-même. Autrement
dit, l’objet de la transaction entre agents ne porte plus sur le transfert de
propriété d’un objet mais sur la fourniture du service associé à cet objet. Ainsi,
les technologies mises en œuvre sont considérées comme des moyens pour
fournir une fonction, ce sont des actifs et non plus des consommables. Dans une
économie de fonctionnalité, les consommateurs achètent de la mobilité au lieu
d’une voiture, des services de nettoyage au lieu d’une machine à laver, un
confort climatique plutôt que du gaz ou de l’électricité, etc.
Le modèle de l’écologie industrielle
L’écologie industrielle propose de considérer l’ensemble des activités
industrielles comme un écosystème particulier au sein de la biosphère. Elle
montre que les entreprises et, plus largement, les territoires ont un
métabolisme : il est possible d’analyser d'une part les flux entrants (matières
premières, produits, énergie, etc.) et les flux sortants (émissions, déchets,
produits finis…), mais aussi les stocks et les échanges au sein du territoire.
Quelle que soit l’échelle retenue, l’analyse tend à montrer que les rejets et
déchets de certains acteurs peuvent fournir matières premières ou énergie à
d’autres et donc ne pas être rejetés dans la nature. C’est là qu’intervient le
deuxième volet – opérationnel – de l’écologie industrielle. Il vise à modifier le
métabolisme des territoires pour le rapprocher de celui des écosystèmes naturels
où l’usage de la matière et de l’énergie est optimal.
Le modèle des circuits courts alimentaires
Le modèle des circuits courts réinterroge la relation producteur-consommateur. Il
consiste à renforcer la captation de valeur au bénéfice de la production en
rétablissement une relation de proximité entre le producteur et le
consommateur. Cette relation revêt deux dimensions interdépendantes de la
proximité :
• Proximité géographique entre le producteur et son marché (les
consommateurs) : en l’organisant à travers des dispositifs logistiques et/ou de
distribution pratiques et efficaces, l’ambition est de rendre cette proximité
fonctionnelle ;
• Proximité organisationnelle qui se traduit par une relation plus directe entre
producteurs et consommateurs, c’est-à-dire avec tout au plus un intermédiaire