En quoi le téléphone mobile est-il représentati du onctionnement de la
mondialisation ?
A. En quoi le téléphone mobile s’inscrit-il dans la mondialisation ?
Un produit qui s’est rapidement mondialisé
• Un produit universel. Le téléphone mobile est un produit universel. Aucun espace n’y
échappe, même les plus marginalisés, où le nombre d’abonnements mobiles pour une
ligne fixe est le plus fort (Afrique). Si, dans les pays du Nord, il est devenu un objet
polyvalent aux multiples applications, le téléphone mobile constitue un vecteur essentiel
d’ouverture sur le monde et donc de développement dans les pays du Sud (porte-monnaie
virtuel au Mali).
• Un des produits à la diffusion la plus rapide. Apparu à la fin des années 1970, le
téléphone mobile est un des produits à la diffusion la plus rapide. Le taux d’équipement en
téléphonie mobile, près de 60 % en à peine 30 ans. Le marché africain a enregistré la
croissance la plus rapide au monde (plus de 50 % par an).
• Des limites à la mondialisation de ce produit. Même si la progression du téléphone
mobile est fulgurante, il existe des limites à sa mondialisation. On distingue en effet des
usages différenciés d’une région à l’autre. S’il sert avant tout à passer des appels en
Afrique, il sert plutôt de réveil et d’outil de partage de photos et de vidéos en Amérique
latine.
B. Quels sont les acteurs de la ilière du téléphone mobile ?
Une ilière dominée par une poignée d’acteurs situés dans les pays du Nord et
émergents
• Une filière du téléphone mobile qui met en jeu des acteurs peu nombreux. On identifie
trois principaux acteurs de la filière du téléphone mobile. Les firmes transnationales (FTN),
constructeurs du produit et opérateurs des communications. Les sièges sociaux de ces
FTN se localisent majoritairement dans les pays du Nord et les pays émergents et leurs
marchés dans les pays du Sud. Les États et l’Union internationale des télécommunications
sont d’autres acteurs majeurs.
• Une filière du téléphone mobile déséquilibrée. Les États et les FTN ne sont cependant
pas sur un pied d’égalité, les premiers se situant en situation de dépendance vis-à-vis des
seconds. En Mauritanie, l’État aide Chinguitel à s’implanter car la téléphonie mobile est
une branche de l’économie source de croissance et de richesse. L’ouverture du territoire
aux opérateurs est une opportunité pour celui-ci de s’adapter à la mondialisation et de
devenir de plus en plus attractif.
• Des acteurs suivant des stratégies différentes. Les FTN vont mettre en concurrence les
territoires, en imposant une division internationale du travail : dans cette optique, elles
produisent à bas coût des téléphones mobiles en Chine qu’elles vendent en Afrique,
continent qui s’ouvre fortement à la concurrence. Les États apparaissent comme des
acteurs encourageant la mondialisation, alors qu’ils peuvent la réguler dans d’autres
contextes. En Mauritanie (doc. 8), les pouvoirs publics ouvrent le territoire qu’ils gèrent et
l’aident à s’adapter à la mondialisation en l’aménageant, en investissant dans un câble
marin et des fibres optiques. L’Union internationale des télécommunications, quant à elle,
s’attache à réduire la fracture numérique entre villes et campagnes, et entre Nord et Sud.