1. Molécules de vapeur d’eau agglutinées
autour de poussières
2. Principe de formation des nuages
3. Molécules d’eau liquide et molécules de vapeur d’eau
2.
9.1.
3.
Chaleur du soleil
Condensation
Evaporation
"Eh bien, j'aimerais savoir pourquoi la
végétation change au fur et à mesure
que l'on monte de la mer vers la
Soufrière."
"Ah ha ! Eh bien tout simplement
parce qu'elle ne reçoit pas la même
quantité d'eau : plus on grimpe dans la
montagne et plus il pleut."
"Ben pourquoi donc ?"
"Ah, pour bien comprendre, il faut
faire un peu de météorologie. Est-ce
que tu sais comment se forment les
nuages ?"
"Oui, ils viennent de l'eau qui s'est
évaporée de la mer et des rivières !"
"Exactement.
Le soleil chauffe la surface de l'eau jus-
qu'à ce qu'elle se transforme en gaz ;
comme lorsque tu chauffes de l'eau
dans une casserole et qu'elle se trans-
forme en vapeur(3). Normalement, la
vapeur ne se voit pas, mais dans l'air,
les molécules d'eau rencontrent des
poussières(1) et s'y accrochent en for-
mant de microscopiques gouttelettes
qui constituent, ensemble, les nuages(2).
Et sais-tu d'où ils arrivent les nuages en
Guadeloupe ?"
"Oui, de la mer !"
"Mais oui, ils arrivent de l'Est, poussés
par les alizés, ce vent qui rend le climat si
agréable, ici. Quand ces nuages parvien-
nent au pied des montagnes de Basse-
Terre, le vent les entraîne vers le haut. Et
concernant la chaleur n'as-tu rien remar-
qué lorsque tu montes à la Soufrière ?"
"Si, il fait bien plus frais là haut qu'au
bord de la mer !"
"Eh oui, plus on monte en altitude et
plus il fait froid ; du coup les nuages,
en s'élevant le long des pentes, eux
aussi, se refroidissent. Les microsco-
piques gouttes d'eau qu'ils contiennent
se rassemblent. On dit que la vapeur
d'eau se condense en eau liquide.
Quand les gouttes d'eau deviennent
trop grosses, elles tombent en pluie."
"Et donc plus on monte dans la mon-
tagne, plus les plantes reçoivent d'eau.
J'ai compris !"
" Ah ha, tu vois bien que je pouvais
t'aider ! "
" Oui, foufou, merci !
Mais j'ai encore un petit problème à te
soumettre. Tu vois, en prenant la route
de la Traversée, j'ai remarqué que les
forêts qui se succèdent ne sont pas tout
à fait les mêmes quand on monte vers
le col des Mamelles et lorsqu'on redes-
cend vers Pointe Noire. J'ai l'impres-
sion que c'est plus sec du côté de
Pointe Noire. "
"Bonne observation, ma chère ! Eh oui,
il pleut beaucoup moins à Pointe Noire
qu'à Petit bourg. Pourquoi ? C'est
encore une histoire de nuages ! Comme
nous l'avons vu, les nuages arrivent de
l'Est. Ils rencontrent, donc, les mon-
tagnes de Basse Terre sur la côte au
vent, de Trois Rivières à Sainte Rose.
Au fur et à mesure qu'ils s'élèvent le
long des pentes, ils perdent leur eau
sous forme de pluie. Arrivés au som-
met, les nuages encore chargés de pluie
peuvent redescendre en côte sous le
vent, de Vieux fort à Deshaies. Mais en
descendant, ils rencontrent de l'air
chaud et les gouttes d'eau qu'ils
contiennent s'évaporent. Du coup, il
pleut beaucoup moins en côte sous le
vent qu'en côte au vent. C'est ce qu'on
appelle l'effet de Fœhn(4)."
"Ah d'accord. Mais pourquoi la végé-
tation en côte sous le vent a-t-elle l'air
si desséchée à une certaine période de
l'année alors qu'à une autre les arbres
sont tout verts ?"
"Ah, c'est à cause des saisons. Tu sais
qu'en Guadeloupe il existe une saison
sèche et une saison des pluies. En sai-
son sèche, le trajet des alizés au dessus
de l'océan Atlantique est court ; les
nuages se chargent peu en humidité.
Quand ils arrivent en Guadeloupe, il ne
pleut pratiquement que sur les hauteurs
de la Basse Terre. En saison des pluies,
les alizés parcourent un plus long trajet
et les nuages ont le temps de s'épaissir
au dessus de l'océan avant d'atteindre
la Guadeloupe ; ils sont alors assez
gros pour déverser de la pluie jusqu'en
côte sous le vent."
"Mais pourquoi les arbres perdent-ils
leurs feuilles ? Sont-ils morts ?"