
3 
 
- Les  grands  succès  d’Elia  Kazan,  de  Tennessee  Williams…  ont  attiré 
ainsi  des  publics  nombreux  qui  trouvaient  dans  ces  œuvres  des 
sentiments, des idées qu’ils pouvaient partager, et c’est pour cela que 
ce furent des événements importants.   
- Stanislavski et l’Actor Studio : comédien entraîné à rechercher quelque 
chose de plus vrai en lui. Il devait présenter une scène en la vivant, et 
le jeu devenait ainsi une étude naturaliste. 
- Meyerhold remet en cause Stanislavski en proposant un jeu différent, 
de façon à capter d’autres éléments de la réalité. 
 
- Le mot théâtre a de nombreux sens mal définis. 
- Dans  la  plus  grande  partie  du  monde,  le  théâtre  n’a  pas  de  place 
déterminée dans  la société. Il n’a pas de but  précis, il  n’existe pas en 
soi : tel  théâtre cherche le profit matériel, tel autre la gloire, tel autre 
l’émotion, tel autre enfin l’amusement. 
- Quand  il  a  acquis  une  certaine  notoriété,  l’acteur  ne  se  livre  plus  à 
aucune recherche. 
- L’acteur se limite de plus en plus à faire le même travail. 
- Progresser  en  tant  que  comédien,  ce  qui  implique  de  progresser  en 
tant qu’homme. 
- Impossibilité  de se défaire,  ne fût-ce que  momentanément,  de l’image 
d’eux-mêmes, cristallisée autour du vide qui les habite. 
- S’ils n’appartiennent pas à une compagnie permanente, peu d’acteurs 
peuvent réussir longtemps. Il faut pourtant reconnaître que même une 
compagnie permanente est, à la longue, vouée à la sclérose, si elle n’a 
pas de but, pas de méthode, donc pas d’école.  
- On  enferme  les  acteurs  pour  exercer  leurs  muscles.  Les  gammes  ne 
font pas un pianiste, pas plus que les exercices du poignet n’aident le 
pinceau du peintre. 
- Le  critique  a  un  rôle  essentiel,  puisqu’un  art  sans  critique  serait 
menacé de périls bien plus grands. 
- Le  théâtre  est  sans  pitié,  il  ne  laisse  place  à  aucune  erreur,  à  aucun 
gâchis.  Un  roman  supporte  que  le  lecteur  saute  des  pages.  Deux 
heures, c’est court et c’est une éternité. 
- Un  critique  trouvera  au  théâtre  bien  plus  d’incompétence  que  de 
compétence. 
- Le critique qui n’aime plus le théâtre est de toute évidence un critique 
inutile.  Le  critique  qui  aime  le  théâtre  mais  qui  ne  sait  pas  ce  que 
signifie le théâtre est tout aussi inutile. Le critique vivant est celui qui 
a déjà trouvé pour lui-même ce que pourrait être le théâtre – et qui a 
l’audace  de  remettre  en  question  cette  formule  chaque  fois  qu’il 
participe à un événement.