Système cardiovasculaire – Conduite à tenir devant une douleur thoracique - item 197
On a des choses connaître :
1- Douleur basi-thoracique
2- Faire un ECG : 4 signes à connaître. Les 4 signes électriques de l'EP sont :
–tachycardie sinusale > 100,
–Bloc de branche droit incomplet (QRS large),
–onde T négative de V1 à V4,
–rotation anti horaire ou aspect SI QIII→ Q = déflexion négative, S = déflexion positive.
Quand on a les 4 signes c'est en faveur de l'EP quand on en a 2 ou 3 on ne sait pas.
3- Ensuite gazométrie. Si hypoxie PO2 < 80 mmHg, hypocapnie PCO2 < 30 mmHg, c'est en faveur de l'EP.
4 – Radio du thorax de face et en inspiration.
Est-elle de face ? Regarder la ligne des épineuses qui est à égale distance de l'articulation acromio-claviculaire.
Est-elle en inspiration profonde ? Diaphragme bien dégagé, le 6ème arc intercostal coupe la partie médiane de
la paroi diaphragmatique.
Regarder le cœur : connaître les 5 arcs cardiovasculaires
–1er arc à droite en bas : OD
–2ème arc à droite en haut : VCS
–3ème arc à gauche en haut : Aorte
–4ème arc à gauche au milieu : artère pulmonaire, OG
–5ème arc à gauche en bas : VG
Ensuite on regarde le poumon : il est plein d'air, il est noir. S'il y a de l'eau ou de l'infection c'est blanc.
Quand on a une EP il est encore plus noir on parle d'hyperclarté. Si c'est bouché il n'y a plus d'air qui passe. Une
EP peut attirer le diaphragme → surélévation de la coupole diaphragmatique.
Les signes radiologiques d'EP sont hyperclarté compensatrice et surélévation de la coupole diaphragmatique.
On est déjà à 4 critères. Pour la péricardite c'est vachement simple : douleur, ECG. IDM : douleur, test à la
trinitrine, ECG.
Pour l'EP on est déjà à 4 examens complémentaires pour une menace de détresse vitale. Gazo, ECG, Radio,
examen clinique tout ça en 4 min. On ne le fait pas en 4 min et si on ne le fait pas, on fait pas le diagnostic.
La plus grosse cause de mortalité intra-hospitalière en France c'est l'EP. On a pas le temps de tout faire. Soit on
fait faire les examens pour rien et ça encombre les salles de radio pour rien et ceux qui en ont besoin n'en n'ont
pas donc ça retarde les traitement, soit on fait rien et il meurt dans la nuit.
Donc l'EP est très important surtout qu'il y a une cause curable facile : mettre un anticoagulant, l'héparine.
● Dissection aortique (=déchirure de l'aorte)
Très important. Ça ne nous arrivera pas souvent mais quand ça nous arrive c'est médico-légale.
Le patient a une douleur dans la poitrine atroce, rétro sternal, en barre (parfois dissèque aussi les artères du
coeur), caractéristique (elle suit l'aorte). Douleur irradiant dans le dos.
À un stade évolué, la dissection monte et dissèque les artères sous clavières → asymétrie tensionelle. Parfois la
dissection va plus bas et déchire la valve aortique → IAo, elle déchire le péricarde → tamponnade.
Le seul traitement est couper l'aorte, mettre le cœur artificiel, prendre un tube, le coudre et remplacer tout.
Quand on dissèque l'aorte, le débit sanguin est d'environ entre 3 et 4L par min. Nous avons 7 L de sang dans le
corps. Ça fait 2 min. Dès qu'on dissèque, on a 2 minutes pour sauver le malade.
La dissection ne se fait pas brutalement, elle se fait à petit pas pendant 7-10h. On a 7h pour faire le diagnostic,
une fois fait il nous reste 3 h pour l'opérer.
Le chirurgien ouvre le thorax, clampe l'aorte, met en place le cœur artificiel, coud la prothèse (met 2-3h),
réimplante les artères du cœur, les sous clavières (5-6h), enlève le cœur artificiel, fait un choc et le cœur repart.
Le malade est sauvé, 7 h d'intervention. Mais il faut faire le diagnostic avant.
5/8