Histologie et pathologie des glandes endocrines: Thyroïde et

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UE 9 Hormonologie
FERNANDEZ
Date : 14/02/2017 Plage horaire : 8h30-10h30
Promo : DFGSM3 2016/2017 Enseignante : Fernandez C.
Ronéistes :
AVRIL Hélène
METZGER Mélissa
Histologie et pathologie des glandes endocrines:
Thyroïde et Parathyroïde
I. Thyroïde
1. Histologie normale
2. Principales pathologies thyroïdiennes
A. Moyens de diagnostic anatomo-pathologique
B. Pathologies bénignes non tumorales
C. Pathologies bénignes tumorales
D. Pathologies tumorales malignes
1) Le carcinome papillaire
2) Le carcinome vésiculaire
3) Le carcinome anaplasique
4) Le carcinome medullaire
3. Cas cliniques
II. Parathy
1. 

2. 
 de la parathormone
3.

A. Hyperparathyroidisme primaire
B. Hyperparathyroidisme secondaire
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I. Thyroïde
1. Histologie normale
La glande thyroïde est une glande endocrine qui se situe en avant de la trachée.
Elle est en forme de papillon avec 2 lobes reliés par l'isthme. Elle pèse 25 à 30g.
Elle produit 2 types d'hormones:
Hormones thyroïdiennes T3 et T4 (T3 forme métaboliquement active). Elles régulent le métabolisme
de base ainsi que la croissance et la maturation des tissus.
Son rôle est extrêmement important : si un enfant naît avec une hypothyroïdie congénitale et  n
pas traitée,  grave (retard de croissance, mentaux),  pour cela  effectué un dépistage par le
test de Guthrie. Les hormones thyroïdiennes ont un rôle dans le développement, mais aussi tout au long de
la vie pour le maintien du métabolisme de base.
La sécrétion des hormones thyroïdiennes est sous le contrôle de la TSH qui est secrétée par l'hypophyse.
Calcitonine qui sert dans la régulation de la calcémie en association avec la parathormone (qui elle est
sécrétée par la parathyroïde). Elle abaisse la calcémie en inhibant la résorption osseuse par l'ostéoclaste
et en stimulant les ostéoblastes. Régulée uniquement par le taux de calcium circulant.
Quand on regarde la thyroïde au microscope
on voit plein de petites vésicules
thyroïdiennes, bordées de thyréocytes, qui
sont remplies de colloïde, substance amorphe
acellulaire. Elles sont séparées en lobules par
des septa fibreux qui contiennent les
vaisseaux sanguins.
L'histologie de base de la thyroïde c'est des vésicules remplies de colloïde et séparées par des septa
fibreux.
A plus fort grossissement, les cellules qui bordent ces vésicules ont un aspect cubique, c'est ce qu'on appelle
les thyréocytes, cellules qui secrètent les hormones thyroïdiennes. Entre les vésicules, on retrouve du tissu
de soutien conjonctivo-vasculaire (fibroblaste et vaisseaux). On va également retrouver, entre ces vésicules,
des cellules qui sécrètent la calcitonine.
La vésicule thyroïdienne est l'unité fonctionnelle de la thyroïde. A l'état normal il y a une couche de
cellules épithéliales qui sont cubiques et qui reposent sur une membrane basale.
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La vésicule contient le colloïde, ce matériel éosinophile amorphe qui contient la thyroglobuline
(glycoprotéine iodinée) qui correspond à la forme de stockage inactive des hormones T3 et T4.
Quand il y a besoin de sécréter des hormones, les thyréocytes mobilisent la plupart de la thyroglobuline
stockée dans le colloïde et en détache la T3 et la T4 qui vont traverser la cellule et gagner les capillaires
adjacents (dans les tissus de soutient conjonctivo-vasculaires).
Glande thyroïdienne au repos avec cellules cubiques, aplaties, colloïde amorphe (homogène, éosinophile,
assez dense).
Quand la thyroïde est en activité due à un besoin d'hormones, les cellules apparaissent plus hautes, les
noyaux sont augmentés de volume et on voit des vacuoles de résorption du colloïde au pôle apical des
cellules qui traduisent l'absorption de la thyroglobuline par les thyréocytes.
Dispersées dans le revêtement folliculaire de la thyroïde, on retrouve
des cellules C appelées para-folliculaires qui sécrètent la
calcitonine. Elles peuvent être aussi regroupées en petits amas entre
les follicules (=vésicules). Chez  à l'état normal, elles sont
très difficiles à voir. On peut les voir par immunohistochimie avec
Ac dirigé contre la calcitonine. Elles sont peu nombreuses, elles
ressemblent à des thyréocytes en coloration standard. On peut les
mettre en évidence grâce à des techniques -histo-chimie.
Ac anti-calcitonine, les cellules apparaissent marrons.
Cette technique peut se révéler utile lors  suspicion  cancer
médullaire de la thyroïde, ou lors  hyperplasie des cellules
thyroïdiennes, des cellules à calcitonine.
2. Principales pathologies thyroïdiennes
Pathologies bénignes : beaucoup plus fréquentes que les pathologies malignes
Non tumorales :
Goitres (augmentation de volume de la thyroïde : clinique, peut correspondre à plusieurs
pathologies)
Maladie de Basedow
Thyroïdites
Tumorales : Adénome
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Pathologies malignes :
Carcinomes : tumeurs des cellules épithéliales
Autres tumeurs (rares) : tissu conjonctif (sarcome), tissu lymphoïdes (lymphome)
A. Moyens de diagnostic anatomo-pathologique
 personne se présente avec un nodule thyroïdien isolé, il est possible de réaliser plusieurs
examens anapath, suite à un bilan thyroïdien, une échographie pour voir les caractéristiques à 
du nodule, une scintigraphie pour voir  est sécrétant, en clair tous les examens permettant 
 nodule thyroïdien.
Les personnes ayant un goitre diffus ne sont pas très inquiétantes,  résulte  problème de
fonctionnement général de la thyroïde, une carence en iode, une hyperplasie nodulaire.
L’échographie est  principal pour explorer la thyroïde.
Cytoponction thyroïdienne
Faite soit sous échographie ou guidée par la palpation s'il y a des nodules (>1cm). Cela permet une approche
de diagnostic, de débrouillage.
En anapath, soit on étudie un liquide ou une ponction, et on observe des cellules étalées sur des lames, soit
on étudie des morceaux de tissus solides, et on va avoir des coupes de paraffine. Avec des cellules étalées
sur des lames on va voir la cytologie, c'est à dire l'aspect du noyau, du cytoplasme, mais on ne verra pas
l'architecture du tissu. Donc une cytoponction ça sera toujours moins précis qu'un examen histologique. On
ne peut pas toujours conclure avec la cytoponction quand les lésions ne sont pas évidentes.
On utilise la classification de Bethesda 2008 pour qualifier le résultat de la cytologie : soit la cytoponction
n'est pas contributive parce que mal fixée ou pauci cellulaire, soit on est sûr que c'est bénin et on va
surveiller, soit c'est suspect ou malin et donc il vaut mieux faire une intervention chirurgicale.
Aucune cicatrice, pas de complications.
Voilà ce qu'on obtient avec une cytoponction thyroïdienne. Coloration au MGG. Permet de voir des amas
tridimensionnels de cellules volumineuses, qui paraissent cohésives. A fort grossissement les noyaux sont
gros et irréguliers, et les inclusions nucléaires anormales (trous nucléaires). Ça peut déjà faire suspecter un
carcinome papillaire et conduire à un contrôle chirurgical. En pathologie thyroïdienne les noyaux sont très
importants.
L'examen extemporané
Diagnostic anatomo-pathologique per opératoire pouvant modifier le geste chirurgical. Quand on est en train
d'opérer un patient, on ne sait pas quand un nodule est bénin ou malin, et pourtant cela va guider le geste à
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suivre (curage, thyroïdectomie  Donc on effectue un examen extemporané pour guider le geste
chirurgical.
Comporte un examen macroscopique essentiel et un temps microscopique diagnostique.
C'est un examen extemporané.
Examen macroscopique : On voit un nodule unique qui paraît
blanchâtre, induré.
On prélève un morceau et on le congèle pour faire des coupes fines
ensuite on le colore avec du bleu d'extemporané et ça permet d'orienter
le chirurgien.
Examen microscopique : lésion d'architecture papillaire avec des
noyaux qui sont clarifiés et incisurés  aussi en faveur d'un
carcinome papillaire).
Contrôle microscopique d'un examen extemporané. Architecture
papillaire, noyaux chevauchants, clarifiés et incisurés : diagnostic de
carcinome papillaire. => Thyroïdectomie totale et curage
ganglionnaire.
Examen histologique standard : permet le diagnostic histologique définitif
Immunomarquage
Pour différencier les tumeurs  épithéliale vésiculaire des tumeurs dérivées des cellules C
parafolliculaires ou des métastases.
B. Pathologies bénignes non tumorales
Appelé généralement un goitre. C'est un terme clinique et macroscopique qui traduit une augmentation de
volume de la glande thyroïde, et ce, de manière diffuse (augmentation globale). Ça ne correspond pas à une
seule maladie, plusieurs peuvent donner un goitre.
Goitre simple = multi-nodulaire.
C'est une thyroïde grosse et pleine de nodules. Cela survient soit de façon sporadique, soit dans un contexte
de déficit iodé  la supplémentation du sel de table en iode), chez des patients qui ont un bilan
thyroïdien normal en général : leur thyroïde fonctionne correctement, mais elle est grosse,  une
hyperplasie multi-hétéro nodulaire de la thyroïde.
En macroscopie : thyroïde de grande taille, poids variable qui peut aller jusqu'à plusieurs centaines de
grammes  1kg !). A la coupe on a de multiples nodules bien limités, avec ou sans capsule fine, qui
sont souvent d'aspect colloïde ou remaniés.
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