I. Un projet.
Le site de la Pointe du Diable , en front de Mer sur la commune de Saint Pierre, est une
formation géologique de grand intérêt, vestige bien conservé d'une coulée de ponces et cendres du
Piton des Neiges datant de 190 000 ans, témoignant d'un épisode explosif du Piton des Neiges. Ces
phénomènes sont rares sur nos îles de points chauds. Sur le terrain, le panel géologique est complété
par des venues basaltiques et des phénomènes d'érosion, de dépôts éoliens. L'endroit est bien connu
des élèves et constitue un lieu de promenade apprécié d'un public assez limité que la Mairie veut
revaloriser et dont l'objectif est d’en augmenter la fréquentation.
Pour mieux conserver ce patrimoine géologique que représentent ces roches, le projet
« GEOL »a développé sa stratégie :
•Informer , au travers du dossier «Mise en valeur des affleurements » M. l’adjoint au Maire
en charge de l'urbanisme, M.Lorion, de la nécessité et de l’intérêt d’un tel projet. A ce sujet
nos visions ont vite convergé et nous avons dressé l'inventaire des terrains à grand intérêt
que nous pouvions protéger de toute dégradation.
•Intégrer nos élèves à cette démarche citoyenne et responsable. Nous avons proposé que
panneaux d'information au public (scolaire, touristes, visiteurs.) soient réalisés par les élèves
porteurs du projet « GEOL ». Une convention entre le collège et la mairie de Saint Pierre est
à la rédaction.
Au cours de l’année scolaire 2009-2010 les élèves procèderont à une étude scientifique du
site et réaliseront sept panneaux d'information Ils seront implantés ensuite par la
municipalité lors de la réalisation des travaux d'aménagement du site en 2010.
Le choix de la « Pointe du Diable » comme cadre d'études poursuit la volonté de voir la
science prendre pour objet un terrain familier pour les élèves, valorisant leur quartier et donnant le
sentiment que les sciences (de la Terre en particulier) ne procèdent pas d'une démarche abstraite et
dont les objets sont éloignés des réalités et réservés à des initiés.
Il vise à « favoriser chez l'élève le goût de l'interrogation et de la curiosité ».
Il permet d'aborder les risques naturels majeurs par le biais du volcanisme récent et également de
travailler les repères temporels qui, par ailleurs, lui font souvent défaut.
II. Une interdisciplinarité
Dans le cadre d’une éducation au développement durable nous voulons amener les
élèves à constater par eux-mêmes que la compréhension les phénomènes étudiés ne peut être
complète que grâce aux concours de l'ensemble des disciplines scientifiques, de l'anglais et de la
documentation. Elle renforce l'intérêt que l'élève porte aux différentes matières et les intègre toutes
dans sa construction du monde qui l'entoure.
Suite à une présentation du site en mars 2009 auprès des collègues, sept d'entre eux se
sont vite montrés partie prenante : 3 collègues de LV1 anglais, 1 collègue de mathématiques, , 2
collègues de physique-chimie, , et notre collègue documentaliste . Quelle démarche avons-nous
initié ?
En LV1 : l'information essentielle apportée par chaque panneau pour les élèves et pour
les futurs visiteurs.il sera traduite. Les collègues de LV1 ont alors souhaité disposer de séances en
cours de projet afin d'étudier le vocabulaire afférant aux phénomènes étudiés pour parvenir à
traduire des passages lors de l'écriture des panneaux au 3e trimestre. Ces requêtes ont été prises en
compte dans l'organisation que nous présenterons.