Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du PEMU
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RÉSUMÉ NON TECHNIQUE
Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé «PEMU » a été mis en place
par la République Démocratique du Congo dans le cadre de sa reconstruction post-conflit et
vise à augmenter substantiellement la production d’eau, qui est largement inférieure à la
demande potentielle et à réduire les pertes de facturation d’eau dans les réseaux de
distribution et les branchements.
Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et
Lubumbashi et est prévu de se clôturer en mars 2016.
Afin de consolider les acquis et surtout de couvrir d’autres villes notamment Kindu, la RDC
compte solliciter un Financement Additionnel à la Banque mondiale. Ce Financement
Additionnel pourrait comprendre entre autres activités, la poursuite de la réforme du secteur,
la réhabilitation d’anciennes canalisations, l’extension du réseau, la construction de stations
de pompage et de stations de traitement. A ces activités, s’ajoute une nouvelle
composante « Assainissement ». Ce faisant, certaines activités de ce Financement
Additionnel des impacts environnementaux et sociaux négatifs durant leur exécution ou
pendant leur exploitation. Toutefois, les sites devant accueillir les activités projetées ne sont
pas encore connus et les activités physiques à réaliser ne sont pas précisément décrites à
l’étape actuelle du projet. Sous ce rapport, il est envisagé de préparer un Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale (CGES) pour faire en sorte que les préoccupations
environnementales et sociales des futures activités du Financement Additionnel du PEMU
soient bien prises en compte depuis la planification, jusqu’au suivi de la mise en œuvre. Le
CGES permettra de guider la gestion environnementale et sociale des activités et sous-
activités susceptibles d’être appuyées par le projet, et d’aider à assurer la conformité aussi
bien avec la législation environnementale nationale qu’avec les exigences des Politiques de
Sauvegarde de la Banque mondiale.
Le CGES décrit notamment les contraintes majeures au plan environnemental et social dans
les villes ciblées par le projet. Il donne également une analyse locale de la situation du milieu
environnemental et social des dites villes.
Le contexte politique, législatif et réglementaire du secteur environnemental et des secteurs
d’intervention du Financement Additionnel est marqué par l’existence de documents de
planification stratégiques ainsi que des textes pertinents au plan législatif et réglementaire
(loi n° 009/11 du 16 juillet 2011 portant principes fondamentaux pour la protection de
l’Environnement ; décret n° 14/019 du 02 Aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des
mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement et qui constitue le nouveau
texte qui encadre toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et
Social (EIES) ; Code du travail ; Code forestier ; Code minier et réglementation minière ;
ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et Loi
73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et
immobilier). Le projet devra se conformer aux exigences et dispositions de ces textes.
Au plan législatif, on note une parfaite concordance entre la législation nationale en matière
d’étude d’impact environnemental et social et la politique opérationnelle 4.01 de la Banque
mondiale.
Au plan institutionnel, le Financement Additionnel du PEMU interpelle plusieurs
acteurs notamment le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et du
Développement Durable (MECNDD), l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE), les
communautés locales, et les OSC.
Le PEMU est directement concerné par quatre (04) politiques de sauvegarde (Evaluation
environnementale ; Ressources culturelles physiques ; Réinstallation Involontaire et Voies
d’eau internationales).