À la question posée de l’interdiction de pêcher des coquillages dans les zones non
classées du département du Pas-de-calais, Mme Mattlet répond que ces zones
demeurent interdites du fait de l’absence de prélèvements sanitaires et par principe de
précaution. Les gisements fermés à la pêche professionnelle relèvent de l'ARS, qui serait
seule compétente pour faire des prélèvements. Une rencontre entre la DDTM/DML du 62
et l’ARS est prévue en janvier 2016 afin de sensibiliser l'ARS à ce sujet. Si évaluation il y
a, elle sera néanmoins longue à réaliser (un an environ).
M. Delisle propose de voir comment les associations pourraient aider à la réalisation de
ces analyses sanitaires, quitte à verser un paiement et mutualiser les moyens.
M. Lepigouchet demande aussi pourquoi la pêche de nuit reste interdite dans le Pas-de-
Calais . Mme Mattlet lui répond que cette interdiction répond à des questions de sécurité
(accès à la côte et déplacements dans les baies dangereux de nuit) et de contrôle.
Plusieurs interventions d’autres associations affirment que cet argument n’est pas normal,
dès lors que dans certains départements cette interdiction n’existe pas. M. Gatto précise
que chaque DDTM/DML a le choix des dispositifs en termes de sécurité et de contrôle.
Mme Mattlet précise que la côte et les accès aux gisements sont différents sur la façade
et justifient un traitement local.
● Seine-maritime :
M. Davo présente le projet d’arrêté en Seine Maritime, lequel a fait l’objet de deux
réunions et d’une consultation publique. L'arrêté est en cours de finalisation.
Il reste des interrogations sur les limites de captures des espèces à forte valeur ajoutée
(homards, bars) qui sont victimes de tentatives de braconnages, ce qui justifie la volonté
d’ajouter de nouvelles dispositions. Pour ce qui est des truites de mer et du saumon, leur
capture serait limitée à un seul individu par pêcheur. Pour le bar, une période de repos
biologique est proposée. Se pose également la question d’ajouter à l’arrêté des
dispositions d’encadrement pour la pêche des moules.
M. Lepigouchet salue la démarche et demande que, pour les dispositions sur le bar, un
simple visa à la réglementation européenne en vigueur soit inscrit, car celle-ci pourrait
évoluer prochainement.
Pour répondre aux questionnements sur l’évolution de la réglementation sur le bar et sur
les tailles minimales de captures, M. de Cambiaire et Mme Mattlet précisent que les
plaquettes explicatives sur les limites de captures seront mises à jour par les DML.
● Calvados :
Mme Lorans indique qu’il n’y a pas eu d’évolutions particulières dans le Calvados depuis
l’arrêté n°25/2015. Pour la pêche du bouquet, elle rappelle qu'une expérimentation est en
cours sur la date d’ouverture en juillet et qu'il faut en attendre les résultats afin de décider
du meilleur moment, entre juillet et août.
M. Le Flaguais estime que la température de l’eau joue un rôle important sur le grainage
du bouquet et affirme ne pas avoir vu de bouquets grainés en juillet, août et septembre
cette année. Cependant, il affirme avoir constaté la présence de bouquets grainés aux
mois d’octobre, novembre et décembre. Il estime que la pêche du bouquet à cette période
est ouverte uniquement pour des raisons commerciales.
M. Lepigouchet ne s’oppose pas à une ouverture de la pêche du bouquet mi-juillet. Il
constate également la présence de bouquets très grainés en janvier et février. Cela doit
amener à réfléchir sur les mortalités pour la gestion.
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