TABLE DE MATIERES Ophtalmoscopie Rétinoscopie ou skiascopie Accommodation Histoire de cas ou anamnèse Acuité visuelle Trou sténopéique Anomalies de la réfraction Anisométropie Aphakie Amblyopie Réfraction sous cycloplégique Examens préliminaires de l’œil Hétérophorie Tests complémentaires Cylindre croisé Réfraction subjective Détermination de l’addition en vision de près Ecart pupillaire Equivalent sphérique Formule de prescription des lunettes Strabisme et mouvement des muscles Entrainement visuel CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 02 04 10 15 22 25 27 42 44 44 46 47 51 52 56 60 63 64 65 66 69 77 Page 1 L’OPHTALMOSCOPIE Objectif : à la fin du cours, l’étudiant doit être capable l’avoir une notion sur l’ophtalmoscopie L’utilité de l’ophtalmoscopie est l’examen des structures oculaires internes à savoir l’intégrité du fond d’œil, de la rétine, du nerf optique. L’examen permet d’évaluer certaines maladies systémiques sur l’œil. C’est le seul endroit ou nous pouvons visualiser les artères et les veines sans avoir à les couper afin de visualiser les changements apportés par les maladies systémique. La partie de la rétine éclairée par l’ophtalmoscope réfléchit la lumière d’une manière différée et se comporte comme une source de lumière secondaire. Procédure. Pour examiner l’œil droit, l’examinateur tient l’appareil devant son œil droit et dans sa main droite et se place devant l’œil droit du sujet. Auparavant il aura demandé au sujet de fixer un point situé en vision de loin. Le clinicien tient l’instrument contre son sourcil, s’alignant, de sorte à voir à travers l’oculaire. L’instrument est placé au plus prés de l’œil du patient mais sans pour autant le toucher. Pour réduire la gène possible du sujet utiliser le minimum d’intensité capable de permettre de voir clairement les défauts présents. Que rechercher ? Commencer avec un maximum de convexe dans l’instrument CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 2 Inspecter la paupière, les cils, la conjonctive et la cornée En réduisant le convexe en observe l’iris et la face cristallin. antérieure du Au fur et à mesure de la réduction du convexe en observe la face postérieure du cristallin et on traverse le vitré pour atteindre la rétine. Les Quatre éléments à chercher a. b. c. d. Papille Vaisseaux Fond de l’œil Zone maculaire a. La Papille doit être observée : Pour sa grandeur et sa forme. Le bord de la papille doit être clair et bien délimité. La coupe physiologique doit être normale. Pigmentation ou toute irrégularité. b. Les vaisseaux que doit-on rechercher ? 1. Le rapport du diamètre des veines par rapport à celui des artères doit être de 2/1 2. Le reflet axial sur les artères 3. Les vaisseaux ne doivent pas être interrompus 4. Il ne doit pas y avoir de pulsation des artères c. Fond d’œil Absence d’exsudats, hémorragies ou de pigmentation Uniformité de la couleur. d. Zone maculaire Reflet maculaire net. Zone libre de vaisseaux sanguins d’exsudats ou de dépôts CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 3 SKIASCOPIE OU RETINOSCOPIE Objectif général : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser la skiascopie Objectifs spécifiques :à la fin du cours l’étudiant doit être capable de: • • • • Connaître la procédure de la skiascopie Savoir identifier la direction du reflet Apprécier la vitesse du reflet Apprécier la couleur du reflet La rétinoscope ou skiascope est l’instrument qui permet d’observer le point de focalisation d’un faisceau lumineux qui passe à travers le dioptre optique et tombe sur la rétine. La skiascopie permet d’obtenir une mesure objective de la réfraction oculaire et de réduire la durée de la réfraction subjective en évitant de partir sur de fausses pistes. La skiascopie procure un résultat fiable. Le faisceau lumineux projeté par le skiascope crée une tâche lumineuse sur la rétine de l’œil examiné. La rétine renvoie une partie de la lumière. La tâche lumineuse se comporte comme une source de lumière secondaire. Le faisceau lumineux émergent sera parallèle pour l’œil emmétrope, convergent pour l’œil myope et divergent pour l’œil hypermétrope. Procédure Procédure pour la skiascopie en vision de loin. • Cible : 2 /10 au loin. • Eclairage atténué. • Garder les deux yeux ouverts. • Installer le patient de façon confortable et le réfracteur ajusté à l’écart inter-pupillaire correct. • Demander au sujet de garder son attention sur la cible a lui présenté. • Lui demander d’ignorer la lumière qui va être dirigée vers ses yeux. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 4 • Distance de travail 50 cm ou 66 cm à respecter afin d’avoir des puissances fiables. • Verre de neutralisation de la distance de travail : +2,00 D pour 50 cm ou +1,50 D pour 66 cm de distance de travail. • Le reflet est parallèle dans tous les méridiens à la fente projetée, l’œil est sphérique. • En balayant la rétine avec le faisceau de gauche à droite, si nous dénotons une ombre qui se déplace de gauche vers la droite également alors nous parlerons de mouvement AVEC, cela implique que le patient est hypermétrope et pour compenser il faudra ajouter des verres convexes. • Par contre si en balayant avec le faisceau nous remarquons un mouvement inverse c'est-à-dire le balayage se fait de gauche à droite et l’ombre se déplace de droite à gauche nous avons un mouvement CONTRE. Il faudra compenser avec des verres concaves. Cela signifie que le sujet est myope. • L’égalisation correspond à un moment du balayage ou il est impossible de déterminer dans quel sens se déplace l’ombre. • Pour être sûr de sa puissance il faut dans chaque cas soit augmenter les convexes ou les concaves jusqu’à ce que le mouvement s’inverse ou bien reculer et avancer pour voir une inversion. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 5 AB en haut : mouvement avec AB en bas : mouvement contre CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 6 Point neutre CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 7 Dans les cas d’astigmatisme, l’orientation et le mouvement de la fente observés dans la pupille ne sont pas parallèles à ceux de la fente projetée. Il faut alors tourner la fente jusqu’à ce que les deux soient parallèles. Procéder à un balayage perpendiculairement à la fente dans un méridien puis tourner la fente de 90° et balayer l’autre méridien. Le méridien neutralisé en premier est l’axe du cylindre concave qui corrigera l’astigmatisme. Une fois le premier méridien neutralisé, il faut vérifier que l’axe soit bien déterminé en vérifiant que le reflet est bien parallèle à la fente projetée. Après avoir neutralisé la sphère, un mouvement inverse doit se produire dans le méridien perpendiculaire à l’axe. En présence d’un mouvement, il faut procéder de la même façon mais à ce moment il faut augmenter les cylindres afin d’atteindre la neutralisation. Procéder de la même façon pour l’autre œil. Après avoir fini avec l’œil gauche vérifier l’œil droit. Après et ce dans tous les cas retirer les verres convexes ajoutés pour neutraliser la distance de travail. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 8 Exemple OD Skiascopie Sph +3.00 Puissance définitive si distance 50 cm : +1.00 car +3.00 – (+2.00) = +1,00 CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 9 Puissance définitive si distance 66 cm : +1.50 car +3.00 – (+1.50) = +1,50 OG Skiascopie Sph -2.50 Puissance définitive si distance 50 cm : -4,50 car -2,50 – (+2,00) = -4,50 Puissance définitive si distance 66 cm : -4,00 car -2,50-(+1,50) = -4,00 QUE DOIT-ON RETENIR ? DIRECTION DU REFLET : • Mouvement AVEC = Sujet Hypermétrope = Corriger avec des verres convexes • Mouvement CONTRE = Sujet Myope = Corriger avec des verres concaves • Mouvement en ciseaux = Présence d’astigmatisme • Pas de mouvement = Emmétrope • Lorsque le faisceau est aligné avec le reflet nous avons un œil sphérique • Lorsque le faisceau n’est pas aligné avec le reflet nous avons un œil astigmate. VITESSE DU REFLET Mouvement rapide : Une puissance faible doit être utilisée pour neutraliser l’œil du sujet. Mouvement lent : Utiliser une puissance plus forte point de neutralisation. pour atteindre le COULEUR DU REFLET Si le reflet est lumineux, utiliser une puissance faible pour neutraliser. Si le reflet est pâle, utiliser une puissance élevé CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 10 L’ACCOMMODATION Objectifs : A la fin du cours, l’étudiant doit être capable de : • • Définir l’accommodation Etaler la relation entre accommodation et la convergence L’accommodation est le processus par lequel l’œil focalise sur un objet en vision rapprochée. Lorsque nous voulons regarder un objet de près, nous devons accommoder. L’œil change sa puissance de sorte à voir nettement. Lorsque nous accommodons, le muscle ciliaire se contracte permettant au cristallin de se relâcher, d’augmenter sa courbure et ainsi changer sa distance focale. L’habilité d’accommodation dépend largement de l’élasticité du cristallin. Plus nous vieillissons, plus l’élasticité se réduit de même que notre capacité à accommoder. L’accommodation décroît jusqu’à disparaître vers 75 ans. L’accommodation et la convergence sont directement reliés. Lorsqu’un emmétrope fixe un objet au loin, aucune convergence ni accommodation ne sont requises. Lorsque l’objet fixé devient plus près, il doit accommoder et ses yeux converger afin de maintenir une vision binoculaire simple CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 11 Lorsque l’objet fixé est situé 1 mètre, l’emmétrope doit exercer une accommodation de une dioptrie et un angle métrique de convergence. L’angle métrique est l’unité de convergence. Lorsque l’objet se rapproche plus de convergence et plus d’accommodation sont nécessaires. Ainsi à 50 cm il faut 2 dioptries d’accommodation et 2 angles métriques de convergence. A 33 ans, il faut 3 dioptries de convergence. La relation entre l’accommodation et le convergence quoique très proche n’est pas toujours linéaire. La convergence peut être faible et l’accommodation normale ou comme c’est souvent le cas dans presbytie, la convergence peut être normale et l’accommodation faible. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 12 LA PERTE DE L’ACCOMMODATION AVEC L’AGE AGE 10 20 30 40 50 60 ans ans ans ans ans ans PERTE 1,90 2,60 3,10 3,80 0,90 ACCOMMO DATION RESTANTE 13,4 11,50 8,90 5,80 2,00 1,10 PUNCT UM PROXIMUM en cm 7,4 8,7 11,2 17,2 50 91 Lorsque ce phénomène affecte notre vision de près, nous l’appelons presbytie. Concernant l’examen des enfants ; nous devons veiller à ce qu’ils n’accommodent pas trop durant les examens et donc fausser le résultat trouvé. Il pourrait être nécessaire d’utiliser des cyclopégiques afin de paralyser l’accommodation. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 13 CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 14 HISTOIRE DE CAS OU ANAMNESE Objectif général : à la fin du cours, l’étudiant doit être capable de faire l’anamnèse Objectifs spécifiques : A la fin du cours l’étudiant doit être capable d’obtenir les informations sur : • La raison de la visite • Besoin visuel du patient • Les antécédents oculaires personnels et les antécédents oculaires familiaux du patient • La santé générale et bien être du patient De savoir les symptômes les plus couramment rapportés par les patients L’histoire de cas est un préalable indispensable à tout examen visuel. Elle doit mettre en relief : • Les besoins visuels du sujet • Les symptômes subjectifs, gênes ou comportements associés aux problèmes visuels • Les antécédents et le mode d’apparition des difficultés visuelles. L’examen doit toujours commencer par une discussion sur les raisons de la visite. Une bonne anamnèse est un élément essentiel de la consultation pour le diagnostic comme pour le choix de la gestion du problème. L’anamnèse oriente l’examen et détermine le clinicien à faire tout ou partie des tests. L’histoire de cas est le moment ou la confiance doit s’établir. Le patient doit se sentir écouté , le langage utilisé doit être adapté au patient. Se méfier des termes trop spécialisé. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 15 L’état civil du sujet aura été pris avant son entrée en salle de consultation. Nous avons trois types de questions : • Question ouverte : Utilisée pour couvrir toutes les éventualités : Raisons de votre visite, avez-vous des maux de tête. Laisser le sujet s’exprimer librement. • Question entonnoir : Servent à canaliser les réponses du sujet. Le praticien recentre l’interrogatoire sur les informations importantes pour le diagnostic différentiel. (Quelle est la fréquence de vos maux de tête ?) • Question fermée : Le choix des réponses est restreint par la question. Ce sont en général des questions très utiles pour préciser le problème de sujet ainsi que pour les sujets hésitants ou ayant du mal à exprimer leur problème. (Ces maux de tête vous réveillent-il la nuit ? Cette gêne est elle plus marquée le matin ou le soir.) L’histoire de cas peut être classée en cinq catégories : • • • • • A. Raisons de la visite Besoins visuels Antécédents oculaires du patient Antécédents oculaires familiaux Santé générale, médicaments et allergie RAISONS DE LA VISITE Les raisons de la visite et les symptômes devraient être notés tels qu’ils sont exprimés par le sujet, en évitant toute interprétation (exemple : visite de routine, vision de loin floue, vision de près floue, maux de tête, yeux qui piquent, fatigue visuelle) Une fois que le sujet s’est exprimé sur la raison principale, le praticien pose éventuellement des questions de manière à préciser la nature de la plainte et voir s’il existe des plaintes secondaires. Les symptômes ne sont pas toujours exprimés spontanément. Quelquefois le sujet n’est pas conscient de la pertinence du symptôme, de son lien possible avec le problème oculo-visuel. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 16 Il est bon de questionner sur les cas suivants : • Satisfaction vision de loin, vision de près • A-t-il des symptômes visuels : Vision floue ? double ? • A-t-il des irritations oculaires ? Douleurs ? • Souffre-t-il de maux de tête ? La fréquence localisation ? • Est-ce lors de l’utilisation des yeux ? B. Vision et la BESOINS VISUELS Les besoins visuels varient d’une personne à l’autre. Le besoin visuel sur le plan professionnel peut ne pas être le même au moment du temps libre. Vérifier : • • • La distance normale de travail Si le patient travaille sur écran de visualisation Le niveau de l’éclairage QUESTIONS A POSER : • Quelle est votre activité principale ? • Comment utilisez-vous votre vision dans ce contexte ? • Avez-vous d’autres activités, loisirs, sports ? • Avez-vous d’autres activités ou votre vision est importante ? • Etes-vous satisfaits de votre vision à ces moments ? • Conduisez-vous ? C. ANTECEDENTS OCULAIRES PERSONNELS La connaissance de l’intervalle entre les visites peut aider à l’appréciation de la raison principale de la visite et de l’attitude du patient vis-à-vis de sa santé. Demander la date du dernier examen. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 17 Y-a-t-il eu prescription de lunettes et/ou de séances de rééducation visuelle ou chirurgie réfractive. Les verres ont-ils été achetés ? Portés ? Satisfaction ? Type de correction protée (lunettes ou lentilles). D. ANTECEDENTS OCULAIRES FAMILIAUX D’une manière générale, quand les problèmes oculo-visuels sont rapportés dans la famille, le praticien doit déterminer si une hérédité est possible. Inversement si l’anomalie découverte chez le patient peut avoir des risques sur sa descendance, elle doit être expliquée. Exemple : Amétropie (myopie), Amblyopie, Diabète, HTA, HTO (Glaucome) E. Dyschromatopsie, Strabisme, SANTE GENERALE ET BIEN ETRE Le clinicien doit poser les questions et rester vigilant car les réponses à ces questions ne sont pas toujours fiables. Le sujet hypertendu sous traitement depuis longtemps ne pensera peut être pas à en parler. Il va se dire en bonne santé car sa tension est bien sous contrôle. QUESTIONS : • Avez-vous des problèmes de santé, physique (HTA ou diabète), psychique (stress, fatigue, dépression). • Prenez vous des médicaments en ce moment ? • Avez-vous subi une opération récemment ? La santé générale est importante à sonder car certaines maladies systémiques peuvent affecter les yeux et ses annexes. • Diabète (fluctuations des erreurs de réfraction résultant des variations dans la concentration de sucre dans l’urine et dans le sang. Rétinopathie diabétique). • Hypertension artérielle (fluctuation de l’erreur de réfraction, rétinopathie vasculaire) • Affection dentaire (Perte de motilité oculaire) • Allergie (Conjonctivite, blépharite) CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 18 • Arthrite (Asthénopie, baisse de l’acuité visuelle) • Grossesse (changements dans l’erreur de réfraction,. Périodes de diplopie possible) etc…. Hormis les effets oculaires des maladies systémiques, une personne en mauvaise santé aura souvent du mal à compenser un problème visuel (hétérophorie importante, presbytie naissante, insuffisance de convergence). Il est important de prendre note des médicaments pris régulièrement car un certain nombre d’argents pharmacologiques peuvent avoir des effets secondaires sur la vision. Effets indésirables sur : L’accommodation La pupille La sécrétion lacrymale La tension intra oculaire Les réflexes visuels La perception visuelle Certains médicaments ont un effet sur le SNA (Système Nerveux Autonome) . Au niveau oculaire le SNA régule l’accommodation, la pupille, le releveur de la paupière, les larmes, l’humeur aqueuse, le calibre des vaisseaux sanguins. D’autres ont un effet sur le SNC (Système Nerveux Central) D’autres encore ont un effet direct sur la sécrétion lacrymale. Nous allons étudier les symptômes les plus couramment rapportés par les sujets : 1. BAISSE DE VISION Exprimée aussi comme vision floue ou voir moins bien. Si elle est apparue de façon progressive : souvent liée à un problème réfractif ou la conséquence d’une cataracte. Si elle est apparue de façon soudaine, suspecter un problème pathologique CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 19 Si la baisse de vision est plus marquée en faible luminosité ; les causes possibles peuvent être : une amétropie mal corrigée (presbytie, myopie) : une dégénérescence rétinienne. Si la vision est floue en pleine luminosité il faut alors suspecter des opacités cristalliniennes (cataracte centrale) Perte de vision soudaine et prolongée Décollement de la rétine Occlusion de la veine centrale ou de l’artère centrale de la rétine Névrite optique Perte de vision avec douleur Souvent unilatéral, toujours pathologique Glaucome aigu à angle fermé Kératite Uvéite 2. FATIGUE VISUELLE/OCULAIRE Exprimée de plusieurs façons, yeux fatigués, yeux qui tirent, impression de sommeil, pression derrière l’œil ; picotement, envie de fermer les yeux, de se frotter les yeux. Souvent due à des efforts accommodatifs prolongés ou à une gêne de la vision binoculaire. Les causes sont : Amétropies non corrigés hypermétropie) Insuffisance de convergence Sècheresse oculaire Mauvaise ergonomie visuelle (Astigmatisme, presbytie, 3. MAUX DE TETE/CEPHALEES Les maux de tête sont une motivation de consultation chez le spécialiste de la vision. Les maux de tête d’étiologie visuelle sont dus ) des : • • CNFSOC Amétropies Trouble de la vision binoculaire Cours de réfraction de base 2011 Page 20 Ils apparaissent dans la journée et sont associés à une utilisation intense des yeux. Ils sont souvent frontaux, latéraux, pré-orbitaux. Ils donnent une sensation de lourdeur, de bande. Certaines pathologies oculaires comme le glaucome aigu, l’uvéite peuvent donner des céphalées. 4. DIPLOPIE Si le sujet se plaint de voir deux images, déterminer si la diplopie est binoculaire ou monoculaire. Demander si les deux images sont séparées verticalement (l’une au dessus de l’autre) ou horizontalement (l’une à côté de l’autre) ou encore si elles sont très proches l’une de l’autre ou écartées. Déterminer la fréquence, les conditions et les circonstances. Une diplopie où les deux images sont stables et très proches est une diplopie monoculaire. Due le plus souvent à : • Une amétropie non corrigée (Astigmatisme, hypermétropie ou presbytie) • Certaines cataractes • A un kératocône (Astigmatisme cornéen irrégulier) Une diplopie ou les deux images sont écartées est une diplopie binoculaire. Une des deux images est instable et l’écart entre les deux images est variable. Les causes possibles sont : • • • • CNFSOC Hétérophories décompensées (loin et près) Insuffisance de convergence Strabisme chez l’adulte Paralysie oculomotrice acquise (pathologie) Cours de réfraction de base 2011 Page 21 L’ACUITE VISUELLE Objectifs : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • • • Définir l’acuité visuelle Connaître la procédure Connaître les facteurs pouvant affecter l’acuité visuelle Le test de l’acuité visuelle est le test le plus important pour évaluer le niveau de la vision habituelle. L’acuité visuelle est la capacité de l’œil à reconnaître les détails d’un objet regardé. L’acuité visuelle dépend de la qualité de la rétine, de l’intégrité et sensibilité des éléments récepteurs et voies visuelles. L’acuité visuelle est la mesure qui renseigne sur la nécessité ou non de la réfraction. C’est aussi grâce à ce test que le praticien peut s’assurer du bon déroulement de ses tests et finalement c’est la mesure de l’acuité visuelle qui sert à déterminer la valeur correcte des verres en tenant compte des autres facteurs de confort. En effet plus l’acuité visuelle est bonne et plus le détail perçu est petit. L’acuité est définie par la relation : Acuité visuelle = 1______________ Angle minimum de résolution De nos jours nous utilisons la fraction de Snellen (Ophtalmologiste hollandais) CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 22 Acuité visuelle = distance de l’optotype______________ Distance pour la résolution d’un test dont le détail est égal à 1’ Donc les tableaux ou optotypes comportent différentes lignes de lettres ou de chiffres ou d’autres symboles. Sur chaque ligne la grandeur est identique . Une personne placée à 6 m capable de résoudre un détail de l’aura une acuité de 20/20 ou 6/6 ou encore 10/10. Procédure Mesurer les acuités brutes sans monoculairement puis binoculairement. correction de loin, d’abord • Faite assoir le sujet confortablement dans le fauteuil, lui cacher un œil, faire lire les tests depuis la ligne avec les plus grands caratères et descendre vers les plus petits. • S’arrêter lorsque le sujet est incapable de lire plus de deux lettres sur une ligne de 4. Noter l’acuité atteinte : exemple 8 /10 - - pour une lecture de la ligne 8 /10 avec deux fautes • Fermer l’œil examiné et recommencer avec l’autre œil. • Finalement passer à l’examen binoculaire de l’acuité Quelquefois il est souvent utile de mesurer aussi les acuités brutes en vision rapprochée. Précautions • • • Ne pas permettre au sujet de plisser les yeux. Eviter qu’il ne tourne la tête Ne pas lui demander de fermer un œil avec la main. Facteur pouvant affecter l’acuité visuelle Le diamètre de la pupille Le diamètre de la pupille joue un rôle primordial. L’effet du diamètre pupillaire est complexe car d’une par l’augmentation de son diamètre entraine une augmentation de l’éclairement rétinien et une diminution de la CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 23 diffraction ainsi, qu’une augmentation des aberrations chromatiques sphériques de l’œil. et Le diamètre pour avoir une acuité idéale est compris entre 2 et 5 mm. En dessous de 2 mm l’éclairage de la rétine est faible donc l’acuité ne peut être maximale. Au-delà de 5 mm l’acuité se détériore due aux aberrations de l’œil. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 24 LE TROU STENOPEIQUE Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • • Définir l’acuité visuelle Savoir quand et pourquoi utiliser le trou sténopéique Le trou sténopéique se présente sous la forme d’un disque opaque noir avec un petit trou de l’ordre de 1mm en son centre. Quand l’acuité visuelle est faite, le trou sténopeique permet de déterminer si une erreur de réfraction est en cause. Dans le cas du flou réfractif, le trou sténopeique diminue la tâche de diffusion sur la rétine, ce qui entraîne une amélioration de l’acuité. Dans le cas d’une amblyopie fonctionnelle, l’acuité reste la même avec le trou sténopéique ou progresse peu. Par contre dans le cas d’une amblyopie organique ou d’une pathologie, l’acuité sera similaire ou assez souvent chutera car le trou sténopéique diminue l’éclairement de la rétine. Noter que même si l’acuité s’améliore avec le trou sténopéique, ce n’exclus pas la possibilité de la présence d’une pathologie. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 25 CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 26 ANOMALIES DE REFRACTION Objectif général : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser les erreurs de la réfraction Objectifs spécifiques : à la fin du cours les étudiants doivent être capable de : • Décrire chaque erreur de la réfraction • Citer les symptômes • Avoir des notions sur l’étiologie et la prévalence de chaque erreur de la réfraction • Classifier chaque erreur de réfraction • Compenser les erreurs de la réfraction A. L’HYPERMETROPIE Dans l’hypermétropie, la longueur de l’œil est insuffisante par rapport à sa puissance. Les rayons venant de loin, tombant parallèlement sur l’œil ne convergent pas en une image sur la rétine mais tendent vers un point situé derrière celle-ci. Il en résulte un cercle de diffusion hypermétropique dont la surface augmente avec le degré d’hypermétropie. Le jeune sujet est normalement légèrement hypermétrope sans que cela ne crée une gêne particulière entre +0,50 et +2,00. Au-delà, le risque d’amblyopie et de strabisme augmente. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 27 Œil hypermétrope SYMPTOMES : Chez l’enfant scolarisé l’hypermétropie non corrigée peut donner une multitude de symptômes : • • • • • • L’asthénopie associée à une vision de près floue Flou intermittent au loin et/ou au près Diplopie intermittente Strabisme Amblyopie Problèmes de vision binoculaire La tolérance à l’hypermétropie est variable selon les sujets. Il n’est pas rare de voir un sujet sans symptômes aucun avec un degré d’hypermétropie très élevé. Statistiquement les hypermétropes sont de moins bons lecteurs que les myopes. Dans une étude sur les enfants ayant des problèmes d’apprentissage, il a été remarqué un plus grand nombre d’hypermétropes. ETIOLOGIE Tandis que la myopie a fait l’hypermétropie a été moins étudiée. CNFSOC l’objet Cours de réfraction de base 2011 de nombreuses études, Page 28 Il est accepté que tout enfant naisse hypermétrope. Le degré décroît durant l’enfance et l’organe évolue vers l’emmétropisation. Une des autres causes suspectées serait l’arrêt de la régression avant que l’évolution de l’œil vers l’emmétropie ne soit achevée. Néanmoins il a été mentionné l’hérédité mais celle-ci ne présente d’importance que dans les fortes hypermétropies. PREVALENCE A prévalence évolue avec l’âge. La plupart des nouveaux nés naissent hypermétropes. Lors de la première année, la plus grande partie de l’emmétropisation prend place. Les jeunes enfants entre 3 à 6 ans ont une hypermétropie variant entre 1 et 2 Dioptries. Vers 11 à 15 ans on dénote 25 % d’hypermétropes. A partir de 30 ans nous avons une dérive vers l’hypermétropie. Vers 39 – 45 ans l’accommodation diminue car le cristallin se rigidifie. L’hypermétrope n’accommode plus assez et va finir par voir flou tout d’abord pour la lecture puis de loin. CLASSIFICATION DE L’HYPERMETROPIE Numérique : Nous pouvons classer l’hypermétropie par le degré de l’erreur de réfraction. • Degré d’hypermétropie ≤ + 2,00 : Hypermétropie basse • Degré compris entre +2,00 et +5,00 : Hypermétropie modérée • Un degré au-delà de +5,00 : Hypermétropie élevée Clinique : Il y a trois types : • Hypermétropie simple : Hypermétropie due à la longueur de l’œil. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 29 • Hypermétropie pathologique : Résulte de problèmes de développement oculaires anormaux ; de maladies oculaires, de traumatismes. • Hypermétropie fonctionnelle : Résulte de la paralysie de l’accommodation. Compensation : L’hypermétropie se compense à l’aide de verres convergents ou convexes ou positifs. La majorité des sujets étant légèrement hypermétropes, et sans plaintes, il est évident qu’on ne va pas corriger toutes les hypermétropies. La décision de prescrire ou non, partiellement ou entièrement dépendra de plusieurs facteurs dont l’âge du sujet, le degré d’hypermétropie, les symptômes, si présents, la présence ou non d’une anomalie de la vision binoculaire. L’âge du sujet est un facteur essentiel. Si l’enfant a moins de 6 ans, on prescrit une correction pour l’hypermétropie pour permettre un développement visuel normal et pour surtout éviter une amblyopie. Si l’enfant a 6 ans ou plus, les voies visuelles sont a priori déjà développées et il n’existe plus de risque d’amblyopie. On ne prescrira pas systématiquement une faible hypermétropie. Il existe une compensation à l’aide de lentilles de contact. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 30 B – LA MYOPIE Le terme myopie vient de deux mots grecs : « myo » fermer ou fermer à moitié et « ops » l’œil. Ainsi le mot décrit la réaction de beaucoup de myopes qui ferment les yeux à moitié pour améliorer l’acuité à distance. Dans la myopie nous assumons que l’œil est trop long pour sa puissance et donc l’image d’un objet situé à l’infini tombe en avant de la rétine. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 31 PROGRESSION DE LA MYOPIE Pendant la croissance, une fois qu’elle s’est déclarée, la myopie a tendance à progresser. La plupart des myopies apparaissent et progressent pendant la croissance (myopie juvénile) laquelle coïncide avec la scolarité. La myopie tend à progresser de façon linéaire depuis son apparition jusqu’à la fin de la croissance. La progression annuelle est d’environ 0,30 à 0,50 dioptries par an avec des variations importantes selon les sujets pouvant atteindre 1,00 dioptrie. Si la myopie apparaît tôt, sa progression a tendance à être plus rapide et elle a plus d’années pour se développer donc la myopie finale sera plus importante. Généralement la myopie a tendance à se stabiliser vers la fin de la croissance, mais pas systématiquement. PREVALENCE Selon l’âge. A la naissance, il y a une distribution quasi normale des amétropies avec une forte proportion de myopes, de 20 à 50 %. Cette forte proportion est due aux différents degrés de maturité du globe oculaire à la naissance. Un phénomène d’emmetropisation se met en place très rapidement dès les premières semaines de la vie et à la fin de la première année, la plupart des yeux sont hypermétropes. Très peu restent myopes environ 2 %. Pendant la scolarité, on constate une augmentation linéaire de la prévalence de la myopie avec environ 1.3 % par an. Entre 20 et 40 ans le nombre de myopes culmine en Europe à 35 %. Le pourcentage de myopes augmente après 60 ans avec le développement des cataractes nucléaires. Selon la population La prévalence de la myopie varie selon la population considérée. Les principaux facteurs sont l’origine ethnique, la situation géographique, et la profession. Par exemple dans une population de 788 enfants Mélanésiens, tous scolarisé et âgés entre 6 et 17 ans, Garner et col n’ont observé que 2,9 % de myopes. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 32 Au Népal une prévalence similaire a été trouvée parmi les enfants Sherpa scolarisés. Par contre la prévalence est beaucoup plus forte chez les Asiatiques. Deux études récentes avec plus de dix mille enfants scolarisés ont rapporté des prévalences de myopie très élevées. 3 % à la maternelle 20 % de myopes à 7 ans 61 % de myopes à 12 ans 81 % de myopes à 15 ans 84 % de myopes 16 ans 92 % de myopes à l’université. En Europe, la prévalence de la myopie dans la population adulte est de l’ordre de 30 %. La prévalence a augmenté de manière significative au cours du 20ème siècle. En Afrique du Sud une étude menée en 2002 a démontré que la prévalence de la myopie varie de 1,9 % à 4,6% entre 5 et 13 ans, avant de commencer à croître vers l’âge de 14 ans avec 6,3 % et 9,6 % à 15 ans. ETIOLOGIE L’étiologie de la myopie est encore mal comprise. Des facteurs héréditaires sont indéniables (Famille de myopes), mais il est de plus en plus évident que des facteurs environnementaux ont aussi leur effet. Nous avons les myopies acquise et congénitale. Congénitale : Présente dès la naissance ou dans les douze mois qui suivent la naissance. Acquise : Lorsque la myopie se manifeste après l’âge de 3 ans et durant les années de scolarité. Elle affecte 1/3 de la population des pays industrialisés et jusqu’à 2/3 de certains groupes ethniques. Cette dernière devenant un problème épidémiologique important de nombreuses recherches ont tenté de prévenir son apparition. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 33 Une remarque s’impose. La myopie est d’origine multifactorielle. Elle n’est pas due au seul gêne héréditaire, ni à une seule cause environnementale (travail en vision de près). L’accommodation aussi joue un rôle non négligeable dans l’apparition de la myopie. Juste avant de devenir myope, le jeune sujet se plaint de vision de loin temporairement floue après un travail en vision rapprochée. SYMPTOMES La principale plainte est une vision floue de loin avec une absence de gêne en vision rapprochée. Une certaine photophobie aussi peut être signalée. CLASSIFICATION NUMERIQUE DE LA MYOPE 0 – 3 dioptries : myopie faible 3 – 6 dioptries : myopie moyenne 6 – 10 dioptries : myopie forte Plus de 10 dioptries : très forte myopie COMPENSATION La myopie se compense de façon habituelle à l’aide de verres concaves, négatifs ou divergents ayant la capacité d’amener les rayons sur la rétine et par conséquent donnant une vision nette de loin. Ex OD : -4,25 et OG : - 4,50 La prescription est basée sur l’examen réfractif mais aussi modulée par les plaintes du sujet, son âge, et ses besoins. Attention à ne pas trop sur corriger un nouveau myope. Si on prescrit la correction totale, le sujet peut avoir d’importantes difficultés d’adaptation voire se plaindre de vision trop nette. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 34 AUTRES METHODES La plupart des méthodes de contrôle de la myopie partent du principe que l’accommodation est la cause principale. Donc si l’accommodation est réduite nous pourrions avoir une réduction de la progression myopique. La sous correction est des une armes utilisée pour éviter la progression de la myopie. La chirurgie réfraction qui de nos jours permet la suppression quasi complète de la myopie par le laser. C – ASTIGMATISME L’astigmatisme est la condition dans laquelle un système optique ne forme pas une image ponctuelle d’un objet ponctuel, mais un pinceau lumineux qui s’appuie sur deux focale, perpendiculaires entres elles et séparées par une certaine distance. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 35 Œil astigmate : L’astigmatisme oculaire est le plus souvent régulier c'est-à-dire que les deux méridiens principaux sont perpendiculaires cela est du à la toricité du dioptre cornéen. Un astigmatisme irrégulier c'est-à-dire absence de méridiens principaux perpendiculaires peut être du à un manque d’homogénéité des milieux oculaires ou à des déformations de surface. L’astigmatisme oculaire est la résultante de l’astigmatisme cornéen et de l’astigmatisme interne. L’astigmatisme cornéen est du à la toriticité cornéenne. L’astigmatisme interne est dû au cristallin. De façon clinique tout astigmatisme qui n’est pas mesuré sur la face antérieure de la cornée est considéré comme astigmatisme interne. L’astigmatisme oculaire est classé selon deux critères : L’astigmatisme régulier qui est caractérisé par des méridiens principaux perpendiculaires entre eux. L’astigmatisme irrégulier est celui où les méridiens principaux ne sont pas perpendiculaires entre eux. Ce genre d’astigmatisme est souvent d’origine cornéenne. L’exemple le plus commun est le kératocône. D’autres causes sont les cicatrices cornéennes. Un astigmatisme irrégulier peut être interne c'est-à-dire du à une anomalie du cristallin. Par exemple certaines cataractes. Selon la puissance des deux méridiens, un astigmatisme peut être composé, simple ou mixte . Quand les deux méridiens principaux de l’œil astigmate sont myopes ou hypermétropes il s’agit d’un astigmatisme myopique composé ou hypermétropique composé. Quand l’un des deux méridiens est myope hypermétropique nous parlons d’astigmatisme mixte. et l’autre Lorsque l’un des deux méridiens est emmétrope et l’autre soit myope ou hypermétrope nous avons un astigmatisme myopique simple ou hypermétropique simple. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 36 Selon l’orientation des méridiens principaux un astigmatisme peut être direct ou selon la règle c'est-à-dire que la puissance minimale de la cornée est horizontale ou proche de 180° (entre 0 à 30° et 150° à 180°. C’est astigmatisme est corrigé avec un cylindre concave avec axe horizontal (0 à 30 et 150 à 180) Par contre si la puissance minimum, c'est-à-dire le plus grand rayon de courbure est verticale alors on parlera d’astigmatisme contre la règle ou indirect 90° +/- 30° c'est-à-dire 60 à 120°.Cet astigmatisme est corrigé avec un cylindre concave vertical. Un astigmatisme oblique est un astigmatisme dont l’axe est compris entre 30° et 60° d’une part et entre 120° et 150° d’autre part. SYMPTOMES DE L’ASTIGMATISME Les symptômes classiques de l’astigmatisme non corrigé sont : • La baisse de l’acuité visuelle. Elle n’est pas toujours évidente ni clairement exprimée. Le sujet peut avoir une vague plainte de difficultés à voir. • Dédoublement d’images de type image fantôme. Très spécifique de l’astigmatisme. Vision double dans un seul œil. • Une légère photophobie et des yeux larmoyants peuvent accompagner un astigmatisme. • L’asthénopie est fréquemment associée à un astigme non corrigé ou sous corrigé. PREVALENCE L’astigmatisme est une condition très fréquente dans la population. Une enquête a rapporté que 83 % des yeux avaient au moins un astigmatisme de 0,25 dioptries. Même si nous trouvons un œil sphérique à un moment donné de l’existence, les variations de l’astigmatisme oculaire avec l’âge fon que personne n’y échappe. COMPENSATION La compensation de l’astigmatisme cylindriques. OD sph +0,50 cyl -0,75 axe 180 se fait avec des verres OG sph +0,75 cyl -0,75 axe 180 CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 37 Œil astigmate compensé à l’aide de verres cylindriques La qualité et la sévérité des symptômes dépendent certes de la quantité d’astigmatisme, du type d’astigmatisme, des besoins visuels et des attentes du sujet. Pour ces raisons, un sujet avec un faible astigmatisme peut avoir des symptômes marqués qui disparaissent avec la correction. En revanche il n’est pas rare de rencontrer un sujet avec un astigmatisme élevé sans aucun symptôme. Ils sont habitués à leur défaut et ne s’en plaignent pas. Seule l’acuité faible est l’handicap qui les mène à faire une consultation. Il est important de corriger l’astigmatisme lorsque le sujet est jeune. Si l’astigmatisme est fort et le sujet est non corrigé alors nous avons des risques que se développe une amblyopie. La correction des forts astigmates crée souvent des problèmes d’adaptation surtout lorsqu’il est corrigé pour la première fois. La méthode à adopter dépendra de la tolérance du patient afin de lui fournir une vision claire mais aussi très confortable. Nous pouvons sous corriger pour un début pour permettre une adaptation, tout en l’expliquant au sujet. Après un temps d’adaptation la correction complète devra être livrée. • Le kératomètre est l’instrument utilisé pour mesurer la courbure de la cornée. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 38 ETIOLOGIE DE L’ASTIGMATISME L’expérience clinique suggère que l’hérédité est le facteur principal dans l’étiologie de l’astigmatisme. Il semblerait que ce soit l’astigmatisme cornéen, déterminant principal de l’astigmatisme oculaire, qui soit influencé par le bagage génétique. L’hérédité semble jouer un grand rôle dans les forts astigmatismes. Par contre dans les astigmatismes inférieurs à 2 dioptries on n’a pas pu dégager de mode de transmission. Il est possible que ceux-ci apparaissent de façon fortuite. Dans certains groupes ethniques comme les Indiens d’Amérique, les astigmatismes sont plus fréquents et plus importants. Pour les faibles degrés d’astigmatisme, on ne note pas de différence entre les sexes. Cependant dans les astigmatismes supérieurs à 2 dioptries la fréquence est plus importante chez les hommes que chez les femmes. D – LA PRESBYTIE La presbytie est la perte progressive et irréversible de l’accommodation avec l’âge. Elle affecte tout le monde et nécessite le port des lunettes pour tout travail en vision rapprochée à partir de 39 ans pour les africains et 45 ans pour les européens. La réduction est causée par le durcissement du cristallin. Les sujets vont se plaindre de vision difficile de près lorsqu’il s’agira de voir des petits détails en luminosité normale. Difficultés à faire tout travail en vision rapprochée. Fatigue oculaire ou maux de tête après tout travail de près. Difficulté à voir au loin après un travail de près. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 39 La presbytie est corrigée par l’ajout de verres convexes, convergents sphérique à toute puissance existante en vision éloignée. Ceci est connu comme étant l’addition en vision rapprochée. Une échelle est souvent utilisée : AGE 40 – 45 ans 45 – 50 ans 50 – 55 ans 55 ans et plus Aphaque ADD +1,00 +1,50 +2,00 +2,50 +2,75 à à à à à + 1,50 +2,00 +2,50 +2,75 +3,50 En fait la partie la plus importante dans la détermination de la puissance définitive est le besoin du sujet et son confort. Quelle est l’addition minimale qui lui permette d’exercer ses tâches de vision rapprochée sans difficultés. Il est nécessaire de demander au sujet quelle est sa distance normale de lecture et de travail afin d’être en harmonie avec cette distance dans sa nouvelle prescription. Il faut montrer au sujet la différence de lecture avec et sans les nouveaux verres. Nous avons plusieurs types de verres pour la correction de la presbytie. Soit le simple foyer qui permet seulement de lire en vision rapprochée. Beaucoup de personnes croient qu’avec leur presbytie l’acquisition d’une paire lunette juste pour lire. Il est vrai que la vision sera parfaite de près mais de loin et en vision intermédiaire, elle sera très floue. La solution est l’adoption des demi-lunes qui portées sur le bout du nez permettent de lire et de voir de loin sans aucune difficulté. Soit le bifocal qui permet d’avoir une vision de loin et de près nette, mais la ligne de séparation et l’esthétique du verre gênent certains clients. Soit le trifocal très peu utilisé de nos jours. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 40 Enfin le progressif qui permet une vision nette à toute distances. En effet la puissance du verre varie selon la position de lecture facilitant ainsi une vision nette de loin de près et en vision intermédiaire. N’oubliez pas que l’addition se rajoute à toute prescription de vision de loin. Ainsi un sujet ayant -3,50 en vision éloignée et une addition de +1,25 aura une prescription établie de la façon suivante : VL : -3,50 DS et VP : -2,25 DS ou VL : -3,50 DS add : +1,25 Un autre ayant une vision de loin de +1,75 et une addition de +2,25 aura une vision de près de +4,00 VL : +1,75 et VP : +4,00 ou VL : +1,75 add : +2,25 • Il existe des sujets jeunes (non presbyte) mais qui ont des difficultés à voir de près. Cela est dû à la perte d’amplitude d’accommodation. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 41 L’ANISOMETROPIE Objectifs : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • • • • • décrire l’anisométropie connaître les causes de l’anisométropie compenser l’anisométropie expliquer : l’aniséiconie, l’anisocorie et l’aphaquie définir les trois types d’amblyopie Le terme anisométropie vient du grec « an » : privatif ; « isos » : égal, « metron » : mesure ; « opsis » : vision. C’est la condition dans laquelle l’amétropie des deux yeux est inégale. En théorie, une différence de 0,25 entre les deux yeux suffit pour parler d’anisométropie. Mais dans la pratique on n’en parle que lorsque la différence est supérieure ou égale à 1,00 dioptrie. Causes de l’anisométropie La plupart des anisométropies sont congénitales ou apparaissent pendant la croissance. Les anisométropies congénitales sont celles qui sont présentes à la naissance et qui persistent après la période d’émmetropisation. Les anisométropies de croissance sont celles qui se développent durant la croissance. Certains anisométropies sont acquises avec l’âge adulte. Elles sont le plus souvent d’origine pathologique. (Cataracte nucléaire unilatéral, aphakie.) CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 42 Compensation de l’anisométropie : Si une anisométropie problèmes peuvent survenir : significative n’est pas corrigée certains • Suppression centrale de l’œil qui reçoit une image floue. Cela réduira la vision binoculaire, la stéreopsie. • Amblyopie si l’anisométropie n’est pas corrigée avant l’âge de 6 ans. Ce risque est plus grand lorsqu’un œil est plus hypermétrope que l’autre. L’anisométropie est la deuxième cause d’amblyopie fonctionnelle après le strabisme. • Strabisme, Il y a un risque de strabisme chez l’enfant quand une anisométropie n’est pas corrigée. D’un autre côté une correction de l’anisométropie peut être source de difficultés d’adaptation à la nouvelle prescription. Les sujets peuvent se plaindre de nausée, de diplopie, ou de difficultés dans l’espace. Néanmoins le risque de non tolérance augment avec l’âge ou lorsque c’est une première prescription ou lorsqu’il y a un changement important de correction. La correction en lentilles offre une alternative intéressante pour réduire l’anisométropie. Nous avons trois types d’anisométropie : • • astigmates • Simple : un œil est emmétrope, l’autre est amétrope Composé : Les deux yeux sont myopes, hypermétropes ou mais avec des dioptries différentes Mixte : Un œil est myope et l’autre est l’hypermétrope. ANISEICONIE L’aniséiconie est une différence de taille au niveau des deux images rétiniennes. Ces différences peuvent être dues aux erreurs de réfraction des deux yeux ou le résultat de la correction d’une erreur de réfraction. Pour remédier à cet inconvénient il serait idéal de conseiller des lentilles de contact. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 43 ANISOCORIE L’anisocorie est une différence de taille au niveau de la pupille. L’APHAKIE Vient du grec sans lentilles, l’aphakie est l’absence du cristallin. La raison principale est l’ablation du cristallin suite à une cataracte. Sans cristallin l’œil devient très fortement hypermétrope. Les divers traitements de l’aphakie sont : • • • La correction avec des lunettes La correction avec des lentilles de contact L’implant intraoculaire Avec les lunettes, la puissance est souvent de +10,00 à +15,00 dioptries. Le grossissement des images est plus important et les verres sont épais et lourds. Lors de la correction de l’aphaque unilatéral il faudra prendre soin de ne pas créer de diplopie à cause de la différence de puissance entre les deux yeux. L’effet peut être réduit par le port de lentille de contact ou encore mieux l’insertion d’un implant. L’AMBLYOPIE L’amblyopie est une acuité réduite sans aucune raison apparente et qui ne peut être corrigée par des moyens réfractifs. L’œil lui-même est en bonne santé. Souvent l’amblyopie apparaît lorsqu’un œil ne s’est pas développé complètement. Il y a trois types d’amblyopie : • Réfractive : Associé à des erreurs de réfraction non corrigée d’importante amplitude. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 44 • Organique : Due à déficience nutritionnelle à certaines étapes clé du développement visuo-moteur de la vie. Associée à l’abus de certains médicaments, de l’alcool, du tabac. • Amblyopie exanopsia : o Résultat d’un strabisme ou d’un œil paresseux. o Images différentes des deux yeux peut résulter en la suppression d’une image. o Tendance trouvée plus facilement chez les hypermétropes. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 45 REFRACTION SOUS CYCLOPEGIQUE Objectifs : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • • posologie Définir la cycloplegie Faire le choix du médicament et connaître la La cyclopégie est une paralysie artificielle du muscle ciliaire entraînant une impossibilité d’accommoder, ainsi qu’une mydriase marquée. C’est souvent chez les enfants que la réfraction sous cyclopégique sera menée surtout en présence d’un strabisme. Il ya plusieurs types de médicaments : atropine, homatropine, cyclopentolate, tropicamide. Cyclopentolate est le meilleur choix. Il est efficient au bout de 20 mn et l’effet ne dure que 5 à 6 heures mais la mydriase dure 24h, ce qui rend le client très sensible à la lumière durant ce temps. Il n’est pas toxique. Pour un examen nous utilisons une solution dosée à 1/100 et instillons à gouttes dans chaque œil toutes les 5 minutes. Une attente de 15 mn doit précéder l’examen proprement dit. Le choix du cyclopégique se fait aussi en fonction de l’âge. Pour les enfants : Entre 0 et 12 mois, deux gouttes de cyclopentolate à 0,5 % espacées de 5 minutes dans chaque œil. Entre 1 et 6 ans : Une à deux gouttes de cyclopentolate à 1 % espacées de 5 minutes avec un délai de 40 minutes avant l’examen. Entre 6 et 16 ans une goutte de cyclopentolate à 1 % est normalement suffisante. Au-delà de 16 ans il est rare de devoir utiliser des cyclopégiques. Mais dans le cas ou la réfraction s’avère nécessaire il faudrait utiliser le cyclopentolate à 1 % et une goutte. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 46 EXAMENS PRELIMINAIRES DE L’ŒIL Objectifs général : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de connaître les examens préliminaires de l’œil Objectifs spécifiques : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • Décrire l’examen de la pupille • Décrire la motilité oculaire et faire les tests ( version et compensation) • Faire le test de masquage et interpréter les résultats A. EXAMEN DE LA PUPILLE Il permet de dépister certaines pathologies et peut donner des renseignements utiles par rapport aux symptômes : Pupilles larges, pupilles petites, pupilles normales. Avec une lampe torche examiner la pupille pour : • Sa taille : en éclairage normal et réduit. Les pupilles sont plus larges dans l’adolescence et deviennent progressivement plus petites vers 60 ans. En cas d’anxiété ou de prise de médicaments on peut noter la présence d’une pupille très large. Il faut aussi vérifier si nous ne sommes pas en présence d’une anisocorie (pupilles de tailles différentes). • Sa forme : En général la pupille est ronde. Noter toute déformation. • Ses réactions : Lorsque la lumière tombe sur la pupille nous devons avoir une phase de contraction, de décontraction et d’oscillation. Noter la vitesse de la contraction. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 47 B. MOTILITE OCULAIRE Les mouvements oculaires peuvent être affectés par des blessures ou des problèmes neurologiques. Ainsi le test de la motricité oculaire permet de dépister les parésies ou paralysies oculomotrices et d’évaluer la coordination des muscles extra oculaires entre eux. Dans le cas d’accidents affectant l’orbite, un des muscles peut être bloqué et entraîner des mouvements anormaux de l’œil. Dans les conditions de paralysie, les muscles peuvent être affectés et ne plus fonctionner normalement. La motricité oculaire est essentielle dans nos tâches quotidiennes, le sport ; les hobbies. Lorsque ces habilités sont déficientes, les performances sont réduites. Elles sont testées par les versions et les compensations. 1. Versions Demander au sujet de regarder le stylo lampe situé à 30 – 50 cm de lui. Préciser qu’il ne doit pas bouger la tête mais suivre la lumière des yeux seulement. Rapporter tout dédoublement, toute douleur ou gêne. Déplacer la lampe dans toutes les directions du regard en forme de H. Ne pas oublier les deux diagonales. Que peut-on remarquer ? Mouvements amples et souples : les deux yeux suivent la cible de façon complète et régulière. Un œil perd la fixation puis la reprend. Poursuites irrégulières et saccadées*. Limitations des mouvements dans un ou plusieurs méridiens. Mouvements associés de la tête et du corps. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 48 2. Compensations Demander au sujet de tenir à deux mains un stylo lampe et tourner la tête sur le plan horizontal tout en maintenant le plus possible la fixation. Que peut-on remarquer : Mouvement réguliers de la tête avec maintien de la fixation sur la source lumineuse. Pertes de fixation d’un œil ou des deux yeux. Mouvements saccadés de la tête Les yeux suivent les mouvements de la tête sans pouvoir maintenir la fixation. Difficultés à tourner la tête, mouvements de faible amplitude. C. TEST DU MASQUAGE Ce test permet de déterminer la présence de toute tendance à une déviation de l’œil. Si une déviation est détectée nous pourrons alors savoir si elle est latente (phorie) ou manifeste (tropie – strabisme). Il peut être exécuté de loin et de près. Nous avons deux types de cover test : Unilatéral et Alterné. Masquage unilatéral : Permet de déterminer s’il y a un strabisme ou non. Placer le cache sur un œil en observant la réaction de l’autre œil. C’est un test incontournable. Masquage oculomotrice. alterné : Révèle la présence de toute déviation Masquage unilatéral : Le sujet porte sa correction habituelle pour la vision de loin. Choisir une cible (lettre isolée plus grande que l’acuité du bon œil) CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 49 Attirer l’attention du sujet sur la cible. Utiliser un cache opaque. Cacher rapidement un œil tout en observant l’autre œil : • Réponse normale : pas de mouvement de l’œil non couvert • Un mouvement de l’œil non couvert pour prendre la fixation dénotera qu’auparavant il était dévié, donc présence d’un strabisme. Masquage Alterné : Le sujet porte sa correction de loin. Choisir une cible et attirer l’attention sur la cible. Cacher un œil puis l’autre très rapidement afin d’éviter la vision binoculaire. Cette dissociation permet de révéler toute déviation. Observer le mouvement de l’œil découvert lors de chaque passage d’un côté à l’autre. Que peut-on observer au moment du démasquage : Le mouvement de recouvrement est dans la direction opposée à la phorie. En effet si l’œil tourné vers l’intérieur pour reprendre la fixation cela veut dire qu’il était dévié vers l’extérieur sous la cache. • Pas de mouvement • Mouvement temporo nasal : (Exophorie) Mouvement de l’extérieur vers l’intérieur • Mouvement naso temporal : (Esophorie) Mouvement de l’intérieur vers l’extérieur • Mouvement vertical ou oblique • Mouvement associé de l’autre œil Nous cachons l’œil gauche et nous remarquons un mouvement de l’œil droit vert l’extérieur, l’œil gauche est dévié vers l’intérieur. Lorsque nous démasquons l’œil gauche va vers l’extérieur et l’œil droit reprend sa position. Nous avons une tropie (Strabisme). CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 50 HETEROPHORIE Objectifs : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • • Définir l’hétérophorie Décrire les différentes formes d’hétérophories Une hétérophorie est la tendance des yeux à dévier de sa position parallèle dans le regard éloigné ou de sa position convergente dans la vision de près. Toutefois la fusion vient normalement contrecarrer ce penchant à la déviation afin d’obtenir une vision binoculaire simultanée. Elle force les yeux à prendre une position amenant leurs lignes de regard à se croiser au point fixé. C’est pourquoi dans les hétérophories, on ne remarque pas de déviation de position des yeux. Lorsque la fusion est éliminée, il est alors possible d’observer la déviation hétérophorique. Il existe plusieurs formes d’hétérophories : Exophorie : Tendance des yeux à dévier vers l’extérieur. Esophorie : Tendance des yeux à dévier vers l’intérieur. En vision de près, il est rare de voir des esophories. Hyperphorie et hypophorie : Un des deux yeux dévie vers le haut ou vers le bas par rapport à l’œil directeur. Cyclophorie : Il s’agit d’une tendance à une notation défectueuse d’un des deux yeux ou même des deux yeux dans laquelle les méridiens verticaux ne sont pas parallèles. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 51 TESTS COMPLEMENTAIRES Objectifs : à la fin du cours, l’étudiant doit être capable de : • interpréter • résultats • • Faire le test du champ visuel par confrontation et les résultats Faire le test de pour tension oculaire et interpréter les Faire le test de PPC et interpréter les résultats Détecter l’amblyopie A CHAMP VISUEL PAR CONFRONTATION Chaque examen visuel devrait idéalement comporter une exploration des champs visuels. En effet, le champ visuel peut révéler une pathologie qui met la vie du sujet ou la vision du sujet en danger (glaucome). Le champ visuel par confrontation permet de tester rapidement de façon très grossière l’ensemble du champ visuel central et périphérique. Le principe est que le champ visuel de l’œil testé est comparé avec celui de l’œil opposé de l’examinateur, lequel doit être normal. Procédure Le clinicien fait face au sujet à environ 60 cm sans correction. Pour tester l’œil droit cacher l’œil gauche du sujet et lui demander de regarder votre œil gauche en son centre. Comme cible, prendre une bille blanche de 5mm environ placée au bout d’une tige noire. L’examinateur déplace la tige dans un plan frontal équidistant entre lui et le sujet. Ce qui lui permet de comparer son champ à celui du sujet. Placer la cible à l’extérieur du champ visuel et le rapprocher le long d’un méridien imaginaire (par exemple horizontal) et demander au sujet de vous arrêter lorsqu’il verra la bille puis lorsqu’elle disparaît. Il est possible de localiser la tâche aveugle. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 52 Tester le long des 8 méridiens en venant de l’extérieur à 0°, 45°, 90°, 135°, 180°, 225°,270°,315° . Pour l’œil gauche procéder de même. Toute anomalie ou différence entre le champ visuel du clinicien et du sujet nécessitera un examen approfondi. Il existe des périmètres automatiques qui permettent une bonne détection des défauts du champ visuel avec un minimum de participation du sujet. TEST DE PALPATION POUR TENSION OCULAIRE Permet d’évaluer l’éventualité d’une hypertension oculaire. Le sujet est assis les yeux fermés. Vous appuyez sur l’arcade sourcilière qui vous sert de repère et vous palpez les yeux œil par œil puis les deux yeux en même temps. Si vous sentez qu’un côté est plus dure que l’autre ou que votre repère, vous devez procéder à une exploration plus approfondie. Néanmoins, il existe des appareils qui déterminent rapidement la tension oculaire. PUNCTUM PROXIMUM DE CONVERGENCE Le test du Punctum Proximum de Convergence est un indicateur de la capacité ou à l’inverse de la difficulté à maintenir la convergence lors des tâches visuelles en vision rapprochée. Une insuffisance de convergence peut entraîner divers symptômes : (asthénopies, diplopie intermittente) une aversion pour le travail de près ou une perte d’efficacité visuelle pour la lecture. Le ppc est le point d’intersection des axes visuels quand la convergence maximum est mise en jeu. Le point de bris évalue l’amplitude de convergence encore appelée amplitude de triangulation. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 53 Le point de recouvrement convergence est récupérée. évalue avec quelle efficacité la Procédure Le sujet ne porte pas ses lunettes sauf si cela est nécessaire pour voir correctement le point lumineux. Le stylo lampe est initialement placé à environ 50 Cm du sujet. Placer une règle avec le zéro au niveau des centres de rotation (racine du nez). Le stylo lampe est lentement rapproché du sujet. On encourage le sujet à fixer le point lumineux et à indiquer si la lumière se dédouble et dès qu’elle se dédouble le signaler. Bien observer les reflets cornéens de façon à pouvoir déterminer objectivement la perte de la fixation binoculaire. Si on observe qu’un œil décroche alors que le sujet ne signale pas de dédoublement c’est qu’il neutralise d’un œil. Noter la distance à laquelle le sujet indique qu’il voit double : Distance de bris) Demander au sujet, en reculant le stylo lampe de vous dire dès qu’il verra une seule image (distance de recouvrement). Interprétation des résultats : Bris : Le bris est en général de 5 cm de la base du nez chez le sujet jeune puis s’éloigne jusqu’à 8 cm. Un bris supérieur à 8 cm chez un sujet jeune est suspect. Un bris de 15 cm est un signe d’insuffisance de convergence quelque soit l’âge du sujet. Recouvrement : La distance de recouvrement est d’environ 14 cm chez le non presbyte. Une différence de plus de 6 cm entre le bris et le recouvrement CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 54 est suspecte. Avec une insuffisance de convergence cette différence est largement supérieure. Le point de recouvrement permet de juger la qualité du reflet fusionnel et la facilité de convergence. AMBLYOPIE Nous pouvons détecter l’amblyopie en observant le reflet d’une lumière projetée sur la rétine des deux yeux. Si un des deux reflets provenant de la rétine est plus pale alors nous sommes en présence d’une amblyopie de cet œil. Utiliser l’ophtalmoscope et projeter la lumière à environ de 50 cm en se positionnant au milieu des deux yeux. Observer le reflet de l’image rétinienne. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 55 LE CYLINDRE CROISE Objectifs : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • Définir le cylindre croisé • Connaître les procedures Un cylindre croisé est une lentille utilisée pour trouver subjectivement la composante astigmate de la prescription d’un patient : axe et puissance. Le cylindre croisé est monté sur un manche. Le verre est formé avec un cylindre convexe à angle droit. L’axe du cylindre croisé qui se trouve sur le manche est à 45° de l’axe des cylindres. En général les axes sont marqués et les puissances gravées. Procédure 1. Détermination l’aveuglette de l’axe et de la puissance à Le sujet a un œil caché, et il lui est demandé avec l’autre œil de regarder une cible. La ligne de 3/10 peut être utilisée. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 56 Avec la meilleure sphère trouvée : • Tourner le cylindre croisé à 90 et 180°. Si aucune des deux positions n’améliore la vision alors essayé 45 et 135°. • Si le résultat reste négatif alors il n’y a pas d’astigmatisme Dans le cas où une position améliore la vision ajouter un cylindre de -1,00 à cet axe. Procéder à la vérification de la puissance et de l’axe. 2. Détermination après une skiascopie 2.1. AXE : Le sujet a un œil caché et il regarde une cible de 3/10. • Aligner la manche du cylindre croisé avec l’axe du cylindre trouvé à la skiascopie. Faire pivoter le cylindre croisé sur lui-même sans changer la position du manche par rapport à l’axe. • Demander au sujet si il voit mieux dans la première ou la seconde position ou s’il y a égalité. • Déplacer l’axe du verre d’essai vers la meilleure position de l’axe concave du cylindre croisé. Le mouvement doit se faire par 5°. Ensuite on peut affiner. • Répéter le processus jusqu’à ce que le sujet vous affirme qu’il n’y a pas de différence entre les deux positions. Vous avez alors trouvé l’axe. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 57 Cylindre croisé en position 1 Cylindre croisé en position 2 CC (-0.50)45° CC (-0.50)135° CR à 22.5° CT (-050)180° CT (-050)180° CR à 157.5° CC (- 0.50)135° Rotation des CT et CC si la position 1 est choisie : Rotation des CT et CC si la position 2 est choisie : Vérification de l’axe d’un cylindre de correction à 180°. Exemple avec un Cylindre de Travail (CT) de -0,50° et un Cylindre Croisé (CC) + ou -0,25° (Voir texte) 2.2. PUISSANCE L’endroit où est écrite la puissance sur le cylindre croisé doit être aligné avec l’axe du verre d’essai. • Faire tourner le verre comme auparavant et voir quelle est la meilleure position. o Si le convexe est meilleur alors réduire la puissance du cylindre. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 58 o Si le concave est meilleur alors augmenter la puissance du cylindre. • Renouveler l’opération jusqu’à ce que le patient, n’ait plus de préférence ou que celle-ci s’inverse. Retenir la valeur du cylindre la plus faible donnant la meilleure acuité. Etant donné qu’il y a changement au niveau de la puissance du cylindre, il y aura changement au niveau de la puissance de la sphère. Ajouter du convexe par +0,25 pour voir si il y a amélioration de l’acuité. Procéder de la même façon pour l’autre œil. VISION BINOCULAIRE Il est nécessaire de vérifier la balance binoculaire après la réfraction monoculaire. Cela permet de s’assurer que le résultat de la réfraction monoculaire de l’œil droit et de l’œil gauche donne un bon confort ainsi qu’une bonne vision binoculaire. Il y a plusieurs méthodes qui peuvent être utilisées. Comparaison directe : Demander au patient de regarder la plus petite ligne sur l’optotype. Lui demander de dire si la vision est similaire entre l’œil droit et l’œil gauche. Cacher un œil puis l’autre. Si un des deux est plus claire ajouté des verres concaves sur l’œil le moins net. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 59 REFRACTION SUBJECTIVE Objectif général : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser la réfraction subjective Objectifs spécifiques : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de : • Faire l’émmetropisation monoculaire • vérifier la compensation pour une compensation pour une methode subjective 1. Emmétropisation monoculaire L’émmetropisation consiste à donner au patient amétrope, muni de la compensation optique la plus convexe possible, une acuité visuelle optimale. C'est-à-dire le maximum de verre convexe et le minimum de verre concave. Par définition l’émmetropie est l’état d’un œil dont le remotum est situé à l’infini pour une accommodation nulle. On considère alors que les rayons lumineux issus d’un objet à l’infini focalisent directement sur la rétine. On admet également qu’est emmétrope celui dont la bonne acuité en vision de loin ne peut être améliorée ni par des verres sphériques, ni par des verres cylindriques (amblyopie exclue). • Cas d’un patient sans compensation ni prescription médicale o Recherche objective de la compensation et vérification subjective Skiascopie statique en vision de loin Vérification de la sphère et l’astigmatisme (axe et puissance) Vérification de la sphère si un astigmatisme a été dépisté ou modifié Equilibre et ajustement binoculaire Essai de la compensation CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 60 • Cas d’un client avec son équipement et/ou une prescription médicale La plupart du temps, seule une vérification de la compensation portée ou de l’ancienne ordonnance s’avère nécessaire, cependant dans certains cas, il apparaît plus judicieux d’effectuer une recherche complète. Cette attitude sera particulièrement conseillée si le sujet se plain fortement de son équipement ou si la valeur de sa compensation semble en décalage avec l’histoire de cas et les examens préliminaires. Une fois encore, le déroulement de la vérification doit demeurer rigoureux et suivre la chronologie suivante : • Vérification de la sphère • Vérification ou recherche de l’astigmatisme • Vérification de la sphère si un astigmatisme a été dépisté ou modifié • Equilibre et ajustement binoculaire • Essai de la compensation. A. Vérification d’une compensation. Cette étape représente la suite logique de toute méthode objective de réfraction. Elle reste cependant majoritairement employée lorsque le praticien doute de la qualité de la compensation portée. Les différentes étapes de cette méthode, relativement rapides, doivent néanmoins se dérouler selon un ordre précis. A.1. Vérification de la sphère La skiascopie entraîne des résultats généralement plus convexes que la réfraction subjection (de l’ordre de 0,50 D à 1,00 D). Il apparaît donc inutile de rebrouiller le sujet avant de débuter la vérification de la réfraction. Le praticien doit effectuer une vérification classique de la sphère monoculaire en recherchant la sphère la plus convexe possible donnant l’acuité visuelle maximale n’excédant pas 12/10 (ajout par palier de 0,25D) A.2. Vérification de l’astigmatisme Il ne s’agit pas de réaliser une recherche de l’astigmatisme, la compensation cylindrique portée doit simplement être vérifiée à l’aide de la méthode CCR. Toutefois, si la réfraction objective n’a pas révélé CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 61 d’astigmatisme ou si la compensation habituelle est uniquement sphérique, une recherche complète du cylindre demeure nécessaire, même si l’acuité visuelle reste satisfaisante. En effet, elle peut être obtenue du fait d’une accommodation astigmatique, au prix d’un effort pouvant entraîner des troubles asthénopiques et un stress visuel gênant. A.3. Vérification finale de la sphère Cette étape apparaît incontournable uniquement lors du dépistage d’un astigmatisme ou d’une modification de l’axe ou de la puissance du cylindre. Rappelons que l’on s’attachera à ne pas dépasser un maximum de 12/10 si l’on souhaite contrôler l’accommodation du sujet. VERIFICATION D’UNE COMPENSATION PAR UNE METHODE SUBJECTIVE Vérification de la skiascopie Vérification de l’équipement porté Vérification de la sphère Ajouter 0,50 à 1,00 D Vérification de l’astigmatisme à l’aide des CCR : Vérification de la sphère Vérification de l’axe et de la puissance du Vérification de l’astigmatisme à l’aide des CCR : Vérification finale de la sphère Vérification de l’axe et de la puissance du Vérification finale de la sphère CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 62 DETERMINATION DE L’ADDITION EN VISION DE PRES Objectif : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de déterminer l’addition pour la vision de près Pour prescrire une addition en vision de près nous avons plusieurs procédures : MAXIMUM DE CONVEXE DONNANT UNE BONNE ACUITE DE PRES ET UNE BONNE PROFONDEUR DE CHAMP . A. Procédure : a. Vérifier l’âge du sujet et contrôler au niveau de l’échelle l’addition proposée. b. Mettre les verres dans la lunette d’essai en plus des verres trouvés en vision de loin. c. Donner au sujet un texte de vision de près à lire. d. Demander au sujet quelle est sa distance normale de lecture. e. Demander au sujet quelle est la plus petite ligne qu’il puisse lire f. Ajouter du convexe par +0,50 jusqu’à ce que l’acuité ne s’améliore plus g. Vérifier le profondeur de champ h. Demander au sujet de rapprocher le texte vers lui et de l’éloigner pour voir à quelle distance il peut encore voir nettement i. Si la distance est trop proche réduire les convexes afin d’éloigner le texte j. Si la distance de lecture est trop éloignée rapprocher en ajoutant des convexes. k. Dans tous les cas, donner au sujet le minimum de concave ou le maximum de convexe lui apportant une bonne acuité et vision de près et une bonne profondeur de champ. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 63 L’ECART PUPILLAIRE Objectif : à la fin du cours, l’étudiant doit être capable de mesurer l’écart l’écart pupillaire L’écart pupillaire est la distance du centre du pupille au centre de l’autre. Le centre de la pupille et l’axe visuel coïncident. Nous positionnons le centre du verre avec le centre de la pupille afin d’éviter les déviations prismatiques. C’est le centrage du verre. L’écart de vision de loin est plus grand de 3 à 4 mm par rapport à celui de vision de près. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 64 EQUIVALENT SPHERIQUE Objectif : à la fin du cours, l’étudiant doit être capable de calculer l’équivalent sphérique Le concept de l’équivalent sphérique est la puissance du verre sphérique dont la puissance coïnciderait avec le cercle de moindre diffusion d’un verre sphéro-cylindrique, s’il était placé au même endroit. En fait il s’agirait d’un verre sphérique qui corrigerait moins mal ou au mieux un œil astigmate. L’équivalent sphérique est égal à la moyenne de la puissance des deux méridiens principaux. Une autre façon de calculer est de prendre la somme arithmétique de la sphère et la moitié du cylindre. LOI : Additionner la moitié du cylindre à la puissance de la sphère. Exemple : +1,00 cyl -3,00 axe 90 +5,00 cyl -1,00 axe 75 -0,50 sph equi +4,50 -6,00 cyl +2,50 axe 125 sph equi - 4,75 +2,00 cyl –4,00 axe 180 sph equi plano -1,50 cyl +3,50 axe 45 CNFSOC sph equi sph equi Cours de réfraction de base 2011 +0,25 Page 65 FORMULE DE PRESCRIPTION DES LUNETTES Objectif : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser la formule de prescription des lunettes Après l’examen de vison de loin et vision de près, il faut passer à la prescription des verres. Au moment de la prescription, nous devons avoir en mémoire les plaintes du sujet. A la fin de notre examen, nous serons en possession de données concernant l’acuité visuelle monoculaire et binoculaire de loin et de près, les anomalies de vision binoculaire de loin et de près et le meilleur verre offrant la vision la plus confortable. Toutes ces données couplées aux besoins et aux plaintes exprimées par le sujet nous permettrons de prescrire les verres. Plusieurs cas peuvent de présenter : Le sujet ne se plaint pas et vient pour une visite de routine. Sans anomalie réfractive ni oculaire, il faut rassurer le sujet et l’inviter à revenir pour une visite de routine dans les 2 années. Pas de correction. Si nous découvrons une anomalie de réfraction, non corrigée, il faut d’abord voir si sa correction améliore la vision. Ensuite démontrer au sujet qu’il peut mieux voir avec sa correction. Sans doute n’était-il pas conscient de son problème. La décision de prescrire ou non une première correction dépend des résultats de l’examen et aussi de l’âge et des besoins du sujet. (Pour un enfant hypermétrope dans la phase critique de son développement, il faut prescrire toute la puissance pour éviter l’amblyopie.) CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 66 Pour le sujet portant déjà des verres et dont la correction a changé de façon significative, il faut lui démontrer le gain avec la nouvelle correction et lui prescrire sa nouvelle correction. Pour le sujet sans symptômes à qui nous découvrons un problème de vision binoculaire, il sera assez difficile de faire accepter une prescription ou un entraînement visuel. Pour le sujet venant consulter avec des symptômes, il est nécessaire de déterminer lors de l’histoire de cas la nature du ou des symptômes, caractéristiques temporelles, spatiales ou circonstancielles. (Quand, ou, depuis quand ? comment etc) L’objectif du praticien sera de résoudre et de soulager la plainte principale du sujet. Une faible prescription pourra faire disparaître les symptômes. La qualité de communication du praticien est primordiale. Beaucoup de personnes viennent seulement au moment de la presbytie. faire examiner leurs yeux Toute prescription se fera sur la base de l’examen subjectif. Demander au sujet de vous confirmer la disparition ou non de ses plaintes ou de ses symptômes après le port des verres. Il faudra expliquer à votre patient ce que les nouveaux verres pourront provoquer comme déformations dans son espace : Myope : Plus petit et plus loin Hypermétrope et presbytes : Plus gros et plus près Astigmates : Objets écrasés ou étirés Astigmatismes obliques : Espace déformé penché en arrière ou en avant Verres progressifs : Déformations latérale, sensation de déséquilibre. Il est bon de prévenir le sujet concernant ces distorsions. Plus une personne sera âgée plus sensible elle sera aux effets de la correction sur CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 67 l’espace et plus l’adaptation sera longue. Un sujet jeune s’adapte plus facilement aux changements. Il y a plusieurs façons d’écrire la prescription. Exemple : Vision de loin : OD +2,00 /+2,50 x 180 OG +2,50 /-1,25 x 90 Add +1,25 MODELE DE PRESCRIPTION DES LUNETTES Prescription de lunettes Pour Mme, Mlle; Mr……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ŒIL DROIT Sphère cylindre axe ŒIL GAUCHE Sphère cylindre axe Loin Près Type de lunettes………………………………………………………………………………………… Notes :………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………. Date………………………………….. signature CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 68 LE STRABISME Le strabisme se caractérise par deux éléments : a. Une part motrice la déviation des axes oculaires avec un œil durée strabique par rapport à un œil dominant. b. Une part sensorielle : l’altération de la vision binoculaire. Le strabisme n’est pas uniquement un défaut esthétique, car s’il n’est pas prix en charge, il en résulte un handicap visuel en raison d’une baisse de l’acuité visuelle unilatérale et un trouble de la perception de l’espace, c'est-à-dire de la vision tridimensionnelle. Plus le strabisme apparaît tôt dans la vie de l’enfant et plus longtemps il reste non traité, plus l’atteinte de la vision sera grave. La vision en cas de strabisme Chez les patients strabiques, la vision tridimensionnelle n’est pas possible, car chacun des deux yeux est dirigé dans l’espace vers des objets différents. Dans le cerveau, les deux images des deux objets se superposent (confusion) ou il se produit une « concurrence » binoculaire, c'est-à-dire que l’impression visuelle d’un œil est prise en compte en alternance ave celle de l’autre œil. Si le même œil est toujours « opprimé », le développement de l’acuité visuelle de cet œil ne peut se faire normalement et il en résulte une amblyopie par strabisme. Si le patient strabique ne peut réprimer la deuxième image qui dérange alors qu’il se concentre sur un objet unique, cet objet sera projeté sur une région périphérique de la rétine donc à côté de la direction « droit devant » de l’œil non dévié, c'est-à-dire que l’objet est perçu deux fois. 1. Strabisme concomitant Si l’angle de déviation est le même dans toutes les déviations du regard, on parle de strabisme concomitant. Contrairement au strabisme incomitant, la physiopathologie du strabisme concomitant CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 69 n’est pas parfaitement définie. Le déficit se situe dans la partie corticale sensorielle ou motrice du syst-me visuel. Les causes du strabisme concomitant Strabisme primaires : Hérédité multifactorielle Sporadique Strabismes secondaires : Maladies oculaires et malformations • • • • • Rétinoblastome Cataracte congénitale et opacité du corps vitré Inflammation de la rétine (TORCH syndrome) Dystrophie rétinienne (par ex : albinisme) Malformation oculaire (par ex : colobome du nerf optique) Maladies neurologiques • • • Hypoxie périnatale ou hémorragie cérébrale Hypertension intracrânienne Gliome du nerf optique Et autres syndromes • • Trisomie 21 et autres intoxication prénatales Alcool, Héroïne, Nicotine 2. Strabisme incomitant En cas de strabisme incomitant, l’angle de déviation se modifie dans les différentes directions du regard. La cause de ce strabisme est soit une parésie soit une contracture d’un muscle extra-oculaire suite à un traumatisme, à une inflammation ou des modifications dégénératives. En cas de parésie, l’angle de déviation est le plus grand dans la direction d’action du muscle atteint, c'est-à-dire dans la direction où le muscle atteint ne peut plus diriger l’œil. Il se développe une position de tête compensatrice. La tête est tournée dans la direction d’action du muscle parétique, afin que les yeux CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 70 puissent être parallèles et que la vision stéréoscopique soit possible. En cas de contracture, la situation est inverse. L’angle, dans la direction du muscle atteint, est le plus petit et augment progressivement lorsque l’œil est éloigné de cette position de fixation mécanique. On observe alors souvent une rétraction de l’œil, ce qui peut provoquer une pseudo-ptose. 3. Strabisme intermittents Strabisme convergent intermittent en vision de près : En cas d’hypermétropie, le strabisme convergent n’apparaît pas dans le regard au loin et se remarque seulement lorsque, dans le regard de près, le patient doit accommoder, car cette accommodation provoque une réaction de convergence excessive. Cette formation de strabisme apparaît durant les premières années de vie. L’hypermétropie augment en général jusqu’à l’âge de sept ans puis diminue ensuite progressivement. En règle générale, ce strabisme peut être corrigé par le port de lunettes. Pour mettre en évidence ce type de strabisme, il faut demander à l’enfant de fixer de près un objet et de le fixer attentivement. Le strabisme peut alors être observé au moyen d’une lampe que est projetée vers les yeux du patient et permet de visualiser la réaction de convergence d’un œil avec déplacement du reflet lumineux du milieu de la pupille vers le bord temporal. Strabisme divergent intermittent à distance : Le strabisme divergent intermittent s’observe lorsque l’enfant regarde au loin, ou lorsqu’il est ébloui ou fatigué. L’enfant digne d’un œil afin de fermer la paupière du côté dévié, ou frotte et ferme son œil dévié pour éviter la vision double. Le clignement ou le frottement est souvent le symptôme principal sans qu’un strabisme n’ait été mis en évidence. Pour mettre en évidence ce strabisme, l’examinateur doit demander à l’enfant de fixer un objet au loin et lui demander de le détailler. Puis l’observateur place sa main devant un œil qui, sous cette occlusion, déviera vers l’extérieur. Lorsque la main est retirée, l’œil se redresse de l’extérieur en direction droit devant. Parfois, le strabisme est tel que l’on obtient un parallélisme oculaire seulement en demandant au patient de fixer avec précision un objet situé à environ 30 cm. Si l’observateur ne remarque pas de déviation vers l’extérieur lorsqu’il cache l’œil avec la main, il effectue le test sur l’autre œil. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 71 Strabisme intermittent vertical à distance : Le strabisme intermittent vertical est aussi essentiellement mis en évidence dans le regard au loin. Il est parfois unilatéral ou alternant entre les deux yeux. L’œil non fixateur glisse lentement vers le haut. Cette forme de strabisme est appelée pou cette raison divergence verticale dissociée. Parfois, le mouvement de déviation vertical est accompagné d’une rotation de l’œil vers l’extérieur, ce qui peut provoquer un léger torticolis. Le plus souvent, cette forme de divergence verticale dissociée se retrouve en cas de strabisme divergent intermittent ou de strabisme de type précoce. On examine ce strabisme de la même manière que de trouble de la motilité oculaire et parfois également le provoquer lors de l’examen. Strabisme congénital ou strabisme précoce En cas de strabisme horizontal qui apparaît chez les tout-petits, quelques signes cliniques caractéristiques ont été observés à savoir le nystagmus de type latent, l’hyperaction des muscles obliques, la divergence verticale dissociée et un torticolis. Ce type de strabisme a été désigné comme un strabisme de type congénital. Microstrabisme Le microstrabisme est caractérisé par un strabisme unilatéral de petit angle dont la déviation ne provoque pas un strabisme visible et inesthétique. Puisque l’angle de déviation est petit, une forme de stéréopsie grossière peut se développer et le patient peut ne pas présenter de maladresse motrice. Puisque le microstrabisme est toujours unilatéral, l’œil touché présente toujours une amblyopie qui est parfois le symptôme principal, sans que le strabisme ne soit remarqué. Une différence de mesure d’acuité visuelle de deux lignes entre les deux yeux lors de mesures devrait donc nécessiter un examen visuel. LES MOUVEMENTS DES MUSCLES CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 72 Chacun des mouvements oculaires est permis par la contraction de plusieurs muscles. Ainsi, pour une position centrée de l’œil, tous les muscles oculaires externes apportent leur contribution. • Le muscle droit externe déclenché un mouvement oculaire externe et le muscle droit interne déclenche un mouvement oculaire interne. • Le muscle droit supérieur déclenche une élévation, mais aussi, à cause de sont point d’attache scléral, il produit également un mouvement externe et une rotation horaire. L’œil est alors en position oblique externe vers le haut. • Le muscle droit inférieur déclenche un abaissement, mais aussi, à cause de son point d’attache scléral, un mouvement externe et une rotation anti-horaire. L’œil est alors en position oblique externe vers le bas. • Le muscle grand oblique déclenche une rotation horaire, un mouvement interne est une élévation. L’œil est alors en postion oblique interne vers le bas. • Le muscle petit oblique déclenche une rotation antihoraire, un mouvement interne et une élévation. L’œil est alors en position interne vers le haut. Les muscles externes forment des paires antagonistes. Les muscles droits interne et externe forment une première paire, le droit supérieur et le petit oblique forment une seconde paire, le droit inférieur et le grand oblique forment la troisième paire. Lors de l’examen des mouvements oculaire, ces antagonistes sont étudiées et les positions du regard définies plus haut sont celles qui permettent par leur étude de détecter les problèmes musculaires. Les paralysies des nerfs III, IV et V et leur influence dans les strabismes. Les paralysies sont pour la plupart irréversibles. Le noyau bulbaire d’un nerf oculomoteur est touché et ses influx ne parviennent plus au muscle oculaire. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 73 • La paralysie du nerf III entraîne une exotropie stable avec ptôsis. Les muscles droits supérieur, inférieur et interne ne sont plus stimulés tout comme le petit oblique et le releveur palpébral. Le sujet n’utilisera pas l’œil atteint, qui perd rapidement toute faculté de vision. La parèse du nerf III ne présente pas des signes aussi marqués. Il s’agit d’une anomalie d’une partie du nerf sur son trajet vers les muscles oculaires et elle peut affecter partiellement un ou quelques muscles. • La paralysie oculomotrice IV affecte le muscle grand oblique. Elle cause un strabisme perceptible e l’œil atteint lors du regard interne inférieur. Dans les autres positions du regard, l’absence de contraction du grand oblique entraîne une petite différence dans la perception des images des deux yeux. Un signe visible de l’anomalie est la position penchée de la tête pour compenser cette différence des images et mieux superposer des images rétiniennes binoculaires. Une parèse pas les signes aussi marqués et permet un certain degré de contraction du grand oblique. • La paralysie oculomotrice VI entraîne un strabisme interne dans toutes les positions du regard, plus marqué dans un regard externe de l’œil atteint. Il risque de provoquer une amblyopie de cet œil. Une parèse du nerf VI laisse un peu de mouvement au droit externe et ne présente pas des signes de strabisme aussi marqués. La plupart des paralysies et parèses oculomotrices sont congénitales, mais elles peuvent aussi être acquises suite à un traumatisme, une infection, un accident circulatoire ou une tumeur. Elles présenteront les mêmes signes, mais n’auront pas d’effet toutefois sur l’apprentissage et le développement si elles apparaissent à l’âge adulte. Comment dépister le strabisme ? Si beaucoup de strabismes sont évidents, il est des cas difficiles chez le nourrisson où une base de nez large ou un épicanthus peuvent donner l’illusion d’une déviation oculaire. Avec le covert test, le test de hischeberg, nous pouvons aisément détecter le presseuse d’un strabisme. Lorsque le test est déplacé devant le patient ou que le patient déplace sa tête dans l’espace, il peut percevoir en monoculaire les images du test. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 74 Test d’éclairage binoculaire selon Bünchner Principe : Il s’agit de comparer les reflets rouges du fond d’œil en termes de luminosité et de couleur. Ce test permet de dépister les troubles de transparence des milieux, de forts troubles de la réfraction, des anomalies importantes de fond d’œil et des strabismes. En cas de strabisme, le reflet du fond d’œil de l’œil fixateur est plus sombre car le centre rétinien est plus pigmenté sur l’œil fixateur alors que sur l’œil dévié, le reflet lumineux provient de la périphérie rétinienne moins pigmentée. En plus du reflet rouge du fond d’œil, la position du reflet cornéen punctiforme peut également être appréciée. Méthode : Le test doit être effectué dans une pièce assombrie. L’image de l’ophtalmoscope est focalisée sur le plan pupillaire. Pour l’examinateur émmétrope (ou portant ses lunettes), il faut mettre au point l’ophtalmoscope sur 2 dioptries si l’examen est effectué à 50 cm et sur 1 dioptrie si l’examen effectué à 1m. Inconvénient : Le test n’est pas très précis pour le diagnostic d’un strabisme, car la fixation sur cette source de lumière intense ne provoque pas de déviation strabique. Ce test est cependant utile chez les enfants de teint pigmenté dont les iris très sombres permettent difficilement une appréciation de la pupille. Si la pupille est éclairée en rouge, la position des reflets cornéens est alors plus facile à déterminer. Traitement du strabisme. Le but du traitement du strabisme est d’obtenir une acuité visuelle normale et symétrique ainsi qu’un parallélisme oculaire. Le parallélisme oculaire est indispensable à la perception de la profondeur et au sens stéréoscopique. En effet, seulement les yeux qui sont parallèles peuvent CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 75 observer un même objet et le percevoir en profondeur dans l’espace. Puisque le développement de la vision stéréoscopique est terminé à l’âge de deux ans, le parallélisme oculaire doit avoir été présent durant les deux premières années. Une acuité visuelle normale est obtenue par la prescription des lunettes et le traitement d’amblyopie. En cas de troubles de la réfraction, le port des lunettes permet d’optimiser l’image sur la rétine mais les lunettes ne peuvent traiter l’amblyopie strabique qui est apparue suite à une « suppression » au niveau cortical de l’image visuelle provenant de l’œil dévié. Un traitement d’amblyopie est alors nécessaire afin de pouvoir réactiver le processus d’analyse visuelle dans le cortex et permettre une amélioration de l’acuité visuelle. Le Traitement d’amblyopie peut être effectué par une occlusion opaque sur les lunettes. L’amblyopie est d’autant plus marquée que le strabisme monolatéral est ancien. Dans ces cas, la difficulté du traitement est beaucoup plus grande pour permettre de surmonter le déficit visuel. Le parallélisme oculaire est obtenu avec le port des lunettes et/ou l’opération de strabisme. En cas d’hypermétropie, le port des lunettes réduit en général le strabisme, cas chez les patients hypermétropes en cas de mise en net de près, c'est-à-dire d’accommodation, la réaction de convergence est stimulée. Si la réaction de convergence est couplée avec précision à l’accommodation, le strabisme est complètement corrigé avec les lunettes (strabisme accommodatif). Si la réaction de convergence est excessive, l’angle de déviation n’est que partiellement corrigé avec les lunettes (strabisme accommodatif partiel). CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 76 L’ENTRAINEMENT VISUEL Objectif : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser l’entrainement visuel L’entraînement visuel permet de prévenir le développement des problèmes visuels et oculaires. Il développe les habilités visuelles nécessaires pour être plus efficace durant la scolarité. Il aide à surmonter et à éliminer facilement les problèmes visuels déjà présents. Il permet aux sujets de développer une performance visuelle plus efficace. Objectif : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de maitriser l’entrainement visuel Avant d’apprendre à marcher, l’enfant apprend à ramper, à marcher à quatre pattes ; à se tenir pour se mettre debout, à marcher en homo latéralité et enfin à marcher en contra latéralité. Un processus similaire prend place dans la vision avec la mise en place de la monocularité, de la binocularité et de la stéréopsie. Quelles sont les habiletés visuelles ? Poursuite : Habilité à suivre un objet se mouvant, de façon précise avec les deux yeux. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 77 Fixation : Habilité à trouver de façon précise et rapide et regarder un ensemble d’objets les uns après les autres comme lors de la lecture d’un document. Changement de focalisation : habilité à regarder rapidement de loin et de près et vice versa sans flou momentané comme lorsque nous passons d’un cahier vers le tableau ou du tableau de bord d’une voiture vers la route. Perception de la profondeur : Habilité à juger la distance des objets, voir et se mouvoir dans un monde à trois dimension comme garer un véhicule. Vision périphérique : Habilité à percevoir et interpréter ce qui se passe autour de vous alors que vous vous concentrez à un travail en vision centrale. Binocularité : Habileté à utiliser les deux yeux en même temps de façon souple et précise. Maintien de l’attention : Habileté à pratiquer une activité sans difficulté, sans que cela ne soit au détriment des performances d’autres habilités. Lorsque les habiletés visuelles ne sont pas bien développées, ou si une personne n’a pas une bonne coordination visuelle avec les autres sens, des problèmes visuels peuvent subvenir : Maux de tête : Spécialement au niveau des yeux ou du front ou de temps à autres au niveau de la nuque. Diplopie : Deux objets sont vus alors qu’un seul existe. Performance réduite : Perte de ligne lors de la lecture, lire deux fois la même ligne, difficultés à se souvenir de ce qui a été lu, difficulté à comprendre ce qui a été lu, lecteur lent. Inconfort, Fatigue : Tension au niveau de l’organisme, stress, douleurs. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 78 Suppression : L’information d’un œil peut être bloquée ou tout simplement ignoré pour éviter la diplopie. Si le problème visuel n’est pas résolu, il peut s’aggraver. Coordination œil main déficiente : Inefficacité de la coordination œil main ou manque de coordination œil-corps, mauvaise écriture. L’entraînement visuel permet à l’aide de verres appropriés et d’exercices de rééducation d’alléger ces symptômes et d’éliminer la cause. La réussite de tels programmes dépendent de la bonne coopération du sujet. Une bonne réfraction peut avoir été faite mais si nous sommes en face d’un problème d’habilité visuelle il faut non seulement utiliser les verres mais aussi penser à l’entrainement visuel. CNFSOC Cours de réfraction de base 2011 Page 79