Le flétrissement bactérien de la tomate en Afrique de l`Ouest:

Le étrissement
bactérien de
la tomate en
Afrique de
l’Ouest:
Cause, caractéristiques
et gestion
Robert L. Gilbertson, Département de
Phytopathologie, UC Davis
Mohameth Kane, Département de
Phytopathologie, UC Davis
Papa Dembe Kane, ISRA/CDH
Sally Miller, Département de
Phytopathologie, Ohio State University
Qu’est ce que le étrissement
bactérien et quelle en est la cause ?
Le étrissement bactérien est une maladie
extrêmement sérieuse de la tomate, de
certaines cultures et adventices. Les plantes
affectées étrissent très rapidement. La
maladie est causée par une bactérie (Ral-
stonia solanacearum) qui vit dans le sol.
Elle infecte les plantes à travers les racines.
Elle peut vivre sur les racines de plusieurs
cultures sans occasionner de symptômes. La
bactérie persiste durant des années dans le
sol ce qui rend très difcile sa gestion.
Quelles sont les plantes affectées
par le étrissement bactérien ?
R. solanacearum affecte plus de 200 es-
pèces de plantes comprenant des cultures et
des adventices. Les cultures de la famille de
la tomate (Solanacées) comme l’aubergine,
la pomme de terre, la Morelle noire et Datura
spp. sont les plus affectées. Certaines cul-
tures comme les céréales sèches (le maïs, le
mil, le riz, le sorgho, le ble, etc.) et l’oignon,
ne sont pas affectées par le étrissement
bactérien.
Comment peut le étrissement
bactérien peut envahir et propager
dans un champ?
R. solanacearum peut être introduit dans un
champ en association avec le repiquage, le
sol infesté (le résidu sur les véhicules, les
charrues, les chaussures, ou autres sources),
ou à travers l’eau d’irrigation contaminée. Une
fois qu’un champ soit contaminé par les bac-
téries, celles-ci sont propagées par l’eau (pluie
et irrigation), le labour et d’autres travaux qui
font retourner le sol, ainsi que le mouvement
des personnes et animaux pendant le repi-
quage, les travaux d’entretien et la récolte.
Comment pouvez-vous savoir si votre
culture est affectée par le étrisse-
ment bactérien ?
Le symptôme le plus visible est
un étrissement soudain
des plantes, qui, souvent
apparait au stade
de oraison et de
fructication (gure 1).
Les plantes affectées
ne se remettent pas,
même si elles sont
arrosées. Dans certains
cas, les plantes affectées
restent naines ou peuvent
pousser des racines adventives
juste au dessus du collet.
A l’intérieur de la tige, les plantes infectées,
révèle une coloration maronne du
système vasculaire (éléments
conducteurs d’eau),
surtout au niveau du sol
ou à coté de celui-ci
(gure 2).
La présence de
bactéries dans les
plantes étries peut
être mise en évidence en
plaçant une tige coupée
au niveau du sol dans une
bouteille d’eau. Si la plante est
affectée par la bacterie, une substance blanche
peut ira couler de la face coupée (gure 3 et
4). Cette « oose bactérienne » est
caractéristique de la maladie et
conrme la présence de la
bactérie dans le champ.
Le diagnostic rapide
du étrissement
bactérien peut etre
accompli avec les
dispositifs de ux latéral
(puces à anticorps),
qui sont disponible
commercialement des
compagnies comme AgDia.
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3
Un projet de la Integrated Pest
Management Collaborative
Research Support Program
(IPM CRSP), nancé par USAID
avant la saison
Quelles sont les conditions qui
favorisent le développement du
étrissement
bactérien?
Le étrissement
bactérien est
favorisé par
de hautes
températures
(24°–35°C) et
d’humidité. Une
forte humidité
du sol favorise
l’infection de la
plante par les
bactéries et leur
propagation dans le
champ.
Ceci est courant dans les pays tropicaux et
subtropicaux, comme ceux de l’Afrique de
l’Ouest. La maladie est en plus favorisée
par toute sorte de blessure sur la plante au
niveau de la surface du sol ou en dessous.
Qu’est ce qui peut être fait pour gérer
le étrissement bactérien ?
La lutte contre cette maladie est un dét
parce que la bactérie peut survivre dans le
sol pendant plusieurs années et peut infecter
et survivre en association avec une large
gamme de cultures et d’adventices. La bonne
gestion exige une approche intégrée com-
prenant plusieurs stratégies. Ces approches
peuvent être regrouper en trois categories:
f gure 4
This pamphlet was made possible through the United States Agency for International Development and the generous support of the American people through USAID Cooperative Agreement No. EPP-A-00-01-00016-00.
1) Choisir les terrains sans incidence du
étrissement bactérien pour la culture de la
tomate et des autres plantes sensibles.
2) Planter le champs avec des semis indemnes
de tout germe pathogène. Semez des
graines dans un sol stérile ou dans un sol
franchi de R. solanacearum.
3) Utiliser des variétés tolérantes ou
résistantes, particulièrement dans
des champs ayant été infestés par le
étrissement bactérien. Alternativement,
les greffons de variétés de tomate à haut
rendement peuvent être greffé sur des
portes-greffes résistants, provenant de la
tomate ou de l’aubergine.
avant la saison
pendant la saison
après la saison
pendant la saison
1) Eviter l’introduction de R. solanacearum
dans un champ par voie des parcelles
outils, équipements, ou de l’eau d’irrigation
contaminés.
2) Eviter les blessures du système racinaire et
du collet lors de la transplantation car ceci
favorise l’infection bactérienne.
3) Contrôler les mauvaises herbes et les
nématodes à galles dans le champ
puisqu’elles peuvent respectivement
servir d’hôtes aux bactéries et causer des
blessures favorisant l’infection.
4) Maintenir un bon drainage et éviter les
excès d’arrosage.
après la saison
1) Faire une bonne sanitation en enlevant
rapidement les plantes et le résidu du champ
après la récolte et les enfouir profondément
(20 à 30cm) ou les brûler.
2) Pour les champs dans lesquels le
étrissement bactérien a été conrmé,
faire une rotation avec des espèces non-
hôtes, comme les céréales (mais, riz, blé,
etc.) et l’oignon pendant 1-3 années. Le
nombre d’années doit dépendre du niveau
d’infestation du champ et du système
de culture. Les champs des systèmes de
culture à production riz-légume requièrent
des périodes de rotation plus courtes parce
que, la production annuelle de riz diminue la
concentration bactérienne du sol.
Sur les photos dans cette brochure
Figure 1. Remarquez le étrissement des plantes,
souvent pendant la production de fruits verts.
Figure 2. La coloration maronne du système vasculaire
à l’intérieur de la tige.
Figure 3 et 4. Oose bactérienne, un signe diagnostique
du étrissement bactérien de la tomate. Ceci est
une méthode de diagnostiquer le renseignement du
étrissement bactérien au champ.
Pour plus d’informations de
IPM CRSP, contactez-nous.
Bureau international de recherche,
éducation et développement
Virginia Tech | International Affairs Ofces (IAO)
526 Prices Fork Road | Blacksburg, VA 24061 | É.-U.
www.oired.edu/ipmcrsp | [email protected]
+1 540-231-3513 | Twitter @IPMCRSP
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