1ére Journée De L’Interne En Médecine 28 Mai 2014 Faculté De Médecine De Sidi-Bel-Abbès CANCERS COLO-RECTAUX Pr T.GUENDOUZI Chirurgie Générale Les cancers colorectaux : problème de santé publique par leur fréquence et leur gravité. Fréquence :A l’échelle planétaire, les cancers colorectaux se situent au 3e rang en termes d’incidence . La quatrième cause de décès par cancer dans le monde. Cette nette progression s’est vue confirmée dans notre pays, puisque les cancers colorectaux occupent la 2e place parmi les maladies néoplasiques aussi bien chez l’homme que chez la femme. Pathogénie : intérêt d’individualiser la population a risque élevé pour un dépistage et un diagnostic précoce, permettant d’améliorer le pronostic. Diagnostic : souvent tardif. Il est basé essentiellement sur la coloscopie. La banalité des symptômes (en dehors des formes compliquées) explique le retard souvent observé dans le diagnostic. Traitement : A l’heure actuelle, la chirurgie reste la pierre angulaire de la prise en charge du cancer colorectal. La chimiothérapie systémique adjuvante permet de réduire le risque de récidives dans les stades avancés. D’importants progrès ont été réalisés dans le traitement chirurgical des formes métastatique, notamment celle des métastases hépatiques. Pronostic : Après traitement, la survie globale à 5 ans, avoisine 60% en occident. Côlon : Partie du tube digestif qui suit l’intestin grêle 3 parties : Côlon droit : cæcum (auquel est accolé l’appendice) + côlon ascendant Côlon transverse : de l’angle droit à l’angle gauche Côlon gauche : côlon descendant + côlon sigmoïde Rectum : Fait suite au côlon sigmoïde (charnière rectosigmoïdienne) Se termine par le canal anal Se divise en haut, moyen et bas rectum Le cancer colorectal est-il fréquent ? Union Européenne : Taux d’Incidence standardisé à l’Europe des Cancers les plus Fréquents - Hommes /100.000 -Prostates -Poumons -Colon/Rectum -Pharynx-Lèvres- C. buccale -Vessie -Estomac -Œsophage -Larynx - Rein - Pancréas - Thyroïde Femmes/100.000 87,1 66,5 62,5 39,7 26,9 15,6 15,1 14,5 12 6,5 3,1 -Sein -Colon/Rectum -Corps utérin -Col utérin -Ovaire -Poumons -Estomac -Thyroïde -Vessie - Rein - Pancréas 107 37,4 13,6 9,9 9,5 8,9 6 5,7 5 4,7 3,4 Mortalité par Cancer en France Populations tous Ages et par Sexe Poumons Prostate Côlon, rectum Pharynx, lèvres, cavité buccale Œsophage Estomac 32,8 29,6 15,8 14 12,5 Pancréas 11,8 Vessie 11,5 Larynx 7,8 Rein 7,3 Taux bruts de mortalité observés pour 100 000 hommes 71,9 Sein Côlon, rectum Poumons Ovaires Pancréas Estomac Rein 36,2 26,2 12,1 10,9 10,2 7,9 4,1 Vessie 3,7 Col utérin 2,6 Corps utérin 1,6 Taux bruts de mortalité observés pour 100 000 femmes Le cancer colorectal est-il fréquent ? Régions de forte incidence : Europe de l’Ouest Amérique du Nord (Augmente en Asie) Cancer Incidence* Décès Sein 41 845 11 637 Prostate 40 209 10 004 Colo rectum 36 257 15 973 Poumon 27 743 27 164 Incidence : augmentation lente France : Plus de 37 000 nouveaux cas/an = 1 cancer sur 6 ; 3ème cancer le plus fréquent 2ème cancer chez la femme (derrière le cancer du sein) 3ème cancer chez l’homme (derrière le cancer de la prostate) 2ème cause de mortalité par cancer PATHOGENIE A/Facteurs de risque environnementaux du cancer colorectal ? Néfastes Protecteurs Activité physique Sédentarité Poids normal Surpoids Apport excessif de calories Fibres alimentaires (légumes, Régimes riches en protéines (notamment viandes fruits) rouges, grasses, grillées) Vitamines (A, C, D, E) Régimes riches en graisses (notamment saturées, Calcium animales) Anti-oxydants Alcool & tabac (sur-risque modéré) B/ Les états précancéreux Le cancer colique n’apparaît pratiquement jamais de novo sur une muqueuse saine, mais sur des anomalies préexistantes de l’épithélium colique qui dans 80% sont des polypes. a. Anomalies génétiques: Le risque d'avoir un cancer colorectal est plus élevé si un proche a ou a eu un cancer colorectal. Ce risque augmente avec le nombre de personnes atteintes dans une même famille. On peu donc identifié des familles à risque, présentant des mutations (anomalies génétiques) spécifiques qui les prédisposent non seulement au cancer colorectal mais aussi à d’autres cancers digestifs , gynécologiques…. Ces familles ne représentent cependant que 5 % des cancers colorectaux Au cours de la polypose adénomateuse familiale (PAF) : Maladie héréditaire à transmission autosomique dominante. La dégénérescence des adénomes est inéluctable, aboutissant à l’apparition d’un ou plusieurs adénocarcinomes. mutation du gène APC localisé au niveau du bras long du chromosome 5. Au cours du syndrome de cancer colique héréditaire sans polypose (HNPCC) : ou syndrome de Lynch, défini par les critères d’Amsterdam. De transmission autosomique dominante . Mutation constitutionnelle d’un des gênes du MMR (MLH1-MSH2). Ils surviennent vers l’âge de 40 à 50 ans. responsable que de 3 à 5% des cancers colorectaux. Les personnes atteintes ont un risque de 60 à 80 % de développer un cancer colorectal au cours de leur vie. Lynch Syndrome I Cancer colorectal familial Lynch Syndrome II Cancer colorectal associé à d’autres cancers digestifs et du système reproducteur (estomac et endomètre) facteurs de risque génétiques du cancer colorectal Niveaux de risques Sujets concernés Fréquence (parmi les cas de CCR) Risque spontané de CCR sur l’existence Très élevé Syndromes de prédisposition héréditaire : Polyposes adénomateuses Syndrome de Lynch <5% 40-100 % 15 % 5-10 % Élevé Antécédent d’adénome « avancé » ou de CCR: - Personnel -Ou chez un apparenté au 1er degré < 60 ans (ou quelque soit l’âge si 2 apparentés) Antécédent personnel de MICI Moyen Population générale (sans symptômes ni antécédents personnels ou familiaux) 80 % 3-4 % b) Polype – Cancer Les polypes de 2 cm ou plus ont une fréquence de cancérisation d’environ 50 %, contre 1 % pour les adénomes de moins de 1 cm Les polypes villeux présentent le plus grand risque de cancérisation (40 %). les polypes tubulaires, le plus faible risque (5 %) . les polypes tubulovilleux, un risque moyen (22 %). Polypes hyperplasiques Habituellement < 5 cm 90% des polypes 20% des polypes réséqués Surtout au niveau du recto-sigmoïde Surtout entre 50-70 ans A l’endoscopie, petites lésions rondes, sessiles situées sur un repli de la muqueuse. Les lésions > 5 cm (10%) : adénome pédiculé. En général aucun potentiel malin. Rares cas très inhabituels de transformation maligne Polypes Adénomateux Les polypes adénomateux représentent 10% de tous les polypes du colon. Plus de 90% sont < 1.5 cm et ont un faible potentiel de malignité. Les polypes adénomateux plus gros (10%) ont un plus grand potentiel de malignité Les adénomes sont divisés en 3 catégories: tubuleux, tubulo-villeux et villeux. Les tubuleux :fréquents (75%) et se retrouvent partout dans le colon. Ils peuvent être pédiculés ou sessiles. Les polypes villeux se rencontrent plus fréquemment au niveau du rectum. Ils sont plus gros, non-pédiculés avec une surface velouté ou en chou-fleur. Ils comportent le plus grand risque de transformation maligne. Polype Adénomateux Sessile Adénome villeux Présence de 2 masses sessiles polypoïdes d'aspect villeux à gauche (semblant contenir de fines végétations) Adénome villeux Adénome Villeux Règle des 10% 10% de tous les polypes sont adénomateux 10% des polypes adénomateux sont > 1cm 10% des polypes adénomateux > 1 cm sont cancéreux Séquence adénome adénocarcinome Accumulation d’anomalies génétiques Muqueuse colorectale (revêtement de surface interne) normale Dysplasie modérée (de bas grade) Dysplasie sévère (de haut grade) Cancer colorectal c. Les maladies inflammatoires de l’intestin La rectocolite ulcéro-hémorragique : Au delà de 10 ans d’évolution, le risque d’apparition d’un cancer atteint 12%, et au delà de 30 ans, il atteint 30%, en cas de pancolite. Les localisations néoplasiques sont souvent multiples. La maladie de crohn : Le risque de dégénérescence est accru au delà de 8 ans d’évolution. Risque lié à l’étendue de la maladie, à son ancienneté et à l’âge au diagnostic Recommendations Colite Ulcéreuse ou Crohn colique Depuis plus de 8-10 ans coloscopie et biopsies Pas de polypes mais des lésions planes ou nodulaires Si dysplasie: colectomie totale Anatomopathologie A)Formes macroscopiques *siège: 50% rectosigmoïde 15% caecum 15% colon ascendant et angle colique droit 13%colon descendant et angle colique gauche 8% colon transverse *aspect: -ulcéro-infiltrante -ulcéro-végétante -végétante pure rare -linite colique *complications: -sténose -perforation B) Formes histologiques: a) Adénocarcinome (Forme commune) 95% b) formes histologiques particulières -carcinome en bague à chaton - carcinome épidemoide - carcinome à petites cellules C) Facteurs histopronostiques: - Niveau d’invasion de la tumeur dans la paroi - Extension ganglionnaire - Caractère complet ou non de l’exérèse chirurgicale intérêt dans la stratégie thérapeutique post-chirurgicale SYMPTOMES A) Signes cliniques Tableau souvent peu spécifique Douleurs abdominales ,troubles du transit, des rectorragies syndrome rectal (besoins impérieux et fréquents avec émission de glaires sanglantes afécales) , des complications ( occlusion perforation sur tumeur), une anémie , une hépatomégalie. Les 3 symptômes les fréquents: douleur, troubles du transit et rectorragies B) Bilan clinique initial: *Interrogatoire :recherche une perte de poids, maladies associées, antécédents d’adénomes, cas familiaux de cancer colorectal ou d’autres cancers. *Examen clinique: le toucher rectal pour tumeur rectale: évalue sa taille, sa fixité, sa distance par rapport au sphincter. Rechercher des adénopathies périphériques, une hépatomégalie. Diagnostic Positif Sensibilité Indications et Avantages -Examen de référence COLOSCOPIE 96,7% -Permet de poser un diagnostic histologique par biopsies Lavement baryté en double contraste 84% -Utile si difficulté endoscopique ou contre indication à la coloscopie Endoscopie La biopsie donne le diagnostic de certitude et permet d'identifier la différenciation tumorale Biland'Extension Il vise à répondre aux questions suivantes : 1) la tumeur est-elle résécable ou non ? Avant de pratiquer la chirurgie, il faut évaluer les possibilités de réséquer complètement la tumeur primaire (résection de type R0). La résection de type R0 est compromise lorsque : • la tumeur est fixée ,voire envahir (exceptionnellement) la paroi abdominale antérieure et la peau. • au niveau du rectum, le toucher rectal apprécie la mobilité tumorale par rapport aux organes pelviens, à la prostate, au sacrum. 2) le patient est-il en état de recevoir le traitement le plus approprié à sa maladie ? Il est inutile de conduire un bilan complexe et coûteux si le patient n’est pas opérable L’opérabilité est jugée sur l’état général), l’ASA, l’existence ou non de troubles viscéraux graves 3) la maladie a-t-elle déjà diffusé à distance ? L’extension de la maladie à des territoires ganglionnaires distants peut rendre discutable la chirurgie première sur la tumeur initiale. Les sites métastatiques les plus fréquemment atteints à explorer sont : - le foie par l’échographie, voire le scanner - le poumon (surtout pour le rectum), par la radio pulmonaire de face et de profil ; en cas de doute, on complète par le scanner - les ganglions sus-claviculaires gauches faciles à examiner cliniquement La recherche de métastases osseuses (scintigraphie), cérébrales (scanner /IRM) est inutile en l’absence de signes cliniques d’orientation. A l’issue de ces examens, le patient doit être considéré porteur ou non de métastases macroscopiques (M0 ou M1). 4) y-a-t-il justification à délivrer un traitement préopératoire ? La tumeur résécable, le patient opérable, mais un traitement préopératoire est indispensable. Cette situation est rencontrée dans les cancers rectaux qui envahissent et dépassent la paroi rectale pour envahir la graisse péri-rectale ou les ganglions péri-rectaux. Dans ce cas, la chirurgie seule fait courir un risque de récidive locale (dans le pelvis postérieur) de l’ordre de 20 à 30 %, la radiothérapie préopératoire divise ce risque par 3. L’examen de choix qui montre l’extension extra-rectale du cancer rectal est l ’échoendoscopie. • Le patient non opérable, on est en situation palliative=Les examens complémentaires ne sont pas justifiés. • Il est opérable, mais il est métastatique. le bilan local (écho endo-rectale, scanner) ne se justifie pas . • La tumeur n’est pas métastatique, mais elle n’est pas a priori résécable par une chirurgie de type R0. Un traitement préopératoire doit être discuté. • La tumeur n’est pas métastatique, elle est résécable et la chirurgie sera probablement de type R0, on discute néanmoins l’opportunité d’un traitement néoadjuvant dans les cancers qui siègent dans le bas ou le moyen rectum et qui envahissent la graisse périrectale Biland'Extension SYSTEMATIQUE OPTION Examen clinique complet Echo-endoscopie rectale pour Recherche d’antécédents familiaux juger de l’envahissement ganglionnaire Bilan biologique (NFS + Bilan hépatique) Dosage d l’ACE TDM hépatique si l’échographie n’est pas satisfaisante Colonoscopie complète Examens complémentaires en fonction de la clinique Echographie abdominale Radiographie pulmonaire F + P Biland'Extension Foie Poumons Rétropéritoine Os Ovaires Surrénales 35% 19% 13% 4% 1-2% 1-2% Métastases hépatiques Lésions hyperéchogènes à l’ultrason qui signent le plus souvent des métastases d’un cancer colo-rectal La coloscopie Examen de choix Détection et le dépistage des CCR Elle visualise la tumeur , permet de la décrire et de réaliser des biopsies. Préciser la localisation tumorale et la distance par rapport à la marge anale en cas de tumeur du rectum K du sigmoïde (douleur et rectorragies) Anémie : T colique en lobe d ’oreille Lavement baryté N'est plus éxamen de première intention Méconnait 25% de cancer et polypes plus de 1cm LA STADIFICATION Cancer Colorectal : Classification d’Astler-Coller (Dukes modifié) FACTEURS PRONOSTIQUES MAJEURS Degré d’envahissement transpariétal Envahissement des organes de voisinage Envahissement ganglionnaire Nombre de ganglions envahis : N ≥ 4* Existence de métastases ACE élevé * Au moins 12 ganglions doivent être prélevés et examinés Révélation par un occlusif aigu Révélation par une perforation Aspect infiltrant de la tumeur Envahissement vasculaire veineux et lymphatique Engainement péri-nerveux Grade histologique de différenciation Type histologique : formes avec cellules en bagues à châton Nombre de ganglions prélevés < 6 Présence d’un d’ un reliquat tumoral Traitement Prise en charge des adenomes -Polypes de taille > 5mm= anse diathemique -Polypes <5mm= Laisser le polype (sujet agé) Exérése à l'anse sans courant électrique biopsie /exérese à la pince -Polypes de moyenne et grosse taille Anse diathermique :pédiculé Mucosectomie :sessile Chirurgie :gros polype sessile Polype pédiculé: polypectomie classique Polype sessile: mucosectomie Traitement du cancer CHIRURGIE de la tumeur primitive CHIMIOTHERAPIE adjuvante Stade III= bénéfice de survie sans récidive RADIOTHEPIE Pré ou post Cancer du rectum Diminue le taux de récidive Chimiothérapie En postopératoire Si T3, T4, ou N+, et/ou si facteurs de mauvais pronostique 5 FU + acide folinique Radiothérapie Pourquoi: Diminution taux de récidive loco-régionale Augmentation survie Comment: 45 Gy en 5 semaines 6-8 semaines avant chirurgie En post-opératoire si pas en pré-opératoire ou K non résécable (+chimiothérapie) Pour qui: K du tiers inférieur ou moyen du rectum, localement avancé (dépassant la musculeuse T3, T4) TRAITEMENT À VISÉE CURATIVE DU CANCER DU CÔLON NON MÉTASTATIQUE l’intervention, réalisée par laparotomie ou laparoscopie, dépend du siège tumoral : Côlon D = Hémicolectomie Dte Côlon G = Hémicolectomie G ou Seg Côlon transverse = Adapté + Omentectomie Adhérences viscérales = résection en bloc une chimiothérapie adjuvante à base de 5FU et d’acide folinique (type FOLFOX4) tous les15j pendant 6 mois est formellement indiquée après une exérèse jugée complète des cancers du côlon au stade III (c’est-à-dire avec atteinte ganglionnaire) de la classification TNM. TRAITEMENT À VISÉE CURATIVE DU CANCER DU RECTUM NON MÉTASTATIQUE Deux questions importantes : Peut-on conserver le sphincter anal ? Doit-on faire une radiothérapie préopératoire ? La chirurgie: seul traitement curatif Haut rectum (10 à 15 cm de la marge anale): Exérèse de la tumeur et du mésorectum jusqu’à 5 cm sous le pôle inférieur de la tumeur et une anastomose colorectale Lésions basses envahissant le sphincter ou distantes de moins d’un cm (moins de 4 cm de la marge anale): l’amputation abdominopérinéale du rectum avec exérèse totale du mésorectum (Exérèse totale du mésorectum) est habituellement la seule solution Moyen rectum (5 à 10 cm de la marge anale):les indications de la conservation sphinctérienne doivent être aussi larges que possible, en respectant les règles de sécurité carcinologique (marge rectale distale de 2 cm au minimum, exérèse totale du méso-rectum). L’extension locorégionale : dans le cancer du bas et du moyen rectum, une radiothérapie ou d’une radio-chimiothérapie néo-adjuvante (préopératoire) a été démontré pour les tumeurs T3 ou T4. TRAITEMENT CHIRURGICAL DES CANCERS COLORECTAUX COMPLIQUÉS Le traitement repose sur le principe d’une intervention en urgence. Occlusion: l’intervention de choix est une colostomie première, en amont de la tumeur, suivie après 8-15 jours d’une résection avec anastomose emmenant la colostomie. L’alternative :résection segmentaire avec lavage colique per-opératoire et anastomose en un temps . La mise en place d’une prothèse colique trans-tumorale mise sous contrôle radiologique ou endoscopique à titre provisoire peut être également proposée Perforation: l’intervention de choix résection de la tumeur et réalisation d’une ou deux stomies, suivie du rétablissement ultérieur de la continuité En cas de Métastases… quel traitement ? Dans quels cas la chimiothérapie est-elle conseillée ou nécessaire ? Au stade des métastases (stade IV) - Peut rendre les métastases opérables - Si les métastases restent inopérables : traitement bénéfique si - stoppe la progression de la maladie - Permet de vivre mieux et longtemps - Durée : souvent prolongée plusieurs mois ou années • Plusieurs protocoles possibles • Arrêts temporaires souvent envisageable Métastases hépatiques synchrones resecables: la majorité des auteurs préconisent une résection radicale du primitif suivie d’une résection hépatiques après chimiothérapie. Echographie per-opératoire +++ Marge de sécurité > 1 cm Embolisation Radiofréquence En cas de métastases hépatiques synchrones non resecables: préférer une chimiothérapie néo-adjuvante. La chirurgie sur la tumeur primitive n’est indiquée que celle-ci est compliquée (occlusion, perforation, hémorragie) Résection chirurgicale Avant traitement FOLFOX 10 cures Post-résection La surveillance Elle vise à dépister une récidive pour laquelle l’efficacité du traitement est telle qu’elle est susceptible d’augmenter la survie des patients surveillés. 75 % des rechutes surviennent dans les 3 premières années. la clinique : symptômes, toucher rectal, recherche de gros foie, de ganglions sus claviculaires • la biologie : L’augmentation de l’ACE peut constituer un élément de surveillance. • les examens radiologiques visant à dépister les métastases : échographie abdominale, radiographie pulmonaire • la coloscopie 1an après la chirurgie puis tous les 5ans. CONCLUSION Les cancers colorectaux sont extrêmement fréquents en Algérie comme à l’échelle mondiale. Il est donc urgent de considérer les cancers colorectaux comme un véritable problème de santé publique pour lequel il faudra désormais apporter des solutions précises aux différents niveaux de prise en charge. Le traitement a bénéficié ces dernières années d’avancées importantes au plan des techniques chirurgicales de l’anesthésie réanimation, comme sur le plan des de la chimiothérapie adjuvante. Beaucoup de progrès restent à faire en matière de dépistage des formes précoces.