Document

publicité
SOMMAIRE
I/ Présentation de la pièce
1- Biographie de l’auteur
2- Love
3- Évolution de la pièce
II/ Les personnages
1- Ellen Manville
2- Harry Berlin
3- Milt Manville
III/ L’équipe Artistique
1- Héloïse Wagner
2- Frédérique Almaviva
3- Stéphane Valensi
IV/ Mise en scène
1- Décor
2- Éclairages
3- Musique
4- Costumes
V/ Une farce tragique
VI/ Communication
- Affiche
I/ Présentation de la pièce
1- Biographie de l'auteur
Murray Schisgal est un auteur et scénariste new-yorkais fils de juifs immigrants qui est né le
25 novembre 1926. Auparavant il était officier dans la marine durant la Seconde Guerre
mondiale, il fut également jazzman, homme de loi puis professeur d'anglais avant d'atteindre
la profession que nous lui connaissons tous. Il commence sa carrière d'auteur en 1960
lorsque Les Dactylos et Le Tigre furent créés. Ces pièces eurent un immense succès lorsqu'il
les joua à Londres puis à New-York. Rapidement il obtient sa place dans le théâtre moderne
américain. En 1963 il créé Luv qu'il adapte pour la première fois à Londres puis au Bouth
Theater de New-York le 12 novembre 1964. Puis ses pièces à très grand succès new-yorkais
notamment : Jimmy Shine au Brook Atkinson Theater en 1969 (dont sera tirée une comédie
musicale en 1981), Les Chinois au Théâtre Ethel Barrymore en 1970, An American Millionaire
au Circle in The Square et All over Town au Booth Theater en 1974. Depuis 1965, il écrit
également des scénarios pour la télévision ou le cinéma dont un qui eu un succès énorme en
1982, Toostie. Ce film dont il est le co-auteur remporta de nombreux prix ou fut nominé dans
des sélections prestigieuses comme celles des Oscars, des Golden Globes ou bien pour les
British Academy of Film en Angleterre par exemple. Depuis 15 ans, Murray Schisgal travaille
dans une compagnie cinématographique nommée Punch Productions en association avec
Dustin Hoffman. Alors qu'il connaît une réussite internationale, en France c'est Laurent
Terzieff qui fait découvrir au public français les pièces de Murray Schisgal en en adaptant à
partir de 1963. La première représentation de Love (Luv) a eu lieu au Théâtre Montparnasse
le 8 novembre 1965.
2- Love
Murray Schisgal est un auteur reconnu par la personnalisation de son style pour un théâtre
avant-gardiste et absurde. Love crée en 1963 restera comme la pièce phare de son
répertoire. La pièce se passe à New York, un homme, Harry s’apprête à se jeter du haut d’un
pont. Milt un ami d’enfance passe par là, il se précipite vers son ami pour l’embrasser. Ils se
racontent leurs vies, leurs problèmes. Milt explique ses problèmes avec sa femme, sa
relation avec une amante avec qui il veut vivre. Harry parle des raisons pour lesquels il est
prêt à se donner la mort. Harry a besoin d’amour et Milt veut se débarrasser d’Ellen, sa
femme. Milt va alors pousser Harry dans les bras d’Ellen. Ellen et Harry vont tomber
amoureux. Mais quelque temps plus tard Milt regrette Ellen et Ellen, elle, en a assez de sa
relation avec Harry. Milt et Ellen se remettent ensemble en laissant le pauvre Harry dans son
malheur. Love est une comédie, cette pièce se moque du mariage, de la question de
l’homosexualité, du suicide, de l’infidélité, la dépression ou encore le rôle de la femme dans
la société. Love est une pièce qui expose les mœurs de la société américaine qui véhicule des
rêves. On retrouve continuellement des oppositions ; l’amour et la détresse, l’argent et la
misère…
3-L’évolution de la pièce
Love est un mélange d’humour absurde et de la comédie traditionnelle de Broadway. Elle a
été crée en 1963 par Murray Schisgal. Love ou Luv est tout d’abord produit a Londres puis a
Broadway au Booth Theater .Elle rencontre rapidement un grand succès a Broadway. La
pièce est publiée dans le recueil des meilleures pièces de 1964/65 et par la suite, même,
nominée comme meilleure pièce par le Critics Cirele et les Tony Awards. Mais le succès ne
s’arrête pas a Broadway, il devient vite international; En France, on retrouve très vite Love
dans les théâtres. En 1965, Laurent Terzieff produit pour la première Love au Théâtre
Montparnasse. Un film a été tiré de la pièce en 1967 produit par la Colombia. Le film est
dirigé par Clive Donner, les scénaristes étaient Murray Schisgal lui-même et également Elliott
Baker. Mais Love n’est pas seulement repris sur les grands écrans, vingt ans âpres , en 1986,
une comédie musicale tirée de la pièce est produite à Broadway a l’Audrey Wood Theater,
puis a Londres a l’Orange Tree Theater sous le titre What about Luv.
Love a été jouée dans énormément de théâtre a travers le monde, et diriger par beaucoup
de metteur en scène différent. Elle a remporté trois Tony Awards. Love est peut être le plus
grand succès de Murray Schisgal.
II/ Les personnages
1- Ellen Manville
Ellen est une femme qui semble être très enfantine, plutôt naïve et lunatique. Elle semble
être une enfant dans différents cas. Par exemple, dans le premier acte c'est Milt qui la
prépare à sa rencontre avec Harry, il la maquille, la coiffe, lui range ses affaires. Love semble
être telle une cour de récréation où Ellen joue le rôle de la petite fille qui veut être le garçon
le “plus populaire” et non pas celui qui rêve de l'amour comme Harry.
Le personnage d'Ellen est également naïve parce que lorsque Milt lui déclare son amour : “Tu
étais tout ce que je rêvais. Tout ce que j'avais toujours, toujours rêvé.”; elle revient vers lui
alors qu'il a voulu la quitter quelques mois auparavant pour une autre femme. Elle croit tout
ce qu'il dit. Pour elle, peu importe vraiment si cela est vrai ou non. Elle veut croire à l'amour
et donc ne cherche pas à vérifier tout ce qu'on lui dit par rapport à l'amour que les deux
hommes ont pour elle. Elle est un peu fleur bleue, une chanson lui fait avouer l'amourr
qu'elle pense avoir pour Milt “Oui, Milt. Oh ! Je t'ai toujours aimé, Milt !”. Elle revient sur
l'amour qu'elle aurait eu pour Harry : “Je ne voulais pas épouser Harry.”. Elle change d'avis
tout comme au début lorsqu'elle veut arranger son mariage avec Milt et qu'après sa
rencontre avec Harry, elle souhaite finalement divorcer. Lorsqu'elle vient de rencontrer Harry,
elle le décrit comme l'amour de sa vie : “Je ne pensais pas que cela pourrait encore
m'arriver.” “C'est notre soleil, Harry.”. Quelques instants auparavant elle ne voulait pas
divorcer avec Milt, voulait tenter de retrouver une harmonie dans leur couple et après sa
rencontre avec Harry et le fait qu'elle ait découvert quelques points communs avec elle, elle
dénigre son mariage et souhaite épouser l'homme qu'elle vient de rencontrer “J'ai été
blessée... une fois et... maintenant j'ai besoin d'être sûre.”.
Ellen veut un homme autour d'elle, quelqu'un qui s'occupe d'elle mais elle ne veut pas
réellement le grand amour, c'est ce qui la différencie avec les deux personnages masculins.
C'est une enfant qui veut être aimée mais qui ne se soucie pas vraiment de la façon dont on
l'aime, elle ne souhaite seulement qu'y croire peu importe réellement si cet amour est vrai
ou non. On peut se demander si Ellen revient vers Milt parce qu'elle l'aime ou parce qu'elle
vivrait mieux avec lui..
2- Harry Berlin
Harry est le premier personnage que l’on découvre. Il est rêveur, mise sur l'amour comme
raison de vivre et cherche donc le grand amour, c'est pour cela qu'il ne l'a pas. Il décide de
fuir le temps qui fut sien et se renferme sur lui-même.
Il rêve d'un amour fort, il veut d'abord apprendre à connaître Ellen, à la découvrir vraiment
avant d'entreprendre une vraie relation amoureuse bien qu'il soit déjà marié avec elle. On se
questionne aussi sur une possible homosexualité qui répondrait donc peut-être à sa relation
avec les femmes.
Au début de la pièce, il est désespéré, prêt à sauter dans le vide et à se suicider. , il est prêt à
se suicider. Il est proche de la folie et de la déchéance. Il attend l’amour depuis toujours et
voyant qu’il ne le trouve pas, ne voit aucun intérêt a continuer sa vie. Il dit n'avoir aucune
raison valable de vivre “Je ne crois en rien, Milt” “Aie pitié de moi, laisse-moi en finir !”
Pour lui l'amour est quelque chose de presque irréel, quelque chose qui n'existe que dans les
livres mais pas en vrai. Il cherche le grand amour et ne réussit pas à le trouver “Je ne l'ai
jamais rencontré ; pourtant, j'ai fait deux fois le tour du monde, et j'ai frappé à toutes les
portes”. Pourtant l'amour est ce qui va l'aider à survivre, à l'aider à continuer : “Aussitôt que
tu as prononcé le mot “amour”, j'ai senti que tout mon corps se mettait à fondre tout à
coup... Tout à coup, j'ai senti...”.
Harry est assez étrange parce que tous ses malheurs partent du fait qu'un chien l'ait
recouvert d'urine. Il abandonne ses études, ses projets à cause d'un chien qui l'a terrifié.
Pour lui tout est de la faute du chien. Harry a également ce qu'il appelle des crises où il
devient d'un coup paralysé puis aveugle, sourd et muet.
Harry est peut-être le personnage le plus compliqué et pourtant tout semble simple. Il ne sait
pas aimer : “Je ne sais pas si je suis capable d'aimer, Milt”, ne sait même pas qui il est, qui il
pourrait aimer et se fait contrôler par un Milt cruel et qui ne pense qu'à lui.
3- Milt Manville
Milt incarne la réussite et la prétention, l’élégance et la vulgarité. Un Milt pervers et
suspicieux réfléchit à comment se débarrasser de sa femme Ellen. Il va la pousser dans les
bras d'Harry, un ancien ami d'école. Si la fin justifie les moyens, l’amitié ne justifie pas les
trahisons.
Milt semble être un homme faisant ce que l'on nomme sa crise de la quarantaine. Il veut
avoir tout ce qu'il souhaite et va même jusqu'à changer de femme en fonction de ses envies.
Quand il en a assez de celle avec laquelle il est marié, il change puis revient sur la première
parce qu'au final c'est celle qu'il pense être la femme de sa vie. Milt est très matérialiste ce
qui fait très américain surtout à cette époque. Il est très dominateur et pense que tout lui est
dû : “Je t'ai demandé de faire une toute petite chose pour moi...”, il parle à ce moment-là du
fait de tuer son ancien meilleur ami.. C'est un personnage assez extrême qui peut s'énerver
s'il n'obtient pas ce qu'il veut “Arrête ces coin-coin idiots.”.
À sa manière Murray Schisgal semble, à travers Milt, dénoncer les mœurs très matérialistes
de l'époque comme a pu le faire Andy Wharol notamment.
III/ L’équipe artistique
1- Héloïse Wagner
Héloïse Wagner, fille de la comédienne Tania Torrens et du
compositeur Reinhardt Wagner, a d'abord reçu une formation de
danse classique à l'Académie Chaptal avec Monique Arabian et Peter
Goss. Héloïse se forme successivement au Studio-théâtre d'Asnières,
sous la direction de Jean-Louis Martin Barbaz et Hervé Van Der
Meulen, puis à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, dirigé par
Philippe du Vignal. Elle suit également régulièrement les stages Actors
Studio donnés par Jack Waltzer à Londres et à Paris.
Théâtre :
Cinéma :
-Le bourgeois gentilhomme, en 2011 et en 2012
-Le Crime est notre affaire, (2008)
-Éclats de moi, en 2010
-L'Heure zéro, (2006)
-Le Timide au palais, en 2008-2009 et 2010
-Le grand appartement, (2005)
-5 Filles couleur pêche, en 2010
-Mon petit doigt m'a dit, (2004)
-Nuit des musées 2009, en 2009
-Signé Topor, en 2008
Court Métrage :
-Collection particulière, en 2007-2008
-On parie qu'elle revient ?, (2006)
-Faut-il qu'un homme soit tué pour un autre ? en 2007
-L'Échange, en 2005
-Hécube, en 2003
-La caravane des poètes, en 2003
-Le Dépeupleur, en 2003
-L'autre regard, en 1996
Télévision :
-Noël en quercy, (1997)
-L'Aventure du théâtre du rondpoint, audace joyeuse et rire de
résistance, (2010)
2- Stéphane Valensi
Né en 1966, Stéphane Valensi s’est formé au cours Jean-Laurent Cochet, Véra Gregh et à
l’Atelier Andréas Voutsinas. Il a joué au théâtre sous la direction notamment de Patrick
Haggiag (Le Chant des Chants de Henri Meschonnic, Trilogie du Revoir de B. Strauss, Le
Canard Sauvage de Ibsen), Alain Ollivier (Le Cid de Corneille), Jean Gillibert (Les Frères
Karamazov de Dostoïevski, Athalie de Racine), Henri Ronse (Les Hauts Territoires de René
Zahnd, Comédie de Beckett), Michel Guyard (La Poche Parmentier de Perec, Andromaque de
Racine), Philippe Ferran (Fragments de Schisgal).
C’est sa rencontre avec Laurent Terzieff, il l’a dirigé dans Dernières lettres de Stalingrad, qui l’a
amené à s’intéresser à des pièces inédites de Murray Schisgal. En 2007, pour sa première
mise en scène il décide de réunir trois pièces courtes de Schisgal au Théâtre Gérard Philipe
de Saint-Denis 74 Georgia Avenue précédée de Les Marchands Ambulants et Le Vieux Juif,
pièces qu’il a traduites et dans lesquelles il joue. Le spectacle a été repris au Théâtre des
Halles à Avignon en juillet 2008 et au Théâtre des Célestins à Lyon en mars 2009. Il a par la
suite, mis en scène Maman revient pauvre orphelin de Jean-Claude Grumberg en juillet 2011
au Théâtre du Bourg Neuf à Avignon (le spectacle sera repris au Lucernaire en septembre
2013) ainsi que d’une nouvelle pièce de Schisgal, qu’il a traduite, Le Ministre Japonais du
commerce extérieur (d’après Le Révizor de Gogol). Il vient de mettre en scène Le 20
Novembre de Lars Noren avec Laurent Cazanave.
3- Frédérique Almaviva
Au théâtre :
2012
2011
2010
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2001
2000
1999
1997
Les Mains sales de Jean-Paul Sartre, m.e.s. Odile Mallet et Geneviève Brunet
L'Amour au ban de Massamba Diadhiou, m.e.s. Robert Marcy
Le Chapeau de paille d'Italie de Labiche, m.e.s. Jean-Luc Jeener
Hamlet de Shakespeare, m.e.s. Jean-Luc Jeener
La Dorotea de Lope de Vega, m.e.s. Frédéric Almaviva
Les Fables de La Fontaine, m.e.s. Stéphanie Tesson
Les Justes de Albert Camus, m.e.s. Frédéric Almaviva
La Boîte à outils de Dubillard, m.e.s. Anne Bourgeois, Théâtre du Rond-Point
Les Fantaisies Potagères, m.e.s. Stéphanie Tesson
Nicomède de Corneille, m.e.s. Anne Coutureau
Polyeucte de Corneille, m.e.s. Jean-Luc Jeener
Stalker d’après Andreï Tarkovski, m.e.s. Patrice Le Cadre
Hiroshima, mon amour de Margueritte Duras, m.e.s. Nicole Gros
Le Grand Ecart de Jean Cocteau, m.e.s. Martine de Breteuil
Un Caprice de Musset, m.e.s. Yves Furet & Tony Jacquot
IV/ Mise en scène
1- Décor
En étudiant Love, nous avons remarqué le coté enfantin de cette pièce. C’est cet aspect que
nous avons décidé de mettre en avant lors de notre mise en scène.
Pour le décor il a fallut modifier certains éléments présents dans le texte de Murray Schisgal.
Dans notre décor l’Hudson, fleuve qui passe sous le pont est remplacé par une piscine
gonflable de petite taille. Le bac à sable est un bac plutôt particulier puisque c’est un bac en
forme de tortue, modèle qui est destiné aux enfants d’habitude. En ce qui concerne le banc,
la poubelle ou encore le lampadaire, ils sont le plus simple possible. Nous avons décidé de ne
pas trop charger la scène.
Le pont lui, est plutôt simple également. Il est à un mètre de hauteur ; c’est une sorte
d’estrade. Il y a au centre une petite alcôve, très simple encore une fois. Le pont est bordé
d’une barrière. En guise de câble de retenue, nous avons mis des ballons de toutes les
couleurs, encore une fois pour rappeler l’enfance.
En arrière plan, se trouve une projection de New-York de nuit. Mais ce n’est en réalité pas
une photo de la ville mais un dessin, un peu comme une bande dessinée, on aperçoit la lune
et l’Empire State Building.
Nous avons ajouté un élément à la description scénique de Murray Schisgal : un couloir de
verre, donc transparent. C’est en fait une plate-forme de trente centimètres qui part d’un
coté du pont et qui rejoint l’autre coté. Ce couloir de verre est là dans le but qu’aucun acteur
ne sorte de scène ; comme par exemple lorsque Milt tombe à l’eau il se placera à l’extrémité
du couloir donc au plus proche des spectateurs, se changera et s’allongera jusqu’au moment
où il devra intervenir dans la pièce.
2- Éclairages
Le décor ne change pas durant la pièce, les deux actes se déroulent au même endroit, dans la
même disposition. Nous avons décidé d'accentuer encore plus le côté enfantin de la pièce et
la caricature de la société américaine de l'époque.
Les lumières prendront des couleurs assez vives pour contraster avec le côté tragique de la
pièce : elles seront roses, d'un bleu vif, rouges ou bien vertes.
Dans le premier acte lorsque Milt rencontre Harry, un jeu enfantin de “celui qui a eu
l'enfance la plus tragique” a lieu. Dans ce cas-là, plusieurs lumières se propageront et il y
aura donc un jeu de lumières multicolores qui tournoient. Ensuite, une douche de lumière
bleue suivra les deux personnages jusqu'à ce qu'Ellen entre en scène. À ce moment, des
couleurs plus ternes encadreront la scène.
Une douche de lumière rouge définira l'éclairage durant la scène de rencontre entre Ellen et
Harry ; lorsqu'ils se déclareront leur amour, une autre douche rouge formera un cœur autour
d'eux.
L'acte I se termine avec un jeu de lumières rouges qui montre qu'à ce moment précis, tous
les personnages semblent être heureux.
Durant le second acte, la rencontre entre Milt et Ellen aura dans un premier temps un
éclairage plutôt paisible, rose-orangé puis lorsqu'ils avouent comment leur véritable vie se
déroule, les lumières deviennent davantage sombres : grises. La déclaration de Milt
redonnera “de la couleur” à cette scène et des douches multicolores formeront différentes
formes géométriques dénonçant le côté enfantin de cette reconquête. L'arrivée d'Harry
marque un changement au niveau de l'éclairage et des couleurs bleues et vertes
apparaîtront, des couleurs qui, d'après la société de l'époque, sont plus adaptées à des
garçons, ce qui contraste avec l'aspect peu masculin d'Harry. Lorsqu'Ellen et Milt décide de
faire passer Harry par dessus le pont, il y aura un fond de lumière basique ainsi que des jets
très furtifs d'un rouge très vif. Les dernières répliques d'Ellen et de Milt auront pour éclairage
des douches de lumières roses formant un cœur. La fin de l'acte qui signe également la fin de
la pièce où seul Harry est sur scène, aura comme dernier éclairage des douches multicolores
formant diverses formes géométriques ainsi que des étoiles, des nuages etc..
3- Musique
Love est une pièce de théâtre qui se déroule sur un pont new-yorkais et toujours dans la
pénombre du soir. On s’imagine alors une ambiance "Jazzy". Murray Schisgal était
anciennement un jazzman. Le choix des musiques est alors plutôt évident.
- La première partie : l’arrivée des acteurs se fera sur Blue In Green de Miles Davis.
Miles Davis est né le 25 mai 1926 et mort le 28
septembre 1991. Il est un compositeur et
trompettiste de jazz américain. Il commence la
trompette a l’âge de 12ans. Blue in Green est une
composition jazz qui apparaît pour la première fois
en 1959 sur l'album Kind of Blue. Elle est devenue
un standard de jazz.
Louis Armstrong est né le 4 août 1901 à la Nouvelle-Orléans (États-Unis).
Abandonné par son père, il connaît une enfance difficile et sera placé
dans de nombreux foyers. C'est dans l'un de ces foyers qu'il va apprendre
à jouer du cornet à piston. En 1922, il s'installe à Chicago qui est alors le
centre le plus influent du jazz et joue comme second trompettiste dans le
groupe créole Jazz Band. C'est de cette époque que datent les premiers
enregistrements de Louis Armstrong.
- La scène de la déclaration d’amour entre Harry et Ellen se fera avec What a wonderful
world de Louis Armstrong. What a wonderful world est une chanson de Bob Thiele et George
David Weiss, enregistrée pour la première fois par Louis Armstrong et sortie sous forme
de single au début de l'automne 1967. Elle a fait l'objet de nombreuses reprises. Dans
les paroles les différentes choses de la vie quotidienne sont décrite comme belles
(les arbres et les roses, le ciel, la lumière du jour et la noirceur de la nuit, les couleurs de
l'arc-en-ciel, les bébés qui grandissent et représentent l'avenir). On pourrait voir un sens
quelque peu ironique à cette chanson : le monde n'est pas merveilleux pour tous. Et c’est
sous cet aspect ironique que nous l’utilisons ici. Harry et Ellen se connaissent à peine et se
déclarent déjà un amour fou. Cette chanson accentue clairement l’aspect moqueur de la
pièce.
- La scène où se réconcilient Ellen et Milt se passera toujours avec l’air jazzy que propose
Louis Armstrong mais cette fois-ci dans La vie en Rose. La Vie en rose est une chanson
d'Édith Piaf écrite en 1947. Elle est reprise par Louis Armstrong en 1950 mais dans une
version plus jazzy et en anglais.
Mis à part ces trois chansons, le reste de la pièce sera accompagné d’un fond musical très
discret avec une improvisation de saxophone et le charleston d’une batterie.
4- Costumes
« Chez Murray Schisgal, l’habit fait le moine»
Ellen 1er acte :
Ellen est une femme restée, par certains aspects, une enfant. On a voulu faire ressortir son
côté enfantin à travers ses costumes. On a gardé le manteau en vison mais dans un modèle
de boléro, à manches courtes sans boutons. Pour la robe, nous avons choisi une robe
patineuse avec un col Claudine blanc et des motifs « Hamburger » pour rappeler le côté
enfantin et américain en même temps. Encore une fois pour le côté enfantin, nous avons
choisi de lui faire porter une paire de ballerines de couleur. Elle portera un petit sac en
bandoulière d’un côté et son graphique de l’autre. Pour les lunettes, elles seront noires et
pointues sur les coins.
Ellen 2ème acte :
Dans ce deuxième acte, Ellen est toute vêtue de noir comme si elle voulait faire le deuil de la
petite fille qu’elle était. On a gardé le même costume que décrit Murray Schisgal.
Harry :
Dans le premier acte Harry portera une chemise qui ne sera pas boutonnée jusqu’au bout et
qui sera froissée. Il portera sa veste à la main et son pantalon sera trop court mais attaché en
taille haute avec une corde en guise de ceinture.
Dans le deuxième acte, après être tombé dans la piscine, Harry gardera les mêmes
vêtements, il changera juste de veste (première veste reste dans la piscine, nouvelle veste
viendra de la poubelle). Il aura cette fois-ci une canne.
Milt 1er acte :
Milt est un personnage arrogant. Sa tenue du premier acte reste fidèle à celle imaginée par
l’auteur. Les couleurs sont assez vives, ce qui rappelle le coté enfantin que nous avons décidé
de donner à la pièce.
Milt 2ème acte :
Dans le deuxième acte la tenue de Milt reste proche de celle décrite par Murray Schisgal.
Seule la casquette à visière change un peu puisque sa couleur sera verte comme sa cravate.
En accord avec notre vision de la pièce c'est-à-dire le coté enfantin mis en premier plan, son
scooter ne sera pas un scooter mais une trottinette multicolore.
V/ Une farce tragique
Love peut être comprise de différentes façons. Nous l'avons notamment compris lorsque nous avons
partagé nos points de vu et que parfois ils différaient. En effet nous avons décidé de mettre en avant
le côté enfantin et critique de la société américaine mais certains pourraient voir cette pièce comme
une analyse sur le suicide et la façon dont quelques éléments assez puérils et qui semblent n'avoir
aucune importance (l'histoire du chien et d'Harry) se révèlent en fait la base de toute une théorie.
Cette pièce est tragique dans le sens où elle traite de sujets plutôt graves et qui affectent encore
notre société d’aujourd’hui, la dépression, le suicide, le meurtre et l'amour brisé. Tous ces thèmes
apparaissent du début à la fin de la pièce, ils entourent quelques onces de bonheur pour tous les
personnages que l'on peut remarquer notamment à la fin du premier acte. Le suicide est
probablement le thème principal avec l'amour. Harry puis Milt veulent se suicider chacun leur tour.
Bien qu'au départ Harry semble réellement se suicider, par la suite on se rend compte qu'aucun des
deux ne veut vraiment mourir, ils veulent qu'on leur donne une raison de vivre et cette raison est
l'amour.
L'amour est bien sûr le thème principal de la pièce, on le remarque dès le début lorsqu'on lit le titre
du livre. Cependant bien qu'on puisse s'attendre à un livre assez "fleur bleue", il n'en est rien. En
effet ce livre est très critique envers l'amour où du moins ce qu'en donne la société. L'amour
est en réalité faux, les individus rêvent de l'amour fou et ne réussissent pas à l'obtenir ou
bien ils ne souhaitent encore qu'être accompagnés par quelqu'un qui d'après eux, les aime.
L'amour peut se lasser, n'être qu'un prétexte.
Malgré cela, cette pièce reste comique et c'est pour cela qu'on la dit être une farce. Pour
cacher ces thèmes plutôt sombres, des aspects comiques prennent place notamment avec le
côté enfantin que l'auteur a choisi de montrer. La scène où Harry et Milt tentent de savoir qui
a eu l'enfance la plus difficile ou bien le fait qu'Harry et Ellen semblent tomber amoureux l'un
de l'autre en quelques minutes appartiennent au domaine du comique.
Love est une pièce qui lorsque l'on lit entre les lignes comiques du texte, on comprend
qu'elle traite de sujets bien plus graves. L'auteur a probablement voulu critiquer la société
qui n'est pas assez ouverte pour des personnes qui souffrent et qui laisse des individus qui en
apparence semblent être plus ouverts ou bien ayant mieux réussi, avoir ce qu'ils souhaitent.
La société américaine très matérialiste de l'époque est grandement critiquée à travers cette
pièce.
VI/ Communication
- Affiche
En ce qui concerne l’affiche, nous avons décidé encore une fois d’accentuer le coté enfantin
de la pièce en dessinant nous même tous les éléments. En arrière plan, on observe des
couleurs pastelles qui rappellent les dessins d’enfants.
Les bonhommes en bas de l’affiche désignent les personnages Milt, Harry et Ellen. Milt et
Harry courent vers Ellen, et des points d’interrogation relient Milt et Harry par rapport à
l’allusion de l’homosexualité d’Harry dans le deuxième acte.
Les immeubles rappellent évidemment le lieu de l’action : New York.
Le titre, Love, est au centre. La lettre L est remplie de
formes géométriques qui rappellent les premiers cours de géométrie à la maternelle. La
lettre O est remplie d’un cœur brisé qui est un peu un cliché enfantin, le cœur brisé après
une rupture… Il représente celui d’Ellen au début ou encore celui d’Harry à la fin. Les formes
dans la lettre V rappellent le pont dans lequel se trouve la scène. La lettre E contient des
formes qui font penser à des nuages, comme si le pont sur lequel se trouvait Ellen, Milt et
Harry était une sorte de nuage.
La marelle où se trouve la date de la représentation de la pièce fait penser à un élément
d'une cour de recréation et le livre où se trouve le lieu rappelle évidemment l’école et ses
manuels.
Cette affiche dans son ensemble se rapproche d’un dessin d’enfant où tout les éléments sont
simples, innocents.
Téléchargement