BICENTENAIRE
1816 2016
Textes et réalisation
Hervé Jacquemin, mission Bicentenaire EMSE
Rémi Revillon, historien
Journées Européennes du Patrimoine
L’École des Mines
de Saint-Etienne
dans la guerre
1939 - 45
Revue des élèves 1943 - © Alumni Mines Saint-Etienne
LES ANNÉES
D’AVANT-GUERRE
Le directeur
Claude Descombes (1891-1957)
occupe cette fonction de 1929 jusqu’à
sa promotion comme ingénieur
général des Mines en 1943. Il est alors
remplacé par Louis Neltner. Il devient
ensuite président du Conseil de
l’École.
La Maison des Élèves
Le directeur soutient la création de
logements pour améliorer les
conditions de vie des élèves. La
maison, dont une fade donne sur la
rue Michelet, ouvre en 1939. Elle a
été largement financée par des fonds
privés, notamment d’anciens élèves.
Lautonomie
Le 6 mai 1939, l’École perd son
autonomie financière : le budget et le
personnel sont réintégrés au
Ministère des Travaux publics, sa
tutelle. Sans cette autonomie, l’École
n’aurait pu construire le bâtiment
qu’elle occupe depuis 1927.
Dessin des architectes Clermont et Ferrière de la
Maison des Elèves, 1939 - © Alumni Mines Saint-Etienne
Claude Descombes
© Alumni Mines Saint-Etienne
LES ANNÉES
D’AVANT-GUERRE
La guerre se prépare
Saint-Étienne est le lieu de repli du
Service de la carte géologique. Dès
1936, son directeur expédie à
l’École des Mines au moins un
exemplaire des cartes «par
précaution », en cas « d’une
attaque brusquée, par la voie des airs ».
Tensions diplomatiques
Deux élèves iraniens sont contraints
de quitter la France avant la fin de
leurs études. L’École décide en 1940
de leur accorder le diplôme d’Ingénieur
Civil des Mines.
La défense passive
L’École conserve des stocks civils de
matériel de protection contre une
attaque chimique (masques à gaz…).
Le service militaire des élèves
La loi militaire de 1928 prévoit que
les élèves admis à l’École suivent une
instruction militaire au cours
des 3 années de cursus.
Promotion 1940 - © Serge Arnaud
René Arnaud,
promotion 1940-45
© Serge Arnaud
L’ENTRÉE
EN GUERRE
La mobilisation des élèves
Au déclenchement de la guerre, le 2
septembre 1939, les élèves sont
mobilisés. Ainsi il n’y a pas de
promotion diplômée en 1940.
Finalement 17 élèves de 1ère année
sont accueillis et roivent des cours
théoriques. Certains élèves sont faits
prisonniers interrompant leurs études
pour plusieurs années.
Brun, un professeur volontaire
Professeur depuis 1924 à l'Ecole,
Georges Brun, bien que dégagé des
obligations militaires car père de 7
enfants, reprend son service comme
capitaine d'artillerie. Il est fait
prisonnier en 1940. Libéré en 1941, il
devient professeur à l'Ecole des Mines
de Paris.
Des ingénieurs tués au combat
Des ingénieurs civils des mines
mobilisés sont tombés en mai et juin
1940 : Jacques Pellison (E1932), Jean Dameron (E1933),
Gérard Lenclud, Jacques Leriche, Xavier Pinel et Roger Réol (E
1936), Gaston Courreaux (E1938), Jean Monaque et Louis
Salomon (E1939).
Six élèves de la promotion 1933-36 furent tués en début de conflit et
dans la Résistance - © Alumni Mines Saint-Etienne
Georges Brun (1899-1968)
© Alumni Mines Saint-Etienne
UNE ÉCOLE
CONFRONTÉE
A LA GUERRE
La désorganisation
Contrairement aux précédentes
guerres, l’École ne ferme pas, mais est
fortement perturbée. Le Conseil de
l’École ne se réunit plus.
Létablissement a du mal à assurer
correctement l’ensemble des cours et
à trouver du personnel. En 1940, l’oral
du concours n’a pu avoir lieu. En 1943,
l’année scolaire est prématurément
arrêtée au 30 juin.
L’École occupée
Du 23 juin au 4 juillet 1940, Saint-
Étienne est occupée. 800 soldats
allemands stationnent dans l’École du
24 juin au 4 juillet.
Les restrictions
L’École est, elle aussi, soumise aux
restrictions, de papier dès mai 1940,
de métaux non ferreux en mai 1941.
En 1942, une surveillance du
combustible et du chauffage est
instaurée. Les voyages d’études sont
supprimés.
Promotion 1938-43
© Alumni Mines Saint-Etienne
Louis Chomard doit retarder son
départ à la retraite
© Alumni Mines Saint-Etienne
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