COMMUNIQUE DE PRESSE Contact journalistes : Benoit ROIG, coordinateur, Equipe « Biodiagnostic et Métrologie », LGEI, Ecole des Mines d’Alès Tél. : 04 66 78 27 70 ou 04 66 27 95 71 – mail : [email protected] L’Ecole des Mines d’Alès coordonne un projet européen sur le traitement des résidus médicamenteux dans les eaux de consommation 4000 principes actifs sont employés aujourd’hui dans la fabrication des médicaments. Le problème de leur élimination incomplète dans les eaux environnementales fait l’objet d’un projet européen d’envergure, coordonné par l’Ecole des Mines d’Alès. Les produits pharmaceutiques sont consommés en très grande quantité1 et sont continuellement excrétés (métabolisés ou non) dans le réseau d'assainissement. Ils se retrouvent ainsi dans les eaux environnementales (rivières, lacs, eaux souterraines). Certains passent même entre les mailles des stations d’épuration qui ne parviennent pas à éliminer totalement leurs résidus et l’on peut déceler des traces de leur présence jusque dans l’eau du robinet. Ces molécules sont conçues pour être biologiquement actives à faible dose et une fois dans l’environnement, elles peuvent affecter, non seulement les organismes aquatiques, mais également la population quand elles persistent malgré les traitements de potabilisation. Actuellement, les données concernant les risques pour l'homme et les écosystèmes sont insuffisantes. Pour mieux appréhender ces risques potentiels, des actions concertées, impliquant tous les acteurs du cycle de vie du médicament, doivent être entreprises. Une reconnaissance internationale pour une équipe de chercheurs alésiens C’est l’objet d’un vaste projet de recherche initié par l’Ecole des Mines d’Alès. Financé par la Commission Européenne et soutenu par la Fédération Européenne de l’Industrie Pharmaceutique (EFPIA), ce projet baptisé KNAPPE (Knowledge and Need Assessment on Pharmaceutical Products in Environmental waters) a démarré le 1er février dernier et durera 18 mois. Il porte sur l’identification, à partir des connaissances actuellement disponibles et des avancées scientifiques en cours, des actions prioritaires à mener dans le domaine scientifique (R&D), réglementaire et social pour limiter l’occurrence et l’impact des produits pharmaceutiques dans l’environnement. « Notre équipe de chercheurs va structurer la collaboration entre neuf partenaires européens de Grande Bretagne, d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne et de France, explique Benoît ROIG, coordinateur de Knappe et responsable de la cellule Biodiagnostic du Laboratoire Génie de l’Environnement Industriel de l’Ecole des Mines d’Alès. Scientifiques, industriels, organismes régulateurs, gestionnaires des eaux et professionnels de la santé sont concernés ». « Le projet comporte également des actions de sensibilisation, complète Evelyne TOURAUD, chargée du volet communication. Nous avons ainsi prévu l’élaboration de supports d’information destinés à toutes les parties impliquées dans cette chaîne, du producteur au consommateur. Il est évident que cette problématique environnementale ne pourra trouver de solution pérenne sans une évolution des pratiques du monde médical et pharmaceutique ainsi que du consommateur ». C’est le second projet européen confié à cette équipe, après le projet SWIFT-WFD qui regroupait 40 partenaires, organismes de recherche (Instituts, Universités) et entreprises (Laboratoires privés, consultants, PME, PMI) provenant de 18 pays Européens. Plus d’infos sur le projet à l’adresse : www.knappe-eu.org. 1 La consommation mondiale de composés actifs médicamenteux est estimée à plus de 100 000 tonnes par an.