alvéolaire: pneumopathie d’inhalation?, oedème aigu du poumon?)
- ECG: des anomalies électrocardiographiques à la phase précoce de l’HSA sont observées chez près de 60%
des patients: tachyarythmies suprventriculaires ou ventriculaires, troubles de la repolarisation, allongement du QT. Elles
sont probablement secondaires à la décharge de catécholamines contemporaine de l’HSA. (Tracé ECG systématique).
Toute anomalie sera couplée à un dosage biologique des enzymes cardiaques.
- Bilan sanguin standard : NFS, Ionogramme, Bilan de coagulation, Groupe, rhésus, recherche d’agglutinines
irrégulières, phénotype chez la femme en âge de procréer et les enfants. Une hyperleucocytose est fréquemment
observée, et peut-être expliquée par l’orage catécholaminergique accompagnant la rupture.
COMPLICATIONS CLASSIQUES ET PRECOCES
- La récidive hémorragique. Ce risque existe tant que la malformation vasculaire est présente. Maximum au
cours du premier jour (4 %), il existe un risque cumulatif moyen de resaignement de 1,5 % par jour, au cours du
premier mois. La mortalité avoisine les 60 à 80 %.
Sur le plan clinique, la symptomatologie est toujours brutale: recrudescence des céphalées, troubles végétatifs, troubles
de la conscience, déficit neurologique, crise convulsive. La TDM cérébrale confirmera la récidive hémorragique.
Le traitement médical préventif a longtemps fait appel :
- au repos,
- au contrôle de la pression artérielle,
L’administration d’agents antihypertenseurs n’est envisageable qu’après correction de tous les facteurs susceptibles de
favoriser une hypertension artérielle. Sa correction (chiffres > 160/90 mm Hg à trois reprises) doit être progressive sous
contrôle continue des paramètres hémodynamiques et surveillance neurologique rapprochée. L’administration des
antihypertenseurs sera de préférence intraveineuse avec relais au pousse seringue. Les diurétiques, favorisant la
déplétion hydro-sodée sont à éviter.
- à la prescription précoce d’antalgiques, systématiquement et à doses efficaces.
Attention aux dérivés morphiniques (nalbuphine, buprénorphine..) qui peuvent modifier l’état de conscience ainsi qu’
aux AINS, compte-tenu de leur action sur les plaquettes. La prescription de morphiniques tel le fentanyl en continue
doit être exclu en l’absence de ventilation mécanique.
Le traitement radical de cette complication reste l’exclusion chirurgicale de la malformation, ou son traitement par
voie endovasculaire.
- Le vasospasme, responsable du syndrome d’ischémie cérébrale retardée. C’est une complication redoutable,
qui représente la première cause de mortalité et morbidité chez ces patients. Un patient sur deux présentera un
vasospasme à l’artériographie, qui évoluera dans près de 30% des cas vers un vasospasme symptomatique. Ce dernier
se compliquera dans 50% d’un infarctus cérébral responsable de décès ou de séquelles lourdes.
Classiquement, il apparaît entre le 4è et 10è jour après la rupture. Sur le plan clinique, il faut y penser devant : une
aggravation des céphalées, l’apparition progressive d’une désorientation ou d’une confusion, l’installation d’un déficit
neurologique moteur ou de trouble du langage. Il est essentiel à ce stade d’éliminer un resaignement, une hydrocéphalie
ou des troubles électrolytiques (hyponatrémie). Un contrôle tomodensitométrique s’impose en urgence. Le diagnostic
est fait sur l’artériographie ou à partir des données du Doppler transcrânien. Ce dernier examen atraumatique permet de
mesurer la vélocité du débit sanguin cérébral au niveau des artères cérébrales, en particulier de l’artère cérébrale
moyenne: une vélocité supérieure à 120cm.s-1 et/ ou l’augmentation d’une vélocité de 50cm.s-1.j-1 annoncent la
survenue d’un vasospasme symptomatique dans les 24 heures.
Sur le plan physiopathologique, de nombreuses inconnues demeurent. Toutefois il est accepté que la présence de sang
dans l’espace sous-arachnoïdien et les citernes de la base, favoriseraient le vasospasme. L’hémoglobine agirait par son