disponibles sur le marché du travail et de la nécessité d’un désendettement accru au sein des entreprises, des ménages et des
gouvernements.
Tom Rogers, conseiller économique senior dans le cadre de l’EY
Eurozone Forecast
commente: « A l’exception d’un deuxième
trimestre faussé par des conditions climatiques temporaires, les données récentes confirment une amélioration progressive au
sein de la zone euro. Néanmoins, la fragilité de cette reprise met en évidence un besoin accru de vigilance de la part des
autorités budgétaires et monétaires, alors que des efforts continus en matière de réforme seront toujours nécessaires afin
d’augmenter l’attractivité pour les entreprises souhaitant investir et créer des emplois ».
Alain Kinsch,
Country Managing Partner
d’EY Luxembourg commente: « En dépit de la persistance de taux de chômage élevés,
les marchés du travail dans de nombreux pays de la zone euro semblent bel et bien arriver à un tournant. Cette situation ne
peut être que favorablement accueillie, tant d’un point de vue social que du point de vue de ses répercussions positives sur la
confiance des ménages et la consommation. Cependant, des risques pouvant mettre en péril la reprise subsistent, en
particulier ceux engendrés par des évènements géopolitiques potentiellement susceptibles de miner la confiance des
entreprises ainsi que les flux commerciaux à l’échelle mondiale ».
Rythmes de reprise contrastés au sein des pays situés au centre de la zone euro
Des facteurs structurels pourraient freiner une reprise rapide en France, en Italie et en Grèce. Au Portugal, en Irlande et
Espagne, les parts de marché à l’exportation ont été dopées par la forte baisse des coûts de main-d’œuvre et d’ambitieuses
réformes du marché du travail, au contraire de la France et de l’Italie où la compétitivité s’est dégradée.
En Allemagne et en Espagne, une augmentation des investissements de l’ordre de respectivement 2,5% et 1,1% est attendue
en 2014, alors que les sociétés situées en France et en Italie poursuivent leurs réductions de dépenses d’investissement. Par
ailleurs, une croissance morose du PIB de l’ordre de 0,4% attendue en France en 2014 et la contraction de 0,2% attendue en
Italie contrastent avec la reprise de 1,3% prévue en Espagne et une croissance de 1,5% attendue en Allemagne. L’Irlande
s’attend également à une forte progression de son PIB,de l’ordre de 2,8%.
A l’horizon 2015-16, la différence des rythmes de reprise des principaux pays de la zone euro devrait être moins importante
mais l’écart creusé sur long terme va perdurer. Les perspectives de croissance en Grèce et à Chypre, ainsi qu’en Finlande et en
Italie, semblent particulièrement sensibles aux chocs internes et externes à la zone euro.
Les investissements, nouveau facteur favorisant le redressement
Les premières phases de reprise ont été en grande partie induites par l’amélioration des performances commerciales, mais la
demande domestique devrait jouer un rôle plus important encore au cours des prochaines années. Ceci étant dit, la récente
dépréciation de l’euro va aider les exportateurs, et plus particulièrement les économies les moins compétitives. On table en
effet sur une hausse des exportations de 3% environ en 2014, atteignant 4,1% en 2015, puis à 4,3% en 2016.