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Communiqué de presse
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Caroline Dupuy
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3 octobre 2014
La zone euro toujours vulnérable en dépit de signes encourageants en termes d’emploi et
d’investissement
 La croissance du PIB devrait atteindre 0,9% cette année, évitant une quasi-stagnation
 Les perspectives demeurent toutefois contrastées: l’Espagne et l’Allemagne se renforcent alors que l’Italie et la
France sont à la traîne
 L’investissement des d’entreprises devrait augmenter de 2,4% en 2015 et de 2,8% en 2016 alors que la reprise et la
confiance des consommateurs se consolide
 Une très faible inflation attendue jusque 2015 mais le risque de déflation subsiste
Luxembourg, le 3 octobre 2014 – La reprise de la zone euro devrait se poursuivre progressivement après une quasistagnation au cours des six premiers mois de l’année. Selon l’édition de septembre 2014 de l’EY Eurozone Forecast (EEF), la
croissance du PIB devrait être de l’ordre de 0,9% cette année, avant d’atteindre 1.5% en 2015 et 1,7% en 2016. Après deux
années de baisse, la reprise est bienvenue mais le rythme de croissance va demeurer significativement plus faible que la
moyenne annuelle de 2,3% d’avant crise, de 1997 à 2007.
Sur une note plus positive, le taux de chômage dans la zone euro a désormais cessé d’augmenter. Même si la baisse du taux de
chômage devrait être graduelle des 11,4% actuellement enregistré à 10,9% d’ici fin 2016. Cette tendance ne va pouvoir
qu’améliorer la confiance des consommateurs. En outre, la reprise modérée des revenus réels disponibles, de l’ordre de 1% en
2015 et de 1,4% en 2016, devrait induire une hausse des dépenses de consommation.
Des signes encourageants, résultant d’une meilleure forme du secteur financier, apparaissent également, les résultats d’une
étude récente suggérant un assouplissement des conditions de crédit ainsi que le soutien attendu au financement des
entreprises par programme d’opérations de refinancement à long terme ciblées (« TLTRO ») de la Banque centrale européenne.
Ce constat, combiné à un modeste redressement de l’activité économique et l’affaiblissement de l’euro, devrait empêcher la
déflation. La zone euro va toutefois traverser une période prolongée de faible inflation en raison des importantes capacités
disponibles sur le marché du travail et de la nécessité d’un désendettement accru au sein des entreprises, des ménages et des
gouvernements.
Tom Rogers, conseiller économique senior dans le cadre de l’EY Eurozone Forecast commente: « A l’exception d’un deuxième
trimestre faussé par des conditions climatiques temporaires, les données récentes confirment une amélioration progressive au
sein de la zone euro. Néanmoins, la fragilité de cette reprise met en évidence un besoin accru de vigilance de la part des
autorités budgétaires et monétaires, alors que des efforts continus en matière de réforme seront toujours nécessaires afin
d’augmenter l’attractivité pour les entreprises souhaitant investir et créer des emplois ».
Alain Kinsch, Country Managing Partner d’EY Luxembourg commente: « En dépit de la persistance de taux de chômage élevés,
les marchés du travail dans de nombreux pays de la zone euro semblent bel et bien arriver à un tournant. Cette situation ne
peut être que favorablement accueillie, tant d’un point de vue social que du point de vue de ses répercussions positives sur la
confiance des ménages et la consommation. Cependant, des risques pouvant mettre en péril la reprise subsistent, en
particulier ceux engendrés par des évènements géopolitiques potentiellement susceptibles de miner la confiance des
entreprises ainsi que les flux commerciaux à l’échelle mondiale ».
Rythmes de reprise contrastés au sein des pays situés au centre de la zone euro
Des facteurs structurels pourraient freiner une reprise rapide en France, en Italie et en Grèce. Au Portugal, en Irlande et
Espagne, les parts de marché à l’exportation ont été dopées par la forte baisse des coûts de main-d’œuvre et d’ambitieuses
réformes du marché du travail, au contraire de la France et de l’Italie où la compétitivité s’est dégradée.
En Allemagne et en Espagne, une augmentation des investissements de l’ordre de respectivement 2,5% et 1,1% est attendue
en 2014, alors que les sociétés situées en France et en Italie poursuivent leurs réductions de dépenses d’investissement. Par
ailleurs, une croissance morose du PIB de l’ordre de 0,4% attendue en France en 2014 et la contraction de 0,2% attendue en
Italie contrastent avec la reprise de 1,3% prévue en Espagne et une croissance de 1,5% attendue en Allemagne. L’Irlande
s’attend également à une forte progression de son PIB,de l’ordre de 2,8%.
A l’horizon 2015-16, la différence des rythmes de reprise des principaux pays de la zone euro devrait être moins importante
mais l’écart creusé sur long terme va perdurer. Les perspectives de croissance en Grèce et à Chypre, ainsi qu’en Finlande et en
Italie, semblent particulièrement sensibles aux chocs internes et externes à la zone euro.
Les investissements, nouveau facteur favorisant le redressement
Les premières phases de reprise ont été en grande partie induites par l’amélioration des performances commerciales, mais la
demande domestique devrait jouer un rôle plus important encore au cours des prochaines années. Ceci étant dit, la récente
dépréciation de l’euro va aider les exportateurs, et plus particulièrement les économies les moins compétitives. On table en
effet sur une hausse des exportations de 3% environ en 2014, atteignant 4,1% en 2015, puis à 4,3% en 2016.
En retour, l’amélioration de l’environnement économique, ainsi qu’un accès plus aisé au financement, va permettre aux
entreprises d’augmenter leurs dépenses d’investissement. Selon l’EEF, la hausse des dépenses d’investissement va
significativement rebondir à 2,4% en 2015 et 2,8% en 2016 alors qu’elle n’était que de 1,3% en 2014. En conséquence, la
contribution des investissements à la croissance, qui était très négative en 2013, devrait être modérée en 2014 et à nouveau
forte en 2015 et 2016.
Toutefois, la reprise des investissements va probablement être plus faible que lors des récessions précédentes, en raison du
niveau élevé du ratio d’endettement des entreprises, de la cherté des emprunts pour les petites et moyennes entreprises
(PMEs) et d’une fragmentation financière toujours importante.
Alain Kinsch note: « l’accès au financement bancaire pour les PMEs sera crucial si la région encourage une reprise des
investissements de manière significative et continue. La récente décision prise par la BCE d’acheter des titres adossés à des
créances devrait contribuer à développer cette source de financement pour les plus petites entreprises à moyen et long terme
mais les PMEs devraient, au cours des prochaines années, continuer à dépendre du financement bancaire ».
Les dépenses de consommation vont susciter un élan
L’EEF table sur l’élan suscité par la consommation pour être un important moteur de croissance au cours de 2015 et de 2016,
doublant presque la croissance observée en 2014.
L’amélioration de la confiance des ménages et le déclin attendu du taux de chômage sont des facteurs positifs pour la
consommation. La hausse des revenus et la baisse du chômage pourrait également conduire les consommateurs à réduire leur
épargne de précaution au profit de dépenses.
Une possible impulsion aux dépenses des ménages pourrait venir d’un rebond du crédit à la consommation en réponse au
programme TLTRO et au relâchement des conditions de crédit, comme le suggère l’enquête conduite en juin par la BCE en
matière de distribution du crédit bancaire. L’étude a également mis en exergue la demande de prêts accrue des ménages. En
général, ces facteurs devraient contribuer à une hausse de la consommation de l’ordre de 1,4% en 2015 et de 1,5% en 2016
contre 0,8% cette année.
Perspectives
Tom Rogers ajoute : « malgré l’estompement des contraintes induites par la profonde crise économique, la reprise de la zone
euro demeure fragile, en raison de sa vulnérabilité aux chocs défavorables. La déflation devrait être évitée mais sa menace
subsiste à l’heure où des développements géopolitiques extérieurs à la zone euro sont susceptibles de mettre en péril la reprise
mondiale et de précipiter à nouveau la zone euro en récession. Les autorités devront faire preuve de vigilance face à ces risques
pendant un certain temps encore. En outre, les opportunités de doper la compétitivité et les perspectives de croissance par le
biais de réformes dans chaque pays devraient être prises en compte en priorité ».
Alain Kinsch conclut: « Au Luxembourg, nous tablons pour 2015 sur un ralentissement de la croissance à 2,3%, en raison des
répercussions de la rigueur budgétaire qui sera mise en œuvre afin de compenser la perte de revenus générés par la TVA en
matière de commerce électronique. Nous nous attendons néanmoins à ce que les récents développements favorables liés à la
situation budgétaire se poursuivent en 2015. Le resserrement s’avèrera donc moins rigoureux qu’initialement pressenti et les
conséquences sur la croissance en seront d’autant moins importantes ».
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