
À partir
des lectures
Autour des textes
Tous les textes de ce jour de
Noël attirent notre attention sur
le lien exitant entre Dieu et les
hommes. Ainsi Isaïe, au retour
de l’exil, le psaume qui chante
l’universalité du don de Dieu et
l’épitre aux Hébreux qui, faisant
le lien avec les prophètes d’hier,
souligne l’originalité de Jésus.
Ce dernier n’est pas un simple
porte-parole de Dieu, il est la
Parole par qui Dieu a créé toutes
choses (Év). «Par Lui tout a été
fait» et la nativité du Seigneur
est une marque de la nouvelle
création. D’une certaine manière,
cette naissance n’est pas du
passé, elle nous indique notre
propre naissance. Chaque année,
en faisant cette mémoire, nous
sommes invités à naître et à
renaître, non pas «de la chair et
du sang» mais de Dieu. Chaque
année nous pouvons nous
reconnaître comme les nouveaux-
nés de Dieu et nous réjouir de
nous entendre dire comme Jean
dans son Évangile que nous
sommes ses enfants, recevant de
Jésus la lumière qui peut éclairer
notre chemin : «Regardez et
voyez, la Bonne Nouvelle est
arrivée».
Noël, mémoire certes de la
naissance du Seigneur, mais
surtout invitation à nous
replonger dans «le bain divin»
qui nous fait naître et renaître à
la Vie.
À l’occasion du retour de l’exil, le deu-
xième Isaïe délivre un message de
salut. La période de la déportation
est finie. Dieu lui-même accompagne
son peuple qui rentre à la maison. À
Jérusalem, il retrouvera son Temple
qui sera reconstruit. En toutes circons-
tances, Dieu est avec son peuple. Il ne
l’abandonne pas, mais il le console et
le rachète. Par son intervention en
faveur de son peuple, il manifeste sa
puissance à toutes les nations. Son sa-
lut n’est pas destiné à quelques-uns. Il
concerne le monde entier.
L’oracle prophétique se réalise avec
la venue de Jésus. En lui, toutes les
nations peuvent voir le salut de Dieu,
le Sauveur qui est venu habiter parmi
nous.
Le psaume a le même arrière-fond
que le texte d’Isaïe : le retour d’exil.
Non, Dieu n’a pas été infidèle à
son alliance. Il ne nous a pas aban-
donné. Il a permis que nos ennemis
triomphent parce que nous nous
sommes méfiés de lui. Mais la puni-
tion est finie. Les exilés peuvent ren-
trer à Jérusalem. C’est une victoire
de Dieu qui déploie la force de son
bras.
Comme le texte d’Isaïe, la troisième
strophe ouvre sur l’universel. Le
psalmiste regarde les autres peuples
de la terre. Par son intervention en
faveur de son peuple, Dieu montre
à toutes les nations qu’il est un Dieu
sauveur.
La dernière strophe a pour cadre
la liturgie du Temple. La royauté
de Dieu sur Israël et sur toutes les
nations est célébrée joyeusement
au son des instruments. Dieu règne
sur le monde. Que toute la terre ac-
clame son Roi !
La lettre est une homélie sur le
Christ. Par sa fidélité parfaite à Dieu
et sa solidarité avec les hommes, le
Christ est le médiateur entre Dieu
et les hommes. Supérieur à tous les
autres intermédiaires, il est le Grand
Prêtre de l’Alliance nouvelle.
L’auteur compare deux périodes de
l’histoire sainte : celle qui a précédé
le Christ et celle de maintenant. Au
cours de la période révolue, Dieu
s’est manifesté aux hommes de mul-
tiples manières, mais plus particu-
lièrement par les prophètes. Avec la
venue de Jésus, il communique de
manière nouvelle. Jésus n’est plus un
simple porte-parole de Dieu. Il mani-
feste la gloire même de Dieu, il est
«l’expression parfaite de son être».
L’auteur contemple Jésus qui est
exalté à la droite de Dieu, mais qui
est aussi le Verbe par qui Dieu a créé
toutes choses. La grandeur de Jésus
surpasse celle de toute créature aussi
bien au ciel que sur la terre. Jésus
est plus grand que les anges. Ceux-ci
sont qualifiés de fils de Dieu dans la
Bible, mais Jésus est Fils de Dieu d’une
autre manière. Il a une relation tout
à fait particulière avec Dieu. L’auteur
cite l’oracle du prophète Nathan (2 S
7, 14) que nous avons lu le quatrième
dimanche de l’Avent. Cet oracle se
réalise avec Jésus à qui le Seigneur
Dieu a donné le trône de David son
père (Lc 1, 32). La dernière citation
vient du livre du Deutéronome, dans
sa version grecque : «Cieux, réjouis-
sez-vous avec lui ! Que tous les fils de
Dieu se prosternent devant lui !» (Dt
32, 43) Dans le livre du Deutéronome,
les fils de Dieu (= les anges) se pros-
ternent devant Dieu. Ici, ils sont invi-
tés à se prosterner devant le Christ.
La lettre affirme fortement la divi-
nité de Jésus.
Deuxième lecture
Hébreux 1, 1-6
Première lecture
Isaïe 52, 7-10
Psaume 97
Évangile
Jean 1, 1-18
L’Évangile de Jean commence par le
Prologue, qui est une belle médita-
tion christologique. L’hymne débute
comme le livre de la Genèse : «Au
commencement.» Il rappelle ainsi la
création du monde. Dieu crée par son
Verbe. Il dit et cela existe. Antérieur
à toute créature, ce Verbe est de
2Fiches Dominicales - Jour de Noël - B