Fiches
Dominicales
Revue pouR les équipes lituRgiques
Préparation de la liturgie : Nativité du Seigneur Messe du jour, du 25 décembre 2014
Date de parution : 17 octobre 2014
(ANNÉE MARC - B)
Cahier n°1
N° 2
Regardez et voyez…
La Bonne Nouvelle est arrivée !
Qui peut me dire lendroit
Où Jésus le Christ est né ?
Vois, Jésus prend naissance
Où l’homme commence
Douvrir son cœur et ses mains
Pour changer la vie de ses frères,
Oui, là, Jésus prend naissance.
Qui peut me dire le jour
Où Jésus le Christ est né ?
Vois, Jésus prend naissance
Quand l’homme commence
Douvrir son cœur et ses mains
Pour changer la vie de ses frères,
Alors, Jésus prend naissance.
Qui peut me dire pourquoi
Jésus le Seigneur est né ?
Vois, Jésus prend naissance
Pour toi qui commences
Douvrir ton cœur et tes mains
Pour changer la vie de tes frères,
Pour toi, Jésus prend naissance.
N. Berthet – CNPL
Hymne pour le Temps de Noël
Prière du Temps Présent
À partir
des lectures
Autour des textes
Tous les textes de ce jour de
Noël attirent notre attention sur
le lien exitant entre Dieu et les
hommes. Ainsi Isaïe, au retour
de l’exil, le psaume qui chante
l’universalité du don de Dieu et
l’épitre aux Hébreux qui, faisant
le lien avec les prophètes d’hier,
souligne l’originalité de Jésus.
Ce dernier n’est pas un simple
porte-parole de Dieu, il est la
Parole par qui Dieu a créé toutes
choses (Év). «Par Lui tout a été
fait» et la nativité du Seigneur
est une marque de la nouvelle
création. D’une certaine manière,
cette naissance n’est pas du
passé, elle nous indique notre
propre naissance. Chaque année,
en faisant cette mémoire, nous
sommes invités à naître et à
renaître, non pas «de la chair et
du sang» mais de Dieu. Chaque
année nous pouvons nous
reconnaître comme les nouveaux-
nés de Dieu et nous réjouir de
nous entendre dire comme Jean
dans son Évangile que nous
sommes ses enfants, recevant de
Jésus la lumière qui peut éclairer
notre chemin : «Regardez et
voyez, la Bonne Nouvelle est
arrivée».
Noël, mémoire certes de la
naissance du Seigneur, mais
surtout invitation à nous
replonger dans «le bain divin»
qui nous fait naître et renaître à
la Vie.
À l’occasion du retour de l’exil, le deu-
xième Isaïe délivre un message de
salut. La période de la déportation
est finie. Dieu lui-même accompagne
son peuple qui rentre à la maison. À
Jérusalem, il retrouvera son Temple
qui sera reconstruit. En toutes circons-
tances, Dieu est avec son peuple. Il ne
l’abandonne pas, mais il le console et
le rachète. Par son intervention en
faveur de son peuple, il manifeste sa
puissance à toutes les nations. Son sa-
lut n’est pas destiné à quelques-uns. Il
concerne le monde entier.
L’oracle prophétique se réalise avec
la venue de Jésus. En lui, toutes les
nations peuvent voir le salut de Dieu,
le Sauveur qui est venu habiter parmi
nous.
Le psaume a le même arrière-fond
que le texte d’Isaïe : le retour d’exil.
Non, Dieu n’a pas été infidèle à
son alliance. Il ne nous a pas aban-
donné. Il a permis que nos ennemis
triomphent parce que nous nous
sommes méfiés de lui. Mais la puni-
tion est finie. Les exilés peuvent ren-
trer à Jérusalem. C’est une victoire
de Dieu qui déploie la force de son
bras.
Comme le texte d’Isaïe, la troisième
strophe ouvre sur l’universel. Le
psalmiste regarde les autres peuples
de la terre. Par son intervention en
faveur de son peuple, Dieu montre
à toutes les nations qu’il est un Dieu
sauveur.
La dernière strophe a pour cadre
la liturgie du Temple. La royauté
de Dieu sur Israël et sur toutes les
nations est célébrée joyeusement
au son des instruments. Dieu règne
sur le monde. Que toute la terre ac-
clame son Roi !
La lettre est une homélie sur le
Christ. Par sa fidélité parfaite à Dieu
et sa solidarité avec les hommes, le
Christ est le médiateur entre Dieu
et les hommes. Supérieur à tous les
autres intermédiaires, il est le Grand
Prêtre de l’Alliance nouvelle.
L’auteur compare deux périodes de
l’histoire sainte : celle qui a précédé
le Christ et celle de maintenant. Au
cours de la période révolue, Dieu
s’est manifesté aux hommes de mul-
tiples manières, mais plus particu-
lièrement par les prophètes. Avec la
venue de Jésus, il communique de
manière nouvelle. Jésus n’est plus un
simple porte-parole de Dieu. Il mani-
feste la gloire même de Dieu, il est
«l’expression parfaite de son être».
L’auteur contemple Jésus qui est
exalté à la droite de Dieu, mais qui
est aussi le Verbe par qui Dieu a créé
toutes choses. La grandeur de Jésus
surpasse celle de toute créature aussi
bien au ciel que sur la terre. Jésus
est plus grand que les anges. Ceux-ci
sont qualifiés de fils de Dieu dans la
Bible, mais Jésus est Fils de Dieu d’une
autre manière. Il a une relation tout
à fait particulière avec Dieu. L’auteur
cite l’oracle du prophète Nathan (2 S
7, 14) que nous avons lu le quatrième
dimanche de l’Avent. Cet oracle se
réalise avec Jésus à qui le Seigneur
Dieu a donné le trône de David son
père (Lc 1, 32). La dernière citation
vient du livre du Deutéronome, dans
sa version grecque : «Cieux, réjouis-
sez-vous avec lui ! Que tous les fils de
Dieu se prosternent devant lui !» (Dt
32, 43) Dans le livre du Deutéronome,
les fils de Dieu (= les anges) se pros-
ternent devant Dieu. Ici, ils sont invi-
tés à se prosterner devant le Christ.
La lettre affirme fortement la divi-
nité de Jésus.
Deuxième lecture
Hébreux 1, 1-6
Première lecture
Isaïe 52, 7-10
Psaume 97
Évangile
Jean 1, 1-18
L’Évangile de Jean commence par le
Prologue, qui est une belle médita-
tion christologique. L’hymne débute
comme le livre de la Genèse : «Au
commencement.» Il rappelle ainsi la
création du monde. Dieu crée par son
Verbe. Il dit et cela existe. Antérieur
à toute créature, ce Verbe est de
2Fiches Dominicales - Jour de Noël - B
Autour des textes
aujourd’hui
Pour
Des questions pour vous
permettre de partager en
équipe et de commenter
les textes…
1. La joie de L’ÉvangiLe«Il est beau…
le messager de la paix… éclatez
en cris de joie» (1ère lect) ; «Dieu
nous a parlé par les prophètes…
par le Fils» (2e lect). Pourquoi di-
sons-nous que Noël est source de
joie ? On dit qu’avoir la foi c’est
avoir une bonne conduite ; est-ce
cela que Noël annonce ?
2. UniversaLisme«Le Seigneur a
montré la force… aux yeux de
toutes les nations» (1ère lect) ; «ré-
vélé sa justice aux nations» (Ps) ;
«le Verbe éclaire tout homme»
(Év). Le Pape parle de «l’Église en
sortie… pour rejoindre les péri-
phéries qui ont besoin de la lu-
mière de l’Évangile» (EG 20). Est-ce
que les hommes du XXIe siècle, de
civilisation rurale ou industrielle,
peuvent être touchés par la per-
sonnalité de Jésus ?
3. La ParoLe«Écoutez la voix des
prophètes» (1ère lect) ; «le Seigneur
a fait connaître» (Ps) ; «Dieu a par-
lé par ce Fils» (2e lect) ; «Au com-
mencement était le Verbe…» (Év).
Comment Dieu dit-il à l’homme
sa parole d’amour à Noël ? Et au
long des jours ? Quand nous di-
sons la Parole, faisons-nous sentir
la joie de dialoguer avec Dieu ?
4. Le commencement«Au commen-
cement était le Verbe…» (Év).
Diriez-vous que la parole d’amour
est au commencement (à la racine)
de votre mariage, des engage-
ments, des comportements de
solidarité… ? Diriez-vous que
vous êtes vivants dans la mesure
où vous écoutez en vous la pa-
role d’amour et dans la mesure
où vous parlez aux autres sur le
mode de l’amour ?
Pistes dhomélie
«Le Seigneur t pour moi des merveilles…»
Le cantique d’Anne que Marie «prie» le jour de sa visite à sa cousine Élisabeth s’accomplit.
Celle en qui la Parole s’est faite chair laisse éclater l’action de grâce devant ce que Dieu fait
pour sa Création. Comment ne pas se joindre à son émerveillement ?
- D’abord, Dieu est Parole. Dès la Genèse, la Parole de Dieu se manifeste comme source
de Vie. Dieu parle… «Dieu dit…» Et cela existe. Dieu fait ce qu’il dit… la création des
éléments, celle aussi de l’homme et de la femme.
Dieu ne cessera de frapper à la porte de son Peuple, le suppliant d’être écouté et entendu.
«Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères, par les prophètes, sous des formes
variées.» (Saint Paul)
- Ensuite, «Le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous !» L’Invisible se donne à voir
et à entendre. Le Verbe parle dans la langue des hommes, en personne, en fils, à travers
sa propre histoire, en un lieu, temps et culture donnés, dans un coin de Palestine, en un
temps aussi de crises et d’attentes…
Nous passons du Livre à la Personne, à la rencontre personnelle. Cette rencontre avec
Jésus, Parole du Père, commencée le jour de notre baptême, «ré-oriente» notre vie.
«Écoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur !» Les paroles de Jésus, ses faits et
gestes, ses rencontres, nous parlent de son amour et de l’amour du Père afin que notre vie
soit à son tour «parole d’amour».
- Enfin, «À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné la capacité de devenir enfants de Dieu.»
«Celui qui ne deviendra pas comme un enfant, n’entrera pas dans le Royaume du Père»,
ou encore : «Heureux les pauvres, le Royaume des cieux est à eux».
Jésus nous conduit sur ce chantier de la Vie nouvelle. Le mal qui menace l’homme moderne
est de penser qu’il n’a plus besoin de Dieu pour vivre heureux. Il croit obtenir par lui-même
les clés du bonheur qui ont pour noms : profit, plaisir, «moi d’abord». Pure illusion. Quand
viennent les épreuves de la vie, il est forcément déçu et désorienté.
L’Homme n’a jamais fini de devenir homme, humain, divin (enfant de Dieu). Il n’est pas seul,
l’Esprit travaille avec lui pour que l’amour soit vainqueur, et qu’il vive en ressuscité.
«Tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus, Alléluia !
Aujourd’hui l’Esprit demeure en toi et chante Alléluia !» (Chant de baptême)
Père Serge LEMIÈRE,
Diocèse de Coutances
nature divine. L’hymne souligne son
action bienfaisante pour l’humanité :
il est lumière dans les ténèbres. Ce
Verbe de Dieu a pris figure humaine.
Selon une traduction littérale de
l’Évangile de Jean, «il est venu plan-
ter sa tente au milieu de nous». Jésus,
Parole de Dieu, est la vraie lumière
qui éclaire tout homme venant en ce
monde. Il vient dissiper les ténèbres
et les ténèbres ne peuvent l’arrêter.
Cette lumière n’est pas à éclipses. La
Parole de Dieu est proposée de façon
permanente. Dieu se donne à voir et
à entendre en la personne de son Fils.
Tout le monde ne l’a pas reconnu.
Aujourd’hui encore tout le monde
ne le reconnaît pas. Mais à ceux qui
mettent leur foi en lui, il donne «de
pouvoir devenir enfants de Dieu».
La méditation sur le Christ, Verbe de
Dieu, est entrelacé de réflexions sur
Jean Baptiste. Celui-ci n’est pas le
Christ. Il n’est pas la lumière venue
dans le monde. Mais il est le témoin
de la lumière. Il désigne son disciple,
celui qui vient derrière moi, comme
son maître. Il voit en lui le Christ pré-
existant de toute éternité dans le
sein du Père : avant moi il était. Jean
Baptiste accède à la dignité de pre-
mier témoin du Verbe de Dieu.
Le Prologue s’achève comme il a
commencé, par la contemplation du
mystère divin. Le Christ est auprès
du Père comme Fils Unique. Lui seul
connaît le Père. Lui seul peut nous le
révéler.
3
Dynamique de cette fête
Des mises en
œuvre
La crèche est devant la fresque de
l’Avent, manière de faire le lien Avent–
Noël. Si la célabration a lieu au même
endroit que lors de la nuit, le livre de la
Parole a été déposé dans la crèche avec
des votives devant ou autour.
Une procession d’entrée peut exploi-
ter ce qui a été mis en oeuvre durant
le temps de l’Avent : certains objets de
la vie quotidienne, certains signes sym-
boliques retenus, tel ou tel événement
mis en exergue. On peut comprendre
que nous mettions ce jour là le cierge
pascal «le Verbe étant la vraie Lumière»
(Év).
À l’arrivée dans le choeur, le prêtre
peut procéder à l’encensement de
l’assemblée et demande à un servant
d’autel de le faire pour lui (signe de la
présidence).
Il soigne l’ouverture de la célébration.
La liturgie de la Parole commence aussi
par un encensement, non seulement
avant l’Évangile, mais dès la 1ère lecture.
On aura une attention particulière
pour le Psaume 97. Si on le désire, il est
possible de l’actualiser, car c’est encore
aujourd’hui que nous faisons l’expé-
rience des merveilles de Dieu pour
toutes les nations.
Enfin l’homélie insistera sur le fait que
«la Bonne Nouvelle est arrivée… Dieu
est Parole. Le Verbe s’est fait chair…»
Pour entendre Dieu qui nous parle, il
nous suffit de contempler son Fils venu
sur cette terre pour nous «recréer» et
faire de nous des fils. Cela nous est rap-
pelé chaque année en ces jours où nous
faisons mémoire de sa présence parmi
nous.
À l’offrande, on pourra faire le 4e geste
d’encensement quand le pain et le vin
auront traversé l’assemblée.
Comme dans la célébration de la nuit, il
est possible de mettre l’accent sur l’en-
voi.Comment à la suite du Christ propa-
ger cette lumière autour de nous ? Sans
doute par une attention vis-à-vis des
personnes seules, éloignées de leurs
enfants ou trop âgées pour se déplacer.
Sans doute aussi peut-être par une invi-
tation à l’heure du thé, après le repas
pour le dessert…
Pour se former en équipe
Chanter pendant ou après la communion
À chaque paroisse ses habitudes… ici, l’assemblée chante pendant la communion… là, c’est l’orgue qui
accompagne la démarche… là encore, la chorale chante seule… et là, tous chantent après la commu-
nion… ici, c’est toujours pareil… et là cela change chaque dimanche…
Loin de vouloir changer cette pratique, voici quelques remarques et/ou questions pour alimenter la
réflexion des équipes liturgiques.
Pendant la communion
- Le chant de communion accompagne toute la démarche, depuis la procession ; il convient d’en
tenir compte lors du choix.
Le style «refrain / couplet» permet à l’assemblée de se déplacer et de chanter le refrain par cœur.
La chorale ou un(e) soliste chante alors les couplets.
Le choix des paroles est aussi important ; «En marchant vers toi, Seigneur – D 360 – Cna 326» sera
meilleur à ce moment-là que : «Celui qui a mangé de ce pain – D 140-2 – Cna 321» qui conviendra
mieux après la communion.
- À quel moment commence le chant de communion ? L’assemblée peut chanter pendant la commu-
nion du prêtre et des personnes qui assurent le service de communion.
- À quel moment la chorale communie-t-elle ? Avant ou après l’assemblée ? Avec l’assemblée ? Il
convient de prévenir les personnes qui assurent le service de communion.
- Un morceau de musique peut aussi accompagner la démarche : orgue, flûte, guitare, violon… et
même en passant un CD.
Après la communion
- Si un chant accompagne la démarche de communion, le silence ou la musique la prolonge.
- À quel moment chanter ? À la fin de la communion ? Quand le prêtre est revenu au siège de pré-
sidence ?
- C’est l’assemblée tout entière qui rend grâce à Dieu ; les fidèles ont les mains libres et peuvent tenir
la feuille de messe ou le livret de chants.
Ce peut être le moment de prendre un chant sans refrain, par exemple un tropaire ou un hymne
ou encore un psaume ; dans ce dernier cas, il est bien que la mise en œuvre soit différente de celle
du psaume de la liturgie de la Parole.
- Un morceau de musique a également sa place à ce moment-là, y compris un chant enregistré sur
CD que tous écoutent.
Les deux moments sont différents et demandent donc une mise en œuvre différente.
Fleurir
«Éclatez de joie, le Verbe était la vraie
Lumière qui éclaire tout homme.»
Dans une construction composée d’écor-
ces, un bouquet jaillit éclatant de lumière.
«Éclatez en cris de joie, toutes les nations verront le
salut de Dieu.»
Dans un vase haut, une composition, réalisée sur de
la mousse florale grillagée, s’inscrit dans un triangle
formé de feuillages et de fleurs d’un camaïeu jaune
orangé.
4Fiches Dominicales - Jour de Noël - B
Dynamique de cette fête
Quelques beaux textes
En ce temps-là,
Dieu était né au milieu des hommes.
Ce fut un événement considérable.
On en parla beaucoup.
On disait
que beaucoup de choses allaient changer
sur la terre.
Beaucoup despoir se mit
à traverser les cœurs et le monde.
«Dieu est né !
Cette fois, c’en est ni de la misère.
Les sources vont couler
dans les camps de réfugiés
et les tyrans cruels
nont quà préparer leurs bagages.
Les missiles seront transformés
en socs de charrues.
Les bottes couvertes de sang
seront brûlées sur la place.
Les matraques seront brisées.
Les silos à bombes
seront remplis de blé.
Les exilés retrouveront le chemin de la maison
et les peuples qui marchent dans les ténèbres
découvriront les vallées verdoyantes.
Dieu est né !
Les montagnes peuvent sen aller
et les collines s’ébranler,
son amour pour nous
ne sen ira pas
et son alliance de paix
avec nous ne sera pas ébranlée.
Il n’y aura plus dabaissement
pour personne
et les humiliés auront place
à la table des nations.
Dieu est né !
Enn il y aura du pain
pour tout le monde.
Il y aura de la terre
pour tout le monde.
Il y aura de lamour
pour tout le monde.
Dieu est né
pour changer la face de la terre !
La terre sentr’ouvre
et déjà le salut
est sur le point de mûrir.
La délivrance, déjà, est sur le point
de germer dans les entrailles
de la terre.
Dieu est né !»
En ce temps-là,
Dieu était né au milieu des hommes.
Lespérance établit sa demeure
dans toutes les maisons de la terre.
Les hommes attendaient.
Rien ne vint.
Alors peu à peu on oublia Dieu
et le lieu de sa naissance.
Pourtant, c’est sûr, en ce temps-là,
Dieu était né au milieu des hommes !
Ch. Singer – Explorateurs de Dieu
Éd. Desclée – p. 22-24
Emmanuel, «Dieu avec nous».
Avec nous dans la chair, dans le ventre d’une femme, donnant de petits coups de pieds au son de sa voix.
Avec nous quand la main du père touche le ventre rebondi de la jeune femme.
Avec nous dans le ventre de celles qui sont seules, et meurtries, et laissées pour rien.
Emmanuel, tu es Dieu avec nous, ls de Marie, mais aussi, ls de Rahab la prostituée et de Ruth l’étrangère (*).
Avec nous, tu cours dans la campagne pour jouer avec les papillons.
Tu échappes à tes parents pour rejoindre les grands dans le Temple et tes parents te cherchent.
Avec nous tu erres seul, ado paumé dans une ville trop grande pour toi.
Avec nous tu guettes le son de la voix de ton Père et tu apprends à lui parler.
Avec nous tu grandis, tu trembles, avec nous tu as peur, avec nous tu aimes, tu pleures, tu manges et tu bois,
avec nous, tous les jours, toutes les nuits.
Tu arontes les méchants, tu meurs sous les balles,
tu dois quitter ta maison et partir en exil, tu meurs noyé près de Lampedusa,
tu tombes amoureux, tu pars voter, tu fais les courses au Drive,
tu attends aux urgences de l’hôpital pétri d’angoisse pour Joseph ton père qui viens de tomber.
Avec nous, tous les jours, tous les instants de tous les jours.
Avec nous tu es trahi.
Avec nous tu meurs.
Pour nous, tu meurs.
Pour nous, lamour du Père te rend la vie.
Alors tu choisis, par ton amour, par ton Esprit de demeurer près de nous, en nous.
Dieu avec nous. Emmanuel. Quoi qu’il arrive.
«Votre vie est cachée avec le Christ, en Dieu.» (**)
Sœur Anne Lécu
http://www.signedanslabible.org/
* Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 5
** Épître aux Colossiens, chapitre 3, verset 3
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