afin d'assurer une croissance inclusive et partagée.
Le président gabonais a réitéré par la suite l'importance du partage de la même vision
entre les pays africains. Une vision qui naît des aspirations des citoyens et qui doit être
traduite par les engagements politiques.
Passer d'une économie de rente à une économie à valeur ajoutée
Le président Ali Bongo a mis en avant le plan stratégique de développement
économique au Gabon à l'horizon 2025. Intitulé «Gabon Emergent», le plan vise à sortir
d'une croissance économique faible, erratique et essentiellement tirée par les
matières premières, estimée en moyenne entre 5 et 6% annuelle, vers une autre à
deux chiffres plus à même de créer suffisamment d'emplois et réduire la pauvreté. Il
souhaite placer «l'homme» au centre des réformes, accompagner la classe moyenne et
favoriser l'émergence continentale à travers l'amélioration des infrastructures, les
télécommunications et l'énergie. «Passer d'une économie de rente basée sur les
matières premières vers une économie à valeur ajoutée et surtout diversifiée» a déclaré
Ali Bongo.
En sa qualité de président du conseil des gouverneurs, Nizar Baraka a souligné les
objectifs de ces 48ème assemblées annuelles de la BAD dont l'établissement d'une
feuille de route multidimensionnelle pour la transformation structurelle de l'Afrique via le
développement des infrastructures, du climat des affaires, la promotion de la bonne
gouvernance, la refonte du secteur de l'éducation et de la formation ainsi que la
recherche scientifique surtout en matière de développement humain et de
développement durable.
Pour ce faire, le ministre des finances déclare que l'Afrique a toujours besoin, en ces
temps de crise internationale, des aides extérieurs malgré qu'elle regorge de ressources
naturelles et humaines importantes. Toutefois, elle ne devrait plus dépendre de ses
dernières pour accompagner sa croissance économique.
Un fonds pour le secteur des infrastructures en Afrique
Le ministre espère recevoir l'aide des nouvelles forces économiques mondiales qui
jouent un rôle de plus en plus prometteur. L'une des priorités à discuter au cours de ces
assemblées vise le renouvellement et le soutien au fonds africain de développement
(FAD) qui joue un rôle crucial notamment dans le soutien des Etats fragiles. Il sera
question de renflouer ses ressources pour gérer davantage la confrontation des
défis des pays membres. Y figurera également : l'initiative de la BAD pour créer un
fonds dédié au financement du secteur des infrastructures, problématique majeure du
continent et décisive pour la croissance inclusive espérée.
Une attention particulière sera allouée aux pays surendettés afin d'alléger leurs arriérés.
Seront à l'ordre du jour les réformes du secteur financier, l'augmentation du capital de la
Banque et le retour de son siège social à Abidjan en plus de l'élection des nouveaux
membres du conseil des administrateurs.
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