Assemblées annuelles de la BAD : le coup d`envoi est

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Assemblées annuelles de la BAD : le coup
d'envoi est donné
Abdelilah Benkirane, Nizar Baraka, Ali Bongo et Donald Kaberuka ont tous
souligné l'importance que doit prendre l'économie dans les politiques africaines.
C'est d'abord par un message du roi Mohammed VI que son conseiller et ex-président
de la BAD, Omar Kabbaj, a ouvert la cérémonie. Le message royal portait sur le
basculement des poids économiques en faveur du Sud et l'engouement que
suscite l'Afrique dans ce sens. Le chef de l'Etat a formulé le besoin de sortir de ces
réunions annuelles par des mesures concrètes pour un avenir économique et social
propre dont l'élimination des causes de conflits nationaux et régionaux, la pourvoyance
de la sécurité alimentaire à l'ensemble des populations du continent et la promotion de
programmes d'aide et d'accompagnement pour réduire les inégalités sociales et spatiales
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afin d'assurer une croissance inclusive et partagée. Le président gabonais a réitéré par la suite l'importance du partage de la même vision
entre les pays africains. Une vision qui naît des aspirations des citoyens et qui doit être
traduite par les engagements politiques.
Passer d'une économie de rente à une économie à valeur ajoutée
Le président Ali Bongo a mis en avant le plan stratégique de développement
économique au Gabon à l'horizon 2025. Intitulé «Gabon Emergent», le plan vise à sortir
d'une croissance économique faible, erratique et essentiellement tirée par les
matières premières, estimée en moyenne entre 5 et 6% annuelle, vers une autre à
deux chiffres plus à même de créer suffisamment d'emplois et réduire la pauvreté. Il
souhaite placer «l'homme» au centre des réformes, accompagner la classe moyenne et
favoriser l'émergence continentale à travers l'amélioration des infrastructures, les
télécommunications et l'énergie. «Passer d'une économie de rente basée sur les
matières premières vers une économie à valeur ajoutée et surtout diversifiée» a déclaré
Ali Bongo.
En sa qualité de président du conseil des gouverneurs, Nizar Baraka a souligné les
objectifs de ces 48ème assemblées annuelles de la BAD dont l'établissement d'une
feuille de route multidimensionnelle pour la transformation structurelle de l'Afrique via le
développement des infrastructures, du climat des affaires, la promotion de la bonne
gouvernance, la refonte du secteur de l'éducation et de la formation ainsi que la
recherche scientifique surtout en matière de développement humain et de
développement durable.
our ce faire, le ministre des finances déclare que l'Afrique a toujours besoin, en ces
P
temps de crise internationale, des aides extérieurs malgré qu'elle regorge de ressources
naturelles et humaines importantes. Toutefois, elle ne devrait plus dépendre de ses
dernières pour accompagner sa croissance économique.
Un fonds pour le secteur des infrastructures en Afrique
e ministre espère recevoir l'aide des nouvelles forces économiques mondiales qui
L
jouent un rôle de plus en plus prometteur. L'une des priorités à discuter au cours de ces
assemblées vise le renouvellement et le soutien au fonds africain de développement
(FAD) qui joue un rôle crucial notamment dans le soutien des Etats fragiles. Il sera
question de renflouer ses ressources pour gérer davantage la confrontation des
défis des pays membres. Y figurera également : l'initiative de la BAD pour créer un
fonds dédié au financement du secteur des infrastructures, problématique majeure du
continent et décisive pour la croissance inclusive espérée.
Une attention particulière sera allouée aux pays surendettés afin d'alléger leurs arriérés.
Seront à l'ordre du jour les réformes du secteur financier, l'augmentation du capital de la
Banque et le retour de son siège social à Abidjan en plus de l'élection des nouveaux
membres du conseil des administrateurs.
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La cérémonie a été clôturée par le discours de Donald Kaberuka, président de la BAD,
qui après avoir mis en avant les progrès phares que le continent a connu ces dernières
années, a rappelé les principaux objectifs de la stratégie décennale que la Banque a mis
en place pour la période 2013-2022.
«Fonds50Afrique»
e président a discuté la création du «Fonds50Afrique», 50 pour le jubilé que fêtera
L
l'institution en 2014. «Le Fonds50Afrique remédiera aux faiblesses qui empêchent
l'Afrique d'attirer les capitaux privés dans l'infrastructure, à savoir sa capacité à rendre les
projets bancables et sa capacité à gérer les risques commerciaux, politiques et
réglementaires que pourraient poser ces projets». Kaberuka souhaite par ailleurs
accélérer le relèvement des Etas fragiles et à limiter l'impact de leur situation sur leurs
voisins. Le soutien à la Somalie par un programme triennal de 20 millions de dollars en
est un exemple. D'autres aides pourraient être étudiées pour le Mali et la République
centrafricaine.
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