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On peut approfondir cette idée au niveau élémentaire en ne considérant d’abord qu’un seul
électron.
L’électron n’ayant pas de structure identifiée, on ne peut lui associer une taille1 et la notion de
distance géométrique relative perd son sens. Pour un électron au repos il n’est pas possible de
savoir en se basant uniquement sur l’allure de décroissance du champ, si l’on est loin ou près
de ce dernier.
Il est par contre possible de définir une proximité EM en fonction de son mouvement et plus
précisément en fonction de l’accélération qu’il subit et lui permet de rayonner. On peut alors
comme nous l’avons fait précédemment utiliser la longueur d’onde pour mesurer la distance
relative.
Lorsque deux électrons quasi-statiques se situent dans leurs champs proches respectifs, tout ce
passe alors comme s’il n’y avait pas propagation et si les deux électrons étaient en contact
instantané. C’est cette propriété qui permet de décrire leurs interactions via la notion classique
de force.
La fréquence considérée pour une charge macroscopique constituée de nombreux électrons est
la même que celle qui s’applique à chaque électron. La taille du champ proche pour la
structure macroscopique est identique à celle de chaque électron la constituant. Il en résulte
qu’il est équivalent, pour des dispositifs de tailles petites devant la longueur d’onde, de
considérer des électrons en quasi-contact ou des objets macroscopiques en quasi-contact.
Toujours en se basant sur le caractère phénoménologique du champ proche le rendant
indissociable de la charge matérielle, il est possible d’attribuer à l’électron vu comme un tout,
une extension relative, celle de son champ proche. Cette dernière étant infinie pour un
électron au repos ou en translation à vitesse constante et devenant très petite si par exemple on
cherche à sonder cet électron à l’aide d’un autre électron très rapide (dans un tel cas l’électron
est brutalement accéléré et la taille de son champ proche diminue fortement).
Toutefois il faut prendre garde à ne pas concevoir l’électron comme une sphère solide
extensible2 mais plutôt lui attribuer une structure évanescente en 1/r² (suivant la loi de
Coulomb). La nature sous jacente de cette structure est un sujet délicat sur lequel on ne peut
dans le cadre de nos connaissances actuelles que faire des conjectures de nature
métaphysique. On peut par exemple considérer que le vide est une sorte de milieu élastique
sous contrainte, le champ électrique mesurant la force locale de la contrainte et le champ
magnétique l’aspect cinétique de cette dernière lorsque la charge est en mouvement. Ce
milieu virtuel, immatériel par essence, est inaccessible à la mesure directe (3).
Une difficulté nouvelle est liée à la nature floue de cette extension. Une image inspirée de la
mécanique des fluides peut nous permettre de saisir un peu mieux ce point. Considérons que
notre électron soit une sorte de cyclone et que son énergie propre s’étale sur de grandes
distances tout en perdant progressivement de sa force3.
Si l’on se pose la question de savoir quelle est l’extension réelle d’un cyclone. La réponse
naturelle est : théoriquement infinie4. Toutefois dans la pratique, à grande distance de l’œil,
les vents deviennent si faibles que la moindre brise locale fera oublier l’existence même du
1 En dehors de considérations sur l’énergie électromagnétique et la masse mesurée de ce dernier.
2 De type ballon élastique gonflable.
3 Attention une telle image est naïve ; il n’existe aucune situation dans un fluide 3D qui puisse permettre de
rendre compte de la distribution isotrope de l’énergie telle que rencontrée dans le cas de l’électron.
4 Pour une situation stationnaire, c'est-à-dire un tourbillon totalement établi (ce qui prend un temps
théoriquement infini)
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