Introduction 
RAPPORT DD    2 
 
 
 
INTRODUCTION 
 
 
 
 
Depuis  le rapport Brundlandt  de 1979, le  développement durable ou soutenable est défini 
comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des 
générations futures à répondre aux leurs ». Depuis 2000, la stratégie de Lisbonne vise à développer 
dans l’Union Européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique 
du  monde  d’ici  à  2010,  capable  d’une  croissance  économique  durable,  accompagnée  d’une 
amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». 
 
Après  adoption  de  la  loi  portant  engagement  national  pour  l’environnement,  l’article 
110.1.III du code de l’environnement comportera la définition suivante : 
L’objectif de développement durable, tel qu’indiqué au II, répond à cinq finalités :   
1° La lutte contre le changement climatique ;  
2° La préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources ;  
3° La cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ;  
4° L’épanouissement de tous les êtres humains ; 
5° Une  dynamique  de  développement  suivant  des  modes  de  production  et  de  consommation 
responsables. 
 
En  l’espace  d’une  trentaine d’années, la notion de  développement  durable  s’est imposée 
non plus comme  une  source de  recommandations  mais  comme  un impératif  juridique (Charte de 
l’environnement  à  valeur  constitutionnelle ;  lois  Grenelle…)  qui  englobe  les  champs  économique, 
social  et  environnemental.  La  seule  adaptation  de  l’université  aux  nouvelles  normes  juridiques 
« durables » imposerait de construire une stratégie de DD. 
Mais le développement durable constitue également une source d’innovation qui prend en 
compte des évolutions technologiques  et de nouvelles pratiques sociales et économiques, fondées 
en grande partie sur les technologies de l’information et de la communication. À défaut d’adopter 
des pratiques plus respectueuses des autres et de l’environnement parce qu’elle croit réellement en 
la  dégradation  de  son  cadre  de  vie,  la  population  active  de  demain  utilisera  le  développement 
durable comme un atout commercial, un paradigme économique, social et politique. 
 
La  place  de  l’Université  au  cœur  de  la  cité,  comme  pôle  de  recherche  et  de  formation, 
implique  qu’elle  ne  se  contente  pas  de suivre  un  mouvement  général,  mais  qu’elle  joue  un  rôle 
actif et novateur dans la nouvelle société qui se construit aujourd’hui, notamment 
- en  élaborant  une  politique  environnementale :  parce  qu’elle  est  répartie  sur  plusieurs 
sites, l’université génère des déplacements urbains et une multiplication des déchets rendant plus 
complexe  la  gestion  du  recyclage ;  le  nombre  élevé  de  biens  immeubles  nécessite  une  politique 
cohérente pour aboutir aux normes qui seront imposées dans les années qui viennent ; une gestion 
cohérente des espaces verts permettrait d’y développer la biodiversité et l’entraide ; 
- en  ranimant  ses  politiques sociales :  l’université  rassemblant  des  acteurs  divers,  des 
étudiants  aux  enseignants-chercheurs  en  passant  par  les  BIATOSS ;  ces  différentes  catégories 
cohabitent  souvent  sans  dialoguer,  ce  qui  ne  favorise  ni  sentiment  d’appartenance  à  une 
institution  commune,  ni  solidarité,  alors  que  les  structures  universitaires  devraient  permettre 
d’apporter un soutien (psychologique, médical, administratif) à ses acteurs en difficulté 
- en  dynamisant  ses  politiques  de  recherche,  par  la  promotion  inévitable  d’innovations 
scientifiques liées aux besoins énergétiques de demain, mais aussi par une réflexion sur le rôle de la 
médecine, de l’économie, des sciences humaines dans le développement durable 
- en  mettant  en  œuvre  une  nouvelle  politique  de  formation  et  d’information,  non 
seulement  en direction des étudiants ou de l’ensemble de ses acteurs, mais aussi en direction de 
l’environnement économique et social de l’université.