VIFdg GI;sfqksfjksdfjksdfjsd -PHARMA ;:f,sd ;f,d ;, ;, ;cc,xc Bulletin d’informations pharmaceutiques ;c, Service Pharmacie ,,cncn,cn,cn<wcn<cn ;<,wxc ;<wxcnw< ;xc<kcj<s :dk :<kdkfj :ldj/LZEF N° 6 / Octobre 2006 Centre Hospitalier Spécialisé du Jura Rédacteurs : Christel Chalmendrier (Poste 1284) et Guy Martin (Poste 1397) VEILLE SANITAIRE EDITORIAL Voici deux ans maintenant que nous éditons ce bulletin, il est donc grand temps de faire un premier bilan. Pour nous, des questions se posent : ce bulletin contribue-t-il à une meilleure déclaration des effets indésirables médicamenteux graves ou inattendus ? Permet-il au prescripteur d’être mieux informé sur les effets indésirables et les interactions ? Contribue-t-il à garder à celui-ci son esprit critique vis-à-vis d’un nouveau médicament toujours « encensé » par son fabricant lors de la mise sur le marché ? Nous attendons vos réponses avec impatience. En attendant, Bonne Rentrée Le mois dernier a été déclarée : une atteinte cutanée généralisée sous oxcarbazépine (TRILEPTAL*) ayant entraîné une hospitalisation en dermatologie. Atteintes cutanées graves et réactions d’hypersensibilité ont déjà été rapportées avec cet antiépileptique apparenté à la carbamazépine (TEGRETOL*). En pratique, pour les patients : surveillance de leur peau, en particulier lors du 1er mois de traitement et arrêt le plus précoce possible en cas de symptômes évocateurs d’atteinte cutanée. Ces derniers mois ont été mis en ligne sur le site internet de l’Afssaps : ● Traitement Hormonal Substitutif de la ménopause. Actualisation des recommandations et de l’information à destination des femmes. Juillet 2006. ● Guide « Médicaments et Grossesse » : le premier livret qui concernait les anxiolytiques et les hypnotiques s’enrichit des Neuroleptiques et des Antiparkinsoniens anticholinergiques. Mai 2006. Rispéridone LP injectable (RISPERDAL CONSTA*) : Modifications du RCP et rappel de bon usage suite à des notifications de résurgence de délires et d’échecs thérapeutiques. Depuis Mars 2004, en France, 39 cas de résurgences de délires ou d’hallucinations ainsi que des échecs thérapeutiques sous rispéridone LP ont été l’objet de notifications spontanées. Par ailleurs 3,3% des patients inclus dans l’étude de phase IV DEPIST ont présenté des résurgences de délires ou rechutes. Plusieurs questions ont été soulevées suite à l’ensemble de ces observations : variabilité inter-individuelle ? traitement de 3 semaines par rispéridone orale insuffisant en terme de durée ? Possibilité d’utiliser du Risperdal Consta* chez des patients nécessitant de fortes doses de rispéridone orale ? variabilité pharmacocinétique et/ou pharmacodynamique ? Au vu de ces données et des questions posées, la Commission nationale de pharmacovigilance a proposé d’ouvrir une enquête officielle de pharmacovigilance. Pour l’instant, le RCP du produit a été modifié, on peut retenir : ● L’administration de la rispéridone per os doit être poursuivie pendant les 3 à 4 premières semaines de traitement par RISPERDAL CONSTA* à la posologie efficace utilisée avant le passage à la voie injectable. ● La posologie initiale de RISPERDAL CONSTA* doit tenir compte de la dose de rispéridone orale reçue avant l’instauration du traitement injectable. Il faut noter qu’entre 4 mg et 6 mg/jour de rispéridone orale, la dose recommandée de RISPERDAL CONSTA* est de 50 mg tous les 14 jours. ● Un traitement par RISPERDAL CONSTA* n’est pas recommandé chez les patients traités par rispéridone orale à des posologies supérieures à 6 mg car n’ayant pas été évalué chez ces patients. ● RISPERDAL CONSTA* doit être administré uniquement avec l’aiguille sécurisée Needle-Pro* 20G fournie dans le conditionnement. ● Lors de la préparation de la suspension, le flacon doit être agité vigoureusement pendant au moins 10 secondes jusqu’à l’obtention d’une suspension homogène. ● Si le produit n’est pas injecté immédiatement après reconstitution, une remise en suspension est indispensable en agitant la seringue horizontalement et vigoureusement avant l’injection car le produit sédimente rapidement. Lettre aux prescripteurs, Laboratoires Janssen-Cilag, Juillet 2006 Commission nationale de Pharmacovigilance du 31/01/2006. Procès verbal. Afssaps/ http://afssaps.sante.fr ARRETS DE COMMERCIALISATION Prévus pour fin Décembre 2006 : BARNETIL* (Sultopride) CLOPIXOL ASP* 100mg (Zuclopentixol) - (la forme à 50mg reste commercialisée) VIGI-PHARMA, N°6, Septembre 2006, Page 2 Hallucinations et risques cardiaques sous Méthylphénidate (RITALINE* CONCERTA LP*). Le méthylphénidate, amphétaminique psychostimulant, est un traitement symptomatique de dernière ligne de l’hyperactivité avec déficit de l’attention chez des enfants dont le comportement reste perturbé malgré une prise en charge non médicamenteuse. A dose usuelle, le méthylphénidate induit parfois des hallucinations chez des enfants. Elles sont surtout d’ordre visuel et tactile et impliquent souvent des insectes, des serpents et des vers. Ce médicament, connu pour augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque, est aussi responsable d’effets cardiovasculaires graves : troubles du rythme, syncope, accident vasculaire cérébral, collapsus. Des raisons de plus pour réserver le méthylphénidate à des situations très particulières. Prescrire, 2006, n°272,343 et n°275, 590-591 A LIRE The Canadian Journal of Psychiatry. Vol 51, N°8, Juillet 2006 Un numéro complet consacré aux effets métaboliques des traitements antipsychotiques. Trois articles majeurs présentent l’état des connaissances en 2006. L’Editeur pose d’emblée le problème : « Nous sommes conscients que notre premier objectif est de traiter la maladie mentale mais avonsnous besoin d’admettre les effets secondaires métaboliques comme inéluctables et inévitables ? Comment gérer le risque métabolique lorsque l’on traite un malade psychotique ? Garde-ton vraiment à l’esprit les intérêts à long terme de nos patients ? » Disponible sur internet : http://cpa-apc.org Maladie d’Alzheimer : anticholinestérasiques Attention aux interactions av ec le s Donepezil (ARICEPT*), galantamine (REMINYL*) et rivastigmine (EXELON*) ont des effets indésirables essentiellement cholinergiques : digestifs (nausées, vomissements, anorexie, diarrhée, douleurs abdominales), neurologiques (vertiges, tremblements, céphalées, somnolence, insomnie – des troubles psychiatriques ont aussi été observés), des troubles de la thermorégulation (hypersudation), des troubles cardiaques (bradycardies, syncopes, blocs auriculoventriculaires) et urinaires (incontinences). Les médicaments atropiniques aggravent les troubles cognitifs que l’on tente de traiter par anticholinestérasique. L’association anticholinestérasique + neuroleptique expose à une majoration des effets indésirables extrapyramidaux et à une surmortalité. L’association anticholinestérasique + médicament correcteur des troubles neurologiques (ex LEPTICUR*) induits par les neuroleptiques est illogique car les effets pharmacologiques s’opposent. L’association anticholinestérasique + médicament bradycardisant, dépresseur de la conduction cardiaque ou induisant des torsades de pointes expose à des troubles du rythme et de la conduction cardiaque. Donepezil et galantamine sont métabolisés par les isoenzymes 3A4 et 2D6 du cytochrome P450 ce qui suggère un fort potentiel d’interactions pharmacocinétiques avec les inducteurs et inhibiteurs de ces isoenzymes (notamment fluoxétine, paroxétine, sertraline). En pratique, il faut être attentif aux effets indésirables des anticholinestérasiques, effets souvent proches des symptômes de la maladie d’Alzheimer, et parfois dus à une interaction médicamenteuse ou un antagonisme d’effets. En outre, la fréquence des effets indésirables participe à la révision régulière du bien fondé de l’utilisation de ces médicaments. Prescrire, 2006, n°269, 111-115 et n°270, 110-114 Le Centre de Renseignements sur les Agents Tératogènes : CRAT Le Centre de Renseignements sur les Agents Tératogènes (CRAT), situé à l’hôpital Armand Trousseau à Paris, informe les professionnels de santé sur : les risques tératogènes ou fœtotoxiques de divers agents en cours de grossesse : (médicaments, radiations, virus, expositions professionnelles et environnementales…), les répercussions d’expositions paternelles sur une future grossesse, les risques sur la fertilité féminine ou masculine. Pour toute demande d’information, le CRAT peut être contacté par téléphone au 01 43 41 26 22 du Lundi au Vendredi de 9h à 18h mais n’hésitez pas à consulter leur site internet (très bien fait) : http://www.lecrat.org VIGI-PHARMA, N°6, Septembre 2006, Page 2