rifampicine accélère le métabolisme de la nitrendipine en raison de l’induction enzymatique. Par conséquent, l’administration
concomitante de nitrendipine et de rifampicine est susceptible de diminuer l’efficacité de la nitrendipine. L’association de nitrendipine et
de rifampicine est donc contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
En cas d’administration concomitante avec les inhibiteurs du cytochrome CYP3A4 suivants, il convient de surveiller la tension artérielle
et d’envisager éventuellement une diminution de la dose de nitrendipine (voir rubrique 4.2).
Macrolides (p.ex., érythromycine)
Aucune étude n’a été effectuée pour évaluer les éventuelles interactions entre la nitrendipine et les macrolides. Les médicaments de
cette classe sont connus pour inhiber le métabolisme médié par le cytochrome CYP3A4 d’autres médicaments. Par conséquent, après
l’administration concomitante de nitrendipine et de ces macrolides, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation de la concentration
plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
L’azithromycine, bien que structurellement apparentée à la classe des macrolides, n’inhibe pas le cytochrome CYP3A4.
Inhibiteurs de la protéase du VIH (p.ex., ritonavir)
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactions possibles entre la nitrendipine et certains inhibiteurs de la protéase
du VIH. Les médicaments de cette classe sont de puissants inhibiteurs du cytochrome CYP3A4. Par conséquent, après
l’administration concomitante de nitrendipine et de ces inhibiteurs de la protéase du VIH, on ne peut exclure la possibilité
d’augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
Antifongiques azolés (p.ex., kétoconazole)
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactions possibles entre la nitrendipine et certains antifongiques azolés. Les
médicaments de cette classe sont connus pour inhiber le cytochrome CYP3A4 et diverses interactions ont déjà été décrites pour
d’autres antagonistes calciques de la famille des dihydropyridines. Par conséquent, en cas d’administration concomitante avec de la
nitrendipine par voie orale, on ne peut exclure une augmentation importante de la biodisponibilité systémique de cette dernière en raison
de la diminution du métabolisme de premier passage (voir rubrique 4.4).
Néfazodone
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactions possibles entre la nitrendipine et la néfazodone. Cet
antidépresseur est rapporté être un puissant inhibiteur du cytochrome CYP3A4. Par conséquent, après l’administration concomitante
de nitrendipine et de néfazodone, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine (voir
rubrique 4.4).
Fluoxétine
D’après l’expérience dont on dispose avec la nimodipine, un antagoniste calcique appartenant à la famille des dihydropyridines de
structurelle similaire, l’administration concomitante avec l’antidépresseur fluoxétine a entraîné des concentrations plasmatiques de
nimodipine supérieures d’environ 50%.
L’exposition à la fluoxétine diminue de façon importante, alors que celle de son métabolite actif, la norfluoxétine, reste inchangée. Par
conséquent, après l’administration concomitante de nitrendipine et de fluoxétine, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation
cliniquement significative de la concentration plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
Quinupristine/dalfopristine
D’après l’expérience dont on dispose avec la nifédipine, antagoniste calcique de structure similaire, l’administration concomitante de
quinupristine/dalfopristine peut entraîner une augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
Acide valproïque
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactions possibles entre la nitrendipine et l’acide valproïque. Comme
l’acide valproïque a entraîné, par inhibition enzymatique, une augmentation des concentrations plasmatiques de nimodipine, antagoniste
calcique de structure similaire, on ne peut exclure une augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine, et donc de son
efficacité (voir rubrique 4.4).
Cimétidine, ranitidine
La cimétidine et, dans une moindre mesure la ranitidine, peut entraîner une augmentation de la concentration plasmatique de
nitrendipine, et ainsi renforcer ses effets (voir rubrique 4.4).
4.5.2 Autres études
Médicaments anti-épileptiques inducteurs du CYP3A4, comme la phénytoïne, le phénobarbital et la carbamazépine
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactions possibles entre la nitrendipine et ces anti-épileptiques. Cependant,
la phénytoïne, le phénobarbital et la carbamazépine sont des inducteurs potentiels du cytochrome CYP3A4. L’administration
concomitante de ces antiépileptiques et de la nitrendipine peut entraîner une diminution cliniquement significative de la biodisponibilité
de la nitrendipine, et l’on peut donc s’attendre à une diminution de son efficacité. Si la dose de nitrendipine est augmentée pendant
l’administration concomitante avec de la phénytoïne, du phénobarbital ou de la carbamazépine, il faut envisager de diminuer la dose de
nitrendipine lorsque le traitement antiépileptique est arrêté.