
6 - ECOULEMENT DE FLUIDE PARFAIT COMPRESSIBLE
À POTENTIEL DE VITESSE.
On étudie ici les conséquences de l’abandon de l’hypothèse d’incompressibilité du fluide sur
l’écoulement mais en conservant l’hypothèse d’un fluide parfait non visqueux. Les équations
sont établies. On examine le cas particulier de l’onde sonore dans un fluide homogène et
isotrope au repos. On considère ensuite un écoulement quasi monodimensionnel dans une
section de conduite de section variable où les conditions à l’entrée et à la sortie sont imposées.
On aborde ainsi la détente isentropique et le choc de re-compression (choc droit, choc
oblique).
Ces deux exemples font ressortir les effets de la compressibilité négligés dans les chapitres
précédents.
Enfin on formalise les équations générales qui régissent l’écoulement à potentiel de vitesse
compressible et on propose une méthode de calcul de solution.
Certains calculs détaillés présentés en plus petits caractères sont logiquement dans le fil du texte
mais ils auraient pu figurer en annexe.
1. Les équations du problème.
1.1- Loi de la mécanique (conservation de la quantité de mouvement).
L’équation de la mécanique qui relie la force F à l’accélération γ (*) subie par une masse m de
vitesse V de composantes (u, v, w) est :
F = m.γ =m.dV/dt (1)
C’est la conservation de la quantité de mouvement.
(*) Ici le vecteur accélération
γ
n’a rien à voir avec
γ
= cp /cv des paragraphes suivant qui est
le rapport des compressibilités à pression constante et à volume constant d’un gaz.
Rappelons qu’il faut appliquer cette loi à une particule fluide c‘est à dire un ensemble de
molécules de fluide contenu dans un petit volume V limité par une surface S autour d’un point
M dont on repère la position qui dépend du temps par ses coordonnées x(t), y(t), z(t) ou r(t),
la surface S pouvant changer au cours du temps.
On note en gras les vecteurs (r, V, etc.).
La notation df/dt signifie qu’on considère les variations relatives df de la grandeur f(x, y, z, t)
(scalaire ou coordonnées d’un vecteur) en suivant la particule dans son mouvement pendant
l’intervalle de temps dt. C’est la dérivée particulaire ou Lagrangienne.
La dérivée « Eulérienne » ∂f/∂t est la dérivée partielle classique qui représente le rapport de la
variation df de la grandeur f pendant le laps de temps dt, les autres variables x, y, z restant
constantes.
La grandeur f(x, y ,z ,t) peut varier de Δf pendant le laps de temps Δt en un point M (x , y
0 0 0,
z0) fixé et le rapport Δf/Δt = ∂f/∂t est la dérivée temporelle Eulérienne (dérivée partielle par
rapport au temps classique).
La grandeur f peut aussi varier en fonction du temps si la particule considérée se déplace de
Δx, Δy, Δz pendant le laps de temps Δt.
La variation Δf de f est alors : Δf = (∂f/∂t).Δt + (∂f/∂x).Δx + (∂f/∂y).Δy + (∂f/∂z).Δz.
et la dérivée particulaire notée df/dt s’écrit :
© J.H. juillet 2007. Ecoulements compressibles 1