u Pendjab après que certaines sources eurent dénoncé la crémation illégale de centaines de corps par la polic
e cet État. La Commission a annoncé qu’elle se limiterait à octroyer une réparation pécuniaire aux seule
amilles en mesure de prouver que les corps de leurs proches avaient été incinérés illégalement par la polic
ans le district d’Amritsar entre 1984 et 1994. Une requête contestant cette décision, au motif qu’elle n
’étendait pas à la pratique des « disparitions » et des exécutions extrajudiciaires au Pendjab et ne tenait pa
ompte de la nécessité d’accorder une réparation complète aux victimes et à leurs familles, a été rejetée e
eptembre par la Cour suprême. La Commission nationale des droits humains avait apparemment recueill
uelque 80 plaintes individuelles dans l’État du Pendjab à la fin de l’année.
e Comité consultatif institué en 1998 par la Commission pour réexaminer les dispositions de la Loi de 199
elative à la protection des droits fondamentaux a publié ses recommandations au mois d’octobre. Il proposait
ntre autres, de modifier la composition de la Commission et de l’habiliter à enquêter de manière indépendant
ur les violations imputées aux membres des groupes paramilitaires, tout en excluant les violations commise
ar les forces armées. L’examen de ces recommandations par la Commission nationale des droits humain
’était pas terminé à la fin de l’année.
n novembre, le juge J.S. Verma a été nommé président de la Commission nationale des droits humains, qui
ontinué de se pencher sur des cas d’atteintes aux droits fondamentaux et d’émettre des recommandations pou
a promotion et la protection de ces droits.
ucune nouvelle commission des droits humains n’a été instituée dans les États.
égislation d’exception
n a appris en décembre que la Commission fédérale des lois étudiait un projet de loi antiterroriste à la demand
u ministère de l’Intérieur. Le projet d’amendement au Code pénal recommandé par la Commission des loi
arde de nombreux aspects de la Terrorist and Disruptive Activities (Prevention) Act (TADA, Loi de 198
elative à la prévention des activités terroristes et déstabilisatrices), devenue caduque en 1995 et qui avait servi
ncarcérer des milliers de suspects politiques sans inculpation ni jugement.
’Armed Forces (Special Powers) Act (Loi relative aux pouvoirs spéciaux des forces armées), qui confère au
orces de sécurité le pouvoir de tirer pour tuer en leur garantissant une quasi-immunité, est restée en vigueu
ans certaines régions du Nord-Est ainsi qu’au Cachemire. Dans le Nord-Est, des organisations de défense de
roits humains ont observé une « journée de deuil » à l’occasion du deuxième anniversaire d’un arrêt de la Cou
uprême qui avait confirmé la constitutionnalité de cette loi ; les cérémonies ont toutefois été interdites par l
olice dans l’État du Manipur.
a Loi sur le contrôle du crime organisé a été promulguée en février dans l’État du Maharashtra. Elle confère
a police de vastes pouvoirs d’interception des communications et prévoit des procédures d’arrestation, d
lacement en détention et de procès dont certains aspects contreviennent aux normes internationales.
e gouvernement du Tamil Nadu a retiré au mois de mai un projet de loi sur la prévention des activité
erroristes. Ce texte, qui présentait de nombreuses similitudes avec la TADA, avait été sévèrement critiqué.
es autorités ont continué d’utiliser la TADA, devenue caduque, pour incarcérer des individus dans l’État d
ammu-et-Cachemire en rattachant leur cas à des procédures ouvertes avant 1995 et toujours en instance
lusieurs centaines de personnes ont été maintenues en détention en vertu de la TADA au mépris d’arrêts de l
our suprême ordonnant un réexamen de tous les cas.
Cinquante personnes dont 12 femmes, poursuivies aux termes de la TADA, étaient en instance de procès a
arnataka à la fin de l’année. Elles avaient été arrêtées entre 1993 et 1995 par des membres du Special Tas
orce (Détachement spécial de la police), mis en place par les gouvernements du Karnataka et du Tamil Nad
our appréhender un contrebandier notoire. Elles se sont presque toutes plaintes d’avoir été torturées après leu