
A  cette  fin,  une  nouvelle  ressource  propre  doit  être  envisagée,  comme  la  taxe 
carbone  à  réinvestir  dans  l’économie  verte  ou  la  taxe  sur  les  transactions 
financières  internationales.  La  fiscalité  n'est  toutefois  pas  la  seule  réponse  aux 
besoins  de  l'UE.  Nous  devons  envisager  des  financements  innovants  et  extra-
budgétaires, en particulier au profit de partenariats publics/privés, et reposant sur un 
grand  emprunt  garanti  par  la  Banque  européenne  d'investissements  (BEI)  et  la 
Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). 
UN EUROGROUPE AUX POUVOIRS ACCRUS 
Cette nouvelle gouvernance et ses instruments doivent être gérés par une autorité 
forte, déterminée, qui ne peut être que l'eurogroupe, sur la base d’une coopération 
renforcée entre les pays de la zone euro. La présidence du groupe Euro devra être 
assignée au Commissaire en charge de l’économie  et des finances, sur le modèle 
du  Haut-Représentant  dans  le  domaine  de  la  politique  étrangère.  Au  niveau 
international, le nouveau Président devra être la voix  unique  de  l’Union  dans  les 
assemblées internationales (G8, G20, FMI, Banque mondiale). 
            UN MARCHE UNIQUE REFONDE AU SERVICE DE LA CROISSANCE ET DE 
L’EMPLOI 
      Nous devons approfondir un - et même à ce stade, le seul - instrument de politique       
économique commune dont nous disposons: le marché unique. Mais cette relance 
ne sera possible qu'en surmontant la méfiance que le grand marché a suscité chez 
nos  concitoyens  pendant  la  crise,  au  vu  de  la  dérèglementation  des  marchés 
financiers. Le marché unique ne doit plus être ressenti comme un outil destiné à 
détricoter le modèle social européen mais au contraire comme une opportunité de 
préserver  et  de  créer  des  emplois  stables  et  durables.  Sa  réalisation  doit 
s’accompagner,  ,  de  la  mise  en  place  de  programmes  stimulant  la  création 
d’emplois et la reconquête progressive de certaines filières industrielles, agricoles et 
de services. 
      Deux critiques de fond à l'encontre du marché unique tel qu’il est aujourd’hui sont 
particulièrement partagées et exigent un changement radical. La première concerne 
la  fiscalité.  La  concurrence  fiscale  entre  les  Etats  membres  conduit  à  un 
abaissement des ressources nécessaires au financement de nos systèmes sociaux, 
ce  que  nos  populations  n'acceptent  plus,  qu'on  le  veuille  ou  non.  Il  faut  donc 
améliorer  la  coopération  fiscale,  voire,  y  compris  à  travers  des  coopérations