Synthèse du volet économie. - Communauté Urbaine d`Arras

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1 VOLET ÉCONOMIE
Synthèse du volet Économie
ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL – SYNTHÈSE DE L’ÉTAT DES LIEUX
VERSION EN DATE DU 12 NOVEMBRE 2014
2 VOLET ÉCONOMIE
I/
Contexte général en matière d’économie .............................................................3
A.
Une économie nationale orientée vers les services … ...........................................3
B.
Vers laquelle tend à converger l’économie régionale… .........................................3
C.
Et vers laquelle la Communauté urbaine d’Arras qui concentre également un niveau
important d’emplois de services est déjà tournée ........................................................3
D.
Les orientations économiques majeures en matière d’économie du Schéma de
Cohérence Territoriale .........................................................................................4
II /
Et dans le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal ? .................................................6
A.
Concernant le positionnement territorial ..........................................................6
B.
Concernant l’ensemble de l’économie .............................................................7
C.
Concernant l’activité Tertiaire ......................................................................9
D.
Concernant l’activité Industrielle et Artisanale ................................................ 10
E.
Les facteurs à prendre en compte pour établir le projet économique ..................... 11
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VERSION EN DATE DU 12 NOVEMBRE 2014
3 VOLET ÉCONOMIE
I/
Contexte général en matière d’économie
A. Une économie nationale orientée vers les services …
D’après l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la France
métropolitaine compte 25,8 millions d'actifs ayant un emploi, dont 5,2 millions de personnes
employées par la fonction publique, représentant ainsi un salarié sur cinq. La France métropolitaine
comptabilise, outre la fonction publique, 3,5 millions d'entreprises, dont seulement 15 000 d'entre
elles (0,4 %) emploient plus de 100 salariés. En 2013, la France reste ainsi la 5ième puissance
économique mondiale et la 2ième au niveau européen derrière l’Allemagne. L'économie française est
principalement une économie de services : en 2005, le secteur tertiaire (commerce, administration,
transports, activités financières et immobilières, services aux entreprises et services aux
particuliers, éducation, santé, action sociale) occupait 71,8 % de la population active, tandis que le
secteur primaire (agriculture, pêche…) n'en représentait plus que 3,8 %, et le secteur secondaire
(essentiellement l’industrie) 24,3 %.
B. Vers laquelle tend à converger l’économie régionale…
Depuis un vingtaine d’années, la répartition des activités en région Nord - Pas-de-Calais tend à
converger vers celle observée au niveau de la France métropolitaine. Toutefois, la région se
distingue sur deux points :
• l’industrie de technologie moyenne à supérieure se renforce principalement autour de l’industrie
automobile.
• les services à la personne notamment dans les domaines de l’action sociale sans hébergement, de
la santé, et de l’hébergement médico-social et social, connaissent une croissance plus soutenue
qu’au niveau national.
C. Et vers laquelle la Communauté urbaine d’Arras qui concentre
également un niveau important d’emplois de services est déjà
tournée
Considérée par l’INSEE comme un axe économique, dans lequel s’inscrivent également les
territoires de Lens-Liévin et de Lille-Métropole, la Communauté urbaine d'Arras présente, par sa
situation, la particularité d’être une plateforme territoriale de redistribution des flux, notamment
grâce à la présence d’un tissu important de Petites et Moyennes Entreprises (PME).
Ceci a pour effet de concentrer fortement les emplois sur le territoire qui sont, en 2010, au nombre
de 56 000 environ, soit 135 emplois pour 100 actifs travaillant et résidant sur la Communauté
urbaine d’Arras.
Il est à noter que les nombreux déplacements pendulaires liés au fait qu'environ 50% des emplois du
territoire sont occupés par des personnes n’y résidant pas, contribuent largement au phénomène de
saturation du système routier aux heures de pointe. (Cf le chapitre « déplacements » pour plus de
détails).
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Ces 56 000 emplois relèvent pour une part importante :
• des services publics (21 000 emplois) du fait notamment du rôle de Ville Préfecture assuré par
Arras, et d'agglomération carrefour. Les principaux employeurs publics du territoire sont le Centre
Hospitalier, le Conseil Général, la Ville d’Arras, la Préfecture, le Service Départemental d'Incendie
et de Secours.
• du secteur privé, pour 35 000 d'entre eux. L’économie locale est caractérisée par des emplois de
natures variées : logistique, agroalimentaire, commerces de détail, services aux particuliers…
D. Les orientations économiques majeures en matière d’économie
du Schéma de Cohérence Territoriale
• Créer environ 12 500 emplois en 20 ans,
• Localiser ces emplois pour 60% environ dans le tissu urbain existant et pour 40% environ dans les
parcs d’activités existants ou à créer (environ 240 hectares à prévoir sur la base de 19 emplois /
hectares),
• Développer les activités tertiaires grâce à une amélioration de l’attractivité territoriale
s’appuyant sur le tourisme, la culture et les équipements existants (Artois Expo, Atria, Adrianor,
INRA, …),
• Soutenir le commerce comme élément d'attractivité globale (objectifs relatifs à l'équipement
commercial et à l'implantation préférentielle des commerces),
• Valoriser le pôle culturel et touristique du territoire comme vecteur de développement favorisant
les retombées économiques,
• Renforcer les filières industrielles et logistiques notamment dans le cadre du pôle de compétence
agroalimentaire Arras-Cambrai, et les activités artisanales,
• Renforcer l’économie agricole (Cf chapitre « agriculture » pour plus de détails),
• Renforcer la montée en gamme des entreprises en développant une offre en parc d’activité
différenciée (charte d’aménagement Haute Qualité Environnementale, traitement paysager…),
• Soutenir le secteur de l’économie sociale et solidaire (Le concept d'économie sociale et solidaire
désigne les d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou
fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité
et d'utilité sociale)
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Source : SCOT de la Région d’Arras - Document d'Orientations de d'Objectifs
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6 VOLET ÉCONOMIE
II / Et dans le Plan Local d’Urbanisme
Intercommunal ?
La thématique économique a toute sa place dans les réflexions sur le Plan Local d’Urbanisme
Intercommunal au vu des nombreuses relations avec les thématiques suivantes :
Les déplacements (impacts des déplacements des actifs et marchandises vers et
depuis les pôles d’activités)
L’habitat (degré de cohabitation entre zones d’activités et zones d’habitat,
rapprochement logements-emplois, conflits d’usage,…)
L’agriculture (impact des nouvelles zones d’activités en matière de consommation
foncière, lien avec l’agro-alimentaire,…)
L’environnement et les paysages (qualité de traitement des zones d’activités,
coupure paysagère, traitement des entrées de ville, diminution des gaz à effet de
serre,…)
Les équipements (déploiement du très haut débit, offre de services dans les zones
d’activités,…)
Le diagnostic économique du territoire en cours de réalisation dans le cadre de l’élaboration du
Plan Local d’Urbanisme Intercommunal a permis d’identifier les éléments clefs suivants :
A. Concernant le positionnement territorial
Le territoire communautaire est situé au sein d’une région métropolisée qui bénéficie pleinement de
la dynamique économique de l’Aire Métropolitaine Lilloise. Par ailleurs, la présence des bassins
économiques de Douai et de Lens complète l’attractivité du territoire.
Dans un contexte de forte concurrence avec les territoires voisins, notamment sur les secteurs
clefs que sont l’Agro-alimentaire et la Logistique (même si cette concurrence existe depuis des
décennies), le territoire dispose d’une offre foncière importante et diversifiée qui permet au
territoire de se positionner le territoire sur des projets de toutes tailles, y compris importantes, et
extrêmement compétitifs.
En termes de politiques publiques économiques, le territoire s’inscrit dans des politiques
économiques supra-territoriales structurées par :
- le Schéma Régional de Développement Economique,
- la mise en œuvre de la 3ième révolution industrielle,
- le Plan Local de Développement Economique,
- le Schéma de Cohérence Territorial
- un réseau dense d’acteurs institutionnels (État, Région, Chambres Consulaires etc…).
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7 VOLET ÉCONOMIE
En termes de perspectives de développement économique (notamment), le territoire est
directement concerné par :
- les effets de crise économique : transfert et regroupement de plus en plus fréquents
d’établissements sur un seul site générant des mouvements d’emplois et des modifications
de ressources fiscales (à la hausse comme à la baisse).
- le projet de nouvelle région Nord-Pas de calais Picardie qui pourrait constituer une
perspective favorable en termes de levier de développement économique (la position
géographique centrale d’Arras dans ce futur cadre serait notable).
- le futur Pôle Métropolitain Artois-Douaisis en cours de structuration et dont le rôle sera
notamment d’améliorer la compétitivité et l’attractivité de son territoire.
- le projet du Canal Seine Nord Europe et la mise en place de la plateforme multimodale de
Cambrai-Marquion qui constituent des potentialités importantes de développement
économique, notamment pour compenser l’absence dans le territoire communautaire de
plateforme multimodale et de desserte ferrée des parcs d’activités (absences dues
notamment à la disparition de l’offre de transport fluvial - fermeture du port fluvial de
Saint-Laurent Blangy créé en 1970 - et à la désaffectation des anciennes voies ferrées qui
desservaient certaines entreprises de la Zone Industrielle Est).
- Une diminution progressive des TGV entre Arras et Paris (33 dessertes quotidiennes en
1993 contre 12 en 2014) qui fragilise l’attractivité générale du territoire.
B. Concernant l’ensemble de l’économie
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8 VOLET ÉCONOMIE
L’économie dans son ensemble présente les caractéristiques suivantes :
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Une concentration importante d’emplois (56 000 salariés) et d’établissements (7 400)
dans le territoire caractérise une attractivité importante du territoire (135 emplois pour 100
résidents actifs) avec des parcs d’activités structurants et bien calibrés.
Une croissance de 10% de l’emploi (+5 000 salariés) entre 1999 et 2010 au profit
notamment du tertiaire.
Une bonne résistance de l’activité économique entre 2008 et 2012 dans un contexte de
crise économique mondiale. Durant cette période, les effectifs salariés privés ont
légèrement baissés (-0,4%) alors qu’une baisse de 2,4% était enregistrée au niveau régional.
Une diversité des secteurs d’activités du tertiaire (administration, enseignement, santé,
action sociale, commerce, activités financières, transports et logistique etc…) et du
secondaire (construction, industrie manufacturière, agro-alimentaire, environnement et
énergie) qui constitue autant de leviers potentiels de développement des domaines
d’activités prioritaires du Schéma Régional de Développement Economique.
Une ouverture importante du territoire vers l’international, grâce aux nombreuses
entreprises à capitaux étrangers, à l’ouverture du World Trade Center Lille-Arras, et à des
évènements d’ampleur comme le Main Square…
Une reprise du taux de créations d’établissements (+16,5% en 2012) supérieur aux
moyennes nationale et régionale mais de nouvelles créations d’entreprises
majoritairement limitées aux seuls secteurs des services et du commerce.
Un dynamisme des jeunes structures qui souligne l’attractivité du territoire et l’existence
de conditions favorables pour la création d’entreprises.
L’existence d’une offre immobilière locative (tertiaire et secondaire) qui participe à
l’attractivité du territoire mais qui est hétérogène en qualité et déséquilibrée dans sa
répartition, sa taille et ses types d’activités (bureau, atelier, entrepôt).
Un déploiement progressif du réseau internet à très haut-débit qui permettra une
croissance des services liés à cet équipement.
Un territoire sera confronté à brève échéance à un « choc démographique ». En effet, un
entrepreneur sur deux des entreprises dites significatives (+ 750 000 € de chiffre d’affaire) a
plus de 50 ans, cette proportion atteignant 38% pour l’ensemble des entreprises, quel que
soit le chiffre d’affaires. Cette tendance est nationale.
Un territoire positionné sur des activités à moyenne et faible intensité technologique
(peu d’investissements engagés en matière de recherche et développement). Pour
l’ensemble du territoire et des secteurs d’activité, l’effort en de Recherche et
Développement est inférieur à 50% à la moyenne nationale.
Des parcs d’activités créés avec une offre d’équipements de services de proximité parfois
insuffisante et qui sont déconnectés de la ville.
Une offre foncière limitée le long de l’Autoroute A1, vitrine importante du territoire (le
Parc d’Activité Artoipole a un taux de remplissage proche de 100%).
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C. Concernant l’activité Tertiaire
Le territoire est caractérisé par un poids important des secteurs d’activités suivants : administration
publique, enseignement, santé humaine et action sociale (26 000 emplois), commerce (6 800
emplois), transports et logistique (4 200 emplois), activité financière et d’assurance (2 300
emplois). Au total, l’activité tertiaire représente 84% des emplois en 2011 (soit 47 000 emplois)
avec une tendance récente 2008-2012 qui confirme le dynamisme de ce secteur (+624 salariés
privés) notamment dans le domaine de la santé humaine et de l’action sociale et dans le domaine
de l’hébergement et restauration. Le poids important du tertiaire et notamment de l’emploi public
pourrait cependant fragiliser le territoire en cas de changements structurants nationaux et
régionaux (phases ultérieures de décentralisation, disparition éventuelle des conseils généraux,
fusions des régions etc…). Sur la période 2008-2012, les secteurs tertiaires suivants ont perdu des
emplois privés : l’enseignement (-138 emplois privés), les activités de services administratifs et de
soutien (-123 emplois privés).
Un secteur de l’économie sociale et solidaire et un secteur des services à la personne bien
présents sur le territoire et qui devraient se développer dans l’avenir en lien notamment avec le
vieillissement de la population.
L’offre commerciale globale du territoire est importante. Elle est notamment caractérisée et
concernée par :
- le Pôle commerçant de centre-ville d’Arras (offre dense) qui grâce aux enseignes locales
permet de différencier le centre-ville d’Arras des autres polarités commerciales tels que les
centres commerciaux périphériques ou extérieurs au territoire communautaire. Cependant
un manque de locomotives commerciales dans le centre-ville d’Arras limite son attractivité.
- les trois Pôles commerciaux périphériques (Pôles Arras Ouest & Bonnettes, Pôle Long
Champs-Boréal Parc et Pôle Dainville / Arras).
- la concurrence des grands pôles régionaux extérieurs (dont celui de Noyelles-Godault) et
une sur-offre potentielle dans l’ensemble du territoire.
- de nouveaux modes de consommation qui fragilisent les activités commerciales de centreville et génèrent une croissance de la vacance commerciale.
La filière touristique, en croissance est portée par :
- le tourisme urbain (Places, marché de Noël),
- le tourisme de mémoire (Cimetière militaire, carrière Wellington),
- le tourisme Culturel (Versailles à Arras, sites classés à l’UNESCO, proximité du Louvre-Lens,
Mainsquare),
- le tourisme de nature, bien être et loisirs (Val de Scarpe).
Cette filière présente encore un potentiel de développement avec davantage de structuration et de
développement du tourisme de loisirs/nature.
Le territoire compte la présence de centres de recherche spécialisés dans l’agriculture et
l’agroalimentaire :
- l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique).
- l’ADRIANOR (centre de ressources technologiques pour les entreprises agroalimentaires).
- le CNPPT (Comité nord plants de pomme de terre : laboratoire d’analyses pour végétaux).
- l’APEF (Association des Producteurs d’Endives de France spécialisée en connaissance,
recherche, développement et promotion de l’endive).
- l’INRACQ (Institut de Recherches Appliquées au Contrôle de la Qualité) spécialisé en
accompagnement des métiers de la bouche et en activité de recherche scientifique de
substituts d’ingrédients.
Un territoire est concerné par l’apparition de formes innovantes de travail avec des espaces de
« coworking » (Citadelle).
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D. Concernant l’activité Industrielle et Artisanale
L’industrie représente 15% des emplois en 2011 (soit environ 9 000 emplois). Malgré une bonne
résistance du secteur entre 1999 et 2010 (légère augmentation des effectifs de +2,4 % contre -10%
au niveau régional), le secteur a perdu environ 800 emplois privés entre 2008 et 2012.
Le territoire est caractérisé par un poids important du secteur de la construction (3 200 emplois)
orienté vers les travaux de construction spécialisés (77% des emplois). Le secteur de la
construction a perdu 250 emplois entre 2008 et 2012 (c’est notamment l’emploi des secteurs du
bâtiment et du génie civil qui est fragilisé). Ce secteur pourrait être dynamisé sur le long terme par
le déploiement progressif des nouvelles normes énergétiques de construction et de réhabilitation et
par la mise en œuvre progressive d’une troisième révolution industrielle (cf Master Plan Rifkin
régional).
En matière industrielle, le territoire se positionne fortement sur la filière agroalimentaire. Parmi
les entreprisses sont notamment présentes : HAAGEN DAZS, DESSAINT, SIO, VANDEMOORTELE,
FISHCUT, INGREDIA etc…. Cette filière qui emploie 3000 personnes (dont 1 400 emplois directs
recensés par l’INSEE) est en croissance de 3,1 % (des emplois privés) entre 2008 et 2012. Cette
filière est également portée par l’implication du territoire dans le Pôle d'excellence
agroalimentaire régional AGROE, et par la présence d’établissements de recherches spécialisés
dans le domaine. En ce qui concerne cette filière (qui constitue un débouché important de l’activité
agricole), le territoire rencontre des difficultés à intéresser les investisseurs immobiliers privés,
compte tenu de la spécificité de ce type d’activité.
En ce concerne l’artisanat (secteur économique très présent et dynamique), le territoire
compte environ 1 120 entreprises pour une croissance de +18% (des immatriculations) entre
2012 et 2013. Au travers de l’apprentissage, l’artisanat est un important pourvoyeur de
compétences et d’emplois : environ 3 600 emplois en 2013. En matière foncière le territoire
communautaire offre des espaces fonciers disponibles et aménagés à destination des artisans.
Concernant les impacts environnementaux de l’activité industrielle, le territoire est concerné
par deux sites à risque classés SEVESO (Primagaz et CECA) qui, à travers leurs Plans de Prévention
des Risques Technologiques (PPRT) respectifs imposent des contraintes fortes pour les autres
établissements d’activités implantés à proximité, pour les tracés des projets routiers
(contournement Ouest et Est) et pour le développement urbain de l’agglomération en général. Ces
deux établissements (Primagaz et CECA) ont un impact global territorial très élevé.
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E. Les facteurs à prendre en compte pour établir le projet
économique
L’analyse économique préalable du territoire d’une part, et la mise en évidence des liens entre
l’économie et les thématiques telles que les déplacements, l’habitat, l’agriculture,
l’environnement, les équipements d’autre part, mettent en évidence la nécessité de prendre en
compte les facteurs suivants pour l’établissement du projet économique de territoire :
• Une très forte concurrence économique dans une région métropolisée et soumise aux
réformes territoriales en cours (RGPP, nouveaux découpages territoriaux)
• Un ralentissement national de l’économie
• Une montée en puissance de la prise en compte de l’environnement
• L’émergence d’une troisième révolution industrielle
• Des menaces en matière de déplacements (remise en cause des fréquences de TGV ArrasParis, saturation des accès Nord et Est de l’agglomération à l’horizon 2030)
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