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Le 6 avril 2017
ANALYSE ÉCONOMIQUE MONDIALE
| PERSPECTIVES MONDIALES DE LA BANQUE SCOTIA
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prévisions de croissance pour 2017. Des risques
importants perdurent. La reprise tant attendue de
l’investissement pourrait être de nouveau retardée
par l’incertitude qui règne sur les politiques
commerciales aux États-Unis, même si à notre
avis, ces risques se résorbent. Même si nous ne
prévoyons pas de correction majeure sur les
marchés du logement dans la région du Grand
Toronto en raison de la vigueur des
fondamentaux, les risques de baisse sont
évidents. Les pressions inflationnistes sont moins
vives au Canada qu’aux États-Unis, et nous
pensons toujours que la Banque du Canada
s’abstiendra d’intervenir jusqu’au milieu de 2018,
même si les marchés tiennent désormais compte
de la forte probabilité que la Banque du Canada
hausse ses taux d’ici la fin de 2017. La
divergence soutenue des politiques monétaires
canadienne et américaine devrait affaiblir le dollar
canadien au premier semestre de 2017.
Les économies des pays de l’Alliance du Pacifique afficheront une moins bonne tenue cette année, en raison de certains facteurs. Au
Mexique, les incertitudes liées à l’ALÉNA ont une incidence sur l’investissement des entreprises, bien qu’une partie de cette incertitude
s’amenuise (comme en fait foi le brusque rebond du peso cette année). La réforme de Pemex pèse aussi sur l’investissement et la production
du secteur pétrolier. Exception faite de ces facteurs toutefois, d’importants compartiments de l’économie mexicaine tirent leur épingle du jeu.
La croissance de l’emploi est forte, tout autant que l’activité dans le secteur des exportations et que la vente au détail. La production
industrielle, en excluant le pétrole et la construction de la machinerie lourde, est orientée à la hausse. Au Chili, les secteurs de l’exploitation
minière et de l’entreprise continuent d’être malmenés, et la situation est aggravée en partie par la grève qui paralyse une importante mine de
cuivre. L’élection qui aura lieu à la fin de 2017 pourrait améliorer considérablement les perspectives si un candidat plus favorable à l’entreprise
est élu. Au Pérou, El Niño a un impact retentissant sur la
croissance, qui est aggravé par le décalage des dépenses
d’infrastructure en raison d’un certain nombre de difficultés
juridiques et politiques. La reconstruction dans la foulée des
inondations et la reprise probable de certains investissements
dans l’infrastructure devraient contribuer à un solide rebond en
2018. En Colombie, la croissance restera inférieure à son
potentiel, en raison des difficultés structurelles, alors qu’un
brusque rebond est attendu en 2018. On continue d’évaluer
l’impact des coulées de boue du début d’avril sur l’économie
colombienne.
Au Royaume-Uni, la croissance est ralentie par la hausse de
l’inflation, liée à la dépréciation de la livre sterling, et par
l’impact qu’elle produit sur les revenus réels. Le secteur des
exportations continue de bien se porter en raison de la vigueur
de la demande étrangère et du gain de compétitivité apporté
par la léthargie de la monnaie. Il est improbable que le
déclenchement de l’article 50 du Traité ait de nouvelles
conséquences majeures pour les perspectives; toutefois,
l’incertitude restera forte, et il se peut que l’impact sur
l’économie devienne plus négatif lorsque les parties auront fait
clairement connaître leurs positions dans la négociation. La
croissance sur le continent européen continue de se renforcer
malgré un calendrier politique difficile. Les indicateurs de la
confiance des entreprises et des consommateurs laissent
Graphique 2 Graphique 3
Tableau 1 — PIB réel mondial
2000–15 2016e 2017p 2018p
(variation annuelle, en %)
Monde (en parité de pouvoir d’achat) 3,9 3,1 3,4 3,5
Canada 2,2 1,4 2,3 2,0
États-Unis 1,9 1,6 2,3 2,4
Mexique 2,4 2,3 1,4 2,1
Royaume-Uni 1,8 1,8 2,0 1,2
Zone euro 1,2 1,6 1,7 1,7
Allemagne 1,2 1,7 1,8 1,7
France 1,3 1,2 1,4 1,6
Russie 4,6 -0,2 1,2 1,4
Chine 9,8 6,7 6,4 6,0
Inde 7,0 7,6 7,5 7,8
Japon 0,9 1,0 1,1 0,7
Corée du sud 4,4 2,8 2,5 2,6
Indonésie 5,6 5,0 5,3 5,5
Australie 3,0 2,5 2,5 2,6
Thaïlande 4,2 3,2 3,2 3,2
Brésil 3,4 -3,6 0,5 2,0
Colombie 4,3 2,0 2,1 3,2
Pérou 5,3 3,9 2,9 3,7
Chili 4,3 1,6 1,8 2,4
-1
0
1
2
3
4
5
13 14 15 16 17
Volume des échanges
commerciaux mondiaux
évolution en %
sur un an
Sources : Études économiques de la Banque Scotia,
Bureau de l’analyse des politiques économiques des Pays-
Bas (CPB).
Volume des
échanges
mondiaux de
marchandises
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
12 13 14 15 16
Production industrielle mondiale
évolution en % sur un an Production
industrielle
mondiale, hors
construction
(pondérée de
la production)
Sources : Études économiques de la Banque Scotia,
Bureau d’analyse des politiques économiques des
Pays-Bas.