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Commentlecitoyenpeut‐ilfaireladistinctionentredesfraisaccessoiresd’unservicecouvertet
desfraisfacturéspourunservicenoncouvert?Nosinterrogationssontnombreuses.
Danslaperspectiveactuelleoùlafacturationdefraisaccessoiresàunpatientrestreintl’accès
auxservicesdesanté,l’AMQyestfermementopposée.Dansunsystèmequiseveutuniversel,
exigerlepaiementdefraisaccessoirescréeundéséquilibrequivaàl’encontredeceprincipe
fondamental.Lafacturationdefraisaccessoirescontribueainsiàl’effritementdelacouverture
desoinsaudétrimentdescitoyensquideviennentdesutilisateurs‐payeurs,etnerespectepasla
Loicanadiennesurlasantéquistipulequetoutactemédicalementnécessairedoitêtrecouvert
parlerégimepublic.
Cedossiermérited’êtreclosunefoispourtoutes.Legouvernementaplutôtajoutéun
amendementouvrantlaporteauxfraisaccessoireslorsdel’étudedétailléeduprojetde
loino20,alorsquelesconsultationsneportaientpassurlesujet.Lerèglementvenantbaliser
cesfraissefaitquantàluitoujoursattendre.
Nouscroyonsquelafacturationhors‐normedefraisaccessoiresrévèleunproblèmesous‐
jacent,soitceluidusous‐financementdescabinetsprivés.Or,ilestinacceptablequela
facturationdefraisaccessoiresauxpatientsserveàcompenserunsous‐financementduplateau
techniqueetdesfraisdebureau.L’AMQsuggèreplutôtquelacompensationoctroyéepourla
composantetechniquesoitmajoréeafindecouvrirlesvraisfraisdefonctionnement.L’AMQ
juged’ailleursqu’ilenvadelaresponsabilitédel’Étatd’intégrerl’entièretédescoûtsréelsd’un
servicemédicalementrequisàl’enveloppeministérielleetdevoiràcequecettedernièrene
fassepasl’objetd’unecroissanceexponentielle.
Leprinciped’accèsuniverselauxsoinsdesantéexigequepourtoutservicemédicalement
nécessaire,l’Étatencouvrel’entièretédescoûts;ilfautdoncrevoirlepanierdeservicesence
sens.
Celadit,l’AMQnepréconisepasd’investissementssupplémentairesdansl’enveloppe
budgétaire.IlyasuffisammentdefondsinvestisensantéauQuébec.Certainsservices
présentementcouvertsetpayésparl’Étatn’apportentpasdevaleurajoutéeoudebienfaitau
patient,alorsqued’autres,quiontdesconséquencesdirectessurlepatient,nesontcouverts
qu’enpartie.L’AMQestpersuadéequelegouvernementduQuébecparviendraitàdégagerbien
plusqueles50millionsdedollarsdefraisaccessoiresens’attaquantauxphénomènesdu
surdiagnostic,dusurtraitementetdelasurmédicalisation.
Selonlestravauxdel’AMQ,appuyéspardesétudesdel’Institutcanadiend’informationsurla
santé,cesontenviron15%desactesmédicauxfacturésquisontenfaitdusurdiagnosticoude
lasurutilisationdesressources.Bienquecesactesaientréellementeulieu,doncfacturésde
façontoutàfaitlégale,ilsnereprésententpasderéellevaleurajoutéepourlepatientou
n’influencentpasl’issueclinique.S’attaquerausurdiagnosticpourraitdoncs’avérerplus
bénéfiqueàl’ensembledusystèmedesantéquedeluttercontrelafraude,sommetoute
marginaleencomparaison.Danssestravauxsurlesurdiagnostic,l’AMQestimequece