Presentation Stéphanie TANGKEUx

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Apiculture et variabilité climatique dans les paysages
montagneux de KilumKilum-ijim
Stéphanie Tangkeu
Université de Dschang
Denis Sonwa
Cifor
Verina Ingram
Cifor & University of Amsterdam
Jonas Yves Pinta
Chargé de cours, Université de Dschang
Fernand-Nestor F Tchuemgem
Maître de conférence, Université de Ngaoundéré
Martin Kuete
Professeur, Université de Dschang
Conférence internationale sur les forêts africaine, le changement
climatique et le développement durable
Du 21 au 25 Janvier 2013
Dschang, Cameroun
THINKING beyond the canopy
Introduction
Généralités sur l’apiculture à Oku
Végétation à Oku
Climat de Oku
Influence du climat sur l’apiculture à Oku
Conclusion
L’apiculture est l’activité qui permet à l’homme d’entrer en possession des biens et
services fournis par les abeilles (pollinisation des plantes, biodiversité, produits de la ruche).
C’est une activité très ancienne en Afrique, où elle est passée de la cueillette du miel
sauvage à la l’apiculture traditionnelle.
Il y a longtemps au Cameroun, l’apiculture était considérée comme une source
d’activités traditionnelles à petite échelle, pratiquées seulement dans l’Adamaoua. Mais
aujourd’hui, on la retrouve dans toutes régions où elle peut être soit une activité alternative,
soit une activité principale. Dans l’un comme dans l’autre cas, les revenus qu’elle génère
contribuent au bien-être du ménage.
L’apiculture trouve sa raison d’être dans la végétation où l’abeille tire tout ce donc elle a
besoin pour la fabrication des produits de la ruche. Les propriétés physiques et chimiques
du miel dépendent des espèces de plantes butinées par les abeilles
Cependant la variabilité/changement climatique influencent l’apiculture (Le Conte et
Navajas, 2008).
objectifs
Inscrire les changements de comportement constatés chez les
abeilles au rang des indicateurs de la variabilité climatique
Recenser les facteurs pouvant entraîner un changement
de comportement chez l’abeille mellifères
Montrer l’influence du climat dans le comportement des
abeilles
Méthodologie
DONNÉES SECONDAIRES
(Bibliothèques, internet)
DONNÉES PRIMAIRES
Les données climatiques (station météorologique de Bamenda et thèse)
Enquêtes (90 apiculteurs à Oku)
Observations sur le terrain (ruchers, échantillons de plantes apicoles)
TRAITEMENT DES DONNÉES
Logiciel Microsoft Excel : Analyse descriptive des données (figures,
fréquences et tableaux).
La détermination des ruptures dans les séries des données
météorologiques s’est faite par le test de Pettitt, intégré dans le logiciel
Kronostat version 1.1.
Oku est un arrondissement dans le
département du Bui, dans la région du
Nord-Ouest Cameroun. La ville s’élève à
une altitude d’environ 2000 mètres et
s’étend sur une surface de 750 km2.
Oku est doté d’une partie du vestige de la
forêt de montagne d’Afrique centrale, la
forêt de montagne de Kilum-Ijim
(totalisant près de 20 000 ha) qui riche en
biodiversité et espèces endémiques.
Apiculture traditionnelle, ruches traditionnelles
Ruche traditionnelle
Transmission du savoir-faire apicole de père
en fils
Activité ouverte à tous: hommes, femmes,
jeunes et vieillards
Propolis
Produits de la ruche récoltés: miel blanc, cire
et propolis
Colonisation des ruches et transport dans la
forêt pour production du miel blanc
Cire
Schéma de l’activité apicole à Oku
• Locaux
Rayon de
miel blanc
propolis
Transport dans la forêt
• Etrangers
Tous les
apiculteurs
vendent leur
récolte à la
coopérative
Rayon de
miel brun
propolis
Cire
Evolution de forêt de montagne de Oku
Le couvert forestier de Oku a subit
des dégradations remarquables au
fils du temps.
En 1978, Oku est presque
totalement recouverte de forêt;
En 1988, le niveau de
déforestation est maximale;
En en 2007, reconquête
forestière
Malgré la reconquête, la superficie
de 2007 est toujours inférieure à
celle qui existait au départ.
Quelques causes de la déforestation à Oku
Le changement d’utilisation des terres
Espace autrefois occupé par la forêt
La croissance démographique
La densité de la population humaine sur le mont Oku a plus que doublé
entre 1921 et 1925, de 47% entre 1976 et 1987 (Solefack Momo, 2010) et
davantage augmenté selon les résultats du dernier recensement (28 491
habitants).
La surexploitation des ressources
forestières
La surexploitation des ressources forestières, particulièrement les
ressources apicoles a poussé les apiculteurs à se faire eux-mêmes les
gardiens de la foret.
Prunus africana
Quelques espèces apicoles de Oku
Schefflera mannii
Nuxia congesta
Schefflera abyssinica
Prunus Africana
Hypericum revolutum
Carapa grandifolia
Schefflera abyssinica
Carapa grandifolia
Prunus Africana
Situation climatique
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc
225
200
175
150
125
100
75
50
25
0
Pluviométrie (mm)
225
200
175
150
125
100
75
50
25
0
450
400
225
200
350
175
300
250
150
125
200
150
100
75
100
50
50
0
25
0
Jan Fév Mar Avri Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc
Température (°C)
Kumbo
Température (°C)
Pluviométrie (mm)
Manchok
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc
Bamenda
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Température (°C)
225
200
175
150
125
100
75
50
25
0
Pluviométrie (mm)
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Température (°C)
Pluviométrie (mm)
Belo
Pluviométrie
moyenne
mensuelle
Température
moyenne
mensuelle
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Situation climatique: température
21.5
21
20.5
20
19.5
19
Température
Linear (Température)
18.5
18
17.5
17
Test de Pettitt: Température
L’application du test de Pettitt à la série de données thermiques (1981 à 2010) de
Bamenda, ne présente aucune rupture. L’élévation de température constatée est
jugée normale et serait le fruit d’une variabilité, plutôt que d’un changement
climatique.
Figure: Déficits et excédents pluviométriques
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1988
1987
1986
1985
1984
1983
1982
1981
Indice pluviométrique
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Situation climatique: Evolution des précipitation
annuelles
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Figure: Précipitations moyennes annuelles
2
1.5
1
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
-2
-2.5
Test de Pettitt: Précipitations
L’application du test de Pettitt aux données pluviométriques de la localité de Bamenda, rejette
l’hypothèse d’une rupture au seuil de confiance de 99%, mais l’accepte pour les seuils de
confiance de 90% et 95%, avec une probabilité de dépassement de la valeur critique en 1998.
Il est donc difficile d’affirmer que les fluctuations constatées au niveau des précipitations, est le
fruit d’une simple variabilité interannuelle. Par contre, bien que le test de Pettitt ne présente
aucun changement dans la répartition des précipitations, ceci démontre tout de même une
variabilité pluviométrique certaine.
A côté des données climatiques,
nous avons recueillis les avis des
apiculteurs. Selon eux, les facteurs
à problèmes sont:
90
80
70
60
Les fortes pluies
50
40
Les feux de brousse
30
Les longues sécheresses
20
10
La variabilité saisonnières
0
Fortes pluies
Feux de
brousse
Longues
sécheresses
Variabilités
saisonnières
Figure : Facteurs climatiques à problème à Oku
Vents
violents
Les grands vents
Grands
vents
Exception faite des grands vents et
l’irrégularité des Saisons, les feux de
brousse et les fortes pluies affectent à
la fois les abeilles, les ruches et les
plantes apicoles.
Plantes apicoles
Ruches
Feux de
brousse
Longues
Variabilités
sécheresses saisonnières
Abeilles
Plantes apicoles
Ruches
Abeilles
Plantes apicoles
F. Pluies prolongées (nectar, pollen,
ruches et abeilles;
Ruches
Abeilles
Plantes apicoles
F. De brousse brûlent tout sur leur
passage;
Ruches
Abeilles
Fortes
pluies
Plantes apicoles
L’irrégularité des Saisons pertubent
le cycle de floraison des plantes
Ruches
Abeilles
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Fréquence en %
Figure : Influence des facteurs climatiques sur
l’apiculture.
90
G. Vents (brisent les branches et
entrainent la chute des ruches.
Influence de la température sur l’apiculture
OKU
Augmentation
de
température
Nombre
d’apiculteurs
Fréquence en
%
Oui
90
100
Non
0
0
NSP
0
0
Total
90
100
2009
2010
Tous les apiculteurs pensent que la température
se démarque des autres facteurs climatiques en
ce qu’elle se montre plutôt positive à l’activité
des abeilles
Le taux de désertions est très élevé
dans la forêt de montagne et nul dans
la savane
Le nombre d’apiculteurs a
augmenté entre 2009 et 2010
Observation
Très
régulièrement
régulièrement
Rarement
Très
rarement
62,2%
Désertion
1
39
9
7
37,8%
Mort
5
8
12
9
Villages
Apiculteurs
Tonnage
Apiculteurs
Tonnage
Ngvuinkei Ngemsiba Manchok
17
10
18
2.786
1.791
1.775
18
3.144
12
1.254
17
1.738
Elak
9
0.858
Ngashie
10
0.733
8
1.044
15
1.677
Mboh
Total
1
0.132
65
8.075
2
0.168
72
9.025
L’apiculture est une activité sensible à la variabilité
climatique, même si ceux-ci semblent n’avoir pas encore
atteint un niveau assez critique.
Bien que l’apiculture présente des faiblesse face à certains
facteurs climatiques, dans certains cas, l’élévation semble
être plutôt avantageux
jusqu’où cette élévation
de la température peut
s’avérer positive pour
l’apiculture à Oku?
Apis mellifera adansonii
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