Un nouveau registre pour Romane Bohringer
C'est la huitième collaboration entre Romane Bohringer et Pierre Pradinas, mais avec
Ionesco la comédienne s'attaque à un nouveau registre tragi-comique.
"Ces dialogues absurdes entre les personnages, ces non-conversations permanentes,
ces paradoxes d'un mot à l'autre, il y a quelque chose d'hilarant chez Ionesco et de très
spirituel qui au début m'a désarçonnée", confie la comédienne
Stephan Wojtowicz et Romane Bohringer © France 3 / Culturebox
Théâtre de l'absurde très sérieux
Qualifiée d'absurde dès ses débuts, la pièce écrite en 1950 par le dramaturge roumain est
en fait une critique acerbe d'une petite société bourgeoise qui tourne à vide.
Mais plus qu’une satire du conformisme, Ionesco fait la "comédie de la comédie", selon sa
propre expression. "On se dit c'est n'importe quoi et en vérité c'est une pièce hyper forte
créée au moment de la guerre froide et qui montre l'angoisse et le repli sur soi des gens",
analyse le metteur en scène Pierre Pradinas.
Une des raisons pour lesquelles La Cantatrice chauve fut ainsi intitulée, c’est
qu’aucune cantatrice, chauve ou chevelue, n’y fait son apparition.
Eugène Ionesco, Notes et contre-notes