EXPLICATION DE TEXTE (analyse préparatoire des premières

EXPLICATION DE TEXTE
(analyse préparatoire des premières phrases du texte)
Aristote, Métaphysique
« Ce fut l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations
philosophiques.
Description : affirmation générale qui vaut de tout temps (hier « comme aujourd’hui »)
Fonction : Présenter la cause ou l’origine de toute réflexion philosophique (« premiers penseurs ») ;
introduction de sa thèse
Idée : l’étonnement est le moteur et le point de départ de tout questionnement philosophie (ou la
philosophie est issue de l’étonnement)
Au début, ce furent les difficultés les plus apparentes qui les frappèrent, puis, s’avançant ainsi peu à
peu, ils cherchèrent à résoudre des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune,
ceux du Soleil et des Etoiles, enfin la genèse de l’Univers.
Description : énumération d’exemples scientifiques (astronomie) ; description d’un processus
(marqueurs temporels) = développement de la réflexion et de la recherche scientifique ; gradation
dans la difficulté (les premiers chercheurs se sont d’abord confrontés à des questions simples avant
de progresser vers des problèmes plus complexes).
Fonction : Illustrer l’idée précédente
Idée : on s’étonne face à la difficulté, quand on est confronté à des réalités qui font problème (ex :
les réalités astronomiques)
Discussion : philosophie et science, même chose ? Qu’est-ce qui distingue l’entreprise philosophique
de la réflexion scientifique ? La raison de leur rapprochement : c’est que science et philosophie ont
pour vocation d’EXPLIQUER certains faits.
Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance (et c’est pourquoi
aimer les mythes est, en quelque manière se montrer philosophe, car le mythe est composé de
merveilleux).
Description : affirmation générale + définition de l’étonnement : s’étonner c’est prendre conscience
de certaines difficultés mais c’est aussi prendre conscience de son ignorance à l’occasion des
difficultés rencontrées (étonnement = conscience) + (…) = précision, remarque concernant la
proximité entre mythe et philosophie. Déf. MYTHE = récit fictif qui fait intervenir des entités divines
ou surnaturelles qui seraient à l’origine du monde dans lequel vivent les hommes (fonction
explicative : expliquer l’origine de certaines phénomènes naturels ou de certains comportements
humains).
Fonction : précision, ajout d’un nouvel élément dans son raisonnement
Idée : l’étonnement permet une prise de conscience
Discussion : mythe et philo, est-ce la même chose ? Aristote nuance son propos (« en quelque
manière »). 1er motif d’opposition : la philosophie est du du concret tandis que le mythe est du
côté de l’imaginaire ou de l’irréel ; 2ième motif d’opposition : le mythe fait croire// la philo cherche à
convaincre par des arguments rationnels. Cependant, point commun entre les deux : philo et mythe
cherchent à EXPLIQUER certaines choses et découlent d’un questionnement sur le monde
Ainsi donc, si ce fut pour échapper à l’ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la
philosophie, c’est qu’évidemment ils poursuivaient la science en vue de connaître et non pour une
fin utilitaire.
Description : déduction (« ainsi donc ») d’une idée présentée comme évidente par Aristote à partir
de l’idée que l’étonnement conduit à une prise de conscience
Fonction : distinction entre une connaissance utilitaire et une connaissance pure
Idée : la philosophie recherche la connaissance pour elle-même
Ce qui s’est passé en réalité en fournit la preuve : presque tous les arts qui s’appliquent aux nécessités,
et ceux qui s’intéressent au bien-être et à l’agrément de la vie, étaient déjà connus, quand on
commença à rechercher une discipline de ce genre. Je conclus que, manifestement, nous n’avons en
vue, dans la philosophie, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons homme libre celui
qui est à lui-même sa fin et n’existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes
les sciences qui soit une discipline libérale, car seule elle est sa propre fin. »
ARISTOTE, Métaphysique
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