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Introduction
Le décret sur les Services de Santé Mentale (Région wallonne)
L’article 9 du décret du 4 avril 1996 organisant l’agrément et le subventionnement des
services de santé mentale en Wallonie impose à ceux-ci l’obligation de fournir au pouvoir
subsidiant « les informations et les données anonymes à caractère épidémiologique
permettant de définir les problèmes de santé mentale rencontrés, d’évaluer le nombre et la
localisation des services de santé mentale nécessaires et de déterminer les types d’actions à
mener ».
L’article 4 de l’arrêté d’exécution du 7 novembre 1996 tel que modifié précise le type de
données à caractère épidémiologique à récolter. Il s’agit de la fiche bleue.
Le set minimal de données (niveau fédéral)
Une deuxième exigence est d’uniformiser, au niveau belge, la collecte des données auprès des
infrastructures de santé. A cette fin, un protocole d’accord signé par les huit Ministres de la
santé est paru au Moniteur belge du 19-09-2000. En application de cet accord qui envisage
l’utilisation univoque de définitions pour certains facteurs, les données diagnostiques doivent
être codées sous la forme de codes ICD 10 (classification de l’O.M.S.).
Une perspective de Santé Publique
Troisièmement, il s’agit de s’inscrire dans une perspective de ‘Santé publique’ et donc de :
1. fournir des données quantitatives fiables et comparables pour une politique de santé
mentale ambulatoire cohérente et argumentée.
2. établir un dialogue entre les différentes structures d'aide et de soins en santé mentale.
3. être un interlocuteur de choix au sein des réseaux et circuits de soins.
Compte tenu de ces prémisses, le Conseil Régional des Services de Santé Mentale a, dès
1996, décidé de créer un groupe de travail, composé de fonctionnaires de la Région wallonne
(Direction Générale de l’Action Sociale et de la Santé) et de membres du Conseil, ainsi que
d’experts, afin de réfléchir à la mise en place de ces outils.
Ce groupe de travail s’est penché, d’une part, sur la question du rapport d’activités des
services et, d’autre part, sur la question de l’élaboration d’un outil de collecte de données
personnelles conforme aux exigences et adapté au secteur.
Préalablement à la phase « pratique » des travaux de recherche, une phase d’exploration
théorique autour des outils et des enjeux liés à ceux-ci a permis de construire des hypothèses
pour la phase d’expérimentation à lancer sur le terrain.
Ø Quels sont les outils disponibles et pertinents ?
Ø Quels sont les outils utilisés dans le secteur de la santé mentale ?