TERMES DE REFERENCE D’UN CONSULTANT INTERNATIONAL CHARGE D’APPUI A LA COORDINATION DU DEVELOPPEMENT EN GUINEE ====================== 1. Contexte général et justification Au terme d’une décennie de crises politiques et institutionnelles, dont deux (2) ans de régime militaire instauré en décembre 2008, qui ont largement annihilé les efforts de développement du pays, la Guinée est parvenu avec l’appui de la Communauté internationale à l’organisation en 2010 de la première élection présidentielle jugée libre et transparente. A la faveur de ce renouveau politique, le pays a engagé d’importantes réformes dont les résultats les plus significatifs sont : (i) la restauration progressive de l’Etat de droit et la réforme des services de sécurité, (ii) l’assainissement de la gestion macro-économique et l’atteinte au point d’achèvement de l’Initiative PPTE en septembre 2012 et, (ii) la relance des investissements publics dans certains secteurs prioritaires (énergie, transport, etc.). Ces avancées ont été renforcées par l’organisation des élections législatives en septembre 2013, parachevant ainsi la transition politique, et l’organisation de la Conférence des Partenaires et Investisseurs Privés à Abu Dhabi, qui a été l’occasion de présenter la vision d’émergence et les dix projets transformateurs les plus prioritaires. Mais, en dépit de ces progrès, les défis auxquels la Guinée reste confrontée sont nombreux et de taille. Il s’agit de, entre autres : (i) consolider la paix et la démocratie, (ii) accélérer la croissance et la transformation structurelle de l’économie, et (iii) répondre aux immenses demandes sociales des populations, notamment en termes d’emplois, d’éducation, de santé et de fournitures d’eau et d’électricité. Pour répondre à ces défis, le pays devra compter sur l’utilisation judicieuse de ses ressources internes, mais également sur une contribution conséquente des partenaires et investisseurs privés. Dans cette perspective, le Gouvernement a entrepris la mise en place et l’opérationnalisation d’un dispositif de coordination économique et des réformes, dont la mission intégrera le suivi des conclusions de la Conférence d’Abu-Dhabi. Pour soutenir cette dynamique, le PNUD envisage le recrutement et la mise à disposition d’un consultant international en coordination du développement pour une période de 3 mois. 2. Objectifs et résultats attendus de la mission: L’objectif principal de la mission est d’aider à la création des conditions institutionnelles, techniques et financières permettant d’assurer un fonctionnement efficace et pérenne du dispositif de coordination économique et des réformes. Plus spécifiquement, le consultant sera chargé de : – procéder à une revue du cadre institutionnel ainsi que les mécanismes et politiques / stratégies de coordination et de dialogue sur le développement national afin d’identifier les faiblesses et proposer des mesures de réponses en vue d’une plus grande efficacité des actions de développement ; – appuyer l’opérationnalisation du nouveau dispositif, tant au niveau politique que technique, notamment autour des priorités du moment (suivi du programme économique, réformes institutionnelles y compris la justice, matérialisation des projets transformateurs de l’économie présentés à Abu-Dhabi etc.) ; – promouvoir et faciliter un dialogue ouvert et fécond entre les différentes parties prenantes (Gouvernement, PTF, secteur privé, société civile) dans la perspective d’un partenariat plus dynamique et mieux coordonné autour des grandes priorités nationales ; – soutenir le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des ministères et structures en charge de la coordination, de dialogue et de suivi des programmes de développement du pays. Au titre de cette mission, sont attendus du consultant les résultats ci-après : - une analyse approfondie du dispositif de coordination mis en place par le Gouvernement en s’inspirant des expériences réussies ailleurs. Cette analyse devra être assortie, le cas échéant, de propositions concrètes et opérationnelles en vue d’une meilleure efficacité du système ; - sur la base des priorités nationales et des engagements de la Conférence d’Abu-Dhabi, la mise en place des outils de suivi et de coordination (fiches de suivi, notes méthodologiques, termes de référence des parties prenantes etc.), en articulation avec le système de planification national ; - l’accompagnement technique nécessaire au démarrage de l’opérationnalisation du système de coordination, notamment à travers l’appropriation et la mise en œuvre des outils susmentionnés. 3. Durée de la mission : La durée de la mission est fixée à trois (3) mois. 4. Profil du consultant : Le consultant devra être d’un haut niveau de formation (bac + 5 minimum) en économie, planification, administration publique ou tout autre domaine jugé équivalent. En outre, il devra justifier : d’une expérience professionnelle pertinente de 10 ans au minimum dans la gestion du développement, dont au moins 5 ans dans la coordination des politiques et programmes au niveau national (l’expérience d’une mission similaire serait un atout) ; d’une bonne connaissance du contexte institutionnel de gestion du développement dans la région, y compris les questions de l’aide publique au développement ; d’excellentes capacités de communication, orale et écrite, la maîtrise du Français une bonne maîtrise de l’outil informatique; Grille d’évaluation pour la sélection du consultant N° Nom et Prénoms des Candidats Points 1 2 3 4 5 Education Niveau : BAC+5 ans minimum en économie, planification, administration publique ou tout autre domaine jugé équivalent 25 Expérience professionnel pertine nte : 10 ans au minimum dans la gestion du développement Expérience pertinente dans le domaine : moins 5 ans dans la coordination des politiques et programmes au niveau national (y compris expérience d’une mission similaire) Connaissance du contexte institutionnel de gestion du développement dans la région Expérience avec les Nations Unies 20 30 15 5 Connaissances informatique 5 Total 100