L’Île Pacique
Texte original de Sabrina Giampetrone
Tout public dès 8 ans
Dossier Artistique
Projet 2017/18
sommaire
La Compagnie des Accès 4
L’Historique de la compagnie 4
Actions culturelles 4
L’Écriture 5
Sa genèse 5
Son propos 5
Son objet 5
Les personnages de la pièce 6
Note aux acteurs 7
L’Équipe artistique 7
Metteure en scène/auteure :
Sabrina Giampetrone
7
Acteurs :
Hugues Cristianini, Julie Cardile & Nicolas Rochette
8
Créateur sonore :
Matthieu Pernaud
8
Scénographie-Lumière :
Mathieu L’Haridon
9
Photos équipe artistique 9
L’Espace scénique 10
La recherche scénographique 10
La lumière 10
La recherche sonore 10
Les costumes 10
La presse 11
Extrait de la pièce 12-19
Précédentes créations : Presse 20
« La Jeune Fille, le Diable et le Moulin »
d’Olivier Py 20-21
« The most excellent and lamentable tragedy of Juliet »
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Coordonnées 23
Je n’ai pas d’enfant, mais j’ai été une enfant
Je ne suis pas parent, mais j’ai eu des parents
Je parle à la petite lle que j’ai été, et à travers elle à toutes les petites lles
Je parle au petit frère que j’ai eu, et à travers lui à tous les petits garçons
Et je parle à tous les parents depuis le père et la mère que je ne suis pas
Je pars du postulat que toute éducation est par principe bienveillante et qu’elle a
pour seule aspiration l’émancipation de l’individu
Seulement parfois le projet faillit imperceptiblement et une tristesse inavouable
recouvre la vie
Je parle de comment cela advient… parfois
Et parce que parfois c’est déjà trop souvent, je glisse des mots à l’oreille des en-
fants qui s’élèvent tout seuls, pour leur dire que s’il est difcile de grandir c’est une
joie de s’inventer
A l’oreille des grands, je susurre qu’à se séparer, on ne se perd pas, on se trouve
Sabrina Giampetrone
4Cie des Accès, Cité des Associations BP 246, 93 La Canebière, 13001 Marseille
la compagnie des acces
L’ « accès » revêt différentes signications, allant de la possibilité d’accéder à un lieu, à la facilité
plus ou moins grande avec laquelle une œuvre se laisse pénétrer, une personne s’approcher.
L’accès est également cette manifestation irrépressible qui surgit malgré soi, il est ce qui ne
peut être réfréné. Il touche au soma, à la folie, à la violence. Il exprime, étymologiquement il fait
sortir. Il est donc cette expression impérieuse avant l’oubli, la disparition, le déni, la mort. Il est
ce cri salutaire qui dans un élan de vie s’arrache à l’étouffement, le non-dit ou l’innommable.
Ici, le théâtre est ce cri.
La création de la Compagnie des Accès émerge du désir de créer le lieu d’un questionnement.
Elle est l’endroit de la mise en forme de réexions sur l’intime et le sensible pour élaborer
du poétique et du sens. Sa recherche interroge la dimension politique de ce qui se trame à
l’endroit du privé et du sociétal. Ici, elle questionne la famille.
La Compagnie donne à voir « l’être », pour le découvrir pleinement dans sa complexité, plus
particulièrement dans ce qui le déborde et qui par voie de conséquence déjoue les limites,
les frontières et révèle la nature de la norme ou de la loi comme facteurs d’assimilation ou
de différentiation.
Elle s’inscrit dans une dramaturgie contemporaine en résonance avec la réalité actuelle et
accessible à un public sans distinction d’âge. Son esthétique est sobre et dépouillée, et
privilégie le signe au réalisme.
La Compagnie aspire à donner à voir « l’être », pour le découvrir pleinement dans sa
complexité, dans ce qui le déborde et qui par voie de conséquence révèle quelque chose
de la limite, de la frontière, de ce qu’est la norme en tant que facteur d’assimilation ou de
différenciation.
Elle s’inscrit dans une dramaturgie contemporaine en résonance avec la réalité actuelle et
accessible à un public sans distinction d’âge.
Son esthétique est sobre et dépouillée, et privilégie le signe au réalisme.
HISTORIQUE DE LA COMPAGNIE
La Compagnie a été créée à l’occasion du premier spectacle
« La Jeune Fille, Le Diable et
Le Moulin »
d’Olivier Py, qui a reçu l’aide de la Ville de Marseille en 2003. Ce conte théâtral
rappelle combien la quête de soi et le chemin initiatique de chaque individu sont éprouvants
et cruels mais nécessaires.
En 2008, la seconde création,
« The most excellent and lamentable tragedy of Juliet »
, mêle
le poème de W. Shakespeare
« Roméo et Juliette »
à l’écriture de la metteure en scène. Le
texte se propose d’ouvrir l’expérience amoureuse et d’opérer l’éveil lucide de la passion, par
le truchement de la parole d’une Juliet post-mortem.
Le projet a reçu le soutien de la Ville de Marseille en 2009.
En 2011, la Compagnie a opéré une période de transition et de restructuration. En effet, son
dernier spectacle a scellé un tournant dans la Compagnie: le dessein et l’envie de créer à
partir de l’écriture dramaturgique de la metteure en scène.
ACTIONS CULTURELLES
Depuis sa création, la Compagnie des Accès travaille auprès de structures éducatives
et sociales, de médiathèques, où elle met en place des projets de pratique théâtrale, de
sensibilisation aux écritures d’aujourd’hui.
En 2016, « L’Île Pacique » a fait l’objet d’un projet théâtral en partenariat avec l’IES Arc-en-
Ciel (IRSAM : Institut Régional des Sourds et Aveugles de Marseille) et le Théâtre de Lenche.
Dans cette démarche artistique, les participants ont été amenés à être acteur de la création,
de son élaboration à sa restitution publique, par un travail d’autonomisation, d’adaptation et
d’assimilation de nouveaux repères. L’inscription du projet dans le festival « Juin en amateur »
au théâtre de Lenche leur a permis de se confronter à un « autre regard » à partir d’un autre
« point de vue », la représentation publique.
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Cie des Accès, Cité des Associations BP 246, 93 La Canebière, 13001 Marseille
Pour 2017, la Compagnie prolonge le projet « L’Île Pacique » avec l’IRSAM, an
d’approfondir le travail, d’aspirer à son traitement théâtral et une présentation de l’intégralité
du texte.
La proposition comprend aussi l’implication de nouveaux partenaires.
Cette année, la Compagnie impliquera les décients visuels de l’Arc-en-Ciel mais aussi les
décients auditifs de la Rémusade.
Le projet étant de raconter cette épopée théâtrale à partir de deux langues : la langue parlée
et la langue des signes.
L’expérience met en relation deux expressions différentes pour créer un même univers
singulier mêlant des narrations poétiquement complémentaires, au service d’un seul et
même objet théâtral.
l'ecriture
« L’Île Pacique » est une écriture originale de Sabrina Giampetrone metteure en scène de la
Compagnie des Accès. Le texte est une fable destinée à un public familial à partir de 8 ans.
SA GENÈSE
En 2010, l’auteure se confronte à la maladie du père.
Face à la perte et au deuil symbolique à l’œuvre, l’écriture est convoquée comme rempart
contre l’effacement de la mémoire et de la gure paternelles.
Sa participation au « Garage » (2010-12), lieu de recherche et de questionnement par le
collectif, animé par François Cervantès (Compagnie l’Entreprise) à la Friche de la Belle de Mai,
lui offre un espace de médiation entre le réel et sa nécessaire distanciation par l’élaboration
artistique. Cet espace lui permet de poser les bases du projet d’écriture.
SON PROPOS
Trois personnages sont sur un bateau, un capitaine, son apprenti marin, et une petite lle.
Une quatrième comparse apparaît en ligrane, désincarnée, mais omniprésente, la mer.
Ensemble ils partiront pour une épopée, la recherche de
l’Île idéale.
Mais la quête de chacun est unique et différenciée.
Capitaine est en quête de son havre perdu.
Pour Petit Mousse, c’est la quête de la mer.
Pour Mousse Tâche, savoir qui elle est.
L’Île
s’avèrera le lieu d’un exil sans cesse réitéré.
Dans la fable les personnages n’ont pas de lien parental, l’équipage est une allégorie de la
famille. L’histoire traite des enjeux familiaux, de comment la place et la fonction de chacun
à l’échelle de la cellule intime, déterminent la place et la fonction de chacun dans le
monde.
Chaque situation offre différents niveaux de compréhension. Chacune résonnant différemment
selon que ce soit un adulte ou un enfant qui regarde. Le sens des enjeux s’appréhende
au premier degré comme en creux.
La langue de Petit Mousse et Mousse Tâche est une langue dépouillée, faite d’une oralité
incisive et efcace. Les phrases courtes rythment chaque séquence.
A contrario celle du Capitaine dérape peu peu et détricote le sens. Le langage le déborde,
le trahit en permanence appelant une profusion de mots.
SON OBJET
« L’Île Pacique »
parle de la patine insidieuse des petites violences de l’intime, intériorisées et
récurrentes, nées du hiatus entre le désir d’émancipation de l’individu et l’ordre symbolique
qui le contraignent.
Elle ouvre le champ de la maltraitance non caractérisée, celle plus sourde, moins saisissable,
faite d’arbitraire, d’incompréhension, de déni... génératrice d’empêchement et d’auto-
enfermement.
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