LES DIFFÉRENCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES À

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VOLUME 6, NO 8, OCTOBRE 2009
Ce bulletin vise à rendre plus faciles d’accès les données de surveillance de l’état de santé de la population lavalloise
LES DIFFÉRENCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES À LAVAL
QUANT À LEUR SANTÉ ET LEUR BIEN-ÊTRE
Les différences dans les conditions sociales et
économiques, les habitudes de vie et les
comportements entre les hommes et les femmes
peuvent entrainer des disparités au niveau de la santé.
L’identification de ces différences est essentielle pour
élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à
réduire les inégalités de santé.
Le poids démographique des femmes
En
2006,
la
population
lavalloise
comptait
189 062 femmes sur une population totale de
372 410 personnes, soit 51 %. D’ici 2031, on prévoit
une augmentation de la population de l’ordre de 29 %.
Cette variation qui sera presque identique dans les
deux groupes chez les moins de 65 ans sera nettement
plus favorable aux hommes dans les âges plus
avancés, en raison notamment de l’augmentation de
l’espérance de vie plus marquée chez les hommes.
Graphique 1 : Évolution du taux d’emploi et de la part
du travail à temps partiel selon le sexe, Laval,
2004-2008
90
Femmes
80
Hommes
Taux d'
emploi
70
60
50
40
Part du temps partiel
30
20
10
0
2004
2005
2006
2007
2008
Source : ISQ, Caractéristiques du marché du travail selon le groupe
d'
âge, population de 15 ans et plus, Laval et ensemble du Québec,
2004-2008.
Des conditions de vie et de travail de plus en plus
équivalentes
Les hommes sont plus nombreux à adopter des
comportements nuisibles à la santé
Les disparités entre hommes et femmes au niveau de la
scolarité et du travail se sont beaucoup amenuisées. En
2007–2008, les hommes ne se distinguent que très peu
des femmes en termes de scolarité si l’on considère la
proportion de personnes sans certificat, diplôme ou
grade (21 % contre 23 %) ou la proportion de
personnes ayant un grade universitaire (17 % contre
16 %).
La consommation de tabac et d’alcool est plus
importante chez les hommes. En effet, en
2007-2008, 20 % d’entre eux fumaient régulièrement
contre 17 % chez les femmes. La proportion de
personnes présentant une consommation élevée
d’alcool (5 verres ou plus en une occasion) plus de
12 fois au cours d’une année était aussi plus élevée
chez les hommes (19 % contre 6 %). Plus de la moitié
des hommes (56 %) consommaient moins de 5 fruits ou
légumes par jour contre 41 % chez les femmes. En
revanche, la pratique de l’activité physique est moins
importante chez les femmes. Moins d’une femme sur
trois (31 %) était considérée comme active contre 39 %
des hommes en 2005.
De même, au niveau du travail, l’écart du taux d’activité
entre les hommes (70 %) et les femmes (69 %) est
aussi en net recul passant de 13 % à 1 % entre 2004 et
2008. Une tendance similaire est observée pour le taux
d’emploi. Cependant, la part du temps partiel demeure
plus élevée chez les femmes (25 % contre 12 %) qui
continuent toujours de gagner un salaire inférieur à celui
des hommes (en moyenne 27 439 $ par an contre
40 375 $ pour les hommes en 2005).
Les femmes souffrent moins de problèmes de poids
et de maladies chroniques
La prévalence de l’excès de poids est plus importante
chez les hommes. La proportion de Lavallois qui font de
l’embonpoint ou qui sont obèses était de 59 % contre
36 % chez les femmes en 2007. Les conséquences de
l’excès de poids sur la santé sont bien connues. En plus
des limitations fonctionnelles et des incapacités qu’il
peut engendrer, il constitue un facteur de risque
important pour les maladies cardiovasculaires et le
diabète de type 2.
Les femmes vivent plus longtemps
La prévalence des maladies chroniques, et plus
particulièrement du diabète (types 1 et 2), est plus
élevée chez les hommes. En 2007, 32 % des hommes
avaient au moins une maladie chronique contre 29 %
chez les femmes. De même, la prévalence relative du
diabète chez les personnes de 20 ans et plus, en
augmentation dans les deux groupes, était de 9 % chez
les hommes contre 6 % chez les femmes en
2006-2007. Les différences entre hommes et femmes
sont plus apparentes chez les 40 ans et plus.
En 2004-2006, l’espérance de vie à la naissance des
femmes (84 ans) était de quatre ans plus élevée que
celle des hommes (80 ans). Cependant, l’écart entre les
deux sexes tend à se réduire car en 1980-1982, sept
ans séparaient les femmes (79 ans) des hommes
(72 ans)1.
Malgré une espérance de vie plus élevée, la mortalité
des femmes était supérieure à celle des hommes. Entre
2000 et 2006, le taux ajusté moyen de décès, toutes
causes confondues, était de 647 pour 100 000 chez les
femmes contre 624 pour 100 000 chez les hommes.
Les hommes sont plus nombreux à être
hospitalisés pour des maladies cardiovasculaires et
certains troubles mentaux
Des différences au niveau de certaines causes
spécifiques de décès
Si l’on ne tient pas compte des hospitalisations liées à
la grossesse et l’accouchement, les hommes ne se
distinguent pas des femmes en ce qui a trait aux
principales causes d’hospitalisation. Les maladies
cardiovasculaires, suivis des troubles de l’appareil
digestif et des tumeurs malignes demeurent les plus
importantes causes d’hospitalisation. Cependant, si la
part des troubles de l’appareil digestif et des tumeurs
malignes est presque la même dans les deux groupes
(entre 10 et 11 %), la proportion d’hospitalisations liées
aux maladies cardiovasculaires est plus importante
chez les hommes (20 % contre 13 % chez les femmes).
Le cancer et les maladies cardiovasculaires
représentent les deux plus importantes causes de
décès aussi bien chez les hommes que chez les
femmes. Cependant, si la proportion des décès dus aux
maladies cardiovasculaires est la même dans les deux
groupes (28 %), la part du cancer est plus élevée chez
les hommes (37 % contre 33 % entre 2000 et 2006).
De même, certaines causes spécifiques de mortalité
telles que le cancer du poumon, le suicide et les
traumatismes routiers entrainent plus de mortalité chez
les hommes.
D’autre part, même si la portion des hospitalisations
dues aux troubles mentaux est presque la même chez
les hommes (6 %) et chez les femmes (5 %), les
hommes enregistrent des proportions plus importantes
d’épisodes d’hospitalisation pour troubles mentaux dus
à la schizophrénie, à un trouble schizotypique ou à un
trouble délirant (31 % contre 25 %) et aux troubles
mentaux et du comportement liés à l’utilisation de
substances psycho-actives (17 % contre 8 %).
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