en pratique Troubles cognitifs chroniques Pourquoi faut-il faire un bilan biologique ? n Dans l’approche diagnostique des troubles cognitifs, l’imagerie cérébrale joue un rôle majeur et non discutable. Mais un bilan biologique minimal et systématique peut avoir de l’intérêt, en venant compléter la démarche clinique et les informations radiologiques. Il permettra de ne pas retarder l’identification d’affections curables qui restent de reconnaissance difficile en dépit de la rigueur de chacun. Introduction La question de la prescription d’un bilan biologique en Consultation Mémoire revient à celle de l’identification de troubles cognitifs chroniques curables - du moins améliorables - dus à des affections métaboliques, carentielles, endocriniennes, infectieuses et inflammatoires. Ces pathologies sont classiquement associées à la présence d’un syndrome démentiel (1), donc à un stade tardif d’altération cognitive. En conséquence elles sont rapidement survolées dans les ouvrages dédiés aux démences tant il apparaît clair - à ce stade de dégradation intellectuelle - qu’elles sont associées à un contexte clinique évident. Cela est assurément vrai. Par exemple, en cas d’insuffisance cardiaque sévère les troubles cognitifs sont patents, et combinés à une sémiologie d’insuffisance congestive du ventricule gauche qui ne peut être manquée par le clinicien (2). Il en va de même pour l’insuffisance respiratoire sévère. Le prélèvement sanguin ne sert ici seulement qu’à corroborer *Centre Mémoire, de Ressources et de Recherche d’Alsace (Strasbourg-Colmar) 218 Benjamin Cretin, Frédéric Blanc, Nathalie Philippi et François Sellal* un diagnostic étiologique déjà cliniquement manifeste. De façon plus pertinente, un bilan biologique peut être ordonné à titre de dépistage de troubles curables face à une plainte cognitive isolée ou un MCI débutant, non associée à une sémiologie extraneurologique bruyante. C’est à ce stade que l’on peut finalement espérer une réversion rapide et complète après traitement (3). Après un bref rappel étiologique, nous illustrerons par des cas cliniques l’intérêt du bilan biologique pour des troubles modérés rencontrés en Consultation Mémoire. Rappels étiologiques Les affections dépistables par des dosages sanguins et potentiellement responsables d’un trouble cognitif chronique (de gravité variable) sont : • métaboliques : hyponatrémie, hyper- et hypocalcémie, insuffisance rénale, insuffisance hépatocellulaire (4) ; • endocriniennes : hypo- ou hy- perthyroïdie (4), insuffisance surrénalienne, syndrome de Cushing, panhypopituitarisme, acromégalie exceptionnellement ; • carentielles : carence en folates et/ou B12 (1, 4) classique mais d’imputabilité discutable (5), carences en autres vitamines du groupe B (6) (B1, B6, PP ), habituellement responsables d’altération cognitive dans un contexte subaigu à aigu, qui peut néanmoins manquer ; • infectieuses : syphilis, VIH, brucellose et maladie de Lyme (7-9) ; l’imagerie est alors souvent anormale mais peut être particulièrement trompeuse (Observation n° 1) ; noter que la maladie de Whipple ne peut être dépistée sur une biologie sanguine avec fiabilité (10) ; • inflammatoires : LEAD, Sjögren, syndrome des antiphospholipides (11-13). Pour toutes ces étiologies, il n’existe pas de bilan strictement standard, c’est-à-dire peu coûteux et parfaitement rentable. L’orientation du diagnostic par certains dosages spécifiques dépendra de la rapidité d’installation du trouble, du contexte (éthylisme, diabète, prises médicamenteuses favoriNeurologies • Mai 2012 • vol. 15 • numéro 148 Troubles cognitifs chroniques Observation n° 1 Mme P.A., 44 ans, originaire du Sénégal, consulte pour des troubles patents de la mémoire antérograde installés progressivement depuis 5 ans. Les difficultés sont alléguées précisément et très vivement ressenties. Le contexte est marqué par des troubles dépressifs réactionnels aux troubles mnésiques et de multiples FRCV. Les antécédents familiaux sont inconnus. Le MMS est “limite”, compte tenu de l’âge, à 27/30 (pentagones échoués) et le test des 5 mots montre des troubles nets du stockage avec un score à 7/10 (5+0 ; 2+0). Les autres évaluations neuropsychologiques sont refusées par la patiente. L’IRM est strictement normale. La ponction lombaire réalisée ne montre pas d’hyperprotéinorachie, ni de cellularité ou d’anomalies des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer. Le bilan HAS est par ailleurs nor- santes…), des signes associés et aussi des données d’imagerie. C’est dans cet esprit que la Haute Autorité de Santé avait émis (en 2008) certaines suggestions à propos de l’usage du bilan biologique ; elles figuraient parmi ses recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer (15). Elles sont résumées dans le tableau 1. Ces recommandations diagnostiques, contrairement aux recommandations thérapeutiques, apparaissent moins polémiques du fait de leur moindre intrication avec de potentiels conflits d’intérêt. De fait, elles ne nous semblent pas frappées de la même caducité. Situations en lien avec le bilan biologique proposé en Consultation Mémoire Deux grandes situations peuvent être dégagées, où le bilan biologique de 1re intention est décisif dans les 2 cas. Neurologies • Mai 2012 • vol. 15 • numéro 148 mal, en dehors d’une sérologie VIH positive ; la PCR dans le LCR est également positive pour le VIH. La patiente est perdue de vue après la mise en place d’un traitement par trithérapie (passant la barrière hémato-encéphalique) mais le suivi médical assuré par le médecin généraliste fait état d’une remarquable amélioration des plaintes mémorielles. Cette observation indique que l’infection par le VIH ne doit pas uniquement être évoquée en cas d’anomalies à l’IRM (en lien avec des infections opportunistes) puisque l’infection par le virus du VIH lui-même peut s’accompagner d’une imagerie parfaitement normale (14). Ici l’origine africaine était un élément d’orientation. Tableau 1 - Bilan biologique recommandé en Consultation Mémoire face à des troubles cognitifs chroniques (HAS 2008) (15). Examens biologiques systématiques (1re intention) d NFS† d Glycémie à jeun d Ionogramme, urée et créatinine (avec évaluation du DFG par la formule de Cockcroft-Gault ou MDRD)† d Calcémie totale et albuminémie† d Enzymes hépatiques (ASAT, ALAT, GGT)† d Crase (TP-TCA-fibrinogène) d TSH† d B12 et folates† Examens biologiques selon le contexte (2e intention) d Vitamines B1 et B6, pyruvicémie d S érologies de Lyme†*, syphilitique (TPHA-VDRL)†, brucella et VIH†* dA CAN, antiphospholipides** d VS et CRP dC ortisol libre urinaire et cycle cortisol 8h-20h d IGF-1 * Ces examens doivent être systématiques chez des patients provenant de zones d’endémie ; ** A réserver à une suspicion de connectivite (lupus et Gougerot-Sjögren notamment) étayée par des arguments cliniques ou d’imagerie ; † Examens apparaissant dans les recommandations de la HAS 2008. Le bilan biologique révèle la cause du trouble cognitif Ici, la contribution du bilan biologique de 1re intention est majeure puisqu’il révèle l’étiologie de la plainte cognitive. Il permet le diagnostic d’emblée si les prélèvements plasmatiques ont été proposés dès le début de la prise en charge, ou secondairement si l’enquête étiologique est reprise du fait de la normalité de l’imagerie. Comme nous l’avons déjà dit en introduction, ce n’est certainement pas au stade de démence que le bilan est le plus intéressant, puisque le contexte clinique et les données d’imagerie auront été préalablement contributifs, et puisque des séquelles peuvent persister malgré la classique réversibilité des troubles mis en évidence (7). 219 en pratique Observation n° 2 Mme D.G, 74 ans consulte pour des troubles cognitifs apparus progressivement depuis 5 ans, se développant dans un contexte vasculaire (angor stenté), dysimmunitaire (hépatite auto-immune) et dépressif (difficultés familiales et conjugales) ancien. La plainte est clairement alléguée par la patiente (difficultés d’orientation topographique, troubles en mémoire à court terme et en attention soutenue, oublis épars) et vivement ressentie. L’examen neurologique est sans particularité en dehors d’une hyporéflexie diffuse. Le bilan cognitif révèle un MMS à 28/30 associé à un syndrome dysexécutif débutant. L’imagerie échographique confirme la présence d’un adénome parathyroïdien G réséqué chirurgicalement. L’imagerie est normale, éliminant l’hypothèse vasculaire des troubles. Le bilan biologique (selon la HAS) révèle une hypercalcémie totale à 2,85 mmol/l (N = 2,2-2,4) confirmée par une hypercalcémie ionisée à 1,47 mmol/l (N = 1,15-1,37). Le complément d’investigation montre une hyperparathyroïdie (PTH augmentée, non adaptée à la calcémie). Cette observation est en accord avec les données classiques sur les adénomes parathyroïdiens (18) et rappelle qu’il faut exiger la calcémie sur le bilan biologique minimal à réaliser face à des troubles cognitifs modérés et d’ancienneté variable. L’hyporéflexie était un petit indice en faveur du trouble hypercalcémique. Au stade de plainte cognitive isolée ou de MCI, les dosages suggérés dans le tableau 1 nous semblent avoir bien plus d’intérêt. C’est d’ailleurs à ce stade que la normalité de l’imagerie permet aussi d’escompter une régression significative des difficultés du patient, après traitement adapté. Les données de la littérature sur le sujet restent néanmoins parcellaires (16, 17). L’observation n° 2 illustre ces considérations. Le bilan biologique n’est pas proposé devant l’apparente évidence du tableau clinique Cette circonstance clinique n’est pas possible si l’on propose les prélèvements sanguins systématiquement, ou si l’on s’est assuré qu’ils ont été réalisés antérieurement. Mais, comme nous venons de le voir, il n’est pas rare que les dosages soient prescrits quand la démarche clinique piétine à l’issue d’une imagerie normale. 220 A 3 mois postopératoire : MMS à 30/30 et disparition de la plainte cognitive subjective. La famille signale aussi des changements comportementaux importants (reprise de nombreuses activités, moindre émoussement affectif, moindre dysphorie) Les tests de contrôle révèlent une amélioration du statut cognitif puisque les troubles dysexécutifs ont régressé et qu’il ne persiste qu’un trouble attentionnel modéré. C’est ici qu’émerge un piège clinique : les données radiologiques peuvent montrer des anomalies patentes et écarter le clinicien des considérations biologiques. Un premier exemple est donné par l’observation n° 3. Un autre apparaît dans L’observation n° 4 : face à un tableau manifestement neurodégénératif, il devient aisé d’oublier de vérifier certains éléments biologiques fondamentaux et donc de priver le patient d’un réel bénéfice clinique. En cas de démence primitive d’évolution rapidement progressive, nous recommandons ainsi de s’assurer de l’absence de troubles carentiel, endocrinien, métabolique, inflammatoire ou infectieux dont la méconnaissance viendrait aggraver le tableau (19). Conclusion Les cas cliniques ici présentés permettent d’affirmer qu’un bilan biologique simple (dit de 1re intention), tel qu’il avait été proposé par la Haute Autorité de Santé en 2008, a une valeur opératoire et permet de dépister facilement des affections chroniques dont le diagnostic peut s’avérer par ailleurs ardu. Il est important de retenir que les examens de 2e intention (Tab. 1) ne doivent pas être systématiques mais guidés par les éléments anamnestiques, cliniques et radiologiques à la disposition du praticien. Les examens de 1re intention s’imposent s’ils n’ont pas été préalablement réalisés. Nos observations rappellent que les anomalies sanguines peuvent être révélées par des plaintes cognitives subjectives ou un MCI et pas seulement par un syndrome démentiel. Ainsi, le bilan de 1re intention nous semble devoir être systématiquement proposé (ou vérifié) en Consultation Mémoire, quel que soit le niveau de gravité des Neurologies • Mai 2012 • vol. 15 • numéro 148 Troubles cognitifs chroniques Observation n° 3 Mr E.A., 83 ans, consulte pour des troubles principalement mnésiques évoluant depuis environ 2 ans et dont il est partiellement conscient (minimisations nombreuses au moment de la consultation). Les IADL sont préservées, l’humeur est bonne et le MMS est à 23/30 (perte des points en rappel des 3 mots, écriture et dessin des pentagones). L’examen clinique confirme la présence de troubles praxiques idéo-moteurs et mélokinétiques. Le bilan neuropsychologique révèle un MCI amnésique multi-domaine (troubles mnésiques hippocampiques + troubles exécutifs et langagiers). L’imagerie est clairement en faveur d’une étiologie neurodégénérative en montrant une importante atrophie pariétale (figures). Le reste des investigations est en faveur d’une maladie d’Alzheimer débutante (PL et scintigraphie). A l’occasion d’une hospitalisation pour infection urinaire haute, un bilan biologique est réalisé : la TSH s’avère très élevée à 73 (N = 0,4-4) avec T4 basse à 1,7 (N = 8,3-14,6). Le patient est en fait affecté d’une hypothyroïdie périphérique faisant suite à un traitement par Cordarone. La supplémentation en L-thyroxine permet une correction du profil thyroïdien et aussi du MMS, qui passe à 29/30 avec un bénéfice psychocomportemental net d’après la famille. Cette observation illustre l’importance de toujours vérifier que le bilan HAS a été réalisé malgré l’évidence parfois “aveuglante” du tableau dégénératif. Ici l’IRM a finalement été aussi piégeuse que contributive… Observation n° 4 Mme N.M.L, 84 ans, consulte pour des troubles cognitifs évoluant depuis 5 ans, installés progressivement et aggravés depuis 1 an. Le contexte est marqué par des facteurs de risque cardiovasculaires. L’humeur est variablement altérée chez cette patiente veuve, qui reste autonome pour les activités courantes et la conduite automobile. La plainte, vive, porte sur la mémoire à court terme, l’attention et un manque du mot fréquent (avec récupération habituelle mais différée). Le niveau cognitif global est modérément affecté : MMS = 24/30 et MMPark = 24/32 (N > 28/30). Le bilan neuropsychologique complémentaire révèle un MCI amnésique multi-domaine (troubles de la récupération en mémoire verbale + syndrome dysexécutif). L’IRM met en évidence des lésions vasculaires alors que le bilan HAS de première intention est normal (figures), de même que le dosage des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans le LCR (Tau, P-Tau, A-beta et IATI sont en effet dans les normes). Le tableau de la patiente aurait pu être qualifié de trouble cognitif léger d’origine vasculaire, mais la sérologie plasmatique et Neurologies • Mai 2012 • vol. 15 • numéro 148 l’analyse du LCR (index de synthèse intrathécal à 14 ; N < 1,5) ont révélé une maladie de Lyme tertiaire. Après traitement par ceftriaxone, le bénéfice subjectif est net dans les semaines qui suivent. A 1 an, le MMS est à 27/30 alors que la MMPark est à 29/32 Cette observation souligne encore combien les aspects d’imagerie morphologique doivent être interprétés avec prudence, et à quel point la maladie de Lyme doit être systématiquement évoquée et recherchée en zones d’endémie (20, 21). 221 en pratique difficultés cognitives chroniques rencontrées par les sujets. Il n’est pas excessif de rappeler encore une fois que ce bilan doit être fait malgré les données de l’imagerie, aussi évocatrices ou typiques soientelles. En fait, il ne se situe pas en opposition à ces dernières mais en complément. Les résultats de l’une et de l’autre doivent être confrontés avant de produire une conclusion diagnostique et pronostique individuelle, comme nous l’avons vu dans les observations n° 3 et 4. Enfin, le bilan biologique a d’autres intérêts que l’identification de causes curables de troubles cognitifs : il constitue un bilan préthé- rapeutique indispensable avant l’introduction de certaines médications (interférant avec les fonctions intellectuelles : antalgiques, hypnotiques, inhibiteurs d’acétylcholine-estérase…) et donne des indices en faveur de causes “occultes” ou peu fréquentes de dégradation cognitive (troubles hématologiques en cas de pathologies lysosomales, perturbations hépatiques en cas d’éthylisme, hypoglycémie en cas d’insuffisance surrénalienne, diabète des affections mitochondriales, syndrome inflammatoire des connectivites, hypothyroïdie en cas de pathologie hypothalamohypophysaire rare ou de thyroïdite de Hashimoto…). n Correspondance : Dr Benjamin CRETIN Service de Neurophysiologie CMRR Strasbourg-Colmar Hôpitaux Universitaires de Strasbourg 1 avenue Molière 67200 Strasbourg-Hautepierre E-mail : benjamin.cretin @chru-strasbourg.fr Mots-clés : Troubles cognitifs, Consultation mémoire, Biologie, IRM, Maladie d’Alzheimer, MCI, Recommandations, Pathologies métaboliques, Pathologies endocriniennes, Pathologies carencielles, Pathologies infectieuses, Pathologies inflammatoires Bibliographie 1. 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