tronçons brisés qui s’éloignent, poussées par leur inertie
décisive comme les galaxies, On entend déjà les mots peu
aimables qui sont jetés réciproquement d’un pays à l’autre, à
mesure de cette prise de distance et qui, sans aucun doute,
durciront encore plus. Au vu des résultats électoraux grecs,
Le Monde effrayé, parle déjà d’un chaos. On verra la suite
amplifiée de cette amabilité puisque, dès maintenant, on
renvoie le peuple grec, “mal voté…”, aux nouvelles élections.
Car tournant le dos à la réalité, comme toujours, les
démocrates patentée qui siègent à Bruxelles, y voient
imperturbablement l’unité européenne et, à coup sûr, plus
élargiront les brèches entre les parties disjointes, plus ils
s’accrocheront à leur “unité européenne”.
Voyons donc cette Grèce. Il n’y a pas longtemps, ensemble avec
d’autres, j’ai formulé l’urgente nécessité de répondre par un
sursaut des travailleurs européens à l’appel au secours des
militants grecs Glezos et Théodorakis. Or, hormis une réponse
publique et l’action fraternelle de nombreux syndicalistes et
militants britanniques, rien ne s’est passé, On est forcé de
constater que, malgré l’annonce officielle et réitérée des
états-majors syndicaux d’une initiative européenne, attendue
par beaucoup pour le 13 février, à part quelques mouvements
locaux, très limités, il n’y avait pas grand’chose. A cause
d’un manque évident de volonté des dirigeants syndicaux
(surtout de la CES – Confédération Européenne des Syndicats),
l’ensemble de cette action est tombé dans l’eau. Les
directions syndicales n’étaient pas à la hauteur même pour
organiser une action d’envergure à Bruxelles pour la défense
des travailleurs grecs contre les pillards capitalistes et
leurs démarcheurs et rabatteurs grecs et européens, Il est
encore temps, … et tout nous presse d’agir.
Car par suite d’actes multiples de “sauvetage” de ce pays par
ses “protecteurs européens bienveillants”, l’Etat grec est en
train de se littéralement décomposer, L’”Etat intégral” du
capital vieillissante, scruté et démasqué par l’éducateur
inoubliable du prolétariat Antonio Gramsci, mais en fait
jamais très robuste en Grèce, se liquéfie devant nos yeux en