Ecoutées trop fort, les musiques amplifiées menacent l`audition des

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LPO JB SCHWILGUE SELESTAT
AT Thématique : Comment émergent les problèmes de santé ?
Ecoutées trop fort, les musiques amplifiées menacent l'audition des jeunes. Ce risque
sanitaire est-il reconnu par la collectivité ?
Objectifs : l’élève doit être capable de :
-
distinguer la notion de danger, de risque sanitaire, de facteurs de risques
d’analyser comment une société identifie un risque sanitaire
montrer la place relative de l’épidémiologie dans la reconnaissance d’un problème de santé
analyser comment une société identifie un problème de santé
exploiter les divers documents présentés
réaliser une affiche pour informer sensibiliser les jeunes au risque pour leur santé
Travail à réaliser
Introduction Les jeunes sont-ils de futurs sourds ?
- analyse du document vidéo
http://www.vivons-prevention.com/media-les-jeunes-sont-ils-de-futurs-sourds--4119.html
Exercice oral – mise en commun : quelles sont les informations que vous avez retenues ?
Activité 1 Mise en évidence des troubles de l’audition, un risque sanitaire au niveau individuel
-
Prenez connaissance des documents 1 et 2, compléter le schéma proposé afin de préciser les notions de
danger et de risque sanitaire.
Du danger au risque sanitaire
DANGER
EFFET SUR L’ORGANISME
RISQUE SANITAIRE
.
-
Rendez- vous sur le site de France acouphènes
http://www.france-acouphenes.org/site/index.php (onglet « témoignages »)
A partir du document vidéo présentant les Témoignages de Nicko et d Rodrigue
- Répondez aux questions suivantes :
 dans quelles circonstances Nicko s’est-il retrouvé exposé au danger ?
 de quel risque sanitaire a-t-il été victime ?
 quelles sont les conséquences sur sa vie sociale, voire professionnelle ?
 quels sont les conseils donnés par Nicko ?
Document 1
Le bruit : causes et conséquences
Le bruit en quelques mots
Tout son inopportun est un bruit" (AFNOR).
Selon BruitParif, "un bruit est un mélange complexe
de sons produisant une sensation auditive considérée
comme gênante ou dangereuse.
Le bruit, ensemble de sons produit par les vibrations
de l'air peut être caractérisé par sa fréquence (grave
ou aigu), son niveau sonore (aussi appelé intensité),
et sa durée (court ou long). Ce qui différencie le bruit
d'un son c'est la perception que nous en avons. Le
volume sonore se mesure en décibels (dB)
La dose de bruit reçue dépend de l'intensité et du
temps d'exposition. Pour une même durée
d'exposition, quand le niveau de bruit augmente de 3
décibels, la dose de bruit reçue par l'oreille double.
L'exposition prolongée à des niveaux de bruit
intenses détruit progressivement les cellules ciliées
de l'oreille interne. Elle conduit à une surdité
irréversible car ces cellules ne se régénèrent pas.
Des effets certains sur l'audition
Les niveaux sonores élevés entraînent une altération du système auditif qui est peu adapté à les supporter
durant de longues périodes. Il s'agit principalement de la dégradation d'une partie des cellules ciliées de
l'oreille interne, cellules fragiles, peu nombreuses et ne se renouvelant pas, ce qui entraîne une perte
irrémédiable de l'audition.
Il est estimé que des troubles auditifs peuvent être observés suite à une exposition de plusieurs années à
un niveau de 85 dB (voie criée, rue animée à fort trafic). Plus le niveau sonore est élevé, plus le risque est
grand et la dégradation rapide. Une exposition à un niveau proche de 100 dB (discothèques, concerts,
baladeurs à forte puissance) est ainsi susceptible d'entraîner des symptômes persistants et irréversibles :
une baisse sensible de l'audition, des acouphènes et/ou une hyperacousie, en d'autres termes un
traumatisme sonore aigu. Toutefois, ce type d'exposition n'entraîne généralement aucun trouble auditif
ou seulement des troubles temporaires, tels que des acouphènes, persistant quelques heures à quelques
jours. Cependant, si ces troubles sont sans gravité immédiate, le système auditif subit un vieillissement
prématuré, ce qui peut conduire à une surdité précoce. […/…]
site notre planète info - http://www.notre-planete.info/environnement/bruit.php
Document 2
Les jeunes globalement conscients des conséquences du bruit sur l'audition
La quasi-totalité des adolescents et jeunes adultes entre 13 et 25 ans (96%) affirme avoir conscience que
le bruit peut présenter des effets néfastes sur l'audition, d'après une étude Ipsos-Réunica, réalisée dans le
cadre de la prochaine Journée nationale de l'audition, qui se déroule le 8 mars. Dans le même registre,
93% des sondés considèrent qu'un niveau sonore trop élevé peut provoquer des acouphènes, c'est-à-dire
des bruits gênants tels que des sifflements ou des bourdonnements.
Paradoxalement, près de sept personnes interrogées sur dix (67%) avouent écouter au moins une heure
par jour leur mp3, leur téléphone, leur ordinateur ou leur chaîne hifi.
Rien d'étonnant si plus de la moitié du panel (52%) déclare avoir déjà souffert de fatigue et de lassitude
après une exposition au bruit (concerts, écoute du mp3 ou discothèques), contre 42% qui ont ressenti des
maux de tête, et 29% des acouphènes.
Autre constat, plus de quatre jeunes sur dix, âgés de 13 à 25 ans (43%) indiquent avoir déjà été
confrontés à un problème d'audition, comme une douleur dans l'oreille, un sifflement ou un
bourdonnement. Ce chiffre s'élève à 56% chez les 19-21 ans et à 58% chez les 22-25 ans.
Toutefois, moins d'un sondé exposé à un problème d'audition sur dix (8%) a pensé à consulter un médecin
- spécialiste ou généraliste - pour une prise en charge du trouble en question. Dans la majorité des cas
(74%), les jeunes ont préféré attendre que le problème passe.
Cette étude a été réalisée en ligne par Ipsos, entre le 3 et le 8 février derniers, par l'intermédiaire de 900
interviews d'individus âgés de 13 à 25 ans, représentatifs de la population française.
La Journée nationale de l'audition, prévue le 8 mars prochain, visera à informer et à sensibiliser le grand
public aux différents moyens utilisés pour préserver son capital auditif. Des dépistages gratuits seront
également proposés aux quatre coins de la France, pour permettre à chacun d'évaluer son audition.
Publié le 06.03.2012 - .le parisien. http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/les-jeunes-globalementconscients-des-consequences-du-bruit-sur-l-audition-06-03-2012-1893972.php
Document 3
Pour le plaisir auditif durable il n’y a pas d’âge
[.../…] Le son oui, la musique oui, le plaisir oui, mais lorsque le son devient Bruit, nos oreilles n’y
tiennent plus…
Les chiffres révélés par l’enquête Réunica – Ipsos – JNA 2012 « Le capital des jeunes est-il en danger ? »
sont éloquents. 69 % des jeunes de 13 à 25 ans écoutent quotidiennement de la musique sur leur lecteur
MP3, chaîne Hi-Fi ou Smartphone. 67 % d’entre eux l’écoutent jusqu’à 4 heures par jour régulièrement.
Une durée d’écoute inquiétante. Ce d’autant plus que le volume sonore d’écoute n’est pas moins maîtrisé.
Le Docteur Pascal Foeillet, médecin ORL et secrétaire général de l’association JNA le rappelle
régulièrement « On reçoit une population qui présente des symptômes précoces de troubles de l’audition
dans nos consultations. Il n’est pas rare de rencontrer des pertes de l’audition chez des jeunes que l’on
découvrait autrefois auprès d’une population 20 ans plus âgée. Nous pouvons également observer une
recrudescence des acouphènes, le plus souvent suite à exposition lors de concerts ou de soirées en
discothèques ».
Et lorsque nos oreilles n’y tiennent plus… Manque de disponibilité, problèmes de concentration,
stress, ou directement trouble irréversible de l’audition.
À ce temps d’écoute, il est nécessaire d’ajouter le bruit dans les classes ou amphis, dans le restaurant
scolaire, sur le lieu de travail, dans les transports, dans la rue, puis par la télévision… Ce cumul soumet
les oreilles à une tension permanente. Le son devient bruit et facteur d’abrutissement agissant sur
l’humeur, la disponibilité aux autres, sur les capacités de concentration, la qualité du sommeil, la vie
intime et l’état de santé… Ainsi, cette exposition que s’imposent nombre d’individus, quel que soit leur
âge, peut aisément expliquer le décrochage scolaire, l’irritabilité au travail, la sensation de fatigue
permanente. Le son oui, mais à durée et volume maîtrisés et avec des pauses auditives régulières. […/…]
extrait du dossier de presse présentant les Journée nationale de l’audition 14 mars 2013
JNA (10/01/2013 16:23) http://www.journee-audition.org/2013/DP_JNA_2013.pdf
Activité 2 : Les troubles auditifs : La reconnaissance du problème par la collectivité
-
Lire les documents 2 et 3
Quel est l’outil qui a permis de connaître l’importance que revêt ce risque sanitaire des troubles
auditifs chez les jeunes ?
Présenter en les classant les données qui permettent d’approcher la réalité du problème ?
Activité 3 La collectivité reconnait-elle ce risque sanitaire ?
Les pouvoirs publics
 Etude de l’origine du document 4
- Dans quel journal a été publié ce document ?
- Le document rend compte d’une question et de sa réponse :
 qui a posé cette question (nom et qualité de la personne)
 en quel lieu a- t- elle posée cette question ?
 qui lui répond (nom et qualité d e la personne)

-
-
Les informations fournies
Des mesure de lutte contre les troubles de l’audition liés à l’écoute de la musique amplifiée chez
les jeunes ont déjà été mise en œuvre.
Recherchez dans le document 4, les différents acteurs chargés de mettre en place des mesures
ou actions pour lutter contre ces troubles de l’audition, pour chacun citez une mesure ou action
qu’il est chargé de mettre en œuvre.
Pourquoi l’étude de cette question, nous permettra - telle de dire que la les pouvoirs publics
s’intéressent au problème des troubles de l’audition chez les jeunes.
Les actions menées par les associations
Consulter le site des JNA http://www.journee-audition.org/
-
Qui est à l’origine de l’organisation de cette journée, qui a lieu cette année le jeudi 14 mars 2013
dans quel but ?
-
Consulter le site de France acouphènes, quels sont les objectifs de cette association?
Montrer que l’existence et l’action de ces associations participent à la reconnaissance par la société
de ce risque sanitaire que sont les troubles de l’audition.
Conclusion : répondre à la question posée -« Ecoutées trop fort, les musiques amplifiées menacent
l'audition des jeunes. Ce risque sanitaire est-il reconnu par la collectivité ? »
Document 4:
Troubles de l’audition chez les jeunes (2012)
Question N° : 129969 de M. Philippe Meunier (Union pour un Mouvement Populaire - Rhône)
Question publiée au JO le : 06/03/2012 page : 2024
Réponse publiée au JO le : 10/04/2012 page : 2926
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-129969QE.htm
Texte de la question
M. Philippe Meunier attire l’attention de M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé sur l’audition des
jeunes. Les jeunes sont de plus en plus exposés à des volumes sonores élevés. 10 % des moins de 25 ans présentent
une perte auditive selon l’INPES. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer ses intentions en la matière.
Texte de la réponse
Les études épidémiologiques montrent que les jeunes sont de plus en plus nombreux à souffrir de troubles de
l’audition. Que ce soit dans les salles de concerts, en discothèques, ou avec un baladeur de type MP3, l’exposition
des adolescents et des jeunes adultes à de la musique à volume sonore élevé est omniprésente et représente une des
causes majeures de déficit auditif chez les jeunes de moins de 25 ans. D’après le baromètre santé environnement
réalisé par l’INPES en 2007, un jeune sur dix, parmi les 18-25 ans, déclare écouter régulièrement son baladeur à un
volume sonore élevé. Plus de huit jeunes sur dix déclarent avoir été au moins une fois exposés à un volume sonore
élevé lors d’un concert, en discothèque, ou encore en jouant de la musique au cours des douze derniers mois. En
milieu extraprofessionnel, la prévalence des acouphènes (essentiellement liés au bruit) chez les jeunes de 18-24 ans
est estimée à 8 % d’après une étude réalisée en 2000. En région Rhône-Alpes, une étude sur l’audition de jeunes
réalisée entre 1998 et 1999 avait montré qu’un jeune sur quatre avait un audiogramme pathologique.
C’est pourquoi la France a mis en place en 1996 une réglementation visant à réduire les risques pour l’audition liés
à l’utilisation de baladeurs musicaux : cette réglementation limite le niveau sonore des baladeurs et en imposant
l’étiquetage d’un message de prévention sur l’appareil. La réglementation française est à ce jour unique en Europe
et est à l’origine de la décision de la commission européenne du 23 juin 2009 de demander aux organismes de
normalisation d’établir des normes européennes permettant d’assurer que les baladeurs n’exposent pas leurs
utilisateurs à des niveaux sonores susceptibles d’endommager leurs fonctions auditives. Dans le cadre du plan
national santé environnement 2, une action 21 intitulée « renforcer la lutte contre les atteintes auditives et les
traumatismes sonores aigus liés à l’écoute de musiques amplifiées » est prévue, avec des outils tels que des
campagnes de communication nationales et locales et un renforcement des contrôles d’application de la
réglementation. Ainsi le ministère chargé de la santé et l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé
(INPES) ont mené en 2008 une campagne de sensibilisation des jeunes de 13 à 25 ans aux risques auditifs liés à
l’exposition à la musique amplifiée.
Un plan en direction des personnes sourdes et malentendantes a été lancé le 10 février 2010 par le ministère en
charge de la famille et des solidarités pour une durée de trois ans. Le plan vise notamment à améliorer la
prévention, le dépistage et l’accompagnement lors de la découverte d’une déficience auditive. En particulier,
l’INPES a lancé en juin 2011 une nouvelle campagne de sensibilisation sur les risques liés à la musique amplifiée
(mesure n° 2) et des actions de dépistage systématique des troubles de l’audition seront mise en place lors des
consultations de prévention auprès des 16-25 ans (mesure n° 7). En 2010 des actions de sensibilisation auprès de
200 professionnels du secteur de la musique amplifiée (fabricants et distributeurs de lecteurs ou téléphones mobiles
de type MP3, distributeurs de musique, labels musicaux, lieux de spectacle) on présenté la campagne INPES et les
documents d’information du grand public disponibles gratuitement. Dans le milieu scolaire, grâce à des concerts
pédagogiques et à des actions initiées par certains établissements, une sensibilisation aux risques auditifs a été
conduite depuis le début des années 2000. Un ensemble de documents et d’outils pédagogiques élaborés en
partenariat avec le ministère de l’éducation nationale, à destination des enseignants et personnels médicaux
d’établissements scolaires, est disponible depuis 2006.
Par ailleurs, le ministère chargé de la santé soutient également activement l’action d’associations de référence
(comme AGISON, CIDB, semaine du Son, Techno+) qui réalisent des actions de prévention au plus près des
événements et notamment auprès des jeunes.
Mis à jour le vendredi 13 avril 2012 http://www.cis.gouv.fr/spip.php?article5165 consulté le 1 mars 2013
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