Les troubles anxieux : ce qu`ils me font vivre

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Les troubles anxieux :
ce qu’ils me
font vivre
Chez 4 % à 6 % des enfants,
la peur devient problématique.
(Jalengues, Lachal et Coudert, 1992)
Ce que je peux penser :
Je pense que je vais être ridicule en parlant devant un
groupe.
Je pense qu’on va m’analyser.
Je pense que les autres me trouvent niaiseux.
Je pense que je ne réussirai pas.
Je pense que je ne suis pas intéressant.
Je pense qu’on ne veut pas de moi.
J’interprète et j’analyse tout ce qui arrive.
Je pense souvent que je suis en danger.
Je suis très absorbé par mes propres réactions.
Je pense que je vais m’évanouir, avoir une crise cardiaque.
Je pense que je vais mourir.
Ce que je peux manifester :
Ce que je peux
ressentir :
Je suis très sage, je ne dérange pas en classe.
Je ne lève pas la main, je ne pose pas de questions.
Je refuse de parler devant le groupe.
Je parle au professeur individuellement.
Je refuse de participer à des activités collectives.
J’évite le regard de l’autre.
Je rougis.
Je panique, j’ai des palpitations, des maux de tête, des tremblements, des nausées, des vomissements, etc.
J’ai de la difficulté à respirer.
Je pleure, j’ai des accès de colère.
J’évite ou je fuis les situations qui me font peur et les
endroits publics.
Je surveille tous les dangers potentiels (hypervigilance).
Je me sens étourdi et je suis agité.
Je manque d’assurance.
J’ai besoin d’être rassuré sur mon travail.
Devant un groupe :
je suis gêné, j’ai honte,
je suis humilié;
je suis anxieux, angoissé;
je suis terrifié, affolé à l’idée
de parler devant un groupe.
J’ai peur de tout, de rien, de
façon irraisonnée.
Je suis inquiet de ce que l’autre
pense de moi.
Je suis triste, désespéré.
Je ressens une détresse intense
dans certaines situations.
Je suis toujours préoccupé,
j’ai peur des catastrophes.
Je déteste les critiques à mon
égard.
Je me sens toujours évalué.
Je m’ennuie de ma famille
quand je suis à l’école.
C’est normal que j’appréhende certaines situations
mais quand la peur devient si intense que j’évite de me
retrouver dans certains endroits et que cela dure
depuis quelques mois, j’ai besoin d’aide.
J’ai surtout peur de laisser mes parents, d’avoir à
parler publiquement et de catastrophes qui pourraient
survenir (mort, maladie, séparation, etc.).
À l’intention des enseignantes et des enseignants
Santé mentale de nos jeunes : profil clinique des troubles anxieux ● © SCRASSC, Montérégie 2002
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J’ai peur,
j’ai peur,
j’ai peur!
C’est une réaction bien normale lorsque je dois me protéger
d’un danger réel :
lorsqu’un chien furieux fonce sur moi;
lorsqu’un adulte cherche à me frapper;
● ...;
c’est une réaction de protection.
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Cependant lorsque la peur devient si intense, si fréquente
dans ma vie que j’évite les contacts sociaux, que j’ai toujours
peur des critiques et du jugement, que cela m’empêche de
fonctionner comme un jeune de mon âge et que cela dure
depuis plusieurs mois : j’ai un problème.
La peur peut se manifester de différentes manières :
● la peur de laisser mes parents et de quitter la maison
(angoisse de séparation);
● l’impression permanente de danger (anxiété généralisée);
● la peur d’avoir à vivre certaines situations sociales (phobie
sociale);
● la reviviscence d’un événement traumatisant (l’état de
stress post-traumatique).
Pour ne pas ressentir cette peur ou les malaises physiques
qui y sont associés, je développe
un comportement d’évitement.
Les interventions de
base à faire pour
aider l’élève qui
présente un trouble
anxieux
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À l’intention des enseignantes et des enseignants
Garder en tête que l’élève a les capacités nécessaires pour
faire face à la situation anxiogène. Le rôle de l’adulte est
déterminant; celui-ci doit rassurer et supporter l’élève dans
ses démarches.
Rester calme et neutre devant les comportements de
l’élève.
Prendre le temps de discuter de la situation avec une
ressource professionnelle de l’école.
Favoriser une exposition graduelle et hiérarchisée de
l’élève à la situation anxiogène. Mettre la personne en
action.
Adopter une approche ferme et rassurante dans les contacts avec l’élève.
Accepter l’idée que l’intervention sera peut-être longue,
qu’il y aura des « hauts et des bas » et que j’aurai besoin
de soutien tout au long de la démarche.
Mettre en place des moyens visant à gérer l’anxiété de
l’élève (respiration, relaxation, visualisation).
Favoriser l’entraînement aux habiletés sociales.
Permettre l’affirmation de soi par l’expression de ses idées
et de ses émotions.
Apporter une aide pédagogique si l’élève vit des difficultés
scolaires.
Santé mentale de nos jeunes : profil clinique des troubles anxieux ● © SCRASSC, Montérégie 2002
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