BMCTTM - Facteurs de variabilité de la réponse aux traitements médicamenteux : Interactions médicamenteuses
pharmacocinétiques et pharmacodynamiques
26/11/2014
Dormoy Marie-Diane – L2
CR : Victor CHABBERT
BMCTTM
Pr. Simon
12 pages
Facteurs de variabilité de la réponse aux traitements
médicamenteux : Interactions médicamenteuses
pharmacocinétiques et pharmacodynamiques
Plan :
A. Pourquoi c'est important ?
B. Différents types d'interaction
C. Interactions pharmacodynamiques
D. Interactions pharmacocinétiques
I. Absorption
II. Disponibilité et distribution
III. Métabolisme
E. Conclusion
Définition d'une interaction médicamenteuse : c'est une modification mesurable (amplitude et/ou durée)
de l'action d'un médicament par l'administration d'une autre substance :
médicament prescrit
médicament non prescrit (dont phytothérapie)
aliment
boisson
tabac ou autre produit "récréatif"
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A. Pourquoi c'est important ?
"Plus un patient prend de médicaments, plus la probabilité qu'une réaction indésirable se produise est
grande".
"Plus un patient prend de médicaments, plus la probabilité qu'une interaction survienne est grande".
Il s'agit d'une cause importante d'hospitalisation et de morbi-mortalité.
Conséquences possibles :
Diminution de l'efficacité :
alors que la posologie est éventuellement stable
risque de phénomènes de rebonds, sevrage
Augmentation de la toxicité : survenue d'effets indésirables
Hospitalisation : sujets âgés (polymédication, multipathologies, nombreux prescripteurs)
B. Différents types d'interaction
Pharmacocinétiques : le médicament touche l'Absorption, la Distribution, le Métabolisme, ou l’Élimination
d'un autre médicament.
Pharmacodynamiques : - les médicaments agissent sur le même récepteur et entraînent une augmentation de
l'effet : potentialisation.
- les médicaments agissent sur le même récepteur et entraînent une diminution de
l'effet : antagonisme.
- les médicaments ont des effets opposés, additifs ou antagonistes, via des récepteurs
différents.
C. Interactions pharmacodynamiques
I. L'interaction peut concerner le même récepteur.
Antagonisme :
- fonctionnel : partiel
- compétitif : réversible, surmontable, +/- spécifique
- non-compétitif : irréversible, insurmontable, peu spécifique.
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Exemple ci-dessus: La morphine se fixe sur son récepteur μ avec une très bonne affinité ce qui donne un
effet de 100%. Si on utilise du buprénorphine, l'activation neuronale n'est pas complète, c'est un antalgique
avec une très bonne affinité pour le récepteur mais une moins bonne activité intrinsèque. Si on administre les
2 en même temps, l'effet résultant va être inférieur à la morphine seule, car les récepteurs occupés par le
buprénorphine ne pourront pas l'être par la morphine : c'est un effet antagoniste fonctionnel.
Prenons l'exemple d'un patient sous morphine mais se plaignant encore de douleurs : une injection de
Temgesic (opiacé niveau 3) va augmenter ses douleurs.
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Exemple 2 : Le récepteur β-adrénergique : la ventoline entraîne une bronchodilatation en se fixant sur les
récepteurs β adrénergiques pulmonaires, c'est un agoniste pur. Certains médicaments anti-hypertenseurs
comme le propanolol se fixent sur les récepteurs β adrénergiques et bloquent l'activité ce qui permet de faire
baisser la tension artérielle. Si on associe les 2 médicaments en présence, il va y avoir une compétition donc
ne pas utiliser de β bloquant chez un asthmatique ayant une hypertension.
II. L'interaction peut impliquer des récepteurs différents
Ceci peut entraîner une complémentarité dans l'action thérapeutique ou potentialisation d'effets indésirables.
Exemples :
Médicaments ayant des effets cliniques similaires excès d'effet :
Héparine et anti-agrégants plaquettaires
AVK et anti-agrégants plaquettaires
β-bloquant + inhibiteur calcique
IEC, ARA 2 + diurétiques épargneurs K+
alcool + dépresseurs du SNC
plusieurs atropiniques
dérivés nitrés + sildenafil
syndrome sérotoninergique
Syndrome sérotoninergique :
Hyperstimulation des récepteurs 5HT1A
On retrouve chez le patient des problèmes musculaires (rigidité musculaire), myoclonies, agitation,
confusion, hyperthermie, dysautonomie.
Risque de confusion, de choc, de coma, de rhabdomyolyse et/ou coagulation intravasculaire
disséminée
Traitement : benzodiazépine, dantrolène, curarisants
Beaucoup de médicaments sont susceptibles de causer ce syndrome mais les chefs de file sont les anti-
dépresseurs sérotoninergiques (ISRS = ihnibiteurs spécifiques de recapture de la sérotonine) : Prozac ...
Il y a aussi le Tramadol qui est un antalgique opiacé faible qui a comme effet secondaire un effet
sérotoninergique.
La somnolence :
Les médicaments responsables sont :
Anxiolytiques
Anticonvulsivants
Antihistaminiques (1ère génération)
Barbituriques
Benzodiazépines
Antihypertenseurs centraux sédatifs
Myorelaxants
Sédatifs, hypnotiques
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Morphiniques
Risque augmenté chez les personnes âgées car cette somnolence peut entraîner des chutes.
Médicaments ayant des effets cliniques adverses → antagonisme d'effet :
AINS et antihypertenseurs
diurétiques et hypoglycémiants
β-bloquants et β-stimulants
warfarine et vitamine K
dépresseurs du SNC et sympathomimétiques
Médicaments abaissant le seuil épileptogène
Antidépresseurs : imipraminiques
Antidépresseurs : inhibiteurs de la recapture de la Sérotonine
Neuroleptiques : phénothiazines (cyamémazine, chlorpromazine, fluphénazine, lévomépromazine,
perphénazine, pipotiazine, propériciazine, thioridazine), butyrophénones (halopéridol, pipamperone,
penfluridol), Bupropion, Tramadol...
D. Interactions pharmacocinétiques.
1. Absorption
Médicaments qui augmentent la vidange gastrique : metoclopramide (antiémétique), erythromycine
Médicaments qui inhibent la vidange gastrique : anticholinergiques, opioïdes
Quand on augmente la vidange gastrique, le paracétamol a moins le temps de se dégrader dans l'estomac
donc les concentrations sanguines sont plus importantes, à l'inverse quand on inhibe la vidange gastrique le
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