Pharmacologie
5
Antiagrégant plaquettaire
L’inhibition de la COX abouti à un défaut de production de thromboxanes A2 (TXA2) pendant toute la
durée de vie des thrombocytes touchés (8-10 jours) d’où une altération de l’agrégation plaquettaire.
Indications
Douleur légère (palier I OMS)
Fièvre
Lors de syndrome coronarien aigu (SCA), pour son action antiagrégant plaquettaire, 250 mg IV (160 -
325 mg selon l'ILCOR) après exclusion d'allergie à l'aspirine.
Contre-indications (à relativiser lors de SCA, sauf pour l'allergie)
Hypersensibilité à l’acide acétylsalicylique, aux salicylates et/ou à d’autres anti-inflammatoires.
Ulcère gastro-duodénal.
Toute maladie hémorragique constitutionnelle ou acquise.
Troubles sévères de la fonction hépatique.
Insuffisance rénale grave.
Dernier trimestre de grossesse.
Contre-indication absolue en pédiatrie
Dans les cas de varicelle.
Effets indésirables
Les principaux effets secondaires sont :
· des lésions digestives (gastrite)
· des troubles hémorragiques (saignements digestifs, hémorragies en fin de grossesse)
· des thrombopénies (chute du nombre de plaquettes sanguines),
· un syndrome de Reye (insuffisance hépatique aiguë avec œdème cérébral. Observés en cas
d’administration d’AAS au cours d’une varicelle ou d’un état grippal chez les enfants de moins de 12
ans. Mortalité élevée).
Chez les personnes souffrant d'un ulcère gastrique, l'aspirine peut occasionner une hémorragie
digestive.
Des bourdonnements d’oreilles, ainsi qu’une baisse de l’acuité auditive ont été décrits chez les patients
consommant très régulièrement de l’AAS.
Surdosage
De graves intoxications peuvent se développer lentement, c’est à dire en l’espace de 12 à 24 heures
après administration. Des intoxications légères après l’absorption orale d’une dose jusqu’à 150 mg
d’AAS/kg de poids corporel et des intoxications graves après l’absorption d’une dose supérieure à 300
mg/kg de poids corporel sont probables.
Littérature
L'AAS lors d’infarctus aigu du myocarde est efficace et présente et un bon profil bénéfice – risque. Dans
une comparaison contrôlée contre placebo chez 17 187 patients victimes d’un infarctus aigu du
myocarde, il y a eu après cinq semaines une baisse hautement significative de la mortalité, de 23%
pour l’aspirine seule, de 25% pour la streptokinase seule et de 43% pour l’association aspirine et
streptokinase. Toutes les études randomisées ont en outre confirmé l’efficacité de l’aspirine chez des
patients souffrant d’angor instable ou de NSTEMI. Les directives de l’ACC/AHA recommandent
l’administration immédiate d’une dose d’attaque de 162,5 à 325 mg d’aspirine sous forme non retard
dans l’infarctus aigu du myocarde, suivie d’une dose d’entretien journalière de 75 à 162,5 mg.