Résultats et conclusions
Chez les travailleurs exposés aux rayonnements on n’a
pas constaté d’augmentation statistiquement signicative
de la mortalité due au cancer. Pour l’analyse statistique,
l’intervalle de conance de 95 % (95 % IC) a été calculé: si
cet intervalle comprend le chiffre 1, on peut conclure qu’il
n’y a pas de différence statistiquement signicative entre
la mortalité des travailleurs et celle de la population en
général.
• cancer de l’estomac chez les hommes constaté
attendu
=
5
6,5
= 0,76 (95 % BI 0,30-1,40)
• leucémie chez les hommes constaté
attendu
=
2
3,7
= 0,53 (95 % BI 0,09-1,26)
En outre, la mortalité due au cancer totale chez les hommes a
statistiquement baissé de façon signicative:
• tous types de cancer chez les hommes constaté
attendu
=
79
123,8
= 0,64 (95 % BI 0,52-0,76)
Cette mortalité inférieure peut être expliquée par le fait
que les travailleurs sont généralement en meilleure santé
- partiellement par la sélection et partiellement par le suivi
médical rigoureux (en particulier dans le secteur nucléaire)
- que la population en général, le dit healthy worker effect.
Des conclusions similaires ont été tirées après avoir
pris en compte une période de latence entre la première
exposition et le décès par cancer (tumeurs solides) et
après analyse pour 4 catégories différentes de dose
cumulée.
Enn, il faut mentionner que les travailleurs de FBFC
International à Dessel n’ont pas été repris dans cette
étude. Mais FBFC a récemment décidé d’apporter sa
collaboration, de sorte que, en cas d’une mise à jour future
des données de recherche, la cohorte belge de travailleurs
nucléaires sera probablement étendue.
Contact
Eric Van Mieghem
Tel + 32 14 33 28 09
STUDIECENTRUM VOOR KERNENERGIE
CENTRE D’ETUDE DE L’ENERGIE NUCLEAIRE
La mortalité due au cancer
dans le secteur nucléaire en Belgique
www.sckcen.be
Quelle recherche a été effectuée?
Pour pouvoir répondre aux questions des travailleurs, le
SCK•CEN a lancé une étude, il y a quelques années, pour
examiner la mortalité due au cancer chez les travailleurs
des entreprises nucléaires du site de Mol-Dessel. Au
début trois entreprises y participaient: le SCK•CEN,
Belgoprocess et Belgonucleaire. Les centrales nucléaires
de Doel et de Tihange ont rejoint l’étude ultérieurement.
Les résultats ont été publiés dans Radiation Protection
Dosimetry (2005).
Comment l’étude des travailleurs a-t-elle été
effectuée?
La population de l’étude consistait en tous les travailleurs
d’une des cinq installations nucléaires suivantes, au cours
de la période mentionnée:
La durée d’emploi minimum était de 1 mois. Les sous-
traitants n’ont pas été repris dans l’étude. En se basant
sur les données de dosimétrie, on a examiné qui des
travaillers a été exposé à des rayonnements ionisants:
tous les travailleurs avec au moins une lecture positive sur
leur dosimètre personnel, ont été retenus. Enn,
4 703 travailleurs (dont 95 % d’hommes) ont été repris
dans l’étude.
On a examiné qui des travailleurs était encore en vie le
31.12.94 (statut vital). En ce qui concerne les morts, les
dates et les causes du décès ont été examinées. Etant
donné que des informations individuelles sur des causes
de décès ne sont disponibles que depuis 1969, l’analyse
de la mortalité a été limitée à la période 1969-1994.
Ensuite, la mortalité de ces travailleurs (nombre de décès
constaté) a été comparée à celle de la population belge en
général pour la période 1969-1994, après standardisation
pour l’âge et le sexe (nombre de décès attendu).
Par sexe, la mortalité due au cancer totale, ainsi que la
mortalité due aux divers types de cancer individuels a été
analysée. Les résultats ont été présentés en tant qu’un
rapport: le nombre constaté a été divisé par le nombre
attendu.
SCK•CEN 1953-1994
Belgoprocess 1985-1994
Belgonucleaire 1957-1994
Centrale nucléaire de Doel 1974-1994
Centrale nucléaire de Tihange 1974-1994