8:KL8C@KyJ Pour le Parlement européen, la grande distribution pratique des hausses de prix excessives en regard des augmentations des denrées de base comme les céréales, le lait ou la viande. Le «bilan de santé» de la Pac devra en tenir compte, estiment les eurodéputés. Ci-après voici le résumé de la résolution qui a été adoptée par le PE. Flambée des cours mondiaux de céréales du fait de mauvaises conditions climatiques dans les principales zones de production, d’une demande croissante dans les pays en développement et du boom des biocarburants aux Etats-Unis, réserves européennes et internationales à leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies, hausses parallèles des prix du lait et de la viande...: une situation inédite et inattendue pour la politique agricole commune. La valse des étiquettes suscite des inquiétudes notamment auprès des éleveurs confrontés au renchérissement des aliments pour animaux et auprès des consommateurs, qui accusent la grande distribution d’en profiter pour arrondir ses marges. La situation est aussi très préoccupante pour les pays les moins développés fortement dépendant des importations alimentaires. Mesures insuffisantes Pour les députés, les mesures proposées à ce stade par la Commission européenne ne sont pas suffisantes pour stabiliser les marchés et rassurer les citoyens: la suspension de la jachère obligatoire jusqu’au printemps 2008 décidée au mois de septembre n’augmentera la production européenne de céréales que d’environ 10 millions de tonnes et la hausse prévue des quotas laitiers de 0,5% au 1er avril 2008 n’enrayera probablement pas la hausse des cours. Par ailleurs, la suspension des droits d’importation de céréales pour la campagne en cours risque d’affaiblir la position de l’UE dans les négociations de l’OMC, souligne la résolution adoptée aujourd’hui par 464 voix pour, 30 contre et 44 absentions. Abus de position dominante Le Parlement européen demande que soient autorisés des paiements directs anticipés pour les éleveurs confrontés à des difficultés de trésorerie du fait de la hausse des prix de l’alimentation animale, en particulier ceux affectés par des maladies comme la langue bleue. Il appelle la Commission à proposer, en tant que mesure d’urgence, une augmentation temporaire des quotas laitiers afin de stabiliser les prix sur le marché intérieur. Les députés invitent aussi la Commission européenne et les États membres à analyser les écarts existant entre les prix payés au producteur et les prix pratiqués par les principales chaînes de supermarchés. En particulier, la Commission devrait «analyser les effets de la concentration dans le secteur du commerce de détail – qui porte principalement préjudice aux petits producteurs, aux petites entreprises et aux consommateurs - et utiliser tous les instruments juridiques dont elle dispose si des abus de position dominante sur le marché étaient repérés». En revanche, les parlementaires s’opposent à toute démarche visant à imposer des quotas et tarifs douaniers à l’exportation sur la production agricole de l’UE. La grande distribution pratique des hausses de prix excessives en regard des augmentations des denrées de base Instruments supplémentaires Le Parlement européen regrette que le Conseil n’ait pas accepté sa demande d’étendre la suspension de la jachère obligatoire en 2009. Il espère que cette question sera réexaminée dans le cadre du «bilan de santé» de la PAC. Toujours dans ce contexte, il demande à la Commission d’analyser en profondeur les tendances des marchés mondiaux, y compris la demande alimentaire croissante des pays en développement de façon à considérer «la création de mécanismes permanents pour garantir un approvisionnement adéquat du marché à l’avenir». Il l’invite aussi à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une agriculture durable, à même de contribuer à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre et à garantir la souveraineté alimentaire des États membres. Biocarburants de seconde génération Les députés, qui souhaitent éviter une concurrence déloyale entre productions alimentaires et énergétiques, appellent la Commission et les Etats membres à promouvoir davantage les biocarburants à base de lisier et autres déchets agricoles dits de «seconde génération», plutôt que ceux issus de produits agricoles de base. Ils appellent la Commission à analyser l’impact sur l’environnement et la sécurité des approvisionnements alimentaires de l’utilisation de terres agricoles pour la production de biocarburants végétaux. La hausse des prix alimentaires en chiffres En un an, le prix du blé sur les marchés mondiaux a augmenté de plus de 50%. Dans l’Union européenne, la récolte de céréale était en baisse à 265,5 millions de tonnes en 2006 et celle de cette année devrait être encore inférieure d’environ 8 millions de tonnes selon les analystes. Le prix de la poudre de lait a quasiment doublé sur les marchés internationaux. Dans l’UE, le litre de lait et le beurre ont fortement augmenté ces dernières semaines, avec des hausses allant jusqu’à respectivement +20% et +50 pour ces deux produits dans des Etats membres comme l’Allemagne. La Commission estime par ailleurs que les prix des viandes pourraient augmenter de 30% en moyenne en 2008 du fait de la hausse des prix des céréales utilisées dans l’alimentation animale. Dans leur résolution, les députés constatent que les producteurs européens de volaille doivent payer les aliments pour animaux de 40 à 60% plus cher que l’année précédente, alors même que ces aliments représentent environ 60% du total de leurs frais. Quotas laitiers: transferts facilités Face à l’évolution des prix des produits laitiers, il est indispensable de permettre aux éleveurs qui se lancent ou qui se développent d’améliorer leur rentabilité grâce à une diminution de coûts de production et l’accès à un quota plus grand. Dans cette optique, le Gouvernement wallon vient d’adopter une série de nouveautés en ce qui concerne le fonds des quotas laitiers ainsi que les dispositions visant à faciliter le transfert de quotas. En ce qui concerne le fonds des quotas laitiers, le prix du litre de lait à 38 gr de matières grasses est diminué de 0,25 euros à 0,20 euros pour la campagne 2008-2009. Les libérations au fonds ainsi que les demandes d’accès au fonds sont à introduire pour le 30 novembre 2007. Pour la campagne 2009-2010, ce prix sera à nouveau réduit de 0,20 euros à 0,15 euros. Une réduction supplémentaire sera envisagée en 2010 en fonction de la situation. La réallocation du fonds au bénéfice des jeunes se fera à partir de 2008-2009 à concurrence d’une quantité double pour ces derniers. Dans le cas de transferts de quotas laitiers, ils pourront se faire sans terre pour autant que le cessionnaire prouve qu’il dispose de surfaces fourragères suffisantes, de sorte que ses quantités de référence globale après transfert ne dépassent pas 20.000 litres par hectare de surface fourragère. Cette condition était déjà respectée en cas d’obtention de quotas supplémentaires via le fonds. Il reviendra aux agriculteurs concernés de veiller à ce que leur taux de liaison au sol global reste inférieur à 1. Enfin les plafonds en cas de transfert sont portés de 720.000 litres à 800.000 litres pour les groupements de personnes physiques et sociétés agricoles et de 520.000 litres à 600.000 litres dans les autres cas. Grâce à ces mesures, sur lesquelles nous reviendrons plus en détail dans notre prochaine édition, les éleveurs laitiers bénéficierons de meilleures conditions pour améliorer leur performance économique et leur compétitivité face aux autres producteurs européens. PROMOTION 99984506/38/07 plc jht Prix alimentaires: la grande distribution mise en cause à partir du 15 septembre 2007 Sur toute notre gamme de formules minérales granulées et semoules • -25F/tonne par 1000kg d’une même formule -12,5F/tonne • par 500kg d’une même formule Fruits et légumes en dehors du paiement unique en 2008 Le Ministre Benoît Lutgen tient à informer les agriculteurs qu’il a décidé, comme l’autorise la récente réforme de l’Organisation Commune de Marchés (OCM) dans le secteur des fruits et légumes, de ne pas intégrer pendant l’année 2008 les fruits et légumes, les pommes de terre de consommation et les pépinières dans le régime de paiement unique. Les conditions d’activation des droits ordinaires en 2008 resteront dès lors inchangées par rapport aux années antérieures. Par contre, à partir du 1er janvier 2009, les superficies cultivées en fruits et légumes et en pommes de terre de consommation, ainsi que les pépinières, deviennent admissibles pour l’activation des droits ordinaires. Cela signifie que, à partir de cette date, les agriculteurs pourront, pour l’activation de leurs droits ordinaires, utiliser les parcelles déclarées pour toute activité agricole à l’exception des cultures permanentes et des forêts. Ils pourront cependant utiliser ces parcelles pour les cultures permanentes suivantes: houblon, cultures perma- nentes de fruits et légumes, pépinières. La décision relative à une éventuelle attribution de montants de référence supplémentaires pour les fruits et légumes et/ou les pommes de terre sera prise ultérieurement en fonction des conclusions de la discussion sur le « bilan de santé » de la PAC, qui se tiendra dans le courant de 2008. Demandez conseil à nos ingénieurs : Pierre LALOUX: 0475/65.94.63 Nicolas LEROY: 0478/54.65.24 Damien GREGOIRE: 0473/52.33.96 Mathieu DECOSTER: 0498/97.97.60 085/84.60.36 ( \i efm\dYi\)''. *