Clichy-la-Garenne Plan Local d’Urbanisme
Rapport de présentation / Diagnostic – Dossier de PLU – Décembre 2015
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1- L
ES ETAPES DU DEVELOPPEMENT URBAIN
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1.1 L’HISTOIRE DE LA VILLE EST FORTEMENT INFLUENCEE PAR LA PROXIMITE
DE PARIS
1.1.1 La formation du territoire et sa réduction jusqu’en 1936
Clichy est la résidence des rois mérovingiens au VI
ème
siècle. Au XII
ème
siècle, la
paroisse de Clichy s’étend jusqu’aux portes du Louvre. Aux XVI
ème
et XVII
ème
siècles, elle est l’une des paroisses les plus vastes des environs de Paris. Saint
Vincent de Paul est curé de Clichy. Il restaure l’Eglise Saint Médard.
Clichy fut érigée en commune par décret en 1789.
En 1793, ses 3 370 hectares s’étendaient sur le Paris actuel, puis sa surface a
été réduite par le détachement des Batignolles et de Monceau en 1830.
En 1846, la superficie de la commune n’était plus que de 490 hectares dont 300
hectares de terres agricoles et 30 hectares de jardins maraîchers.
En 1866, la création de la commune de Levallois-Perret, puis l’annexion en 1936
d’une bande de terrain par Paris réduisent la commune aux 307 hectares
actuels, jusqu’aux bordures du boulevard périphérique.
1.1.2 L’essor puis le déclin des activités industrielles et leur impact
La proximité d’une nappe phréatique a favorisé l’implantation d’activités grandes
consommatrices d’eau : jardiniers, fleuristes, blanchisseurs et exploitations
maraîchères qui ont subsisté jusqu’au début du XX
ème
siècle au Nord de la
commune.
La révolution industrielle du XIX
ème
siècle, l’entre-deux-guerres et la période des
Trentes glorieuses ont marqué le territoire par l’emprise des industries.
Les ateliers de blanchisserie transformés en teintureries expliquent la présence
de la savonnerie. Puis se sont développées la verrerie, l’imprimerie, la
chocolaterie, la fabrication de produits chimiques et pharmaceutiques, de câbles
électriques, d’accumulateurs…
Pendant l’entre-deux-guerres, de nouvelles grandes usines apparurent :
Monsavon, qui deviendra L’Oréal, Geoffroy-Delore, Continental Parker, Les
Câbles de Lyon, Citroën… En 1945, une petite SARL qui deviendra la société
BIC s’installe impasse des Cailloux, de même à l’emplacement des usines
Monsavon va se développer le siège de la société l’Oréal.
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Clichy a atteint son apogée industrielle en 1957/1958 quand les entreprises
employaient 20 000 personnes et occupaient un quart du territoire communal. La
carte suivante rend compte de l’étendue de l’emprise au sol des activités
industrielles.
Les années 1960 marquent le début de la désindustrialisation et de la mutation
urbaine avec les fermetures de l’usine à gaz, des pneumatiques Kléber-
Colombes (remplacée par l’INALCO, faculté des langues orientales), de Renault
(aujourd’hui collège Jean Macé), des robinetteries Idéal Standard, du Joint
Découpe et de l’Union Frigorifique.
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Les derniers grands établissements industriels ont fermé dans les années 1980 :
Geoffroy-Delore, Citroën, Paul Dupont, Les Câbles de Lyon, Michel et Chappat,
Renault, Fulmen, phénomène qui est généralisé sur l’ensemble de la petite
couronne parisienne.
L’activité industrielle, par ses emprises au sol et par sa durée
d’implantation, a profondément marqué le territoire. Sa disparition a ouvert
une nouvelle étape de l’histoire urbaine avec la succession d’importantes
opérations d’aménagement et de reconversion des friches en quartiers
modernes à vocation mixte d’habitat, commerces, activités et équipements
publics.
Progressivement, 320 000 d’activités et d’îlots vétustes ont été remplacés par
de nouvelles zones d’aménagement qui ont permis une vraie reconquête urbaine
et un rebond démographique.
Le paysage clichois est aujourd’hui encore profondément marqué par
l’importance des surfaces anciennement dévolues aux activités industrielles, se
traduisant par le maintien d’un parcellaire desserré aux marges de la commune.
1.1.3 Le développement des infrastructures urbaines
Les grandes étapes de construction des axes et moyens de communication
de Paris ont profité à Clichy et structurent encore fortement la ville :
- 1837 : construction du premier pont, servant uniquement au chemin de fer
de la ligne Paris – Saint Germain en Laye,
- 1852 : construction du pont d’Asnières à péage pour le passage des
hommes et des bêtes. Un nouveau pont est construit en 1868 ;
- 1870 : construction des trois ponts de Clichy sur l’île Robinson et l’île des
Ravageurs dans le prolongement du boulevard Voltaire à Asnières,
- 1970 : disparition des ponts de Clichy puis construction du nouvel ouvrage
en 1975 et du viaduc du métro en 1979.
Clichy a bénéficié des axes de transports desservant la capitale :
- 1869 : construction de la gare de Clichy-Levallois,
- 1876 : construction du tramway Place de Clichy – Asnières sur Seine
(actuelle ligne de bus 54), en service jusqu’en 1936, et Neuilly sur Seine –
Saint Denis (actuelle ligne de bus 174) jusqu’en 1928,
- 1980 : arrivée du métro par la prolongation de la ligne 13.
D’importants travaux de voirie ont été entrepris pour faciliter les liaisons
avec Paris et la banlieue Nord-ouest :
- 1800-1860 : l’ancien chemin de halage devient quai de Clichy,
- 1869 : ouverture d’un axe Paris – Asnières sur Seine : percement du
boulevard de Paris (actuel boulevard Jean Jaurès) passant par la place de
la Commune (actuelle place de la Mairie) et atteignant Asnières par les
Ponts de Clichy,
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- 1860-1900 : boulevard de Lorraine (actuel boulevard du Général Leclerc),
place de la République, rue du Général Roguet, rue Madame de Sanzillon,
achèvement des rues d’Alsace, des Bateliers, etc.,
- 1900-1970 : Allées Gambetta, rue Anatole France, voirie desservant les
grands ensembles du quartier Nord,
- Années 1970 : élargissement de la rue Martre à l’occasion du
prolongement du métro 13 par le mode de construction en tranchée
ouverte. Les conséquences du percement du métro restent encore visibles
sur le front bâti amputé tout le long de la rue,
- 1980-2000 : voirie des nouveaux quartiers construits sur les friches
industrielles : Mozart, Berges de Seine...
1.1.4 Les étapes de l’urbanisation de la ville
Grâce à la proximité de la capitale, Clichy a bénéficié rapidement de toutes les
avancées en matière de réseaux d’assainissement et de distribution d’eau :
- installation d’un nouvel égout conduisant les eaux de la rue Martre et de la
rue du Landy jusqu’à la Seine en 1847,
- construction successive de 3 collecteurs pour évacuer les eaux usées de
Paris (collecteurs dits “de Clichy”, “d’Asnières” et “des Coteaux”),
- modernisation des bassins de décantation de Clichy et construction d’une
puissante usine de refoulement en 1935.
Les années 1880 à 1920 marquent les premiers aménagements de l’espace
public et la création de nombreux équipements collectifs : une dizaine
d’établissements scolaires (écoles Pasteur et Victor Hugo dans les années
1880), un marché couvert en 1877, une nouvelle mairie en 1878, la « Place des
fêtes » (actuelle place des Martyrs) en 1883, la Fondation Roguet en 1899,
l’hôpital Goüin en 1896, le Théâtre Rutebeuf la caisse des écoles, la
bibliothèque.
Entre 1920 et 1960, ces actions de construction se poursuivent avec
l’accroissement de la population : dispensaire municipal, bains-douches, stade
municipal Racine, écoles Jean Jaurès, poste, théâtre Rutebeuf en 1925, hôpital
Beaujon en 1933 et Maison du Peuple en 1939.
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